Sétif

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Sétif
سطيف
La fontaine d'Ain El Fouara en hiver en plein centre de Sétif.
Pays Algérie Algérie
Wilaya Wilaya de Sétif
Daïra Daïra de Sétif
Code ONS 1901
Code postal 19000
Président de l'APC
Mandat en cours
Mohamed DIB
2007-2012
Longitude 05° 26' Est
Latitude 36° 09' Nord
Superficie km2
Population 239 195 hab.
(1998)
Densité hab./km2

Sétif (en arabe: سطيف: Sṭif) est une ville d'Algérie, chef-lieu de la wilaya de Sétif. Située à 300 km à l'Est d'Alger dans la région des Hauts-Plateaux (El Hidhab en arabe), la ville culmine à 1100 m d'altitude entre la Kabylie et les Aurès. Un des monuments emblématiques de la ville est la fontaine d'Ain El Fouara (1898) du sculpteur français Francis de Saint-Vidal.

En janvier 2004, Sétif compte 245 000 habitants.

Sommaire

[modifier] Histoire

Armoiries de Sétif
Armoiries de Sétif

On a retrouvé des signes d'établissement humain dès la préhistoire.

Occupant une position stratégique et point d'eau important, située au pied des montagnes au seuil d'une plaine immense, Sétif était un point de passage stratégique entre la partie occidentale (Maurétanie) de l'Afrique du Nord, et la partie orientale (Numidie).

Sétif fut d’abord numide, elle a été rattachée à la préfecture de Ain El Kebira à l'époque colonialiste sous le nom de periget ville, la préfecture de Ain El Kbira devait être la capitale des hauts plateaux mais le plan a été annulé après l'indépendance par le gouvernement Algérien qui décida de désigner Sétif à sa place; son nom Sétif dérive d'un mot berbère signifiant 'Noir', allusion à la fertilité de ses terres. Sétif faisait partie du royaume des Massaesyles et en l'an -225, elle était la capitale d'un royaume berbère, titre qu'elle perdit lorsque Juba lui préféra Cherchell. C'est près de Sétif que Jugurtha livra une grande bataille à Marius en 105 avant JC. Vaincu par Marius, il est emmené et tué à Rome.

À l'époque romaine, une colonie de vétérans fut installée en ce site stratégique par l'empereur Nerva en 96, avec le nom de Colonia Nerviana Augusta Martialis Veteranorum Sitifensium (Sitifis). Elle relève alors de la Maurétanie Césarienne (cap. Césarée/Cherchell).

Avec la réforme administrative de Dioclétien, Sitifis devient la capitale de la Maurétanie sétifienne, relevant du diocèse d'Afrique.

Sétif a conservé quelques vestiges des IIIe et IVe siècles : remparts, basiliques, cirque antique.

En 419, la ville est quasi-entièrement détruite par un tremblement de terre.

En 539, Patrice Solomon occupe la ville; il édifie la muraille byzantine et la forteresse aux murs encore visibles.

Après que Bélisaire eut chassé les Vandales, les Byzantins trouvent une ville désertée, qui redeviendra capitale d'une Maurétanie Première, et dont les fortifications seront complétées.

En 647 après J.C (l'an 27 de l'Hégire), eut lieu la première expédition musulmane en Afrique. En 40 ans, de 660 à 700, la pénétration Arabe s'est réalisée grâce à des armées organisées et au message qu'elles portaient à des populations qui n'avaient jusqu'alors connu que l'oppression. Lors du triomphe de la doctrine Chiite, des missionnaires partis de l'Orient y travaillent à gagner des prosélytes (nouveaux convertis) à leur cause qui aspirait à l'imamat, c'est à dire à l'héritage de l'autorité temporelle et spirituelle du Prophète dont ils se prétendaient les descendants. Un de ces missionnaires Abou Abdallah qui avait trouvé des adeptes chez les berbères Kotama de la petite Kabylie mit le siège devant Sétif. La place finit par capituler et fut ruinée de fond en comble, la muraille qui l'entourait fut détruite en l'an 904.

La civilisation musulmane atteint son apogée avec les Fatimides qui y rayonnèrent pendant trois siècles (du Xe au XIIe siècles). De cette époque date la Kalaâ des Beni-Hammad.

En 1838, des troupes françaises venues de Constantine découvrent un emplacement quasi-désert. Elles s'installent dans les ruines romaines. Les constructions sont d'abord strictement militaires. Les développements civils sont organisés par une ordonnance royale de 1845 et la colonisation par un décret impérial de 1853, portant sur la concession de 5 lots de 2.000 hectares destinés à recevoir chacun 50 foyers européens.

La ville nouvelle est définie avec plan en grille (rues à angle droit), murs d'enceinte, et portes aux 4 points cardinaux.

Ce plan sera remis en cause notamment avec la construction du quartier de la gare.

1930 voit les premiers programmes sociaux. Quelques autres seront réalisés au titre du Plan de Constantine.


Mais Sétif est le point de départ le 8 mai 1945 d'une série d'émeutes nationalistes réprimées dans le sang par les autorités coloniales françaises. Ces évènements ont coûté la vie à des milliers de personnes, environ 45000 (voir l'article sur les massacres de Sétif).

[modifier] Jumelage

[modifier] Personnalités de la ville

  • [Novatus de Sitifis (évèque de la ville ayant participé à la Conférence de Carthage en 411)]
  • [Patrice Salomon]
  • [Capitaine Champanet]
  • [Mohamed Ben Akouche]
  • [Charles-Edouard Aubry]
  • [Emile Aubry]
  • [Eugène Girod]
  • [Ferhat Abbas]
  • [Charles Bruncat]
  • [Docteur Maiza]
  • [Ferhat Abbas]
  • [Guénon]
  • [Imam Ben Meddour]
  • [Djamila Debbèche]
  • [Abbès Amardjia]
  • [Cheikh Laifa]
  • [Laid Dhahoui]
  • [Rebiha Keptani]
  • [Amor Chaalal]

[modifier] Notes et références


« La guerre d’Algérie a commencé à Sétif », Le Monde diplomatique, mai 2005, page 21 [1]

Massacres de Sétif et Guelma : Article Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_S%C3%A9tif

8 Mai 1945 http://fr.wikipedia.org/wiki/8_mai_1945

[modifier] Voir aussi

Chiisme Algérie Berbères Histoire des Aurès Chaouis


[modifier] Bibliographie

  • Boucif Mekhaled, "Chronique d’un massacre : 8 mai 1945, Sétif-Guelma-Kherrata", éd. Syros, Paris, 1995
  • Jean Louis Planche, "Sétif 1945, histoire d'un massacre annoncé", Perrin, 2006
  • Denise Morel, "Sétif de ma jeunesse", Editions Gandini, 2001
  • Nacéra Benseddik, Notice "Sétif", dans Dictionnaire du Monde antique, PUF, Paris 2005.
  • Nacéra Benseddik et C. Lochin, "Saturne et ses fidèles : à propos de stèles de Cuicul, Mopth. et Sitifis", Colloque international sur L’Algérie antique: permanences, relations, représentations, Identités et culture dans l'Algérie antique, Rouen avril 2003 [2005], p. 261-292.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

http://www.setif.info (site d'information sur Sétif avec forum)

http://www.univ-dz.com/ Liste des universités algériennes, Cours et Information, bibliothèque virtuelle d'Algérie.