Cilaos
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Cilaos | |
Pays | France |
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Région | La Réunion |
Département | La Réunion |
Arrondissement | Saint-Pierre |
Canton | chef-lieu de canton : canton de Cilaos |
Code INSEE | 97424 |
Code postal | 97413 |
Maire Mandat en cours |
Paul Técher |
Intercommunalité | CIVIS |
Latitude Longitude |
|
Altitudes | moyenne : 1 200 m minimale : 380 m maximale : 3 071 m |
Superficie | 8 440 ha = 84,40 km2 |
Population sans doubles comptes |
6 115 hab. (1999) |
Densité | 72 hab./km2 |
Cilaos est une commune française, située dans le département et la région de La Réunion.
Ses habitants sont appelés les Cilaosiens.
Le blason de Cilaos représente, sur fond blanc, la forêt de cryptomerias : omniprésente, toujours renouvelée, jamais la même. L'écusson central symbolise les sources, ces eaux bénéfiques popularisées par Mac-Auliffe : torrents, bras et cascades qui font du cirque une parure de dentelle azurée.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Cilaos se situe au centre de l'île, dans le cirque naturel du même nom, dans la partie sud du massif du Piton des Neiges. L'ensemble de son territoire communal se trouve dans les Hauts.
Les communes limitrophes sont Les Avirons, L'Entre-Deux, Saint-Benoît, Saint-Leu, Saint-Louis, Saint-Paul, Salazie et Trois-Bassins.
On accède au cirque par la route depuis Saint-Louis. À pied, les modes d'accès sont plus nombreux. On citera le col du Taïbit, au nord-ouest, d'où proviennent les marcheurs de retour de Mafate. Au nord-est, un autre sentier mène au Piton des Neiges en passant par la forêt du Grand Matarum.
Voir aussi :
[modifier] Histoire
[modifier] Les premiers habitants
Le mot Cilaos viendrait du mot malgache Tsilaosa, qui signifie « l'endroit que l'on ne quitte pas ». En référence à cette origine supposée, la devise de la commune est « Cilaos, on y revient toujours ».
Néanmoins, selon certains historiens, le mot Cilaos trouverait plutôt ses origines dans le nom d'un esclave malgache nommé "Tsilaos", qui se serait réfugié dans ce cirque. C'est d'ailleurs par ces esclaves « marrons » (ou « noirs marrons ») en fuite que Cilaos fut d'abord peuplé. Evadés de chez leurs maîtres, les marrons profitèrent de la difficulté d'accès du site pour y vivre en toute liberté et en pleine nature.
Certains de ces esclaves s'étaient installés à l'Ilet à Cordes, qui devrait son nom au fait que les esclaves marrons qui s'y cachaient ne pouvaient accéder à ce plateau que par des cordes jetées depuis le haut des remparts. Se croyant en sécurité, ils furent très vite pris en chasse par des "chasseurs de marrons" armés et organisés. Dans leur fuite, beaucoup de marrons furent tués. Parmi ces chasseurs figurait Mussard (l'un des plus connus à La Réunion), qui fit en octobre 1851 une incursion à Ilet à Cordes, où il découvrit deux camps d'esclaves en fuite. Des traces du marronage subsistent notamment dans la forêt de Tapcal, où des expéditions récentes ont mis à jour des ossements.
Après l'histoire tragique de ces premiers habitants marrons, qui furent certainement aussi les premiers à tracer ces "sentiers de chèvres" qui escaladent la plupart des montagnes abruptes du cirque, Cilaos resta un moment inhabité. C'est à 1850 que remonte officiellement son premier peuplement. Mais dès 1835 arrivèrent les "petits blancs" pauvres et sans terres. Ces colons développèrent une agriculture vivrière d'autosubsistance (lentilles, maïs, vin, petits pois, haricots, agrumes, élevage, ...). Les premières familles s'installent alors au Bras de Saint-Paul et d'autres sur Ilet à Cordes. Certaines installations remontent à la 4e génération, mais il semble que les premiers propriétaires, arrivés au début du XXe siècle, étaient les Gonthier et les Picard.
En 1866, la population atteint 960 habitants. Au début du XXe siècle, Cilaos compte 2500 habitants. Elle atteint au recensement de 1982 le nombre de 5629 habitants.
[modifier] Cilaos avant la construction de la route en 1932
Avant 1932, le voyage pour aller de Saint-Louis au village de Cilaos se faisait, pour les plus riches, en chaise à porteurs ou chaise à bricoles. Les voyageurs et les porteurs passaient en général la nuit à l'îlet du Pavillon, qui comptait au début de l'exploitation des thermes une quarantaine d'habitants. C'était la première halte des voyageurs et des porteurs avant d'affronter les pentes raides du sentier de Cap Noir.
La suite du voyage était alors vertigineuse : il existait un chemin du Pavillon jusqu'à Peterboth, qui était tracé sur l'arête de la montagne entre le Bras de Cilaos et le Petit Bras. À certains endroits, le chemin était si resserré que le croisement de personnes pouvait effrayer. Les villageois qui emmenaient leurs récoltes vers la côte avec leurs bœufs chargés de sacs de grains et de racines, de fruits et légumes, passaient dans le calme en laissant la priorité aux personnes d'en face.
Pavillon tomba dans une sorte de "léthargie économique", les maisons se vidèrent petit à petit, et son rôle d'îlet d'accueil disparut.
[modifier] La construction de la route (RN 5)
Après de longues hésitations quant à la faisabilité et quelques années de négociation, la construction de la route de Cilaos (la RN 5) débuta en 1927. Malgré son trajet relativement long (35 km depuis Saint-Louis), les travaux avancèrent assez rapidement grâce à la roche très friable caractérisant la géologie du cirque.
En 1930, 30 km de route ont été percés dans la roche, mais cette année-là, un problème tout à fait particulier se pose aux ingénieurs. En effet, lorsque les deux équipes se rejoignent à quelques centaines de mètres de Pavillon, les deux tronçons ne sont pas en face. L'ingénieur Telmar propose alors de prolonger les deux tronçons de deux virages chacun, de faire une boucle, pour que la route s'enroule sur elle-même.
La route fut terminée en 1931 et ouverte à la circulation en 1932.
[modifier] Cilaos après 1932
Le 15 mars 1965, Cilaos est érigé en commune et devient administrativement indépendante de la commune de Saint-Louis dont elle était une ancienne section. Elle est la commune la plus récente de La Réunion.
[modifier] Administration
La commune de Cilaos existe depuis le décret du 4 février 1965. Elle dépendait auparavant de l'administration de Saint-Louis.
Début du mandat | Fin du mandat | Identité |
---|---|---|
1965 | 1987 | Irénée Accot |
1987 | 1989 | Pascal Maillot |
1989 | 1995 | Simon Lebreton |
1995 | 2001 | Jacques Técher |
2001 | 2007 | Paul Técher |
[modifier] Infrastructures
On trouve sur le territoire communal un collège public, le collège Alsace Corre, qui comptait 525 élèves à la rentrée 2005. Il n'y a pas de lycée.
[modifier] Économie
Ses principales activités sont le tourisme, la viticulture et la culture de la lentille. Sa broderie, plus connue sous le nom de "jours de Cilaos", est par ailleurs réputée, le musée situé au centre ville en direction de la "mare à joncs" est à visiter.
Les eaux sont réputées bienfaisantes, et des thermes ont été aménagés à cet endroit, à la plus grande joie des créoles. Une eau minérale gazeuse existe également et constitue la première de l'île.
Les lentilles de Cilaos sont cultivées principalement à Îlet à Cordes et ont été introduites dans les années 1850. Le cirque en produit déjà 25 tonnes en 1881. En 2004, la production est de 50 tonnes. C’est le climat et la formation géologique du Cirque qui donnent un goût particulier aux lentilles de Cilaos, dont sont très friands les gastronomes. La commune les fête chaque année en octobre.
Le vin de Cilaos (rouge, rosé et blanc) est apparu dès le début de la colonisation. En 1975, un décret de loi interdit la production de vin à partir du cépage Isabelle, qui était le seul cultivé. L’État confie alors au CIRAD la sélection de cépages nobles pour donner aux viticulteurs une alternative à Isabelle. Trois cépages ont été sélectionnés : le Malbec, le Chenin et le Pinot noir. Ce n'est qu'en 1998 que 8 hectares de cépages sont mis en place et permettent de réaliser des vinifications de bonne qualité. Aujourd’hui, une vingtaine d’hectares sont cultivés et font la fierté de ces villageois.
[modifier] Personnages célèbres
- Jean-Marie Mac-Auliffe, créateur de l'établissement thermal de Cilaos, 1825-1908.
- Christophe Payet, homme politique né à Cilaos le 10 janvier 1940.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
[modifier] Thermalisme
[modifier] Le Porteur de Vie
Ce monument en hommage aux "Porteurs de chaise", situé sur la place de la mairie, a été sculpté par Élodie Kornheiser et mis en place en novembre 1999. Il représente un homme avec sa "chaise à porteur" sur le dos, son doigt pointant vers le Piton des Neiges, le plus haut sommet de l'île. [1]
[modifier] L'église de Cilaos
L'église Notre-Dame des Neiges, avec son carillon et sa croix bleu phosphorescent qui illumine la nuit du cirque, a été construite en 1858. Elle devient paroisse le 25 février 1858. Notre-Dame des neiges, qui est fêtée le 5 août, a été refaite à plusieurs reprises entre 1937 et 1938.
Un timbre postal représentant l'église a été émis le 18 janvier 1960.
[modifier] Jumelage
Texte de la charte de jumelage avec Chamonix :
- « Nous, maires de Cilaos et de Chamonix-Mont-Blanc, certains de répondre aux aspirations de nos concitoyens, avons souhaité, bravant mers et océans, rapprocher et confronter nos expériences mutuelles. Nous promettons, animés d'une réelle volonté d'y parvenir, de chercher à nous mieux connaître par l'universalité de nos échanges à partager nos joies et nos peines.
- Nous prenons l'engagement solennel de maintenir des liens permanents entre nos deux municipalités et les populations de nos communes, de conjuguer nos efforts afin d'aider au succès de cette entreprise d'amitié, base d'une fraternité qui devrait devenir universelle ».