Alain de Solminihac

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Le bienheureux Alain de Solminihac, né le 25 novembre 1593 au château de Belay à Saint-Aquilin, près de Périgueux, est mort à Mercuès, près de Cahors en 1659. Homme d'église du XVIe siècle, il a été évêque du diocèse de Cahors. Il a été déclaré Vénérable par le Pape Pie XI et béatifié en 1981 par le Pape Jean-Paul II.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

À l'âge de 18 ans, Alain de Solminihac ne désirait rien d'autre que de devenir chevalier de l'Ordre de Malte et de porter les armes pour défendre la foi catholique. Son oncle, abbé commendataire de l'abbaye de Chancelade, fondée en 1133, le désigne pour lui succéder. A 21 ans, il devient donc chanoine novice de Saint-Augustin. En 1614, lorsqu'il prend son abbaye en main, Chancelade est ruinée par les guerres de religion. Après sa profession religieuse (1616) et son ordination sacerdotale (1618), il va compléter ses études ecclésiastiques à Paris où il applique sa devise: : « Aussi bien que se peut, jamais rien à demi ». Dans la capitale, il rencontre celui qui deviendra Saint François de Sales (Carême 1619) et se lie d'amitié avec le futur Saint Vincent de Paul .

[modifier] « L'évêque malgré lui »

En 1623 il reçoit la bénédiction abbatiale et continue l'entreprise de reconstruction spirituelle et matérielle de Chancelade en la garantissant par des Constitutions. En onze années il reçoit la profession religieuse de 54 novices. Sa méthode et ses préceptes font école auprès d'autres communautés augustiniennes. Pressenti pour être nommé évêque de Lavaur, il se rend à Paris pour aller demander au roi Louis XIII de lui éviter ces honneurs. Mais le roi, frappé par cette humilité, le fait nommer en 1636, à un des plus grands diocèses du royaume, celui de Cahors.

« L'évêque malgré lui » se prépare alors pendant une année à cette charge. Il étudie la vie des Saints Evêques, particulièrement celle de Charles Borromée, étudie les Actes des Conciles, notamment ceux du Concile de Trente. Le 27 Septembre 1637, il est sacré évêque en l'Église Saint-Étienne-du-Mont à Paris.

Il met alors tous ses efforts à redresser le diocèse de Cahors, visitant inlassablement le paroisses rurales et remettant de l'ordre partout. Il crée à Cahors un Séminaire et demande à ses prêtres de prêcher en langue vulgaire. Pour les fidèles il fait imprimer un catéchisme en occitan. Il installe de multiples fondations charitables, orphelinats, hôpitaux, comme ceux des Incurables, des Orphelins, des Orphelines. Il transfère et reconstruit le grand hôpital Saint-Jacques, qui deviendra Hôpital Général de Cahors. Son zèle religieux se déploie en outre contre les protestants et les jansénistes.

Epuisé par 22 ans de travail acharné, Alain de Solminihac meurt le 31 décembre 1659 au château de Mercuès, résidence des évêques.

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • Eugène Sol, Le Vénérable Alain de Solminihac, abbé de Chancelade et évêque de Cahors, éditions Delsaud-Cahors, 1928
  • Roland Mazeau, Alain de Solminihac, Pierre Fanlac / Périgueux, 1980
  • Christian Dumoulin, Alain de Solminihac au service de Dieu et de sa gloire, Tequi, 1981
  • Raymond Darricau, Alain de Solminihac, évêque de Cahors, C.l.d, 1980
  • Abbé B. Massabie, Vie posthume du V. Alain de Solminiac (sic), Plantade éditeur, 1903, Cahors
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