Chronologie du Cambodge

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1863

1884

  • Deuxième traité de protectorat avec la France

1930

1940

  • Fondation du mouvement khmer issarak

1941

1945

  • Dissolution, par ordre du roi, de l'Assemblée constituante, dominée à très large majorité par le Parti démocrate pour lequel militaient, entre autres, Saloth Sar (Pol Pot) et Ieng Sary.

1946

  • Dissolution du PCI, qui se scinde, à l'image des trois nouveaux pays issus de l'Indochine, en trois partis, dont le PCK, Parti communiste du Kampuchéa.

1949

  • Accord franco-cambodgien: la France accorde au Cambodge le statut d' état associé au sein de l'Union française.

1952

  • 15 juin : dissolution par Sihanouk du gouvernement de Huy Kantoul, leader du Parti démocrate.

1951

  • Création du Parti révolutionnaire du peuple cambodgien (PRPC).

1953

1955

  • 2 mars : Sihanouk abdique et redonne à son père le titre de souverain du Cambodge. Il est, quelque mois plus tard, élu premier ministre du pays par la population, avec 82% des votes.

1956

  • Sihanouk accepte l'aide militaire des États-Unis pour lutter contre le mouvement pro-communiste. Il accepte également l'aide de la Chine communiste, provoquant la grogne des États-Unis.

1959

  • Un rapport indique que la CIA était impliquée dans une tentative de coup d'état contre Sihanouk.

1960

  • À la mort de son père, Sihanouk est nommé chef de l'État par les membres du Parlement cambodgien.

1963

  • Sihanouk met fin à toute aide (militaire et économique) en provenance des États-Unis.

1965

  • Fin des relations diplomatiques entre les États-Unis et le Cambodge suite à un article paru dans le quotidien américain Newsweek dénonçant vivement le roi.
  • Sihanouk accorde aux Viêt-congs (communistes nord-viêtnamiens) le droit d'établir des « sanctuaires » à l'intérieur des frontières cambodgiennes, à l'abri des frappes américaines.

1966

  • Lon Nol devient premier ministre.

1967

  • Après l'élection d'un gouvernement de droite, Sihanouk autorise le premier ministre Lon Nol à réprimer brutalement une révolte de paysans de gauche. Cette répression sanglante amène de nombreux gauchistes, révoltés, à joindre les rangs du Parti communiste.

1969

  • Le mouvement des Khmers rouges atteint maintenant près de 4 000 membres.
  • 18 mars : les États-Unis, avec l'appui non formel de Sihanouk, attaquent les bases communistes vietnamiennes installées à l'intérieur des frontières du Cambodge. Début des opérations de bombardement "menus".
  • 9 mai : le New York Times rapporte les bombardements secrets dans l'un de ses articles. Afin de découvrir qui, au gouvernement, est à l'origine de cette fuite, le FBI met sous écoute la ligne téléphonique de Morton Halperin, un aide d'Henry Kissinger, alors conseiller à la Défense Nationale. Début du scandale du Watergate.
  • Juin: restauration des relations diplomatiques entre le Cambodge et les États-Unis. Près de 40 000 communistes vietnamiens sont alors en territoire cambodgien.

1970

  • Norodhom Sihanouk part en visite officielle en Union soviétique, après un séjour en France. Durant son séjour, Lon Nol organise des manifestations anti nord-viêtnamiens et tente d'accroître la colère de la population envers les communistes.
  • 11 mars : une manifestation violente fait rage, durant laquelle l'ambassade nord-viêtnamienne est complètement détruite. Lon Nol s'excuse publiquement, mais donne 72 heures aux nord-viêtnamiens pour quitter le Cambodge. À Paris, Sihanouk menace d'emprisonner et de mettre à mort les membres du gouvernement qui se livreront à de nouvelles mesures de la sorte.
  • 18 mars : Lon Nol et son acolyte Sirik Matak, avec l'aide d'un vote de non-confiance envers Sihanouk, font tomber le gouvernement. Devenu chef d'état, Lon Nol est automatiquement reconnu par les États-Unis. République khmère. Cet événement transforme la guerre du Viêt-nam en guerre d'Indochine.
  • 19 mars : proclamation de l'état d'urgence. La déposition de Sihanouk est déclarée légale par les États-Unis. Sihanouk crée le FUNK (Front Uni National du Kampuchéa). Les monarchistes s'associent avec les Khmers rouges (PCK) pour contrer le nouveau gouvernement.
  • 23 mars : les émeutes se répandent parmi les cambodgiens pro-Sihanouk. Deux membres du Parlement, dont le frère de Lon Nol, sont tués, leurs foies cuits puis mangés.
  • 24 mars : des centaines de paysans opposés à Lon Nol sont tués par balles par le gouvernement. Le gouvernement déclare que la foule hostile était formée de communistes vietnamiens.
  • 30 avril : déclaration télévisée du président Nixon où il annonce l'invasion partielle du Cambodge, dans le but de détruire le centre de commandement communiste basé à l'intérieur des frontières cambodgiennes.
  • 1er mai: manifestations monstres aux États-Unis et partout ailleurs dans le monde dénonçant cette invasion. Ces protestations feront plusieurs morts aux États-Unis parmi les civils.
  • 5 mai : création de l'Union nationale royale du gouvernement du Cambodge (UNRGC) à Pékin, en Chine, par Sihanouk.
  • 29 juin : après 60 jours d'invasion, tel que promis, les troupes américaines quittent le Cambodge.

1971

  • Juin: avec les recommandations du président américain, Lon Nol projette d'accroître l'armée cambodgienne à 220 000 soldats d'ici deux ans. Enrôlement d'enfants pour atteindre ce but.
  • Décembre: Richard Nixon : « The aid program for Cambodia is, in my opinion, probably the best investment in foreign assistance that the United States has made in my lifetime. The Cambodians, a people, seven million only, neutralists previously, untrained, are tying down 40 000 North Vietnamese regulars. If those North Vietnamese weren't in Cambodia they'd be over killing Americans. […] the dollars we send to Cambodia save american lives and help us to bring Americans home. »

Le gouvernement cambodgien estime déjà à environ 2 millions le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays.

1972

  • 7 novembre : réélection de Richard Nixon à titre de Président des États-Unis.

1973

  • 9 février : Les bombardements américains s'intensifient. Près de 250 000 tonnes de bombes seront larguées en six mois dans le but d'éradiquer les bases communistes. La population, horrifiée par ces attaques, commence à rejoindre le rang des Khmers rouges communistes.
  • 10 mai : alarmée par la montée du scandale du Watergate et des activités illégales des agences de renseignement américaines, la Chambre des représentants bloque le transfert des fonds servant aux bombardements américains au Cambodge.
  • 7 août : la ville de Neak Luong, dernière défense aux abords du fleuve Mékong, reçoit 30 tonnes de bombes par un bombardier américain dû à une erreur de navigation. Plus de 137 habitants seront tués. Cette attaque renouvellera l'intensité des combats de la part des Khmers rouges, qui sont désormais entre 60 000 et 125 000, selon les estimations.

1974

  • Janvier: attaque des Khmers rouges sur la capitale, Phnom Penh. Près de 139 civils seront tuées, 10 000 maisons détruites.
  • 29 juillet : les accusations concernant le scandale du Watergate tombent. Le président Nixon est accusé, entre autres, d'avoir conduit une guerre illégale au Cambodge.
  • Novembre: le gouvernement de Lon Nol est reconnu officiellement par les Nations unies, au détriment du gouvernement en exil de Sihanouk, par un vote très serré.
  • 1er janvier: les Khmers rouges entourent la capitale, Phnom Penh. Toutes les routes d'accès sont paralysées, dont l'aéroport.
  • 1er avril: les Khmers rouges prennent la ville de Neak Luong et contrôlent le fleuve Mékong.

1975

  • 17 avril : le FUNK (Front Uni National du Kampuchéa), allié aux Khmers rouges, prend le contrôle de la capitale Phnom Penh. Les habitants sont en liesse. Les Khmers rouges procèdent aussitôt à l'évacuation de la ville. En fait, durant les semaines qui suivent, 4 millions de personnes seront déplacées et une bonne part massacrées. Instauration de l' « Angkar ».

1976

  • Formation du gouvernement du Kampuchéa Démocratique. Pol Pot (alias Saloth Sar) en est le premier ministre, Khieu Samphan le président. Début du règne des Khmers rouges.

1978

  • Décembre: Invasion du Cambodge par les troupes vietnamiennes.

1979

  • 7 janvier : le régime des Khmers rouges est renversé par un groupe de khmers dissidents, supportés discrètement par les vietnamiens. République populaire du Cambodge.

1989

  • Fin de l'occupation vietnamienne: les troupes se retirent

1991

  • 23 octobre : mise sous tutelle du Cambodge par les Nations unies. Création de l'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (APRONUC).
  • 14 novembre : retour de Norodom Sihanouk au Cambodge après treize ans d'exil.

1992

  • 28 février : l'APRONUC est chargée de maintenir la paix et d'organiser des élections au Cambodge.

1993

  • 24 septembre : Sihanouk redevient roi du Cambodge. Royaume du Cambodge.

1997

  • Juillet: Pol Pot est découvert par des « camarades » dans la forêt cambodgienne. Il est arrêté, puis est condamné par le gouvernement du Cambodge à la résidence contrôlée à vie.

1998

  • Avril: Ta Mok, principal lieutenant de Pol Pot, s'évade et emmène ce dernier avec lui.
  • 15 avril : mort de Pol Pot, d'une crise cardiaque.
  • 26 juillet : Élections législatives : le PPC ou Prachéachon (Parti du peuple cambodgien, avec Hun Sen) a remporté 41,42 % des voix, et obtenu 64 sièges sur les 122 qui composent l'Assemblée nationale. Le Funcinpec (Front uni pour un Cambodge neutre, pacifique et coopératif, du prince Norodom Ranariddh) a recueilli 31,70 % des voix, et obtient 43 sièges. Le PSR (Parti de Sam Rainsy) (Sam Raincy), obtient 14,75 des voix et 15 sièges. Si le PPC détient la majorité absolue à l'Assemblée, un malencontreux article de la Constitution de 1993 oblige la formation du gouvernement à la majorité des deux-tiers, donc exige un gouvernement de coalition. Unie, l'opposition aurait été vainqueur. Vaincue, elle tient le vainqueur en otage.
  • 8 septembre : Après quatorze jours d'inhabituelle patience, le gouvernement utilise la force publique pour disperser les manifestants de l'opposition, qui campaient Place de la Démocratie, dans un « sit-in » ininterrompu devant l'Assemblée nationale. Il le fait avec une relative modération : on ne déplore qu'un seul blessé léger.

1999

2000

  • Résolution de l'Assemblée générale des Nations unies pour la création d'un tribunal international.

2003

  • 27 juillet : le P.P.C. gagne des élections législatives très controversées.

2004