Camphre
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Général | |||||
Formule brute | C10H16O | ||||
Nom IUPAC | 1,7,7-triméthylbicyclo
[2,2,1]heptan-2-one |
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Numéro CAS | 76-22-2 | ||||
Apparence | Solide blanc | ||||
Propriétés physiques | |||||
Masse moléculaire | 152,3 g/mol | ||||
Température de fusion |
179,75°C | ||||
Température de vaporisation |
204°C | ||||
Solubilité | 1,2 g/l dans l'eau à 20°C | ||||
Densité | 0,992 g/l à 20°C | ||||
Température d'auto-inflammation |
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Point d'éclair | |||||
Limites d'explosivité dans l'air |
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Pression de vapeur saturante |
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Viscosité dynamique | |||||
pKa | |||||
Thermochimie | |||||
S0gaz, 1 bar | |||||
S0liquide, 1 bar | |||||
S0solid | |||||
ΔfH0gaz | |||||
ΔfH0liquide | |||||
ΔfH0solide | |||||
Cp | |||||
Chaleur latente de fusion |
N/A | ||||
Chaleur latente de vaporisation |
N/A | ||||
Point critique | |||||
Point triple | |||||
Toxicologie | |||||
Inhalation | |||||
Peau | |||||
Yeux | |||||
Ingestion | |||||
Autres infos | |||||
Pharmacologie | |||||
Voie d'administration | |||||
Biodisponibilité | |||||
Métabolisme | |||||
Demi-vie | |||||
Excrétion | |||||
Caractéristiques commerciales | |||||
Noms | |||||
Classe | |||||
Autres | |||||
Caractère psychotrope | |||||
Catégorie | à définir | ||||
Mode(s) de consommation |
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Autres noms | |||||
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. |
Le camphre est un composé aromatique solide issu du camphrier connue scientifiquement par "Cinnamomum camphora". Le camphre, de formule C10H16O, est blanc, volatil, d'odeur vive. C'est une cétone à partir de laquelle on synthétise le bornéol et le camphène. Quasi insoluble dans l'eau, il est soluble dans les solvants organiques.
Le nom "camphre" vient du latin médiéval camfora, provenant de l'arabe al kafur (الكافور), du nom malais kapur Barus qui veut dire "craie de Barus". Les marchands malais qui vendaient le camphre aux négociants venus d'Inde et du Moyen-Orient l'appelaient kapur à cause de sa couleur blanche. Barus était le port sur la côte ouest de l'ile indonésienne de Sumatra où les marchands étrangers venaient acheter le camphre.
Le camphre est récupéré par distillation de morceaux de racines, de tiges ou d'écorces du camphrier. Les feuilles de certaines plantes, comme les matricaires, contiennent une forme de camphre non commercialisée. Une autre forme, constituée d'un mélange d'isomères, se trouve dans l'huile d'un chrysanthème asiatique, et est également synthétisée pour la plupart des utilisations commerciales.
Au Japon, on préparait le camphre en faisant passer de la vapeur d'eau sur des copeaux de camphrier (Laurus camphora); le camphre était alors entrainé par la vapeur et venait se condenser sur des chapiteaux de paille où on le recueillait. On obtenait ainsi le camphre brut, qui était exporté, et qu'il fallait encore purifier en le sublimant dans des ballons de verre après l'avoir mélangé à 3 à 5 % de chaux récemment éteinte. Les ballons étaient ensuite chauffés avec de grandes précautions, dans un bain de sable, tout en élevant progressivement la température jusqu'à 205°. Le camphre se sublimait alors et venait former, dans la partie supérieure du ballon un amas que l'on récupérait en brisant le verre.
Il existe aussi de nombreuses méthodes pour synthétiser le camphre. L'une d'entre elles a pour point de départ l'essence de thérébentine ou pinène C10H16.
[modifier] Propriétés chimiques
Masse cristalline incolore, translucide, onctueuse au toucher, rayée par l'ongle, d'odeur vive, de saveur amère, aromatique. Sa densité est de 0,992 à 10°. Il se sublime à la température ordinaire (à l'air libre) à cause de sa tension de vapeur non négligeable. Pur, il fond à 179,75°C et bout à 204°C[réf. nécessaire].
Il est soluble dans 840 parties d'eau, insoluble dans la glycérine, soluble dans 0,65 parties d'alcool à 95°, très soluble dans l'éther, la benzine, l'acide acétique, les huiles et les essences. Sa solution alcoolique est dextrogyre et le degré varie avec la concentration et la provenance. L'acide nitrique le transforme en acide camphorique.
Le camphre brule à l'air avec une flamme fuligineuse.
Bien que le camphre puisse être utilisé dans la fabrication d'explosifs, il n'est pas explosif lui même : comme tout produit combustible volatil ses vapeurs mélangées à l'air peuvent exploser.
[modifier] Utilisations
- Le camphre est utilisé dans la production du celluloïd, d'explosifs, ainsi qu'en médecine pour ses propriétés antiseptiques et légèrement anesthésiques. Cependant, le camphre est un poison lorsqu'il est ingéré en grandes quantités. Le camphre est un anaphrodisiaque[1]
- Sa propriété de repousser l'eau le faisait utiliser dans les années 1950 comme « moteur » pour de petits jouets flottants : ces jouets en plastique très léger étaient posés sur une petite plaque de celluloïd dans laquelle on sertissait deux ou trois cylindres de camphre d'un peu plus d'un millimètre : le jouet se déplaçait lentement par exemple dans une cuvette d'eau. Le jouet était fourni avec une trentaine de cartouches.
- Dans La machine à explorer le temps de H. G. Wells, c'est en enflammant du camphre resté intact dans la flacon scellé d'un musée que le voyageur du temps met en fuite les Morlocks.