Bataille de la mer de Corail
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La bataille de la mer de Corail est une bataille navale de la Seconde Guerre mondiale qui se déroula en mer de Corail, au nord-est de l'Australie en mai 1942.
En 1942, après leur attaque sur Pearl Harbor, les forces japonaises ont rapidement progressé dans leur mouvement vers le sud-est du Pacifique et l'Australie. La bataille de la mer de Corail est la première grande bataille navale au cours de laquelle la marine impériale japonaise ne parvient pas à l'emporter. Un mois plus tard, le 5 juin 1942, la bataille de Midway constituera le réel tournant des campagnes du Pacifique. À noter que cette bataille fut la première confrontation aéronavale par porte-avions interposés, sans que le contact ne fut établi entre les navires.
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[modifier] Forces en présence
Début mai 1942, confrontés à une forte résistance dans le sud, les Japonais décident de détacher la 5e division de porte-avions, composée des Zuikaku et Shokaku, pour s'occuper de l'Australie et tout particulièrement de Port Moresby. Cette flotte principale est couverte par le petit porte-avions Shoho, portant 22 appareils, le tout formant l'opération MO.
Les Américains, avertis par leurs stations d'écoute, sont mis au courant du plan et réagissent en envoyant la Task force 17 (Yorktown et Lexington) sous le commandement de Fletcher.
Les forces paraissent donc équilibrées, avec 143 avions américains contre 148 côté japonais. Cependant, ces derniers peuvent compter sur l'appui de leur 25e flottille aérienne basée à Rabaul. Dans les faits, cette flottille ne servit à rien d'autre que des tâches de reconnaissance.
[modifier] Prémices
Pendant 2 jours, les belligérants se cherchent sans se trouver, et l'on peut dire que la bataille débuta en fait le 7 mai au matin, quand les avions de reconnaissance des deux camps se repèrent mutuellement. Les Japonais découvrent ainsi « un porte-avions et un croiseur », tandis que les Américains repèrent un petit porte-avions. Les Japonais envoient alors 24 torpilleurs, 36 bombardiers en piqué et 18 Zéro. Arrivant au-dessus de la « flotte » américaine, ils ne repèrent en réalité qu'un pétrolier, le Neosho, escorté par un destroyer, le Sims, tout deux rapidement coulés. Les Américains quant à eux s'en prennent au Shoho, touché par 13 bombes et 7 torpilles, et donc coulé lui aussi.
La journée passe sans attaque d'un côté comme de l'autre, les deux flottes se recherchant. Cependant, au soir, les Japonais tentent un assaut nocturne, lequel tourne au désastre lorsque les avions envoyés se heurtent aux patrouilles américaines. Seuls 6 avions sur 27 s'en sortent, ce qui sera lourd de conséquence le lendemain, la moitié des torpilleurs ayant été abattus.
[modifier] Le choc
Le matin, les avions de reconnaissances décollent de part et d'autre et les ennemis se découvrent l'un l'autre aux alentours de 8h30. Réagissant tout deux très vite, ils font décoller leurs vagues d'assaut ; 84 avions pour les Américains, suivis de 69 avions pour les Japonais. Arrivant les premiers, les Américains passent à l'attaque ; si les lents TBD Devastator échouent à cause de la déficience de leurs capricieuses torpilles, les Douglas SBD Dauntless touchent leur cible à 3 reprises sur le Shokaku le mettant hors de combat.
Du côté de la flotte américaine, on s'attend au choc. Les derniers avions disponibles décollent pour défendre leurs porte-avions, mais ils sont en trop petit nombre : seuls 17 Grumman F4F Wildcat sont en l'air. Le Lexington est coulé et le Yorktown gravement endommagé.
[modifier] Épilogue
Ainsi se termine la bataille. Match nul diront certains : un porte-avions coulé et un endommagé dans chaque camp. Sur le plan purement statistique sans doute. Mais dans les faits, cette bataille permit la victoire un mois plus tard : la Marine impériale japonaise perdit pour ses plans deux porte-avions, le Shokaku endommagé (les chantiers navals japonais ne purent le réparer à temps) et le Zuikaku, dont le groupe aérien subit de terribles pertes. De l'autre côté, le Yorktown, bien qu'endommagé, fut réparé très vite et permit de l'emporter à Midway, là où les Japonais pensaient l'avoir coulé. On peut donc dire que la bataille fut, à moyen terme, une victoire américaine. D'autant plus qu'elle fut la première bataille où les Japonais ne purent gagner.
[modifier] Sources
- Bataille aérienne, n°22, édition LeLa Presse
- « La bataille de la Mer de Corail »
- « La bataille de la mer de Corail »
À noter la différence au niveau des chiffres donnés par les différentes sources concernant notamment l'épisode du 7 mai en soirée.