Bataille de Koh Chang

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Bataille de Koh Chang

Informations générales
Date 16 - 17 janvier 1941
Lieu Golfe de Thaïlande
Issue Victoire française
Belligérants
France de Vichy Thaïlande
Commandants
Régis Béranger Luang Phrom Viraphan
Forces en présence
1 croiseur léger,
4 avisos, 600 hommes.
Un total de 12 500t de tonnage
2 gardes-côte,
2 avisos,
10 torpilleurs (de tonnages très variés),
2 mouilleurs de mines,
4 sous-marins,
2300 hommes.
Un total de 16 600t de tonnage
Pertes
2 torpilleurs,
1 garde-côte,
36 morts
Guerre franco-thaïlandaise,
Seconde Guerre mondiale
Seconde guerre mondiale - Guerre sino-japonaise

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La bataille navale de Koh Chang se déroula durant la guerre franco-thaïlandaise (1940-1941).

Le 16 janvier 1941, la France lance une large contre-offensive terrestre sur les villages thaïlandais de Yang Dang Khum et de Phum Preav, où se déroulent les plus féroces combats de la guerre[réf. nécessaire].

La contre-attaque française est taillée en pièces, et s’achève par une retraite, mais les Thaïlandais ne peuvent poursuivre les forces françaises, leurs chars ayant été cloués sur place par l’artillerie française.

Alors que la situation à terre est critique pour la France, le gouverneur général de l'Indochine, l’amiral Jean Decoux, donne l'autorisation à l'amiral Jules Terraux, commandant la Marine nationale en Indochine, d'exécuter une opération contre la Marine thaïlandaise.

L'ordre est donné aux navires de guerre disponibles d’attaquer dans le golfe de Thaïlande. Une reconnaissance aérienne est effectuée le 16 janvier à Satahib (pointe Est de la baie de Bangkok) et à Koh Chang.

Au matin du 17 janvier, le "groupe occasionnel", formé du croiseur léger Lamotte-Picquet, des avisos coloniaux de classe Bougainville Dumont d'Urville, Amiral Charner et des avisos Marne et Tahure, placé sous le commandement du capitaine de vaisseau Régis Bérenger (1888-1971), commandant le croiseur Lamotte-Picquet attaque la flotte thaïlandaise.

À l'issue du combat qui dure un peu moins de deux heures, le bilan est lourd côté thaïlandais. Les torpilleurs Chonburi, Songkla et Trat ont été coulés. Le garde-côte Dombury est touché gravement ; pris en remorque, il finit par chavirer sur la barre de Chantaboum. Une bonne partie de la flotte de guerre thaïlandaise est détruite. 36 hommes sont morts sur les navires détruits du côté thaïlandais. Plusieurs officiers japonais présents à bord des bâtiments siamois périssent dans l'affrontement. La flotte française est intacte.

L'historien de la marine Jacques Mordal a fait remarquer que La bataille de Koh Chang est la seule bataille rangée livrée et gagnée au cours des deux guerres mondiales "... par une division française, sur des plans exclusivement français et avec des moyens exclusivement français".

À la suite de cette victoire, le capitaine de vaisseau Bérenger sera promu contre-amiral.

Le croiseur léger Lamotte-Picquet (8000 tonnes, 8 pièces de 155 mm, 4 de 75 mm, 12 tubes lance-torpilles, 2 hydravions) sera détruit le 12 janvier 1945, lors du bombardement de Saïgon par des avions américains.

[modifier] Bibliographie

  • Anonyme, Marine-Indochine: Récit et photos de la victoire navale de Koh Chang, Indochine (numéro spécial), 1er février 1941, No 21, pp. 3-8, Hanoï.
  • Billiottet, Jean (ancien Médecin Major de l'Amiral Charner), Le combat de Koh Chang, Cercle Automobile des Officiers.
  • Meyer, Charles, Le conflit franco-siamois, Historia Magazine: 2e Guerre mondiale, Tallandier, 1968.
  • Romé, Contre-amiral Paul, Les oubliés du bout du monde: Journal d'un marin d'Indochine de 1939 à 1946, Éditions Danclau, Dinard, 1998.
  • Sommet, Jean, Campagnes lointaines: dans les replis du Dragon - Carnet de bord du "Lamotte-Picquet", Éditions L'Atelier, 1998.
  • Tréhard, Jean-René, La victoire navale de Koh Chang vue du "Tahure" (avec photo de l'engagement prises par le quartier-maître timonier Bertin), 1996 [publié à compte d'auteur].

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


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