Acidification de l’océan

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Variation du pH à la suface des océans provoqués par le CO2 d'origine anthropique entre les années 1700 et les années 1990
Variation du pH à la suface des océans provoqués par le CO2 d'origine anthropique entre les années 1700 et les années 1990
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Pollution de l'air
Pluie acideIndice de qualité de l'air • Atmospheric dispersion modeling • ChlorofluorocarboneAssombrissement globalRéchauffement climatique • Brume de beau temps • Diminution de la couche d'ozoneAérosolSmogPollution intérieure
Pollution de l'eau
EutrophisationDésoxygénationPollution marineAcidification de l’océanMarée noireRuissellementPollution thermiqueEaux usées • Maladie hydrique • Qualité de l'eauEau stagnante
Pollution du sol
BioremédiationHerbicidePesticide
Pollution radioactive
Actinides dans le milieu • Retombée radioactiveIrradiation aiguë
Autres types de pollution
Pollution lumineusePollution sonorePollution visuelle
Législations
Clean Air ActClean Water ActProtocole de Kyoto • Water Pollution Control Act • Protocole de Montréal
Principales organisations
DEFRAEnvironmental Protection Agency • Global Atmosphere Watch • Greenpeace • National Ambient Air Quality Standards
Sujet relatif
Environnement

L'acidification de l’océan est le nom donné à la diminution progressive du pH des océans (Il a été estimé qu'entre 1751 et 2004 le pH des eaux superficielles des océans a diminué de 8,25 à 8,14[1]). Sur la base des prévisions de l'IPCC, l’augmentation actuelle du taux de CO2 dans l’atmosphère devrait encore diminuer le pH des eaux du globe de 8,2 à 7,8 d’ici la fin du siècle.

[modifier] Causes

Cette acidification a plusieurs causes anthropiques identifiées :

  • l'absorption de dioxyde de carbone atmosphérique d'origine anthropique. C'est la première cause identifiée, et probablement la plus importante ;
  • l’azote anthropique d'origine agricole (évaporation et lessivage des engrais nitratés, lisiers), industrielle et liée à la circulation motorisée et au chauffage, source d'acide nitrique et d'ammoniac contaminant les pluies et les eaux de surfaces et marines, via l'atmosphère et les cours d'eau ;
  • le soufre rejeté par l'Homme, provenant essentiellement de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz).

Ces trois facteurs associés acidifient les eaux côtières plus rapidement que ne le prévoyaient les premières modélisations.

Environ six téramoles d’azote actif et deux téramoles de soufre seraient annuellement injectées dans l’atmosphère, ce qui est bien moins que les 700 téramoles de CO2, selon une étude[2] récente pilotée par Scott Doney (Woods Hole Oceanographic Institution, Massachusetts, USA). Cet azote aurait déjà sur certains littoraux un impact équivalent à 10 à 50% de celui du CO2. Ces zones sont toutes des zones importantes pour l'homme (pêche, activité économique et touristique)

Il semble de plus que les estuaires et les zones mortes ne remplissent plus leurs rôles de puits de carbone que ces zones devraient jouer, et que l'acidification est un phénomène qui puisse — dans une certaine mesure — s'autoentretenir.

[modifier] Cycle du carbone

Icône de détail Article détaillé : Cycle du carbone.

Dans le cycle du carbone naturel, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) représente un équilibre de flux entre les océans, la biosphère terrestre, et l'atmosphère. Les activités humaines telles que la combustion de combustibles fossiles et la production de ciment entraînent un nouveau flux de CO2 dans l'atmosphère. Une partie reste dans l'atmosphère, une autre partie est absorbée par les plantes terrestres, et une dernière partie est absorbée par les océans.

Quand le CO2 se dissout, il réagit avec l'eau pour former un équilibre d'espèces chimiques ioniques et non-ioniques: dioxide de carbone libre dissout (CO2 (aq)), acide carbonique (H2CO3), bicarbonate (HCO3-) et carbonate (CO32-). La proportion de ces espèces dépend des facteurs tel que la température et la salinité de l'eau de mer (voir l'article sur la pompe de solubilité de l'océan pour plus de détail).

[modifier] Références

  1. Jacobson, M. Z. (2005). Studying ocean acidification with conservative, stable numerical schemes for nonequilibrium air-ocean exchange and ocean equilibrium chemistry. J. Geophys. Res. Atm. 110, D07302.
  2. Proceedings of the national academy of Sciences, 2007 relayé par la revue Nature