Camphre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Modèle 3d
Modèle 3d
Camphre
Général
Formule brute C10H16O
DCI {{{DCI}}}
Nom IUPAC 1,7,7-triméthylbicyclo

[2,2,1]heptan-2-one

Numéro CAS 76-22-2
Numéro EINECS {{{EINECS}}}
Code ATC
Apparence Solide blanc
Propriétés physiques
Masse moléculaire 152,3 g/mol
Température
de fusion
179,75°C
Température
de vaporisation
204°C
Solubilité 1,2 g/l dans l'eau à 20°C
Densité 0,992 g/l à 20°C
Température
d'auto-inflammation
Point d'éclair
Limites d'explosivité
dans l'air
Pression de
vapeur saturante
Viscosité dynamique
pKa
Thermochimie
S0gaz, 1 bar
S0liquide, 1 bar
S0solid
ΔfH0gaz
ΔfH0liquide
ΔfH0solide
Cp
Chaleur latente
de fusion
N/A
Chaleur latente
de vaporisation
N/A
Point critique
Point triple
Toxicologie
Classification UE {{{classification}}}
Phrases R {{{r}}}
Phrases S {{{s}}}
Inhalation
Peau
Yeux
Ingestion
Autres infos
Pharmacologie
Voie d'administration
Biodisponibilité
Métabolisme
Demi-vie
Excrétion
Caractéristiques commerciales
Noms
Classe
Autres
Caractère psychotrope
Catégorie à définir
Mode(s) de
consommation
Autres noms
Unités du SI & CNTP,
sauf indication contraire.

Le camphre est un composé aromatique solide issu du camphrier connue scientifiquement par "Cinnamomum camphora". Le camphre, de formule C10H16O, est blanc, volatil, d'odeur vive. C'est une cétone à partir de laquelle on synthétise le bornéol et le camphène. Quasi insoluble dans l'eau, il est soluble dans les solvants organiques.

Le nom "camphre" vient du latin médiéval camfora, provenant de l'arabe al kafur (الكافور), du nom malais kapur Barus qui veut dire "craie de Barus". Les marchands malais qui vendaient le camphre aux négociants venus d'Inde et du Moyen-Orient l'appelaient kapur à cause de sa couleur blanche. Barus était le port sur la côte ouest de l'ile indonésienne de Sumatra où les marchands étrangers venaient acheter le camphre.

Le camphre est récupéré par distillation de morceaux de racines, de tiges ou d'écorces du camphrier. Les feuilles de certaines plantes, comme les matricaires, contiennent une forme de camphre non commercialisée. Une autre forme, constituée d'un mélange d'isomères, se trouve dans l'huile d'un chrysanthème asiatique, et est également synthétisée pour la plupart des utilisations commerciales.

Au Japon, on préparait le camphre en faisant passer de la vapeur d'eau sur des copeaux de camphrier (Laurus camphora); le camphre était alors entrainé par la vapeur et venait se condenser sur des chapiteaux de paille où on le recueillait. On obtenait ainsi le camphre brut, qui était exporté, et qu'il fallait encore purifier en le sublimant dans des ballons de verre après l'avoir mélangé à 3 à 5 % de chaux récemment éteinte. Les ballons étaient ensuite chauffés avec de grandes précautions, dans un bain de sable, tout en élevant progressivement la température jusqu'à 205°. Le camphre se sublimait alors et venait former, dans la partie supérieure du ballon un amas que l'on récupérait en brisant le verre.

Il existe aussi de nombreuses méthodes pour synthétiser le camphre. L'une d'entre elles a pour point de départ l'essence de thérébentine ou pinène C10H16.

[modifier] Propriétés chimiques

Masse cristalline incolore, translucide, onctueuse au toucher, rayée par l'ongle, d'odeur vive, de saveur amère, aromatique. Sa densité est de 0,992 à 10°. Il se sublime à la température ordinaire (à l'air libre) à cause de sa tension de vapeur non négligeable. Pur, il fond à 179,75°C et bout à 204°C[réf. nécessaire].
Il est soluble dans 840 parties d'eau, insoluble dans la glycérine, soluble dans 0,65 parties d'alcool à 95°, très soluble dans l'éther, la benzine, l'acide acétique, les huiles et les essences. Sa solution alcoolique est dextrogyre et le degré varie avec la concentration et la provenance. L'acide nitrique le transforme en acide camphorique.

Le camphre brule à l'air avec une flamme fuligineuse.
Bien que le camphre puisse être utilisé dans la fabrication d'explosifs, il n'est pas explosif lui même : comme tout produit combustible volatil ses vapeurs mélangées à l'air peuvent exploser.

[modifier] Utilisations

  • Les frères Hyatt l'ont utilisé pour faire de nouvelles boules de billard.
  • Sa propriété de repousser l'eau le faisait utiliser dans les années 1950 comme « moteur » pour de petits jouets flottants : ces jouets en plastique très léger étaient posés sur une petite plaque de celluloïd dans laquelle on sertissait deux ou trois cylindres de camphre d'un peu plus d'un millimètre : le jouet se déplaçait lentement par exemple dans une cuvette d'eau. Le jouet était fourni avec une trentaine de cartouches.



commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le camphre.