George Armstrong Custer

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George Armstrong Custer
George Armstrong Custer

George Armstrong Custer était un général de cavalerie américain (5 décembre 1839 New Rumley, Ohio - 25 juin 1876, Montana). Il est célèbre pour ses exploits durant la guerre de Sécession et sa défaite lors de la bataille de Little Big Horn face à une coalition de tribus indiennes. Il est une des principales figures américaines des guerres indiennes du XIXe siècle.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] La guerre de Sécession

Custer, 17 ans, cadet à West Point
Custer, 17 ans, cadet à West Point

George Custer est né à New Rumley (Ohio) le 5 décembre 1839 et sort dernier de la promotion de 36 cadets de West Point en 1861. Il rejoint alors un régiment de l'US Army à la première bataille de Bull Run. En tant qu'officier d'état-major, son audace et son énergie, en particulier lors de sa fougueuse reconnaissance vers la Chickahominy River, l'amènent à la connaissance du général George McClellan qui en fait son aide de camp avec le rang de capitaine[1].

Avec le grade de lieutenant, 1862
Avec le grade de lieutenant, 1862

Custer continue de servir avec McClellan jusqu'à ce que le général soit relevé de son commandement. Custer retourne alors dans son régiment en tant que lieutenant. En 1863, il est promu brigadier général des engagés volontaires. Il se distingue à la tête de la brigade de cavalerie du Michigan à la bataille de Gettysburg[2] et dans les opérations suivantes de la campagne de 1863[3].

Lorsque le corps de cavalerie de l'armée du Potomac est réorganisé sous le commandement de Philip Sheridan en 1864, Custer conserve son commandement et prend part à de nombreuses manœuvres de cavalerie à la bataille du Wilderness et dans l'Armée de la Shenandoah (Union). En février 1864, Custer attaque un camp de confédérés dans la bataille de Rio Hill. À la fin septembre 1864, il est nommé au commandement d'une division, et le 9 octobre, il combat dans une brillante attaque de cavalerie à la bataille de Woodstock[3].

Bien que conservant son rang de capitaine, il reçoit rapidement un brevet lui permettant d'agir en tant que major, lieutenant-colonel, colonel et même major-général des détachements de volontaires pour ses services rendus à Gettysburg, à la bataille de Yellow Tavern, à la bataille de Winchester et surtout à la bataille de Cedar Creek.

Il est, et reste à ce jour, le plus jeune général de division de l'histoire de l'Armée des États-Unis[1].

Il sert avec le général Philip Sheridan dans le dernier grand raid de cavalerie, l'emporte à la bataille de Waynesboro et dans la dernière campagne à la bataille de Dinwiddie et la bataille de Five Forks,où son propre frère obtiendra la plus haute distinction américaine, la Médaille d'Honneur (il en obtiendra une deuxième à la fin de la guerre, ce qui est un véritable exploit)[4].

À la fin de la guerre, il reçoit le brevet de brigadier et major général dans l'armée régulière, et est promu major général des troupes volontaires.

George et Elizabeth, 1864
George et Elizabeth, 1864

[modifier] Les Guerres indiennes

Chasse au grizzly avec son ami indien Bloody Knife, 1874
Chasse au grizzly avec son ami indien Bloody Knife, 1874

En 1866, Custer est fait lieutenant-colonel du 7erégiment de cavalerie, et prend part sous les ordres du général Winfield Scott Hancock à l'expédition contre les Indiens Cheyennes[5].

La même année, il passe en cour martiale pour abandon de poste (il a voyagé avec escorte pour chercher des fournitures et pour voir sa femme qu'il craignait victime du choléra) et parce qu'un déserteur armé avait été abattu par ses troupes. Il est suspendu pour une année mais est rappelé quelques mois plus tard par le général Phillip Sheridan[6].

Le 27 novembre 1868, il inflige une sévère défaite aux Cheyennes à la bataille de Washita River. Plusieurs dizaines d’Indiens sont tués (dont 11 chefs de guerre et quelques 100 guerriers et 20 civils) et 53 femmes et enfants sont faits prisonniers. Le village touché était coupable de graves exactions l'été précédent (près de 300 civils blancs tués) et retenait captifs des femmes et des enfants blancs. Certains sont libérés par Custer (Miss Crocker et deux petits garçons), d'autres assassinés par leurs geôliers cheyennes (un homme, une femme et deux enfants) au début de l'attaque[7].

En 1871, il est chargé de traquer le Ku Klux Klan dans les terres hostiles du Kentucky. Il essaie, sans succès, d'investir en bourse. En 1873, il est envoyé dans le territoire du Dakota pour protéger une ligne de chemins de fer contre les Sioux. Le 4 août, Custer et le 7e de cavalerie rencontrent les Sioux pour la première fois. Deux assauts indiens sont brisés[8].

En 1874, il escorte un groupe d'ingénieurs dans les Black Hills, alors territoire indien afin d'étudier le tracé de la future "Northern Pacific Railroad" qui relie le lac supérieur à l'Océan Pacifique. De l'or est trouvé, provoquant une ruée de chercheurs qui s'y installent au mépris du traité de 1868. Le 2 juillet 1874, Custer que les indiens avaient surnommé "Pahuska" (Cheveux Longs) à la tête du 7è Régiment de Cavalerie s'enfonça profondément dans les Black Hills, atteignant le région de Paha Sapa, lieu sacré jamais foulé par l'Homme blanc. Il écrit dans le même temps des articles dans les journaux, sous le pseudonyme Nomad, qui sont réunis dans un livre, Ma vie dans les Plaines (immense best-seller)[9].

Au printemps 1876, il risque d'être radié de l'armée pour avoir critiqué devant une Commission officielle la politique des réserves indiennes du gouvernement des États-Unis[1].

En 1876, on lui confie une autre mission qui conduit le 25 juin à la bataille de Little Big Horn où il meurt au combat.

Pique-nique avec des officiers du 7e de cavalerie, 1876
Pique-nique avec des officiers du 7e de cavalerie, 1876

[modifier] La bataille de Little Big Horn

[modifier] Mythes et mensonges sur le général Custer

Nombre de mensonges ont été véhiculés sur Custer. Voici les réfutations les plus importantes :

  • Custer n'était pas un massacreur d'Indiens. Voir à ce propos l'article sur la bataille de Washita River.
  • Custer n'a jamais été surnommé de son vivant "Tueurs de squaws", "Cheveux Jaunes", "Tête Jaune" par quiconque.
  • Custer n'avait pas d'ambition présidentielle connue.
  • Custer n'a jamais dit la célèbre phrase « Un bon Indien est un Indien mort » (c'est son supérieur hiérarchique en 1868, le général Sheridan qui l'a dite, et la phrase précise était « Les seuls bons Indiens que j'ai vus étaient des Indiens morts »)[3].

[modifier] Ce qu'ils ont dit de Custer

"Custer est l'homme le plus capable de la cavalerie" Général Philip Sheridan

"Les hommes de la brigade l’adorent et l’adoreront pour l’éternité. […] À chaque fois qu’il croisait une compagnie, il la saluait en enlevant son chapeau. Tout le monde l’acclamait. Les soldats l’admiraient, le vénéraient même." Soldat James Avery, de la brigade de Custer pendant la guerre de Sécession

"Nous l'admirions. Toutes les femmes cheyennes parlaient de lui comme d'un très bel homme. […] [Après Little Big Horn], je me suis souvent demandé si mon cheval avait jeté de la poussière sur son corps, alors que je galopais entre les soldats morts, là où il reposait." Kate BigHead, Indienne cheyenne

"Si nous oubliions quelque chose pendant nos cérémonies, il nous la rappelait." Red Star, Indien arikara témoignant de l'intérêt de Custer pour les coutumes indiennes

[modifier] Notes

  1. abc Cornut, Little Big Horn, autopsie d'une bataille légendaire, Anovi, 2006
  2. Civil War General of the Day
  3. abc custerwest.org : General Custer/Little Bighorn
  4. Medal of Honor recipients : Thomas W. Custer
  5. Appelée le plus souvent "campagne de 1867". Voir Utley, Custer, Cavalier in buckskin, University of Oklahoma Press, rééd.2001
  6. Monaghan, Custer : The life of General George A. Custer, University of Nebraska Press, 1971
  7. La meilleure description de la bataille est dans Cornut, Little Big Horn..., Anovi, 2006
  8. Joly, Custer, la vérité sur les guerres indiennes des grandes plaines d’Amérique du Nord, France-Empire, 2005
  9. My Life on the Plains, by General Custer
Champ de bataille de Little Big Horn: la stèle marquée de noir indique où est tombé Custer
Champ de bataille de Little Big Horn: la stèle marquée de noir indique où est tombé Custer

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie en français

  • David Cornut, Little Big Horn, autopsie d'une bataille légendaire (édition augmentée), Anovi, 2006/2008, ISBN : 2914818289
  • Eric Joly, Custer, la vérité sur les guerres indiennes des grandes plaines d'Amérique du Nord, France-Empire, 2005 ISBN 2704809917

[modifier] Bibliographie en anglais

  • Stephen E. Ambrose, Crazy Horse and Custer: The Parallel Lives of Two American Warriors, Doubleday & Co, 1975
  • Evan S. Connel, Son of the Morning Star, General Custer and the Little Bighorn, Pimlico Books, rééd. 1999
  • Lawrence A. Frost, The Custer Album, a Pictorial Biography of General George A. Custer, University of Oklahoma Press, 1964
  • Jerome A. Greene, Washita 1868: The Army and the Southern Cheyennes, University of Oklahoma Press, 2004
  • Marguerite Merington (éd.), The Custer Story, The Life and Intimate Letters of General Custer and His Wife Elizabeth, The Devin-Adair Company, 1950
  • Jay Monaghan, Custer : The life of General George A. Custer, University of Nebraska Press, 1971
  • Gregory J. Urwin, Custer Victorious, The Civil War Battles of General George Armstrong Custer, University of Nebraska Press, rééd. 1990
  • Louise Barnett, Touched by Fire: The Life, Death, and Mythic Afterlife of George Armstrong Custer, Henry Holt & Company, 1996
  • Eric Joly, Custer, la vérité sur les guerres indiennes des grandes plaines d’Amérique du Nord, France-Empire, 2005
  • Robert M. Utley, Custer, Cavalier in buckskin, University of Oklahoma Press, rééd.2001
  • Jeffry Wert, Custer: The controversial life of George Armstrong Custer, Touchstone Books, 1996

[modifier] Film recommandé