Calamity Jane

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Calamity Jane en 1895
Calamity Jane en 1895

Calamity Jane (1er mai 1852 à Princeton, Missouri - 1er août 1903, Deadwood, Dakota du Sud) était une aventurière pendant la conquête de l'Ouest réputée pour ses capacités à pister les Amérindiens, à tuer le gibier et à tirer au revolver.

Sommaire

[modifier] Biographie

Son véritable nom était Martha Jane Canary. Elle nait le 1er mai 1852 à Princeton au Missouri. Elle a deux frères et trois sœurs dont elle est l'aînée. Leurs parents les laissant souvent livrés à eux-mêmes, elle apprend très tôt à s'occuper d'eux. Enfant, elle aime beaucoup s'amuser à l'extérieur et apprend tôt à monter à cheval, arrivant à dresser bientôt les plus têtus d'entre eux.

En 1865, la famille part pour le Montana. Elle a alors treize ans. Pendant le voyage, qui dure cinq mois, elle participe à la chasse avec les hommes. Sa mère (Charlotte Canary) meurt pendant le voyage. La même année, la famille émigre à nouveau, cette fois pour Salt Lake City, Utah, où son père meurt en 1868.

C'est alors qu'elle commence la vie aventureuse qui la rendra célèbre. Elle rejoint deux ans plus tard le général Custer en qualité de scout (guide, éclaireur). Elle fait campagne en Arizona contre les Indiens. C'est à cette époque qu'elle commence à porter des habits d'hommes. Elle exécute de dangereuses missions, participe à plusieurs campagnes et devient très habile au tir.

D'après ses mémoires, c'est pendant sa période scout qu'elle gagne le surnom de Calamity Jane. Dans le Wyoming, il lui est ordonné de partir avec un détachement. Parti pour plusieurs jours, le groupe de soldats subit plusieurs escarmouches indiennes au cours desquelles six soldats sont tués et de nombreux autres sérieusement blessés. De retour vers le fort, à quelques kilomètres seulement de celui-ci, le détachement tombe dans une embuscade. Le capitaine est blessé. Se retournant, Martha s'aperçoit que l'officier va tomber de son cheval. Elle galope alors vers lui et l'attrape avant qu'il ne tombe. Elle le hisse sur son cheval, devant elle, et le ramène au fort, lui sauvant la vie. Une fois guéri, le capitaine lui aurait dit, en plaisantant : « Je vous baptise Calamity Jane, l'héroïne des plaines. ». Ce surnom ne l'aurait plus jamais quittée.

Au cours de ses campagnes, elle est la première femme blanche à pénétrer dans les Black Hills, alors contrôlées par les Sioux, dont ce sont les montagnes sacrées. Elle doit ensuite rejoindre le général Custer à Little Big Horn. Durant son voyage, elle est contrainte de traverser à la nage la rivière Platte, à la suite de quoi elle tombe malade. Elle est rapatriée au Fort Fetterman, où elle reste quatorze jours. Puis, ayant récupéré, elle se met en route pour Fort Laramie. Là, elle rencontre William Hickok. Elle fait la route avec lui jusqu'à Deadwood. Puis elle assure la liaison, en qualité de courrier, entre Custer, encore dans les Black Hills, et Deadwood. Un jour d'août 1876, son ami Wild Bill Hickok est tué d'une balle derrière la tête dans un saloon de Deadwood. Bien que l'on prête à Calamity Jane une aventure avec ce dernier, il semblerait qu'ils n'aient été en fait que de très bons amis, sans plus, et que le père de son enfant ne soit autre qu'un lieutenant avec lequel elle aurait eu une liaison quelque temps.

Elle serait alors partie à la recherche de l'assassin, un nommé Jack McCall, et l'aurait attrapé pour le livrer à la justice. Mais celui-ci se serait échappé. Il a été repris quelque temps plus tard, jugé puis pendu.

Elle quitte Deadwood en 1877 avec le septième de cavalerie. L'année suivante, elle fait un peu de prospection. Puis elle fait des navettes entre différents forts et villes avec un attelage de bœufs, les animaux les plus résistants pour ce genre de trajets dans cette région précise. Elle ne cesse de changer d'activité et de voyager, allant du Wyoming, vers l'Oregon, ou encore vers la Californie, élevant du bétail ou le convoyant.

En 1885, à El Paso, elle rencontre Charley Burke (ou Charlie Burke), un Texan avec lequel elle se maria, voulant enfin s'arrêter quelque part. Deux ans plus tard, elle met au monde une petite fille. La famille part alors pour le Colorado, où ils ouvrent un hôtel. Puis ils voyagent encore de ville en ville pour revenir à Deadwood, dix-sept ans après le départ de Martha. Ses anciens amis sont ravis de la revoir ; certains veulent mettre par écrit ses aventures et d'autres lui proposent de les jouer. Entre temps son mari la quitte. Elle est alors engagée au Palace Museum de Minneapolis en 1896. Elle participe ensuite à plusieurs spectacles centrés sur le mythe de l'Ouest américain (Wild West Shows), en vogue à l'époque.

Elle meurt le 1er août 1903. Deux de ses amis transportent son corps de la ville de Terry à Deadwood, où les membres de la Société des Pionniers des Black Hills organisent ses funérailles. Habillé de blanc, placé dans un cercueil capitonné, son corps est exposé dans l'arrière-salle d'un saloon, où tous les habitants de Deadwood peuvent venir lui faire un dernier adieu.

Elle est enterrée à Mont Moriah Cemetery (Deadwood), à côté de Wild Bill, selon sa volonté.

[modifier] Quelques films

[modifier] Série télévisées

[modifier] Bandes dessinées

  • Dans la série de bandes dessinées Lucky Luke, Calamity Jane apparaît brièvement dans un album de Lucky Luke contre Joss Jamon, représentée, de manière incorrecte, comme une criminelle. Elle réapparait, sous un aspect très différent, dans un autre album, Calamity Jane, dont elle tient la vedette avec Lucky Luke, puis dans un autre album, Chasse aux fantômes. Dans ses apparitions, Jane est décrite comme une femme plutôt "masculine" et au langage peu distingué; mais elle est aussi présentée comme indépendante, courageuse et déterminée, en faisant au final un personnage très sympathique.
  • Une bande dessinée intitulée Calamity (texte et dessin de Sylvie Fontaine, BFB éditions, Paris, 2004) retrace, en s'inspirant librement des Lettres à sa fille, la vie de l'aventurière. C'est à travers les yeux de sa fille, devenue adulte et partie enquêter sur la vie de sa mère, que l'histoire est retracée.
  • En janvier 2008 sort Martha Jane Cannary : Les années 1852-1869 la vie aventureuse de celle que l'on nommait Calamity Jane (dessin : Matthieu Blanchin ; récit : Christian Perrissin) aux éditions Futuropolis. Christian Perrissin et Matthieu Blanchin se sont penchés sur les écrits de Calamity Jane, Les Lettres à sa fille, et sur de nombreux autres écrits pour nous raconter la vie de cette aventurière célèbre. (1 tome paru)

[modifier] Dessins animés

[modifier] Livre

Son seul livre est Calamity Jane, lettres à sa fille. Authentique[réf. nécessaire], cette correspondance, qui s'étale sur 25 ans, de Jane à sa fille (Jane Hickok Burkhardt Mc Cormick, elle a porté le nom de son 3e mari), éclaire le personnage d'un jour différent. Elle révèle une autre facette de sa personnalité : celle de l'amour maternel, très touchant dans ces lettres ; Calamity Jane a toujours voulu garder le contact avec sa fille, alors même qu'elle ne les a jamais envoyées. Calamity Jane donna sa fille, qu'elle avait eu avec Wild Bill Hickok (James Butler Hickok) en 1873, en adoption très vite à un couple d'origine anglaise (Jim O'Neil et son épouse) : c'est ce monsieur qui lui céda les lettres, les ayant reçues de Calamity Jane, avant sa mort, en 1912. Son acte de naissance était inscrit sur une page de la Bible. Sa fille travailla dans un musée de la région et ce n'est qu'à sa mort, en 1951, lorsque le musée ferma, qu'une dame récupéra ces lettres qui les garda jusqu'à ce que quelqu'un s'y intéresse : récemment l'acteur et réalisateur français Grégory Monro, a retrouvé le manuscrit original des lettres de Calamity Jane et les a fait republier avec ses corrections et des lettres inédites. Feu de sa passion pour Calamity Jane, Grégory Monro a conçu une exposition hommage pour un Musée parisien, dans laquelle était exposé en exclusivité mondiale, le fameux manuscrit. Grégory Monro réalise un documentaire sur la légende de Calamity Jane et travaille également sur un long métrage pour l'instant tenu secret. On croyait les lettres manuscrites perdues, après une 1re publication en 1941, quand la fille de Calamity Jane les avait lues pour la 1re fois à la radio pour la fête des mères.

[modifier] Disques

Anne Sylvestre a consacré un album de chansons au récit de la vie de Calamity Jane.

En 2006, Chloé Mons entourée d'Alain Bashung et de Rodolphe Burger a sorti un CD, La ballade de Calamity Jane (Dernière Bande), composé d'extraits lus du livre Calamity Jane, lettres à sa fille (éd. Payot et Rivages) et de chansons inspirées par ce texte.

[modifier] Voir aussi