Réchauffement climatique

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Pour les variations cycliques de l'Histoire du climat, lire l'article changement climatique Confusion

Courbes de la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère terrestre (en bleu) et de la température moyenne globale (en rouge) sur les 1 000 dernières années.
Courbes de la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère terrestre (en bleu) et de la température moyenne globale (en rouge) sur les 1 000 dernières années.

Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou réchauffement global [1], est un phénomène d'augmentation de la température moyenne des océans et de l'atmosphère, à l'échelle mondiale et sur plusieurs années. Dans son acception commune, ce terme est appliqué au changement climatique observé depuis environ vingt-cinq ans, c'est-à-dire depuis la fin du XXe siècle. La plupart des scientifiques attribuent à ce réchauffement global une origine en grande partie humaine. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) est chargé d'établir un consensus scientifique sur cette question. Son dernier et quatrième rapport, auquel ont participé plus de 2 500 scientifiques de 130 pays différents[2], affirme que la probabilité que le réchauffement climatique soit d'origine humaine est de plus de 90%. Cette thèse est néanmoins encore contestée par une minorité de scientifiques.


Sommaire

Évolution passée des températures et conséquences

Depuis 400 000 ans la Terre a connu 4 cycles de glaciation
Depuis 400 000 ans la Terre a connu 4 cycles de glaciation

Cycles climatiques

Icône de détail Article détaillé : Changement climatique.

Le climat global de la Terre a de tout temps connu des modifications, suivant différents cycles climatiques de réchauffement puis de refroidissement, qui diffèrent par leur durée (de quelques milliers à plusieurs millions d'années), mais aussi par leur amplitude.

Par exemple, on a pu étudier les climats récents de l’ère quaternaire (de -1,8 million d'années à aujourd'hui), en effectuant des carottages de glace en Antarctique, qui permettent de descendre, jusqu'à plus de 3 500 mètres de profondeur[3]. Ceci permet de ramener à la surface des glaces vieilles de plusieurs centaines de milliers d'années. La composition isotopique de l'oxygène de la glace permet de reconstituer les températures atmosphériques depuis une période qui remonte jusqu'à -750 000 ans[4].

Le climat de la Terre a traversé plusieurs cycles de réchauffement et de refroidissement planétaire durant les 400 000 dernières années. Plusieurs cycles de 100 000 ans environ se sont répétés au cours de cette période. Ces cycles commencent par un réchauffement brutal suivi d’une période chaude de 10 000 à 20 000 ans environ, appelée période interglaciaire. Cette période est suivie par un refroidissement progressif et l'installation d’une ère glaciaire. À la fin de la glaciation, un réchauffement brutal amorce un nouveau cycle. Nous sommes actuellement dans une période interglaciaire et ce, depuis plus de 10 000 ans (voir figure).

Les variations du climat sont corrélées avec celles de l'insolation, des paramètres de Milanković, de l'albédo, des cycles solaires et des concentrations dans l'atmosphère des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone et des aérosols. Les carottes de glace contiennent des bulles d'air et des indications sur la teneur en gaz de l'atmosphère d'autrefois, ce qui montre que les températures globales sont liées à la quantité de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Amplitudes de ces variations climatiques

Variations du climat global  depuis 540 millions d'années
Variations du climat global depuis 540 millions d'années

Au cours du quaternaire, l'amplitude de ces variations de température a été de l'ordre de 10°C. Mais durant cette période les hausses de température n'ont jamais dépassé +4°C, par rapport à la température actuelle.
En revanche pour les cycles plus anciens, la température moyenne globale a pu atteindre 22°C soit +8°C par rapport à l'actuel. Durant ces périodes chaudes qui ont duré plusieurs dizaines de millions d'années, la Terre était dépourvue de glace.

Temps historiques

Explication détaillée du graphique (en). Les reconstitutions sont faites à partir de la croissance des arbres (bois anciens), des mesures dans les glaciers entre autres.
Explication détaillée du graphique (en). Les reconstitutions sont faites à partir de la croissance des arbres (bois anciens), des mesures dans les glaciers entre autres.

À l'intérieur des grandes fluctuations climatiques qu'a connues la Terre, on trouve des variations plus brèves et plus limitées en intensité. Ainsi, au cours du dernier millénaire, on a pu voir apparaître une période chaude aux Xe et XIe siècles appelée « optimum climatique médiéval » : c'est l'époque où les navigateurs vikings découvrent et baptisent le Groenland (littéralement «Pays vert») et fondent des colonies à l'extrême sud de l'île. De même, l'époque des Temps Modernes (1550-1850) connut une période de refroidissement que les historiens appellent le « petit âge glaciaire ». C'est au cours de cette période plus froide que l'on retrouve les hivers les plus rigoureux, notamment le terrible hiver 1708-1709[5]. Selon les reconstitutions de températures réalisées par les climatologues, la dernière décennie du XXe siècle et le début du XXIe siècle constituent la période la plus chaude des deux derniers millénaires (voir graphique). Notre époque serait en effet plus chaude de quelques dixièmes de degrés par rapport à l'optimum climatique médiéval.

XXe siècle

Les mesures terrestres de température réalisées au cours du XXe siècle montrent une élévation de la température moyenne. Ce réchauffement se serait déroulé en deux phases, la première de 1910 à 1945, la seconde de 1976 à aujourd'hui. Ces deux phases semblent séparées par une période de léger refroidissement. Ce réchauffement planétaire semble de plus corrélé avec une forte augmentation dans l'atmosphère de la concentration de plusieurs gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote.

L'élévation de la température moyenne du globe entre 1906 et 2005 est estimée à 0,74°C (à plus ou moins 0,18°C près), dont une élévation de 0,65°C durant la seule période 1956-2006[6].

Une polémique a été déclenchée sur la validité de ces mesures, pour plus de détails, voir article controverse sur le réchauffement climatique

Température moyenne de surface entre 1856 et 2005
Température moyenne de surface entre 1856 et 2005[7]
Les 10 années les plus chaudes entre 1880 et 2006
Années Écarts par rapport
à la moyenne de
1951–1980
1. 2005 +0,63 °C
2. 2007 +0,57 °C
3. 1998 +0,57 °C
4. 2002 +0,56 °C
5. 2003 +0,55 °C
6. 2006 +0,54 °C
7. 2004 +0,49 °C
8. 2001 +0,48 °C
9. 1997 +0,40 °C
10. 1995 +0,38 °C
11. 1990 +0,38 °C
Source: NASA GISS

Observations liées au réchauffement climatique actuel

Plusieurs changements ont été observés dans le monde qui semblent cohérents avec l'existence d'un réchauffement climatique planétaire. Il faut cependant noter que le lien entre ce réchauffement et les observations faites n’est pas toujours établi de façon sûre. En France c'est l'ONERC qui coordonne les observations.

En 2005  et 2007 ont été atteints les records de minimum de l'étendue de la banquise Arctique
En 2005 et 2007 ont été atteints les records de minimum de l'étendue de la banquise Arctique
  • Le climat. Selon le troisième rapport du GIEC, la répartition des précipitations s'est modifiée au cours du XXe siècle. En particulier, les précipitations seraient devenues plus importantes aux latitudes moyennes et hautes de l'hémisphère nord, et moins importantes dans les zones subtropicales de ce même hémisphère. D'autres experts estiment toutefois les données actuelles trop rares et incomplètes pour qu'une tendance à la hausse ou à la baisse des précipitations puisse être dégagée sur des zones de cette ampleur[8]. On observe également depuis 1988 une diminution notable de la couverture neigeuse printanière aux latitudes moyennes de l'hémisphère nord. Cette diminution est préoccupante car cette converture neigeuse contribue à l'humidité des sols et aux ressources en eau[6].
Recul de glacier au Groënland (2001-2005)
Recul de glacier au Groënland (2001-2005)
  • La fonte de portions de banquise. Plusieurs études indiquent que les banquises sont en train de se réduire. D'une part des observations satellites montrent que ces banquises perdent de la superficie dans l'océan Arctique[9]. D'autre part, un amincissement de ces banquises, en particulier autour du pôle nord, a été observé[10]. D'après les équipes scientifiques travaillant sur ce sujet, cette diminution est due au réchauffement planétaire. Le Groenland a vu ses glaciers se réduire de 230 à 80 milliards de tonnes par an de 2003 à 2005, ce qui contribuerait à 10% de l'élévation du niveau des mers[11]. La réduction de l'étendue moyenne de la banquise arctique depuis 1978 est de l'ordre de 2,7% par décennie (plus ou moins 0,6%), son étendue minimale en fin d'été diminuant de 7,4 % par décennie (plus ou moins 2,4%)[6]. En Antarctique, 3 500 km2 de la banquise Larsen B, (l'équivalent en surface des deux tiers d'un département français), se sont fragmentés en mars 2002, les premières crevasses étant apparues en 1987. Cette banquise était considérée comme stable depuis 10000 ans[12].
  • Le recul des glaciers de montagnes. À de rares exceptions près[13], l'ensemble des glaciers montagnards étudiés sont en phase de recul. Les glaciers de l'Himalaya reculent rapidement et pourraient disparaître dans les cinquante prochaines années, selon des experts réunis à Katmandou pour une conférence sur le réchauffement climatique le 4 juin 2007. Les températures dans cette région ont crû de 0,15 °C à 0,6 °C tous les 10 ans au cours des 30 dernières années. De nombreux travaux[14] documentent ce recul et cherchent à l'expliquer. Un tel recul semble tout à fait cohérent avec un réchauffement du climat. Mais[réf. nécessaire] cela a déjà existé par le passé : par exemple le recul actuel de la mer de Glace à Chamonix découvre des vestiges humains du Moyen Âge, preuve que le glacier a déjà fondu davantage que de nos jours à une période historiquement proche. De même[réf. nécessaire], l'étude détaillée de certains glaciers montre que de nombreux facteurs interviennent, comme les précipitations ou le phénomène El Niño, qui ne sont pas nécessairement directement liés au réchauffement planétaire actuel. Il faut enfin souligner la quasi-absence de données sur les glaciers himalayens. Par exemple, il n'existe de données fiables que sur 50 glaciers indiens, sur plus de 9 500[15].
  • Les pratiques agricoles. Le climat, et en particulier les températures, ont un effet sur la date des récoltes agricoles. Dans de nombreux cas les dates de vendanges sont régulièrement avancées, comme en Bourgogne[16]. De plus ces phénomènes peuvent être décrits sur plusieurs décennies car ces dates de vendanges ont été consignées dans le passé et archivées. De tels documents sont utilisés pour déterminer les températures à des périodes où les thermomètres n'existaient pas ou manquaient de précisions. Un réchauffement climatique depuis le XXe siècle est clairement décrit par l'étude de ces archives.
Le cyclone Catarina fut le premier à apparaître dans l'Atlantique Sud.
Le cyclone Catarina fut le premier à apparaître dans l'Atlantique Sud.
  • Cyclones, typhons. Une étude[17] publiée en 2005 et remise en question depuis par une seconde étude, montre que l'intensité des cyclones aurait globalement augmenté entre 1970 et 2004 alors que le nombre total de cyclones aurait globalement diminué pendant la même période. Selon cette étude, il est possible que cette augmentation d'intensité soit liée au réchauffement climatique, mais la période d'observation est trop courte et le rôle des cyclones dans les flux atmosphériques et océaniques n'est pas suffisamment connu pour que cette relation puisse être établie avec certitude. La seconde étude publiée un an plus tard montre quant à elle que l'intensité des cyclones n'aurait pas augmenté de façon significative depuis 1986[18].
  • Aires de répartition. Plusieurs équipes de chercheurs ont observé une modification de l'aire de répartition de différentes espèces animales et végétales. Dans certains cas, en particulier lorsque cette aire se déplace vers le nord ou vers de plus hautes altitudes, le réchauffement climatique planétaire est parfois proposé comme cause de ces modifications. Par exemple, l'extension actuelle de l'aire de répartition de la chenille processionnaire du pin pourrait être due au réchaufffement climatique[19].
Élévation du niveau de la mer
Élévation du niveau de la mer
  • Le réchauffement des océans et l'élévation du niveau de la mer. On observe un réchauffement des océans, qui diminue avec la profondeur. On estime que les océans ont absorbé à ce jour plus de 80% de la chaleur ajoutée au système climatique[6]. Ce réchauffement entraîne une dilatation thermique des océans et une montée du niveau de la mer. Différentes données obtenues à l'aide de marégraphes et de satellites ont été étudiées. Leur analyse suggère que le niveau de la mer s'est élevé au cours du XXe siècle de plusieurs dizaines de centimètres, et qu'il continue à s'élever régulièrement[20]. Cette élévation du niveau de la mer peut aussi être observée indirectement par ses conséquences sur l'environnement, comme c'est le cas au Nouveau-Brunswick[21].

Causes

Origine humaine

Selon la grande majorité des scientifiques, le réchauffement climatique est largement attribué à un effet de serre additionnel, dû aux rejets de gaz à effet de serre et principalement les émissions de CO2, à cause des activités humaines. Les concentrations actuelles de CO2 dépasse de 30% celles de l’ère préindustrielle, et celles de méthane sont deux fois et demi supérieures. L’origine humaine des gaz à effet de serre est avérée par leur concentration élevée au-dessus des zones très peuplées de l’hémisphère nord, et par leur analyse isotopique qui met en évidence leur origine fossile[6]. Des experts du GIEC ont confirmé le 2 février 2007 que la probabilité que le réchauffement climatique soit dû à l’activité humaine est supérieure à 90%[22]. Leurs conclusions sont tirées des résultats d’expériences avec des modèles numériques. En particulier, l’augmentation de la température moyenne mondiale depuis 2001 est en accord avec les prévisions faites par le GIEC depuis 1990 sur le réchauffement induit par les gaz à effets de serre. Enfin, un réchauffement uniquement dû à l’activité solaire n’expliquerait pas pourquoi la troposphère voit sa température augmenter et pas la stratosphère[6].

L’hypothèse d’un lien entre la température moyenne du globe et le taux de gaz carbonique dans l’atmosphère a été formulée pour la première fois en 1894 par Svante Arrhenius. Mais c’est en 1979, lors de la première conférence mondiale sur le climat, à Genève, qu’est avancée pour la première fois sur la scène internationale l’éventualité d’un impact de l’activité humaine sur le climat [23].

Effet de serre additionnel

Icône de détail Article détaillé : effet de serre.

L’effet de serre est un phénomène naturel. Ce phénomène piège une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre vers l’atmosphère terrestre. Ceci est du aux gaz dits « à effet de serre », qui augmentent ainsi la température de la basse atmosphère (troposphère). Ces gaz sont essentiellement de la vapeur d'eau, et une infime partie est d’origine humaine. Sans cet effet, la température de surface de la Terre serait en moyenne de 33 °C plus faible, soit -18 °C. Actuellement ce phénomène naturel se renforce car la quantité de gaz à effet de serre a augmentée ces dernières années, en particulier le CO2, naturellement en très faible concentration dans l’atmosphère par rapport à la vapeur d’eau ou au diazote (N2). Cela a pour conséquence de déséquilibrer le bilan radiatif de la Terre. Cette augmentation des quantités de gaz à effet de serre est due à la combustion de matière carbonée fossile. Cela a été prouvé par l’étude isotopique du carbone dans l’air.

Selon les conclusions des scientifiques du GIEC dans leur rapport de 2001[24], la cause la plus probable de ce réchauffement dans la seconde moitié du XXe siècle serait le « forçage anthropique », c’est-à-dire l’augmentation dans l’atmosphère des gaz à effet de serre résultant de l’activité humaine. Il est prévu que le réchauffement planétaire se poursuive au cours du XXIe siècle mais l’amplitude de ce réchauffement est débattue. Selon les hypothèses retenues et les modèles employés, les prévisions pour les 50 années à venir vont de 1,8 à 3,4 °C.

Confrontations modèles/observations

Comparaison des variations de température, observées et simulées, avec et sans facteurs anthropiques (par rapport à la la moyenne de la période 1901-1950).
Comparaison des variations de température, observées et simulées, avec et sans facteurs anthropiques (par rapport à la la moyenne de la période 1901-1950).
Hypothèses

Les modèles numériques ont été utilisés pour estimer l’importance relative des divers facteurs naturels et humains. Il s’agit d’expériences sur simulateurs menées par des supercalculateurs, pour identifier le ou les facteurs à l’origine de la brutale hausse de température. Plusieurs hypothèses ont été testées :

  1. les fluctuations cycliques de l’activité solaire ;
  2. la rétention de la chaleur par l’atmosphère, amplifiée par les gaz à effet de serre ;
  3. la réflectivité de la surface terrestre (albédo) qui est modifiée par la déforestation, l’avancée des déserts, l’agriculture, le recul des glaces, neiges et glaciers, mais aussi par les cirrus artificiels créés par les traînées des avions et l’étalement urbain ;
  4. les émissions volcaniques ;

Certaines de ces causes sont d’origine humaine, comme la déforestation et la production de gaz carbonique par combustion de matière fossile. D’autres sont naturelles, comme l’activité solaire ou les émissions volcaniques.

Résultats

Les simulations climatiques montrent que le réchauffement observé de 1910 à 1945 peut être expliqué par les seules variations du rayonnement solaire (voir changement climatique)[réf. nécessaire]. Par contre, on constate qu’il faut prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, pour obtenir le réchauffement observé de 1976 à 2006 (voir graphique). Les modélisations effectuées depuis 2001 estiment que le forçage radiatif anthropique est dix fois supérieur au forçage radiatif dû à des variations de l’activité solaire, bien que le forçage dû aux aérosols soit négatif. Le point essentiel est que le forçage radiatif net est positif[6].

Consensus scientifique

Un forçage radiatif positif est un renforcement de l’effet de serre et un réchauffement, et un forçage radiatif négatif entraîne une refroidissement (augmentation de l’albédo). Ceci correspond à des calculs en tenant compte des concentrations dans l’atmosphère .
Un forçage radiatif positif est un renforcement de l’effet de serre et un réchauffement, et un forçage radiatif négatif entraîne une refroidissement (augmentation de l’albédo). Ceci correspond à des calculs en tenant compte des concentrations dans l’atmosphère [25].
  • Dans son rapport de 2001[26], le GIEC conclut que les gaz à effet de serre anthropogéniques « jouent un rôle important dans le réchauffement global ».
  • En 2003, l'American Geophysical Union affirmait que « les influences naturelles ne permettent pas d’expliquer la hausse rapide des températures à la surface du globe[27]. »
  • Le 7 juin 2005, les académies des sciences des pays du G8 [28] et celles des trois plus gros pays en voie de développement consommateurs de pétrole [29] ont signé une déclaration commune à Londres, affirmant que le doute entretenu par certains à l'endroit des changements climatiques ne justifie plus l'inaction et qu'au contraire, il faut « enclencher immédiatement » un plan d'action planétaire pour conjurer cette menace globale [30].
  • Enfin, en 2007, le 4e rapport du GIEC, annonce que la probabilité que le réchauffement climatique soit du aux activités humaines est supérieure à 90%. De nombreux scientifiques estiment même que ce rapport n'est pas assez clair et qu'il faudrait dès maintenant un programme international pour réduire drastiquement les deux sources principales de gaz à effet de serre, les automobiles et les centrales à charbon [31].

Critique de l'hypothèse d'une origine humaine

Malgré ce consensus, d'autres scientifiques se font entendre pour remettre en question le rôle des gaz à effet de serre dans le réchauffement climatique. Pour plus de détail voir article

.

Prévisions

Modèles climatiques

La prévision par les scientifiques de l’évolution future du climat a été rendue possible par l'utilisation de modèles informatiques[32] dans des supercalculateurs,. Ces modèles, dits de circulation générale, simulent les déplacements et les températures des masses atmosphériques et océaniques. Les plus récents prennent aussi en compte d'autres phénomènes, comme le cycle du carbone.

Ces modèles sont considérés comme valides par la communauté scientifique lorsqu'ils sont capables de simuler des variations connues du climat, comme les variations saisonnières, le phénomène El Niño, ou l'oscillation Atlantique Nord. Les modèles les plus récents simulent de façon satisfaisante les variations de température au cours du XXe siècle. En particulier, les simulations menées sur le climat du XXe siècle sans intégrer l'influence humaine ne rend pas compte du réchauffement climatique, tandis que celles incluant cette influence sont en accord avec les observations[6].

Les modèles informatiques simulant le climat sont alors utilisés par les scientifiques pour prévoir l'évolution future du climat, mais aussi pour cerner les causes du réchauffement climatique actuel, en comparant les changements climatiques observés avec les changements induits dans ces modèles par différentes causes naturelles ou humaines.

Il existe des causes d'incertitudes dans le fonctionnement de ces modèles, de nature mathématique, informatique, physique, etc. Les deux principales sources d'incertitude mentionnées par les climatologues sont :

  • La modélisation des nuages.
  • La simulation de phénomènes de petite échelle, comme les cellules orageuses, ou l'effet du relief sur la circulation atmosphérique.

De façon plus générale, ces modèles sont limités par les capacités de calcul des ordinateurs actuels et le savoir limité de leurs concepteurs, car la climatologie et les phénomènes à modéliser sont d’une grande complexité.

Malgré ces limitations, le GIEC considère les modèles climatiques comme des outils pertinents pour fournir des prévisions utiles du climat.

Poursuite du réchauffement climatique

Pour les climatologues regroupés au sein du GIEC[33] (IPCC en anglais), l'augmentation des températures va se poursuivre au cours du XXIe siècle. L'ampleur du réchauffement attendu le plus probable est de 1,8 à 3,4 degrés Celsius.

Les incertitudes quant à l'ampleur du réchauffement attendu ont deux sources :

  • les incertitudes liées aux modèles (voir plus haut) ;
  • et les incertitudes sur le comportement de l'humanité au cours du XXIe siècle. Afin de prendre en compte ce dernier paramètre dans leurs prédictions, les climatologues du GIEC ont utilisé une famille de 40 scénarios d'émission de gaz à effet de serre détaillés dans le SRES (Special report on Emission Scenarios, Site Web en anglais). Dans certains scénarios, la croissance de la population humaine et le développement économique sont forts, tandis que les sources d’énergie utilisées sont principalement fossiles. Dans d’autres scénarios, un ou plusieurs de ces paramètres sont modifiés, causant une moins forte consommation des énergies fossiles, et une moins forte production de gaz à effet de serre. Les scénarios utilisés comme hypothèse de travail pour l’élaboration du troisième rapport du GIEC (2001) ne prennent pas en compte l’éventualité d’une modification intentionnelle des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.

Les incertitudes liées au fonctionnement des modèles sont mesurées en comparant les résultats de plusieurs modèles pour un même scénario, et en comparant les effets de petites modifications des scénarios d’émission dans chaque modèle.

Les variations observées dans les simulations climatiques sont à l'origine d'un éparpillement des prévisions de l'ordre de 1,3 à 2,4 degrés, pour un scénario (démographique, de croissance, de « mix énergétique mondial », etc.) donné. Le type de scénario envisagé a un effet de l’ordre de 2,6 degrés sur le réchauffement climatique simulé par ces modèles et explique une bonne partie de la marge d’incertitude existant quant à l’ampleur du réchauffement à venir.

Les prévisions d'augmentation de température pour l'horizon 2100 données par le GIEC (SPM du AR4 2007) s'échelonnent de 1,1 à 6,3 °C. Les experts du GIEC affinent leurs prévisions en donnant des valeurs considérées comme « les meilleures estimations », ce qui permet de réduire la fourchette de 1,8 à 4,0 °C. Et en éliminant le scénario A1F1, considéré comme irréaliste, l'augmentation de température serait comprise entre 1,8 et 3,4 °C.

Les quatre familles de scénario[34],[35],[36] du quatrième rapport et les prévisions des hausses de températures globales moyennes en 2100
Sources:AR4

Objectifs plus économiques

Objectifs plus environnementaux
Globalisation
(Monde homogène)
A1
Croissance économique rapide
(groupes: A1T/A1B/A1Fl)
1.4 - 6.4 °C
B1
Durabilité environnementale globale 
1.1 - 2.9 °C
Régionalisation
(Monde hétérogène)
A2
Développement économique
avec une orientation régionale

2.0 - 5.4 °C
B2
Durabilité environnementale locale
1.4 - 3.8 °C

Les scientifiques du GIEC considèrent que ces prédictions sont les meilleures prédictions actuellement possibles, mais qu'elles sont toujours sujettes à des réajustements ou à des remises en cause au fur et à mesure des avancées scientifiques. Ils considèrent qu'il est nécessaire d'obtenir des modèles plus réalistes et une meilleure compréhension des phénomènes climatiques, ainsi que des incertitudes associées.

Cependant, de nombreux climatologues pensent que les améliorations apportées aux modèles climatiques ne modifieront pas fondamentalement leurs résultats[réf. nécessaire], à savoir que le réchauffement planétaire va continuer et que son ampleur sera plus ou moins importante en fonction de la quantité de gaz à effet de serre émis par les activités humaines au cours du XXIe siècle.

Les derniers articles scientifiques montrent que l'année 2005 a été la plus chaude de toute l'histoire de la météorologie, que le réchauffement s'accélère (0,8 °C en un siècle, dont 0,6 °C sur les trente dernières années), mais aussi d'après l'analyse de sédiments marins, que la chaleur actuelle se situe dans le haut de l'échelle des températures depuis le début de l'holocène, c’est-à-dire 12 000 ans[37].

Conséquences environnementales à prévoir

Les modèles utilisés pour prédire le réchauffement planétaire futur peuvent aussi être utilisés pour simuler les conséquences de ce réchauffement sur les autres paramètres physiques de la terre, comme les calottes de glace, les précipitations ou le niveau des mers. Dans ce domaine, un certain nombre de conséquences du réchauffement climatique sont l'objet d'un consensus parmi les climatologues.

La montée des eaux

Une des conséquences du réchauffement planétaire sur lesquelles s'accordent les scientifiques est une montée du niveau des océans. Deux phénomènes engendrent cette élévation :

  • l'augmentation du volume de l'eau due à son réchauffement (dilatation thermique),
  • et l'ajout d'eau supplémentaire provenant de la fonte des calottes glaciaires continentales.

Selon le troisième rapport du GIEC, le niveau de la mer s'est élevé de 0,1 à 0,2 m au XXe siècle. La montée du niveau des eaux est due principalement au réchauffement des eaux océaniques et leur dilatation thermique. L'effet de la fonte des glaces ne se ferait sentir qu'à beaucoup plus long terme. De même que pour les températures, les incertitudes concernant le niveau de la mer sont liées aux modèles, d'une part, et aux émissions futures de gaz à effet de serre, d'autre part. Cependant, les incertitudes dues aux modèles sont plus fortes.[réf. nécessaire]

L'élévation entre 1993 et 2003 est estimée à 3,1 mm par an (plus ou moins 0,7 mm)[6]. L’élévation prévue du niveau de la mer en 2100 est de 18 cm à 59 cm, selon le 4e rapport du GIEC. Elle pourrait être de 2 mètres en 2300.

Les précipitations

Selon le dernier rapport du GIEC, une augmentation des précipitations aux latitudes élevées est très probable et une diminution est elle probable dans les régions subtropicales, poursuivant une tendance déjà constatée[38].

La circulation thermohaline

La circulation thermohaline désigne les mouvements d'eau froide et salée vers les fonds océaniques qui prennent place aux hautes latitudes de l’hémisphère nord. Ce phénomène serait, avec d'autres, responsable du renouvellement des eaux profondes océaniques et de la relative douceur du climat européen. Pour le XXIe siècle, le GIEC considérait comme probable un ralentissement de ce phénomène, et comme peu probable son arrêt. Cet arrêt total et définitif est considéré comme possible à plus long terme. L'hypothèse d'un refroississement de l'Europe qui suivrait le réchauffement global n'est pas validée.

Icône de détail Article détaillé : Événement de Heinrich.

Glaces et couverture neigeuse

Changement de l'accumulation des neiges au sommet du Kilimandjaro, première photo prise le 17 février 1993, la seconde le 21 février 2000. Le Kilimandjaro a perdu 82% de son glacier durant le XXe siècle et celui-ci devrait disparaître en 2020. Le recul des glaciers de montagne, notamment à l'Ouest de l'Amérique du Nord, en Asie, dans les Alpes, en Indonésie, en Afrique (dont le Kilimanjaro), et dans des régions tropicales et subtropicales d'Amérique du Sud, a été utilisé comme preuve qualitative de l'élévation des températures globales depuis la fin du XIXe siècle par le GIEC dans son rapport de 2001. . Le cas particulier des glaces du Kilimandjaro, qui a été controversé,, a été remis en question dans le rapport du GIEC de 2007 et est un bon exemple de la complexité du réchauffement climatique et de la circonspection nécessaire dans l'analyse des données.
Changement de l'accumulation des neiges au sommet du Kilimandjaro, première photo prise le 17 février 1993, la seconde le 21 février 2000. Le Kilimandjaro a perdu 82% de son glacier durant le XXe siècle et celui-ci devrait disparaître en 2020[39]. Le recul des glaciers de montagne, notamment à l'Ouest de l'Amérique du Nord, en Asie, dans les Alpes, en Indonésie, en Afrique (dont le Kilimanjaro), et dans des régions tropicales et subtropicales d'Amérique du Sud, a été utilisé comme preuve qualitative de l'élévation des températures globales depuis la fin du XIXe siècle par le GIEC dans son rapport de 2001.[40] [41]. Le cas particulier des glaces du Kilimandjaro, qui a été controversé[42],[43], a été remis en question dans le rapport du GIEC de 2007 et est un bon exemple de la complexité du réchauffement climatique et de la circonspection nécessaire dans l'analyse des données.

Les scientifiques du GIEC prévoient, pour le XXIe siècle une diminution de la couverture neigeuse, et un retrait des banquises. Les glaciers et calottes glaciaires de l'hémisphère nord devraient aussi continuer à diminuer.

En ravanche, l'évolution de la calotte glaciaire antarctique au cours du XXIe siècle est plus difficile à pévoir.

Une équipe de chercheurs a récemment mis en évidence un lien entre l'activité humaine et l'effondrement de plates-formes de glace dans l'Antarctique[44]. Les réchauffements locaux seraient dus à un changement de direction des vents dominants, cette modification étant elle-même due à l'augmentation de la concentration de l'air en gaz à effet de serre et la dégradation de la couche d'ozone en Antarctique à cause des CFC d'origine humaine[45].

Toutefois, selon une lettre envoyée au journal Nature, ces réchauffements ne s'observent que localement. En effet, l'Antarctique connait globalement un climat de plus en plus froid et sa couverture glacée est en expansion, les élévations de la température dans ces secteurs très froids se révélant favorables à une augmentation des précipitations neigeuses donc à terme, à une augmentation des volumes de glace[46].

Cependant, la quantité de glace de l'Antarctique déversée dans les mers a augmenté de 75% durant les dix années qui précèdent 2008[47]. Ce phénomène risque de s'amplifier en raison de la disparition de la banquise qui cesse alors d'opposer un obstacle au déversement des glaciers dans l'océan[12].

Conséquences brutales et effets irréversibles

Le consensus scientifique dans le Quatrième Rapport d'Evaluation du GIEC est que « le réchauffement anthropique de la planète pourrait entraîner certains effets qui sont brusques ou irréversibles, selon le rythme et l'ampleur des changements climatiques ».

Conséquences brutales

La perte partielle des glaciers polaires pourrait impliquer plusieurs mètres d'élévation du niveau des mers, des changements majeurs dans les côtes et des inondations dans les zones basses, avec des effets plus grands dans les deltas et les îles de faible altitude. Une rapide élévation du niveau des mers ne peut être exclue.

Effets irréversibles

Environ 20 - 30% des espèces évaluées à ce jour sont susceptibles d'être exposées à un risque accru d'extinction si l'augmentation du réchauffement mondial moyen dépasse 1.5-2.5 °C (par rapport à 1980-1999). Avec une augmentation de la température mondiale moyenne supérieure d'environ 3,5 °C, les projections des modèles indiquent des extinctions (40-70% des espèces évaluées) dans le monde entier.
Certains, comme le climatologue James Hansen, estiment que « la Terre pourrait avoir dépassé le seuil dangereux de CO2, et la sensibilité de la planète au dioxyde de carbone est bien plus importante que celle retenue dans les modèles. »[48]

Des phénomènes à très long terme

La majorité des climatologues, pensent que les phénomènes induits par l'émission des gaz à effet de serre vont se poursuivre et s'amplifier. Le troisième rapport du GIEC insiste en particulier sur les points suivants :

  • Certains gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone, ont une espérance de vie longue, et influent donc sur l'effet de serre longtemps après leur émission (durée supérieure à 1 000 ans pour le CO2 selon le quatrième rapport).
  • De par l'inertie du système climatique, le réchauffement planétaire se poursuivra après la stabilisation de la concentration des gaz à effet de serre. Ce réchauffement devrait cependant être plus lent.
  • L'inertie, plus grande encore, de la masse océanique fait que l'élévation du niveau des mers se poursuivra même après la stabilisation de la température moyenne du globe. La fonte de calottes glaciaires, comme celle du Groenland, sont des phénomènes se déroulant sur des dizaines voire des centaines d'années. (voire une échelle plus réduite - en années - selon les dernières constatation -cf. plus haut-)

Conséquences du réchauffement climatique sur l'homme et la biosphère

Au-delà des conséquences directes, physiques et climatiques, du réchauffement planétaire, celui-ci influera sur les écosystèmes et en particulier en modifiant la biodiversité .Le déséquilibre naturel qui s'en suivra pourrait entraîner la disparition de plusieurs espèces animales et végétales. C'est une préoccupation que les états, dont la France[49], commencent à prendre en compte. Pour l'ensemble des populations humaines, ces effets «physiques» et «écologiques» auront de fortes répercussions. La très grande complexité des systèmes écologiques, économiques et sociaux affectés par le réchauffement climatique ne permet pas de faire des prévisions chiffrées comme pour la modélisation physique de la terre. Cependant, certains points semblent faire consensus dans la communauté scientifique.

  • Au niveau biologique et écologique, un consensus scientifique a été atteint sur les points suivants :
    • Certaines espèces biologiques verront peut être leur aire de répartition augmenter, mais le bilan du réchauffement climatique en termes de biodiversité sera négatif selon un certain nombre d'études[50]et selon le consensus du 4e rapport du GIEC qui envisage la disparition de jusqu'à 70% des espèces évaluées.
    • Certains systèmes naturels seront plus affectés que d'autres par le réchauffement planétaire. Les systèmes les plus sensibles seraient : les glaciers, les récifs coralliens, les mangroves, les forêts boréales et tropicales, les écosystèmes polaires et alpins, les prairies humides ;
    • Les dommages sur les systèmes naturels, que ce soit par leur ampleur géographique ou leur intensité, seront proportionnels à l’intensité et à la rapidité du réchauffement planétaire.
  • Conséquences négatives pour l'humanité Le GIEC prévoit des conséquences négatives majeures pour l'humanité au XXIe siècle :
    • Une baisse des rendements agricoles potentiels dans la plupart des zones tropicales et subtropicales ;
    • Une diminution des ressources en eau dans la plupart des régions sèches tropicales et subtropicales ;
    • Une diminution du débit des sources d'eau issues de la fonte des glaces et des neiges, suite à la disparition de ces glaces et de ces neiges.
    • Une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes comme les pluies torrentielles, tempêtes, et sécheresses. Augmentation de l'impact de ces phénomènes sur l'agriculture.
    • L'extension des zones infestées par des maladies comme le choléra ou le paludisme ; ce risque est fortement minoré par le Professeur spécialiste Paul Reiter [51]; Le gouvernement du Royaume Uni fait remarquer que ce Professeur a choisi d'ignorer tous les rapports récents qui le contredisent[52]
    • Des risques d'inondation accrus, à la fois à cause de l'élévation du niveau de la mer et à cause de modifications du climat ;
    • Une plus forte consommation d’énergie à des fins de climatisation ;
    • Une baisse des rendements agricoles potentiels dans les latitudes moyennes et élevées (dans l'hypothèse d'un réchauffement fort).
  • Des conséquences positives pour l'humanité sont aussi associées au réchauffement prévu au XXIe siècle :
    • Une plus faible mortalité hivernale dans les moyennes et hautes latitudes (par opposition à une mortalité estivale plus élevée, comme par exemple la canicule de 2003).
    • Une augmentation de l'offre de bois d'œuvre provenant de forêts correctement gérées[réf. nécessaire] mais une augmentation des feux de forêt durant des étés plus chauds.
    • Une augmentation éventuelle des ressources en eau dans certaines régions sèches tropicales et subtropicales mais une diminution des ressources dans les régions tempérées (notamment dans les régions de climat méditerranéen) ;
    • Une hausse des rendements agricoles potentiels dans certaines régions aux latitudes moyennes (dans l'hypothèse d'un réchauffement faible).
    • L'ouverture de nouvelles voies maritimes dans le grand nord canadien notamment suite à la fonte des glaces[53].

Conséquences humaines du réchauffement climatique

Des observations faites ces dernières années indiquent que le réchauffement planétaire pourrait provoquer des changements climatiques importants. La circulation des océans, phénomène qui semble être la clé de telles variations, subit une phase de ralentissement que les océanographes estiment inquiétante, liée à une diminution de la salinité des eaux de l'Atlantique Nord. L'Académie des Sciences américaine note, dans un rapport de 2002 : « il est important de ne pas adopter d'attitude fataliste en face des menaces posées par le changement de climat. (…) Les sociétés ont dû faire face à des changements du climat graduels ou abrupts durant des millénaires et ont su s'adapter grâce à des réactions diverses, telles que s'abriter, développer l'irrigation ou migrer vers des régions plus hospitalières. Néanmoins, parce que le changement du climat est destiné à continuer dans les prochaines décennies, dénier la possibilité d'événements climatiques abrupts ou minimiser leur impact dans le passé pourrait s'avérer coûteux. ».

Nombre de chercheurs prédisent des conséquences désastreuses en cas d'un réchauffement de 1,5 à 7°C, et la plupart estiment qu'en limitant le réchauffement global à 1°C, les conséquences seraient de grande ampleur mais resteraient acceptables.

Pour mesurer un tant soit peu l'ampleur que peut prendre ce problème pour la Terre et surtout l'humanité, voici un petit retour en arrière éclairant. Le climat d'il y a un peu plus de 10 000 ans était un climat glaciaire : des km d'épaisseur de glace recouvraient la Scandinavie, le niveau des océans étaient 100 mètres plus bas (des hommes ont pu s'abriter dans la grotte Cosquer - aujourd'hui réservée aux plongeurs chevronnés - pour y peindre de belles fresques) et les deux tiers du sol français étaient impropres à la culture car gelés en permanence. Depuis, la température moyenne s'est élevée de 4,5°C. Ce point a une importance capitale.

De même, d'autres personnes voient en ce réchauffement les prémices d'un changement radical du monde. Les famines engendrées par le réchauffement et le manque de pétrole (cf Biocarburants), de même de l'insolvabilité des USA (51% des dépenses militaires mondiales) mettraient le monde sous tension jusqu'à explosion selon un rapport du Pentagone d'octobre 2003[54].

Environnement et patrimoine culturel bâti

Icône de détail Article détaillé : Crise écologique.

À l'échelle globale on scénarise des modifications de la circulation des océans, un changement du climat important, une perte de biodiversité et des dommages irréversibles sur l'agriculture dans les écorégions les plus affectées. Dans certaines régions, comme l'Europe de l'Ouest et le Bangladesh, les dommages pourraient se révéler graves, à cause de la perte du réchauffement par le Gulf Stream et la montée des océans au niveau mondial respectivement. On redoute aussi des apparitions plus fréquentes de phénomènes climatiques destructifs, et les experts en risque des compagnies d'assurance demandant que soit appliqué à ce sujet le principe de précaution. Des estimations reconnues par le GIEC et par certains assureurs élèvent à 3,5 milliards le nombre de personnes qui pourraient être touchées par des pandémies, la disparition de sources d'eau potable et d'autres impacts possibles.

Les effets du réchauffement climatique sur l'environnement ont été observés dès 1979 dans les Antilles sous la forme d'un blanchissement des récifs coralliens. C'était le premier[55] indice du réchauffement climatique en cours. Ce phénomène s'est développé régulièrement dans l'espace et le temps à des échelles toujours plus surprenantes, par exemple à l'échelle de l'océan Indien en 1998. Si le réchauffement continue au rythme actuel, il en résultera une extinction de masse des récifs coralliens à l'échelle planétaire à partir de 2015/2020. On ignore encore si cet effondrement aura un effet de bombe à carbone.

D'autre part, de nombreuses organisations publiques et gouvernementales craignent des effets potentiels négatifs sur l'environnement et l'agriculture.

Ces problèmes sont eux-mêmes matière à des controverses considérables. D'un côté, les groupes environnementalistes mettent l'accent sur les dangers possibles du réchauffement planétaire, tandis que d'autres, ainsi que des groupes de pression industriels, mettent en doute les modèles climatiques et les conséquences du réchauffement planétaire. Ces groupes de pression industriels apportent des financements à certains scientifiques qui appuient leurs thèses.

À cause des effets potentiels sur la santé publique et sur l'économie, le réchauffement planétaire provoque l'inquiétude. Des changements environnementaux importants ont pu être reliés au phénomène du réchauffement planétaire. Les conséquences constatées (régression du manteau neigeux, montée des océans, changements météorologiques) peuvent influencer non seulement l'activité humaine, mais aussi l'écosystème. Dans un scénario où le réchauffement continuerait, certaines espèces seraient contraintes de migrer vers d'autres habitats (avec une possible extinction), tandis que d'autres pourraient s'étendre au-delà de leur habitat d'origine. Peu d'écorégions terrestres resteraient indemnes.

Culture : En 2007, pour la première fois, le World monuments fund (WMF, Fonds mondial pour les monuments) a introduit les modifications climatiques dans la liste des menaces pour 100 sites, monuments et chefs d’œuvres de l’architecture menacés, les autres menaces principales étant les guerres et conflits politiques, et le développement industriel et urbain anarchique.

Montée des eaux

Une autre source d'inquiétude est la montée du niveau océanique. L'accroissement observé est de 1 à 2 centimètres par décennie, et certaines îles de l'océan Pacifique ou de l'océan Indien s'inquiètent d'une montée continuelle des eaux, qui pourrait à terme les submerger complètement, d'autant plus qu'à ce phénomène de montée des eaux s'ajoute un phénomène encore plus important de subduction (enfoncement des terres dans l'Océan) (voir notamment l'article sur l'archipel des Tuvalu et les écoréfugiés).

Expansion volumique de l'eau des océans

Le niveau monte actuellement essentiellement à cause de l'expansion volumique de l'eau avec la chaleur: c'est de la dilatation thermique. L’élévation prévue du niveau de la mer est de 18 cm à 59 cm, pour 2100. (source : 4e rapport du GIEC).

La fonte totale des calottes de glace

Mais certains scientifiques craignent la fonte des calottes polaires et des glaciers.

En effet la fonte des glaces terrestres de l'Antarctique amènerait une quantité importante d'eau supplémentaire aux océans, Cependant, pour tempérer ces craintes, la communauté des scientifiques ne s'attend pas à une fonte majeure des neiges dans les 100 prochaines années. (Données : GIEC). Des études récentes sur l'augmentation rapide des glaces déversées dans les océans par ce phénomène n'ont pas pû être prise en compte à temps avant la publication du rapport AR4 du GIEC.

Eaux continentales

L'accroissement de l'évaporation devrait augmenter localement la pluviosité et l'érosion des sols et donc la turbidité et l'eutrophisation des eaux, ce qui perturberait un peu plus les écosystèmes. De plus, nombreux sont ceux qui redoutent des phénomènes climatiques plus extrêmes au fur et à mesure que le réchauffement progresse.

Variations climatiques

En cas de réchauffement climatique, le moteur qui anime les courants marins serait menacé. Effectivement, les courants acquièrent leur énergie cinétique lors de la plongée des eaux froides et salées, et donc denses, dans les profondeurs de l'océan Arctique. Or, l'augmentation de la température devrait accroître l'évaporation dans les régions tropicales et les précipitations dans les régions de plus haute latitude. L'océan Atlantique, en se réchauffant, recevrait alors plus de pluies, et en parallèle la calotte glaciaire pourrait partiellement fondre.

Dans de telles circonstances, une des conséquences directes serait un apport massif d’eau douce aux abords des pôles, entraînant une diminution de la salinité marine et donc de la densité des eaux de surface. Cela peut empêcher leur plongée dans les abysses océaniques. Ainsi, les courants tels que le Gulf Stream pourraient ralentir ou s'arrêter, et ne plus assurer les échanges thermiques actuels entre l'équateur et zones tempérées.

Selon certaines thèses, ce phénomène d'arrêt du Gulf Stream, dû au réchauffement climatique, pourrait engendrer un effet paradoxal : par son inégale distribution de la chaleur, une ère glaciaire en Europe et dans les régions à hautes latitudes. En effet, l'Europe se situe à la même latitude que le Québec, et la seule différence de climat réside dans le fait que l'Europe profite de l'apport thermique du Gulf-Stream. L’équateur, à l'inverse, accumulerait alors une chaleur harassante stimulant de ce fait la formation continuelle d'ouragans amenant des précipitations de grande ampleur.

Cependant, il n'est nullement établi que le Gulf Stream soit la cause des hivers doux en Europe. En effet, Richard Seager a publié en 2002 la seule étude scientifique sur l'influence du Gulf Stream sur le climat[56]. Ses conclusions sont sans appel : l'effet du Gulf Stream est, selon lui, un mythe et a un effet négligeable sur le climat en Europe. La différence entre les températures hivernales entre l'Amérique du Nord et l'Europe est dû au sens des vents dominants (vent continental glacial du nord sur la côte est de l'Amérique du Nord et vent océanique de l'ouest en Europe) et à la configuration des montagnes rocheuses.

Glaces polaires

Les observations de surface et par satellite montrent une perte progressive de la banquise arctique. L'âge moyen des glaces dans la période 1988-2005, est passé de plus de 6 ans à moins de trois ans[57] ; le réchauffement dans cette région est de l'ordre de 2,5°C[58] (au lieu de 0,7°C en moyenne sur la planète), et l'épaisseur moyenne des glaces a perdu 40 % de sa valeur entre les périodes 1958-1976 et 1993-1997[59]. En 2007, les observations satellitaires constatent une accélération de la fonte de la banquise arctique, avec une perte de 20 % de la surface de la banquise d'été en un an[60] ; certains observateurs, compte tenu de ces nouveaux résultats, envisagent une disparition totale de la banquise d'été aux alentours de 2013, et non plus 2030[61]. Le satellite spécialisé Cryosat-2[62], qui sera mis en orbite en 2009, nous fournira des informations plus précises sur les quantités de glace polaire.

Certains effets « positifs » ?

Localement (hors des zones sèches et chaudes qui pourraient le devenir encore plus) et/ou dans un premier temps, un accroissement de la température conjoint à celui de la concentration de CO2 dans l'air et les pluies, des températures pourrait améliorer la productivité des écosystèmes, mais au delà d'un certain seuil, suite à des tests en laboratoire et en extérieur, les modèles du GIEC prédisent qu'un taux de CO2 ne bénéficierait plus aux plantes, les effets négatifs pouvant alors l'emporter. Les satellites montrent que la productivité de l'hémisphère Nord a augmenté depuis 1982, mais en partie aussi à cause de l'eutrophisation générale des écosystèmes, les pluies elles-mêmes apportant des engrais d'origine agricole (nitrates) là où ils étaient autrefois absents.
L'augmentation de la biomasse n'est par ailleurs pas nécessairement bénéfique, la biodiversité risquant d'encore régresser, même si quelques espèces en profiteraient. Enfin, l'augmentation de l'évapotranspiration en été, liée à une productivité dopée par le CO2, en cas de sécheresse brutale diminuerait la résilience écologique, tout en aggravant le risque d'incendies de forêts avec relargage de CO2 et dégradation des sols.
On ignore aussi à partir de quand les écosystèmes (marins notamment) réagiront négativement à l'acidification des eaux par dissolution de quantités croissante d'acide carbonique.

D'un point de vue économique, une diminution des glaces polaires ouvrirait de nouvelles routes commerciales pour les navires, en rendant aussi le pétrole local plus facile à extraire, mais pourrait être facteur de régression de nombre d'espèces (dont plancton et poissons de haute valeur commerciale).

Une augmentation de la biomasse totale ne compenserait probablement pas un recul d'espèces cultivées, pêchées et chassées. Le bilan global ne peut à ce jour être calculé, mais il pourrait être désavantageux, même dans les zones où les effets positifs se feraient le plus sentir. Pour le GIEC mis en balance avec les effets négatifs, ces quelques aspects positifs ne permettent pas de considérer le réchauffement climatique comme globalement bénéfique.

"Mauvaises surprises"

Les scientifiques nomment ainsi des emballements du système climatique lorsqu'un seuil est dépassé. On parle aussi de bombe à carbone.
De telles « surprises » ont déjà été observées lors de précédents réchauffements climatiques, à la fin d'une ère glaciaire ; Le climat peut ainsi brutalement (en quelques années) se réchauffer de plusieurs degrés. Un exemple concerne les hydrates de méthane. Le méthane (CH4, qui n'est autre que le gaz naturel, à quelques « impuretés » près), est un gaz à effet de serre 23 fois plus réchauffant que le CO2. Il se forme lorsque la décomposition de la matière organique s'effectue avec un manque d'oxygène, et sous l'action de bactéries, un processus nommé méthanisation. Les sols humides (marais) sont très propices à cette création de méthane, qui est alors libéré dans l'atmosphère (cela peut donner lieu à des inflammations spontanées et l'on peut observer des feux follets). Si le sol est de plus gelé, le méthane reste piégé dans la glace sous la forme d'hydrates de méthane. Le sol de Sibérie est ainsi un immense réservoir de méthane (sans doute trop diffus pour être exploité industriellement) : le département des études géologiques des USA a évalué que ce réservoir pouvait être de la même ampleur que tout le gaz, le pétrole et le charbon réunis ! Cependant, le magazine Science & Vie d'avril 2006 donnait plutôt comme valeur 1 400 Gt, comparativement à 5000 Gt pour l'ensemble des combustibles fossiles. Si le sol se réchauffe, la glace fond et libère le méthane, ce qui a pour conséquence immédiate un emballement du réchauffement...

Un autre surprise serait l'arrêt (ou le ralentissement) de la circulation des océans. L'océan capte aujourd'hui le tiers du CO2 émis par les activités humaines. Mais si les courants océaniques s'arrêtent, les couches d'eau superficielles vont se saturer en CO2 et ne vont plus en capter comme aujourd'hui. Pire : la quantité de CO2 que peut absorber un litre d'eau diminue à mesure que l'eau se réchauffe. Ainsi, du CO2 pourrait être relargué si les océans ne circulent plus comme aujourd'hui. En outre, l'accumulation de CO2 dans les océans conduit à l'acidification de ces derniers, ce qui pourrait affecter l'écosystème marin et aussi induire un relarguage de CO2 .

Les moteurs de la circulation océanique sont de deux types : l'eau en se rapprochant des pôles se refroidit et devient donc plus dense. De plus, l'eau de mer qui gèle rejette son sel dans l'eau liquide (la glace est constituée d'eau douce), devenant au voisinage des calottes glaciaires encore plus dense. Cette eau plonge donc et alimente la pompe : l'eau plus chaude de la surface est aspirée. L'eau du fond (froide) remonte dans les zones des tropiques et/ou équatoriales et se réchauffe, ceci en un cycle de plus de 1000 ans.

Si les calottes de glace fondent, la pompe se bloque : en effet, l'eau qui plonge provient de la calotte et non plus de l'eau refroidie en provenance des tropiques ! Un effet similaire est observé si les précipitations augmentent aux hautes latitudes (ce qui est prévu par les modèles) : l'eau qui plongera sera l'eau douce de pluie... A terme, on risque l'arrêt ou une forte perturbation du Gulf Stream.

Icône de détail Article détaillé : Circulation thermohaline.

Déplacements de population

Icône de détail Article détaillé : Réfugié climatique.

D'ores et déjà un certain nombre de populations ont commencé à migrer des lieux à risques vers d'autres lieux qu'elles estiment plus sûrs :

  • Les habitants de la localité de Lateu, sur l'île de Tegua, dans l'archipel de Vanuatu, au milieu de l'océan Pacifique ont commencé à démonter leurs maisons en bois pour déplacer leur village 600 mètres plus haut.
  • Les deux mille habitants des îles Carteret[63], au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et dont les palmiers baignent souvent dans l'eau, ont commencé à quitter leurs villages pour s'installer, à quatre heures de bateau au sud-ouest, sur l'île Bougainville.

Modifications du mode de vie

Après s'être plaints d'avoir de plus en plus chaud en 2006, les Inuits du Grand Nord québécois, ont obtenu une réduction des tarifs d'électricité. En juin, la température ayant atteint 31°C pendant près d'une semaine, Larry Watt, le bien nommé maire de Kuujjuak, la capitale du Nunavik, a passé commande d'une dizaine de climatiseurs pour le conseil municipal.

Économie

Un rapport de 700 pages de sir Nicholas Stern, économiste anglais, estime que le réchauffement climatique entraînerait une récession économique grave et en chiffre le coût économique à 5 500 milliards d'euros[64], soit plus que les deux guerres mondiales réunies[65].

Une déstabilisation géopolitique mondiale

Selon un rapport de 2003 commandé par le pentagone[66] et selon un rapport de 2007 de l'UNEP[67], l'humanité va être fortement déstabilisé pour une durée indéterminée, et ceci d'ici 2010 pour le rapport du pentagone (aucune date ne semble avancée par le rapport de l'UNEP). Le pentagone mise sur une guerre nucléaire, tandis que l'UNEP prévoit une guerre civile mondiale.

Réponses des États, collectivités, entreprises, citoyens face à la menace climatique

La réalité du risque ou du phénomène fait maintenant presque consensus. Nicolas Stern en 2006[68] reconnaissait lui-même avoir sous-estimé l’ampleur du problème[69]. « La croissance des émissions de CO2 est beaucoup plus forte que prévue, les capacités d’absorption de la Planète se réduisent et la vitesse des changements climatiques est plus rapide qu’envisagée. »

Face au problème, trois approches se complètent ; lutte contre les émissions de GES, puits de carbone, et adaptation.
L'effort international a d'abord visé à réduire le CO2 (gaz à longue durée de vie), alors qu'une action urgente sur les polluants à courte durée (dont le méthane, l'ozone troposphérique et le « carbone noir ») pourrait mieux réduire le réchauffement de l'Arctique[70]. La réduction du CO2 est aussi importante, mais ses effets se feront sentir à plus long terme (après 2100).

Prospective : Elle éclaire les gouvernements, entreprises et individus, qui grâce à la connaissance des tendances générales peuvent prendre des décisions politiques et stratégiques plus pertinentes pour limiter les impacts du changement climatique. Les rapports du GIEC sont la principale base d'information et discussions, dont dans le cadre du protocole de Kyoto et de ses suites (Bali, décembre 2007, etc.).


L'augmentation prévue de 1,5°C à 7°C pour le siècle à venir, pourrait être moindre si des mesures environnementales sévères étaient prises ou qu'un réel compétiteur aux énergies fossiles émergeait. En dépit des succès dans le secteur des énergies renouvelables, du nucléaire et surtout d'un changement de mode de vie et de consommation, la recherche n'a pas encore offert d'alternative à court terme aux carburants fossiles. Énergie éolienne, Énergie hydroélectrique, Énergie géothermique, Énergie solaire, la méthanisation, l'énergie hydrolienne, Pile à combustible, Énergie nucléaire, Stockage géologique du dioxyde de carbone sont néanmoins en rapide développement. Le gisement d'économies d'énergie est encore considérable.

La société civile : Elle propose aussi des réponses, notamment via les campagnes et actions de lobbying des ONG et associations locales. En France, les ONG de protection de l’environnement et les associations concernées se sont regroupées au sein du Réseau Action Climat (RAC). Le Réseau « Action Climat France » participe aux négociations internationales, rédige des propositions nationales et met en place des actions régionales et locales. Des agences telles que l'Ademe aident aussi les citoyens à agir[71]

Voir aussi l'Horloge de la fin du monde, basée à Chicago.

La majorité des États adhèrent au Protocole de Kyōto

Icône de détail Article détaillé : Protocole de Kyōto.

La Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques a été signée en 1992 lors du sommet de la terre à Rio de Janeiro. Elle est entrée en vigueur le 21 mars 1994. Elle a été ratifiée à ce jour par 189 États, parmi lesquels figurent toutes les nations industrialisées à l'exception des États-Unis et de l'Australie. Les parties à la convention cadre sur les changements climatiques se sont fixés comme objectif de stabiliser la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère à « un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du climat ». Les pays développés ont comme objectif de ramener leurs émissions de gaz à effet de serre en 2010 au niveau de 1990, cet objectif n'est pas légalement contraignant.

En 1997, les parties à la Convention cadre sur les changements climatiques des Nations unies (UNFCCC) ont adopté le protocole de Kyōto, dont la nouveauté consiste à établir des engagements de réduction contraignants pour les pays dits de l'annexe B (pays industrialisés et en transition) et à mettre en place des mécanismes dit « de flexibilité » (marché de permis, mise en œuvre conjointe et mécanisme de développement propre) pour remplir cet engagement. Le protocole de Kyōto est entré en vigueur le 16 février 2005 suite à sa ratification par la Fédération de Russie.

À la date de juillet 2006[16] , le protocole de Kyōto a été ratifié par 156 États. Les États-Unis et l'Australie (voir infra) ne sont pas signataires. Les États-Unis, sont pourtant le premier émetteur mondial (20% des émissions de gaz à effet de serre). Les pays de l'annexe B se sont engagés à réduire leurs émissions de six gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O, SF6, HFC, PFC) de 5,2% en 2008-2012 par rapport au niveau de 1990. Cet objectif représente en réalité une diminution d'environ - 20% par rapport au niveau d'émissions anticipé pour 2010 si aucune mesure de contrôle n'avait été adoptée. Les objectifs de réduction par pays vont d'une réduction de 8% pour l'Union européenne à une possibilité d'augmentation de 10% pour l'Islande.

Après la victoire des travaillistes aux élections législatives australiennes du 24 novembre 2007, le nouveau premier ministre Kevin Rudd a annoncé avoir ratifié le protocole de Kyōto[72].

Des pays en voie de développement fortement contributeurs aux émissions comme l'Inde, 5e émetteur mondial, et la Chine, 2e émetteur mondial, n'ont pas d'objectifs de réduction car ils étaient considérés comme insuffisamment industrialisés et parce que leurs niveaux d'émissions ramenés au nombre d'habitants sont extrêmement faibles. Le mécanisme dit « de développement propre » (MDP), instauré par le protocole de Kyōto, permet aux investisseurs, en contrepartie d'un investissement propre dans un pays en développement, de gagner des « crédits carbone ». Ce mécanisme permet aux pays développés d’avoir accès aux réductions à bas coûts des pays en développement et donc de diminuer le coût de leur engagement. Il permet aux pays en développement de bénéficier d’investissements propres. Il encourage les transferts de technologie. Le MDP apparaît cependant insuffisant pour infléchir profondément les trajectoires d’émissions de ces pays. L’absence d’engagement de réduction des pays en développement est une des raisons avancées par les États-Unis pour justifier leur refus de ratifier le protocole. C'est pourquoi un des enjeux majeurs pour la période après Kyōto est de définir des modalités d'association de ces pays à l’effort commun de réduction.

L’UE ; pionnière dans la lutte contre les émissions de CO2

L'Union européenne reste le 3e pollueur mondial après la Chine et les États-Unis, mais dispose d'atouts pour lutter contre le réchauffement.

  • L'UE a lancé en 2005 le marché de permis européen (1er marché de permis contraignant au niveau mondial). La Commission européenne va en 2007-2008 activer son observatoire de l'énergie, restée embryonnaire, et publier (prévu en 2007) un « Livre vert » sur l'adaptation de l'UE au changement climatique, support de débat avant une prise de décision en 2008. La Directive sur le système européen d'échange de droits d'émission sera modifiée en 2008, pour inclure notamment les émissions de l'aviation. La proposition sur les limites d'émission des voitures (120g de CO2 par km soit 12 kg de CO2 / 100 km[73]; rappelons que chaque automobile parcourt en moyenne 15 000 km/an) devrait être publiée au second semestre de 2007. La DG Recherche doit proposer en novembre un plan européen, et des propositions de législation sur les piles à combustibles et les avions « propres ». Des appels d'offre sur l'énergie et le climat devraient être publiés avant mi 2007. Le 29 juin 2007, la commission publie et met en consultation un Livre vert sur la question et sur les possibilités d'action de l'UECOM(2007) 354 final) [74]. Il prône à la fois l'adaption et l'atténuation, l'amélioration des connaissances (y compris sur les besoins et coûts d’adaptation - Cf. 7e programme-cadre de recherche de l’UE (2007-2013), l’élaboration de stratégies et d’échanges de bonnes pratiques entre pays, de nouveaux produits assurantiels (« dérivés climatiques », « obligations catastrophe », l’adaptation des marchés européens des assurances (cf. directive «Solvabilité II») et des fonds «catastrophes naturelles » ainsi que des politiques agriculture et pêche, avec le développement d’une solidarité interne à l’UE et avec les pays extérieurs touchés. 50 millions EUR sont réservés par la Commission pour 2007-2010 pour favoriser le dialogue et l’aide à des mesures d’atténuation et d’adaptation ciblées, dans les pays pauvres.
    La France a également (juillet 2007) publié une Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique[75] et envisagerait une gouvernance adaptée[76], notamment dans le cadre du Grenelle de l'Environnement.
  • L'UE dispose de ressources en éolien terrestre et offshore (déjà 66% de la puissance éolienne installée dans le monde en 2006, essentiellement au Danemark qui produit ainsi près de 40% de sa puissance électrique) devant les États-Unis (16%), l’Inde (8%) et le Japon (2%). , en technologies solaires et d'un tiers[77] du parc nucléaire mondial. Cela la rend moins dépendante des énergies fossiles que la Chine et les Etats-Unis. La France, pays le plus nucléarisé, reste cependant loin du record de 1961 où 51% de son énergie électrique venait du renouvelable (hydroélectrique) [78].

L'UE encouage aussi tous les acteurs à préparer leur adaptation au changement climatique[79].

Les États-Unis, pour ou contre Kyōto

Premier ou deuxième pays pollueur selon les études, les États-Unis via l’administration de George W. Bush refusèrent de présenter de nouveau en juillet 2005 le traité pour ratification parce qu’ils considèrent que cela freinerait l’économie nationale et que le combat contre le réchauffement climatique doit se faire non pas avec une simple réduction des gaz à effet de serre, mais par une meilleure gestion de leur émission.

De nombreux états des États-Unis ont néanmoins pris des mesures de restriction sur les gaz à effet de serre.

Lutte contre le réchauffement climatique aux États-Unis

Éoliennes au Texas.
Éoliennes au Texas.

Depuis 2001, les états du Texas, de la Californie, du New Hampshire, ont instauré un dispositif de contrôle des émissions de gaz pour différents secteurs industriels et énergétiques. Le dispositif adopté par la Californie, qui s'appliquera à partir de 2009, prévoit réduire les émissions de gaz polluants de 22% en moyenne d'ici 2012 et de 30% d'ici 2016.

En outre, le principe des marchés des permis d’émission consiste à accorder aux industriels « pollueurs » gratuitement, à prix fixe ou aux enchères, des quotas d'émissions de CO2, que ceux-ci peuvent ensuite s'échanger. Chaque émetteur de CO2 doit alors vérifier qu’il détient autant de permis d'émission que ce qu'il va émettre. Dans le cas contraire, il se trouve contraint ou bien de diminuer ses émissions, ou bien d’acheter des permis. Inversement, si ses efforts de maîtrise des émissions lui permettent de posséder un excédent de permis, il peut les vendre.

De tels procédés ont été réalisés pour réduire les pluies acides aux États-Unis et ont connu des succès (programme « Acid rain »). Ce système des marchés de permis d’émission fait partie du dispositif du Protocole de Kyōto qui à la date de juillet 2006[17] n'est toujours pas ratifié par les États-Unis.

En 2004, le sénateur républicain John McCain et le démocrate Joseph Lieberman déposent un projet de loi visant à limiter les rejets dans l’atmosphère ; soutenu par les grandes entreprises Alcoa, DuPont de Nemours et American Electric Power, il n’est pourtant pas adopté.

Les États-Unis financent avec la Chine, le Japon, la Russie et l'UE, le projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), projet de recherche sur la fusion nucléaire contrôlée, mené à Cadarache (sud de la France). Toutefois la production nette d'énergie par fusion nucléaire chaude reste à l'état d'espoir lointain: les prévisions les plus optimistes des partisans du projet parlent de plusieurs dizaines d'années. Certains voient plus d'espoir dans la production d'énergie par réactions nucléaires en matière condensée.

Exemples à l’échelle des États

Éoliennes en Californie.
Éoliennes en Californie.
  • Les décisions pour réduire les émissions de CO2 sont prises par les états fédérés : en 2005, 18 de ces états obligeaient les producteurs d’électricité à utiliser en partie des sources d’énergie renouvelables[80].
  • En 2005, les maires de 136 villes américaines, ont pris l'engagement d'appliquer les normes du protocole de Kyōto et à réduire d'ici 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 7% par rapport à 1990[81].
  • L'état du Nevada a pour objectif d'atteindre le seuil de 20% de sa consommation en énergie renouvelable, d'ici 2015, notamment grâce aux centrales solaires installées dans le désert[82].

Alors que la population californienne représente 12% de la population américaine, elle ne consomme que 7% de l’électricité produite dans le pays ; ainsi, la Californie se trouve à la première place pour la rentabilité énergétique par personne. L'état s'est engagé à limiter les émissions de gaz à effet de serre : les objectifs annoncés sont une diminution de 11% avant 2010 et 87% avant 2050[83]. Le 30 août 2006, le gouvernement et le Parlement de Californie signent un accord pour diminuer la production de gaz à effet de serre, mettant l’état en conformité avec le protocole de Kyōto[84]. La décision AB32 (Global Warming Solutions Act) a été prise de réduire d’un quart les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020[85]. Des sanctions financières seront prises contre les industries qui ne respectent pas cet engagement. Un marché de permis d’émissions sera créé et contrôlé par l’Air Resources Board[86].

La Californie s'est aussi engagée à respecter des règles plus strictes sur la consommation et les pots d'échappement de véhicules neufs ; cette politique est imitée par deux autres états de l'ouest : Washington et Oregon[87]. Le 20 septembre 2006, Bill Lockyer le ministre de la justice de Californie, lance des poursuites judiciaires contre trois constructeurs automobiles américains et trois japonais, et leur demande des dommages et intérêts pour la pollution qu'ils engendrent[88]. Selon lui, les véhicules automobiles représentent 30% des émissions de dioxyde de carbone de l'État.

En 2005, le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger proposait que le budget de l'État de Californie finance à hauteur de 6,5 millions de dollars la construction de stations pour les véhicules roulant à l'hydrogène.

Le code d'éducation de la Californie (chapitre IV, sections 8700 à 8784) insiste pour que les élèves soient sensibilisés aux problèmes de l'environnement[89].

  • Énergie solaire

Grâce à son bon ensoleillement, la Californie développe l’énergie solaire : l’état abrite des collecteurs cylindro-paraboliques dont la puissance atteint 80 MW, la plus grande centrale à tour comme Solar one puis Solar 2 ne dépasse pas 10 MW.

Un projet de loi oblige les promoteurs immobiliers à installer un système d’énergie solaire sur 15% des nouvelles maisons construites en Californie à partir de 2006. Le projet de loi prévoit que, d’ici 2010, 55% des maisons seront équipées en panneaux solaires. Le gouverneur Arnold Schwarzenegger avait fait campagne pour inciter à installer des systèmes solaires dans la moitié des maisons de l’état à partir de 2005.

La centrale thermo-solaire Nevada Solar One est en construction depuis le 11 février 2006 à Boulder City. À terme, elle développera une puissance de 64 mégawatts et sera la troisième du monde[82]. Selon ses concepteurs, la centrale devrait permettre d'éliminer un volume de pollution équivalent à la suppression d'un million de voitures en circulation sur le territoire des États-Unis.

  • Biocarburants

Les bus de la ville de Berkeley roulent au biodiesel obtenu à partir du retraitement des huiles alimentaires (issues par exemple de la cuisson des frites de la restauration rapide)[90].

La Californie a adopté une loi qui contraint les grands groupes automobiles à vendre des véhicules respectant des normes strictes de rejets de CO2.

  • Énergie éolienne

La Californie est l’état où l’énergie éolienne est la plus développée avec une capacité de production de plus de 2040 MW installés en 2004, loin devant le Texas (1293 MW)[91]. La principale région de production se trouve au nord de l'état, à l'est de San Francisco.

À 150 km au nord de San Francisco, 19 centrales géothermiques (350 puits) sont contrôlées par la société Calpine dans les comtés de Lake et de Sonoma. Elles produisent environ 850 mégawatts, c'est-à-dire presqu'autant qu'une petite centrale nucléaire.

  • New York : La tour de la liberté, qui remplacera les twin towers du World Trade Center, respectera des normes écologiques : 20% de son électricité sera produite par des éoliennes.

En outre, à l'initiative du maire de Seattle, 166 grandes villes américaines, dont New York et Boston, se sont engagées solennellement à respecter le protocole de Kyōto en mars 2005.

Nouveaux pays industrialisés contre États-Unis

Un point de débat est à quel degré les nouveaux pays industrialisés tel que l'Inde et la Chine devraient restreindre leurs émissions de CO2. Les émissions de CO2 de la Chine devraient dépasser celle des États-Unis dans les prochaines années[92] et l'auraient peut-être déjà fait selon certaines études[93] alors qu'elle ne produit que 5,4 fois moins de richesses que l'UE ou les Etats-Unis [94], et elle n'aurait dû, en théorie, n'atteindre ce niveau qu'aux alentours de 2020. En 2007, la Chine est le premier producteur et consommateur de charbon, sa première source d'énergie, qui est extrêmement polluante. De plus, l'augmentation du niveau de vie accroît la demande de produits « énergivores » tels que les automobiles ou les climatisation.

La Chine a répondu qu'elle avait moins d'obligations à réduire ses émissions de CO2 par habitant puisqu'elles représentent un sixième de celle des États-Unis[95]. L'Inde, également l'un des plus gros pollueur de la planète a présenté les mêmes affirmations, ses émissions de CO2 par habitants étant prêt de vingt fois inférieures à celle des États-Unis [96]. Cependant les États-Unis ont répliqués que s'ils devaient supporter le coût des réductions de CO2, la Chine devrait faire de même[97]

Mesures individuelles de lutte contre le réchauffement climatique

Sachant que chaque français émet quatre fois plus de gaz à effet de serre que la planète ne peut durablement en supporter[98], des experts ont esquissé les gestes quotidiens à mettre en oeuvre, dès aujourd'hui, pour limiter le réchauffement climatique :

Les mesures essentielles relèvent des économies d'énergie, en particulier des énergies fossiles :

  • Éviter de prendre l'avion[99],[100] ;
  • Utiliser le moins possible les véhicules automobiles (préférer vélo ou transport ferroviaire à chaque fois que possible) ;
  • Si une automobile est vraiment nécessaire, choisir le modèle le plus léger et le plus efficace possible (par exemple, certains constructeurs ont annoncé des véhicules consommant moins de 1.5 L/100km[101],[102]) ;
  • Atteindre une isolation optimale des bâtiments, au mieux par le recours à l'architecture bioclimatique qui réduit au maximum les besoins de chauffage (moins de 15 kWh/m²/an avec une habitation passive au lieu des 400 kWh/m²/an péniblement atteint par les maisons fortement isolé de nos jours. Les vieilles maisons étant à 450 kWh/m²/an (La différence (15 kWh/m²/an et 450 kWh/m²/an) n'est pas une faute de frappe !).) et supprime le besoin de climatisation active, tout en améliorant le confort de vie.

Suite au rapport AR4 du GIEC, approuvé par tous les pays dont les États-Unis, 46 pays se sont engagés à lutter contre les pays qui ne réduiraient pas leurs émissions de gaz à effet de serre. Les pays principalement visés sont les États-Unis, la Russie, l'Inde et la Chine.

Notes et références

  1. de l'anglais global warming
  2. Dépliant du GIEC (IPCC en anglais) annonçant le rapport de 2007
  3. Voir http://www.ncdc.noaa.gov/paleo/icecore/antarctica/vostok/vostok.html
  4. Voir http://earthobservatory.nasa.gov/Study/Paleoclimatology_IceCores/
  5. Voir par exemple ici: 1708-1709. « Le lundi 7 janvier 1709, lit-on dans une chronique de l'époque, commença une gelée qui fut ce jour-là la plus rude et la plus difficile à souffrir : elle dura jusqu'au 3 ou 4 février. Pendant ce temps là, il vint de la neige d'environ un demi-pied de haut : cette neige était fort fine et se fondait difficilement. Quelques jours après qu'elle fut tombée, il fit un vent fort froid d'entre bise et galerne (c'est-à-dire d'entre N et NW) qui la ramassa sur les lieux bas, ils découvrirent les blés qui gelèrent presque tous ». Les céréales manquèrent, en effet, dans la plus grande partie de la France, et il n'y eut guère qu'en Normandie, dans le Perche et sur les côtes de Bretagne qu'on put juste récolter la quantité de grain nécessaire pour assurer les semences ; aussi dans la région parisienne le prix du pain atteignit-il, en juin 1709, 35 sous les neuf livres au lieu de 7 sous, prix ordinaire. De nombreux arbres furent gelés jusqu'à l'aubier, et la vigne disparut de plusieurs régions de la France. Du 10 au 21 janvier, la température sous abri se maintint à Paris aux environs de -20°, avec des minima absolus de -23,1° les 13 et 14 janvier ; le 11, le thermomètre s'abaissa jusqu'à -16,1° à Montpellier et -17,5° à Marseille.
  6. abcdefghi W. Collins, R. Colman, J. Haywood, M. Manning, Ph. Mote, Réchauffement climatique, le temps des certitudes, Pour la Science, n°360 (octobre 2007), p.68-75
  7. globalwarmingart
  8. Voir le rapport Independent Summary for Policymakers, IPCC Fourth Assessment Report de l'Institut Fraser : There is no globally-consistent pattern in long-term precipitation trends, snow-covered area, or snow depth. Many places have observed a slight increase in rain and/or snow cover. There is insufficient data to draw conclusions about increases in extreme temperature and precipitation.
  9. Voir [1] (en)
  10. D.A. Rothrock, Y. Yu, and G.A. Maykut. Thinning of the Arctic Sea-Ice Cover. Geophysical Research Letters, vol. 26, no. 23, 1er décembre 1999 (article en anglais).
  11. « Le Groenland perd 100 milliards de tonnes de glace par an », Le Monde édition du 21 octobre 2006.
  12. ab Robin Bell, L'eau, une menace pour les calottes polaires, Pour La Science, n°367, (mai 2008), p.60-66
  13. Le « Perito Moreno » en Argentine, par exemple, est un des rares glacier en avancée.
  14. par exemple dans les Alpes [2] ou dans les Pyrénées [3]
  15. http://www.hindustantimes.com/news/181_1925164,0008.htm
  16. Voir [4] et [5]
  17. P.J. Webster, G.J. Holland, J.A. Curry and H.R. Chang, « Changes in Tropical Cyclone Number, Duration, and Intensity in a Warming Environment », Science, Vol. 309, no. 5742, 16 septembre 2005 (en anglais). Voir aussi, à la fin de cet article, un point de vue critique. Voir finalement Independent Summary for Policymakers, IPCC Fourth Assessment Report de l'Institut Fraser : In the tropics, there is evidence of increased cyclone intensity but a decrease in total tropical storms, and no clear global pattern since 1970
  18. Voir Philip Klotzbach, Département des sciences de l'atmosphère, Université du Colorado ici et .
  19. .[Site de l'INRA http://w3.inra.fr/presse/la_chenille_processionnaire_du_pin_remonte_vers_le_nord_a_la_vitesse_moyenne_de_55_6_km_par_decade chez la chenille processionnaire du pin]
  20. Un exemple de telles études.
  21. Voir [6]
  22. [7], p.17. Extrait : Most of the observed increase in global average temperatures since the mid-20th century is very likely due to the observed increase in anthropogenic greenhouse gas concentrations. This is an advance since the Third Assessment Report’s conclusion (in 2001) that “most of the observed warming over the last 50 years is likely to have been due to the increase in greenhouse gas concentrations”. Le résumé aux politiques précise les termes utilisés pour indiquer la probabilité estimée, selon les experts, d’une donnée ou d’un résultat : Virtually certain > 99%, probability of occurrence, Extremely likely > 95%, Very likely > 90%, Likely > 66%, More likely than not > 50%, Unlikely < 33%, Very unlikely < 10%, Extremely unlikely < 5%. Ainsi, l’estimation du rôle probable de l’homme dans le changement climatique a augmenté entre 2001 et 2007, puisque dans le rapport de 2001, ce rôle n’était qualifié que de likely. cf [8]
  23. (fr) ligne 1979, dans Événements marquants sur le site de l’OMM.
  24. « Most of the discussion in this section has been concerned with evidence relating to a human effect on late 20th century climate. The observed global mean surface temperature record shows two main periods of warming. Some studies detect a solar influence on surface temperature over the first five decades of the century, with perhaps a small additional warming due to increases in greenhouse gases. One study suggests that the early warming could be due to a combination of anthropogenic effects and a highly unusual internal variation. Thus the early century warming could be due to some combination of natural internal variability, changes in solar irradiance and some anthropogenic influence. The additional warming in the second half-century is most likely to be due to a substantial warming due to increases in greenhouse gases, partially offset by cooling due to aerosols, and perhaps by cooling due to natural factors towards the end of the period. » (Conclusion du groupe de travail I du GIEC : les bases scientifiques).
  25. Quatrième rapport du GIEC, [9], p.17
  26. rapport de 2001
  27. Elizabeth Kolbert, « Dans l’Arctique en plein dégel », dans Courrier international, n°766, 07/07/2005, [lire en ligne]
  28. l'Allemagne - Deutsche Akademie der Naturforscher Leopoldina, le Canada - Royal Society of Canada, les États-Unis d'Amérique - National Academy of Sciences, la France - Académie des sciences, l'Italie - Accademia dei Lincei, le Japon - Science Council of Japan, le Royaume-Uni - Royal Society, la Russie - Académie des sciences de Russie
  29. la Chine - Chinese Academy of Sciences, l'Inde - Indian National Science Academy, le Brésil - Academia Brasileira de Ciencias
  30. Lire la traduction française de la déclaration commune des Académies des sciences sur la réponse globale au changement climatique.
  31. Science du 23 novembre 2007, cité dans Urgence climatique, le Nouvel Observateur N°2247, P119
  32. Une introduction à la modélisation atmosphérique.
  33. Le GIEC, (pour Groupement Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat), a été créé en 1988 par le G7. Il est désormais un organisme de l'ONU et rassemble plus de 3000 chercheurs agréés par plus de 140 États. Ce n'est pas un laboratoire de recherche. Il réalise à intervalle régulier des rapports synthétisant toutes les données sur le réchauffement planétaire. Site en anglais. Le dernier rapport complet publié par le GIEC est paru en 2001. Un nouveau rapport, le quatrième, est prévu pour 2007. Son résumé (en anglais) destiné aux décideurs est disponible sur le site du GIEC : [10].
  34. according to: Canadian Institute for Climate Studies, CCIS project: Frequently Asked Questions
  35. IPCC Special Report on Emissions Scenarios, Chapter 4: An Overview of Scenarios / 4.2. SRES Scenario Taxonomy / Table 4- 2: Overview of SRES scenario quantifications.
  36. Figure 2.11: Schematic illustration of SRES scenarios (IPCC)
  37. « Le climatologue James Hansen prédit un sombre avenir à la Terre », Le Monde du 28 septembre 2006.
  38. [11] page 16 :Since the TAR, there is an improving understanding of projected patterns of precipitation. Increases in the amount of precipitation are very likely in high latitudes, while decreases are likely in most subtropical land regions (by as much as about 20% in the A1B scenario in 2100, see Figure SPM.7), continuing observed patterns in recent trends
  39. Source: NASA
  40. (en) Intergovernmental panel on climate change, « 2.2.5.4 Mountain glaciers », Climate Change 2001 (Working Group I: The Scientific Basis). Consulté le 14 février 2006
  41. (en) National Snow and Ice Data Center, « Global glacier recession », GLIMS Data at NSIDC. Consulté le 14 février 2006
  42. Source: University of Washington
  43. Pour la Science décembre 2007 via le site Spectroscience
  44. Plus d'information sur le site de Futura-sciences
  45. Antarctic Ice Collapse Linked to Greenhouse Gases
  46. Voir Peter T. Doran, Nature 415, Antarctic climate cooling and terrestrial ecosystem response
  47. La quantité de glace de l'Antarctique déversée dans les mers a augmenté de 75% durant les dix années qui précèdent 2008.
  48. cité par Stéphane Foucart. Le Monde . 11/04/08 ([http://www.columbia.edu/~jeh1/2008/TargetCO2_20080407.pdf Source : Target Atmospheric CO2: Where should Humanity Aim? James Hansen et al.)
  49. Actes de l'audition publique "La biodiversité : l'autre choc (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques 28 mars 2007 (cadre : étude sur "Les apports de la science et de la technologie au développement durable"))
  50. [12][13][14]
  51. Dangers of disinformation - Print Version - International Herald Tribune
  52. http://www.publications.parliament.uk/pa/ld200506/ldselect/ldeconaf/71/71.pdf
  53. Voir par exemple le Passage du Nord-Ouest : RFI - Le Passage du Nord-Ouest devient navigable
  54. (en)[pdf]Peter Schwartz et Doug Randall, « An Abrupt Climate Change Scenario and Its Implications for United States National Security », 2003, www.grist.org. Consulté le 24 novembre
  55. V. Ramanathan, « The greenhouse theory of climate change : a test by an inadvertent global experiment », dans Science, n°240 (1988), p. 293-299.
  56. The Gulf Stream Myth
  57. Evolution de l'âge moyen des glaces polaires, UNEP
  58. Anomalie de température en Arctique, UNEP
  59. Diminution de l'épaisseur de la banquise arctique, UNEP
  60. Fonte de la banquise d'été, 2007, source NASA
  61. Accélération de la fonte de la banquise en 2007
  62. Cryosat-2, site de l'ESA
  63. (en) Carteret Islands.
  64. Réchauffement climatique : un rapport inquiétant, nouvelobs.com. Consulté le 24 novembre 2007
  65. Coût et conséquences du réchauffement climatique, dossiersdunet.com. Consulté le 24 novembre 2007
  66. (en)[pdf]Peter Schwartz et Doug Randall, « An Abrupt Climate Change Scenario and Its Implications for United States National Security », 2003, www.grist.org. Consulté le 24 novembre
  67. (en)[pdf]R. Schubert, H. J. Schellnhuber, N. Buchmann, A. Epiney, R. Grießhammer, M. Kulessa, D. Messner, S. Rahmstorf et J. Schmid, « Climate Change as a Security Risk », 2007, www.wbgu.de. Consulté le 10 décembre
  68. Sir Stern Nicolas, Review on the economics of climate change, Nov 2006
  69. Climate Expert Stern Says Underestimated Problem (Reuters.17/04/08)
  70. Source : Atelier international de travail sur les polluants à courte durée de vie et le climat de l'Arctique, Institut norvégien de recherche sur l'air (NILU), 5-7 novembre 2007 à Oslo. Il a conclu que réduire les polluants à courte durée de vie (méthane en particulier) serait quasi-immédiatement efficace sur la fonte de l'arctique.
  71. L'ADEME a par exemple fin 2007 créé un module Internet pour les citoyens souhaitant diminuer leur contribution à l'effet de serre.
  72. L'Australie ratifie le protocole de Kyōto
  73. L'UE entend plafonner les rejet de CO2 des voitures dès 2012, 7sur7, 7/2/2007 [15]
  74. Livre vert de la commission « Adaptation au changement climatique en Europe: les possibilités d’action de l’Union européenne (EC(2007) 849)
  75. Sratégie publie par par l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique
  76. [http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/D4E_LettreEvaluation_HS06_mai2007v2.pdf Les enjeux du changement climatique. Quelle gouvernance pour le climat ? Mai 2007]
  77. (source: AIEA)
  78. source : livret d'accueil EDF
  79. [http://ec.europa.eu/environment/news/efe/climate/070717_climadapttn_fr.htm « Le changement climatique - S'adapter pour survivre » EUROPE, 22/02/08
  80. Source : Libération, 9 juin 2005, page 13
  81. Source: L'Express, 4 juillet 2005
  82. ab Claudine Mulard, « Une centrale solaire géante pour alimenter la Californie » dans Le Monde du 11/04/2006, [lire en ligne]
  83. Source : Libération, 9 juin 2005, page 13
  84. « La Californie s'engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre », dépêche AFP dans Le Monde, 31/08/2006, [lire en ligne]
  85. « Landmark deal on greenhouse gas emissions » dans le San Francisco Chronicle du 30/08/2006, [lire en ligne]
  86. Marc Lifsher, « Gov. Reaches Landmark Deal on Greenhouse Gas Emissions » dans le Los Angeles Times, du 30/08/2006, [lire en ligne]
  87. source : Le Figaro, 5 juillet 2005
  88. « Réchauffement climatique : la Californie poursuit six constructeurs automobiles » dans Le Monde du 20/09/2006, [lire en ligne]
  89. Extrait du code de l'éducation de Californie (lire en anglais)
  90. Pour en savoir plus, consulter l’article de Marion Festraëts dans l’Express daté du 23 août 2004
  91. Source web AWEA
  92. (en)CO2 : la Chine va dépasser les Etats-Unis en 2009, www.univers-nature.com. Consulté le 24 novembre 2007
  93. Group: China tops world in CO2 emissions, Associated Press, 2007-06-20. Consultée le 2007-10-16.; Group: China surpassed US in carbon emissions in 2006: Dutch report, Reuters, 2007-06-20. Consultée le 2007-10-16.
  94. Total PIB 2006, Banque mondiale
  95. (en) China: US should take lead on climate, by Michael Casey, Associated Press, 12/7/07.
  96. (en)India's glaciers give grim message on warming, by Somni Sengupta, 7/17/07, New York Times via oregonlive.com.
  97. (en) Chinese object to climate draft, BBC, 5/1/07; In Battle for U.S. Carbon Caps, Eyes and Efforts Focus on China,by Steven Mufson, Washington Post, 6/6/07.
  98. Que pouvons nous émettre comme CO2 si nous voulons lutter efficacement contre le réchauffement climatique ?
  99. L’Allemagne, les vacances et le CO2, Cécile Calla, Le Monde du 10 mars 2007, citant Manfred Stock
  100. Faut-il souhaiter la croissance du trafic aérien ?
  101. Les hypervoitures : petit panorama des voitures les plus économes de notre civilisation.
  102. Une automobile sobre : Loremo.

Voir aussi

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Liens externes

Quatrième rapport du GIEC, 2007

Bibliographie

  • (en) Spencer R. Weart, “The Discovery of the Risk of Global Warming.” Physics Today 50 (1): 34-40 (January 1997). A propos de l'histoire de la prise de conscience du réchauffement.
  • (fr) Jean-Marc Jancovici (2002) L’Avenir climatique. Quel temps ferons-nous ?, Science ouverte, Seuil, ISBN 2-02-051235-1
  • (fr) Mark Lynas (2005) Marée montante. Enquête sur le réchauffement de la planète - éd. Au diable vauvert (traduit de l'anglais : High tide, news from a warming world).
  • (fr) Václav Klaus, Une planète bleue, pas verte, 2007 (ouvrage remettant en cause l'origine humaine du réchauffement climatique)

Filmographie

  • Une Vérité qui dérange, documentaire de Davis Guggenheim, commenté par Al Gore sur le réchauffement climatique. Ce film a valu à Al Gore (et au GIEC qui lui a fourni les données scientifiques) le prix Nobel de la Paix le 12 octobre 2007
  • Climat en crise [18], documentaire diffusé sur France5, libre de tout droits. Ce reportage présente des prédictions climatiques faites par un super-calculateur (Japon) pour les années à venir (année 2100 max). Durée 50mins.
  • La 11ème Heure, le dernier virage(The 11th hour) produit par Leonardo DiCaprio et réalisé par Nadia Conners et Leila Conners Petersen. Ce documentaire jette un regard sur l'état de l'environnement et donne des solutions pour tenter de restaurer l'écosystème planétaire, à travers des rencontres avec une cinquantaine de scientifiques, intellectuels et leaders politiques. Initialement prévu pour une diffusion en salles, le documentaire de Nadia Conners et Leila Conners Petersen avait en effet été rayé du planning des sorties de la Warner, au profit d'une exploitation en VOD (Video On Demand), jugée plus en adéquation avec les aspirations écologiques du film. Sortie en VOD, le 1er Avril.
  • Enfin, une minorité de scientifiques de haut niveau contestent les principaux postulats du GIEC - Sur les 18 scientifiques cités par le film, un seul (C. Wunsch) a regretté la façon dont le film présente son point de vue :The Great Global Warming Swindle (La grande arnaque du réchauffement climatique), par Martin Durkin [19].