Étretat

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L'Aiguille, les falaises, la côte avant la ville
L'Aiguille, les falaises, la côte avant la ville
Étretat
Pays
drapeau de la France
     France
Région Haute-Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Arrondissement de Havre
Canton Canton de Criquetot-l'Esneval
Code Insee 76254
Code postal 76790
Maire
Mandat en cours
Franck Cottard
2008
Intercommunalité
Coordonnées
géographiques
49° 42′ 26″ Nord
         0° 12′ 27″ Est
/ 49.707223, 0.2075
Altitudes moyenne : 8 m
minimale : 0 m
maximale : 102 m
Superficie 407 ha = 4,07 km²
Population sans
doubles comptes
1 615 hab.
(1999)
Densité 396 hab./km²
Carte de localisation de Étretat

Étretat est une commune du département de la Seine-Maritime, dans la région Haute-Normandie, en France.

Naguère modeste village de pêcheurs, Étretat est aujourd'hui une station balnéaire de renom, appréciée pour ses falaises et ses plages de galets que la marée basse découvre à perte de vue, au nord du Havre en Normandie, sur le littoral de la Manche et du pays de Caux. Elle tire sa réputation des falaises qui encadrent le village et la plage et qui ont inspiré des peintres impressionnistes Claude Monet ou Eugène Boudin. Une aventure d'Arsène Lupin, héros de Maurice Leblanc, s'y déroule : L'Aiguille creuse. Les écrivains Flaubert et Maupassant ont été des fidèles de la plage et du village.

On trouve sur la falaise nord d'Étretat (dite d'Amont) un musée et un monument dédié à Charles Nungesser, François Coli et à leur avion « L'Oiseau blanc ».

Sommaire

[modifier] Géographie

Une falaise est constituée de calcaire. Au pied de la falaise il y a des éboulis provoqués par la mer. Il y a aussi des traits sur la falaise ; ces traits s'appellent des strates.

Etretat vu par le satellite Spot
Etretat vu par le satellite Spot

[modifier] Géologie

[modifier] Histoire

Guy De Maupassant y passa son enfance dans la maison "Les Verguies".

Pierre Jules Ono-Dit-Biot, sera maire de cette ville de 1876 à 1883, et y décédera le 18/08/1889.

[modifier] Héraldique

Blason d'Étretat
Blason d'Étretat

[modifier] Les origines

Agglomération secondaire dans l'Antiquité, Étretat était reliée à Iuliobona (Lillebonne) par une voie romaine. Plusieurs traces de ce passé gallo-romain ont été mises au jour : un aqueduc de trois kilomètres détruit dans la première moitié du XIXe siècle, des monnaies, des vases, une villa, un cimetière à incinération...

Contrairement aux allégations de M. Lindon qui consacre une page entière à différentes étymologies d'Etretat, le nom d'Etretat n'est pas gallo-romain et encore moins latin. Il s'agit d'un nom d'origine scandinave dans une région où leur densité est maximale en Normandie.

Formes anciennes: Strutat vers 1040, Estrutat ou Estrutart formes constantes du XIIe au XVe siècle (Cf. F.de Beaurepaire, in Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime Ed. Picard.) Le premier élément se retrouve dans Eturville (Manche, Normandie), dans Etreville et Eturqueraye (Eure, Normandie), pas ailleurs en France et pour cause.

C'est le nom d'origine scandinave Styri ou Stori, " le têtu" ou "le grand" qui survit dans le nom de famille normand: "Estur(e)" ou "Eture". le second élément est probablement le scandinave stadr : "ferme", la finale -at n'existant pas en Normandie (at = langue d'oc pour é, ou forme auvergnate de -ac, forme d'oil =-y, -ay,-ey ou -é)

[modifier] Le XIXe siècle

[modifier] Le XXe siècle

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1794 1796 Jean-Baptiste Morin
1796 1797 Jean Goument
1797 1800 Adrien Dechamps
1800 1808 Jean Goument
1808 1811 Adam Grandval
1811 1821 Pierre Legros
1821 1830 Jean-Pierre Feugueray
1830 1831 Pierre-Simon Blanquet
1831 1843 Jacques-Guillaume Fauvel
1843 1848 Etienne-François Gentil
1848 1852 Philippe Le Dentu
1852 1858 Jacques-Guillaume Fauvel
1858 1860 Jean-Baptiste Lenud
1860 1864 André-Alphonse Loth
1864 1870 Charles Mottet
1870 1871 Martin Vatinel
1871 1875 Augustin-Thomas Monge
1875 1876 Charles Mottet
1876 1883 Pierre Jules Ono-dit-Biot
1883 1884 Adolphe Boissaye
1884 1884 P-M de Miramont
1884 1892 Adolphe Boissaye
1892 1898 Prosper Brindejont
1898 1904 Alexandre Chouet
1904 1919 Georges Flory
1919 1921 Paul Level
1921 1925 Henri Sarazin-Levassor
1925 1929 Georges Flory
1929 1959 Raymond Lindon
1959 1961 Lucien Delajoux
1961 1965 Françoise Lieury
2005 Jean-Bernard Chaix
2008 Franck Cottard
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1379 1472 1525 1577 1565 1615
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

[modifier] Monuments et tourisme

[modifier] La falaise d'Aval : l'Arche et l'Aiguille

L'érosion maritime a formé une arche naturelle et une aiguille haute de 70 mètres, morceau relique de la falaise. Maurice Leblanc la décrit en ces termes : « Roc énorme, haut de plus de quatre-vingts mètres, obélisque colossal, d'aplomb sur sa base de granit » dans L'Aiguille creuse, 1909. À son époque déjà, le site attirait de nombreux touristes parmi lesquels des « lupinophiles », admirateurs d'Arsène Lupin : des étudiants américains venus chercher la clé de la grotte où le « gentleman cambrioleur » avait retrouvé le trésor des rois de France. Le film Arsène Lupin de Jean-Paul Salomé, sorti en octobre 2004, offre de nombreuses vues sur la falaise et l'Aiguille.

  • Voir la vidéo prise d'un bateau du côté Aval, avec l'arche, l'aiguille, la Manneporte

[modifier] La Manneporte

du latin Magna Porta, Grande Porte.

[modifier] La falaise d’Amont

En haut, une chapelle a été érigée et placée sous le patronage de Notre-Dame de la Garde

[modifier] La plage

Encerclée par les falaises, la plage prend une dimension très conviviale. Très fréquentée l'été elle prend un air de fête, pour reprendre son côté mystérieux hors saison.

[modifier] Le Vieux Marché

Les Halles d'Étretat
Les Halles d'Étretat

C'est une reconstitution de halles anciennes en bois. Elle abrite des commerces et des artisans qui font des magasins de petit objets.

[modifier] Le village

L'église Notre-Dame d'Étretat : située à l'écart du centre du bourg, l'église Notre-Dame d'Étretat est un petit édifice construit aux XIIe et XIIIe siècles, remanié au XIXe siècle et classée monument historique. Fondée au début du XIIe siècle, elle a un plan classique en croix latine. Au-dessus de la croisée du transept s'élève une tour lanterne sur quatre piliers. Elle est éclairée par huit fenêtres à lancettes. L'élévation de la nef est traditionnelle du style normand, à deux niveaux.

Le chevet de Notre-Dame d'Étretat
Le chevet de Notre-Dame d'Étretat

La façade (sauf le tympan du XIXe siècle) ainsi que les six premières travées de la nef sont de style roman. Le reste de l'église a été complété plus tard, en style gothique : le chœur et les bas-côtés sont de la fin du XIIe et début du XIIIe siècle ; le transept a été érigé au milieu du XIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, le jubé qui séparait la nef et le chœur, est détruit, comme dans la plupart des églises françaises. Les fenêtres sont agrandies pour faire entrer plus de lumière. À la suite d'un incendie, il faut reconstruire le clocher. Les voûtes sont refaites au XIXe siècle, une sacristie est ajoutée et de nouveaux vitraux sont posés.

décor d'une maison dans le coeur du bourg
décor d'une maison dans le coeur du bourg

La façade est caractéristique du style roman régional avec son mur "écran" surmonté d'un pignon qui cache le reste de l'édifice. Elle n'est encadrée par aucune tour. Hormis un tympan du XIXe siècle (en mauvais état), elle ne présente aucune statue. Le portail est en plein cintre et les voussures présentent un décor géométrique (bâtons brisés, fleurettes, frettes crénelées), représentatif de l'art roman en Normandie.

Le corps de l'église est entouré par une série de corbeaux pittoresques romans. Le chevet rectangulaire se dissimule derrière la sacristie qui fut rajoutée au XIXe siècle. La tour lanterne et son escalier en vignot sont typiques de l'architecture gothique. Des soldats du Commonwealth, morts pendant la Première Guerre mondiale), reposent dans une partie du cimetière autour de l'église. Un hôpital militaire fonctionnait en effet à Étretat pendant cette période. À l'intérieur, les six premières travées présentent une apparence toute romane (arcs en plein cintre, décor géométrique, piliers massifs). Les chapiteaux sont dans leur majorité épannelés. Ceux du chœur, plus tardifs, révélent les influences françaises du début du XIIIe siècle (chapiteaux carrés à feuilles d'eau). Le mobilier se compose d'une statue de la Vierge du XIVe siècle dans le bas-côté nord. L'orgue Cavaillé-Coll date du XIXe siècle. La nef est décorée de drapeaux qui rappellent la vocation maritime d'Étretat.

Le village d'Étretat
Le village d'Étretat

Le Manoir de la Salamandre, maison remarquée des touristes et située dans la rue principale près de la halle, mais du côté opposé de la rue, dont on voit sur la photo ci-dessus le détail d'une lucarne, est une des maisons les plus anciennes d'Étretat, mais il s'agit d'un remontage. Cette maison, caractéristique d'une maison de ville du pays d'Auge, se trouvait jadis à Lisieux, mais sous le nom de maison Plantefor, le manoir de la Salamandre était une autre maison de Lisieux.

[modifier] Le clos Lupin et Maurice Leblanc

Situé rue Guy-de-Maupassant, et à proximité de l'ancienne maison de ce dernier, le cabinet de travail de Maurice Leblanc, un ermitage à colombages, entouré d'un jardin à la française. L'écrivain devait y résider plus de vingt ans et le racheta en 1918. Il le baptisa Le Clos Lupin, en hommage à son héros. Il fut réquisitionné par les nazis. Vendu en 1952 puis racheté par Florence Boespflug, petite-fille de Maurice Leblanc, en 1998. Le manoir a été transformé en musée qui, depuis son ouverture entre 1999 et 2004, a attiré plus de 125 000 visiteurs.

Château des Aygues
Château des Aygues

[modifier] Le château des Aygues

Château du Tilleul
Château du Tilleul

[modifier] Spot de surf

La plage d'Étretat est un spot de surf.

[modifier] Étretat dans la littérature

  • Guy de Maupassant décrit le site d'Étretat en bas des falaises, dans une lettre à Gustave Flaubert, le 3 novembre 1877 :

    « Quand on en approche, on aperçoit par dessous l'aiguille d'Étretat qui se trouve à 500 ou 600 mètres plus loin contre la porte d'Aval. Il faudrait que Bouvard tombât sur le varech glissant pour laisser à P[écuchet] le temps de gagner la porte d'Aval sous laquelle on peut aussi passer à mer basse en enjambant de rocher en rocher, parfois en sautant, car il y a presque toujours de l'eau sous cette porte, ce qui ferait reculer Bouvard, lorsqu'il arriverait naturellement à vouloir passer par là. La petite baie formée entre les deux portes a cela de particulier qu'on aperçoit vers le milieu une sorte de demi-entonnoir gazonné, où serpente un sentier très rapide, qu'on appelle la Valleuse de Jambour. Bouvard épouvanté par l'eau sous la porte d'Aval, et ne pouvant enjamber comme P. de rocher en rocher, au risque de se noyer dans les intervalles qui sont très profonds, retournerait sur ses pas et apercevrait la valleuse. Voici l'aspect de cette valleuse [suit un dessin]. J'indique l'herbe par les petits traits et le sentier par la ligne noire. On monte d'abord sur un reste d'éboulement qui mène au pied de la falaise, puis le sentier la longe de A à B, et devient ensuite très rapide, très glissant, avec des pierres qui roulent sous les pieds et les mains, et se termine par de brusques zigs-zags. Les gens craintifs se cramponnent aux herbes. (Cette valleuse, praticable même aux femmes hardies jusqu'à cette année, n'est plus accessible aujourd'hui qu'aux hommes très souples et très accoutumés aux falaises ; on doit la réparer). Autrefois une corde attachée au rocher, allait jusqu'au bas de la descente. Une fois en haut, on aperçoit Étretat, et on y arrive par une descente douce sur l'herbe, de 1 kilomètre environ. Il y a dans le haut de cette montée une butte en terre. On s'y réfugie, par crainte du rhume, après avoir gravi le sentier. »

  • Maurice Leblanc : L'intrigue du roman L'Aiguille creuse, qui est un épisode d'Arsène Lupin, se déroule en partie à Étretat.
  • Georges Simenon : Maigret et la vieille dame se déroule essentiellement à Étretat, Yport et Fécamp.

[modifier] Étretat dans la peinture

  • Claude Monet, La falaise d'Etretat, soleil couchant, 1883, 55.2 x 80.6 cm., North Carolina Museum of Art, États-Unis.
  • Claude Monet, Bateaux sur la plage à Etretat, Fondation Bemberg, Toulouse.
  • Gustave Courbet, La falaise d'Etretat après l'orage, 1869, Musée d'Orsay, Paris.
  • Gustave Courbet, La Vague, peinte à Etretat en 1869, Musée André Malraux, Le Havre.

[modifier] Etretat au cinéma

[modifier] Etretat dans la musique

[modifier] Événements

Centenaire Arsène Lupin
Centenaire Arsène Lupin

9-10 juillet 2005 : Etretat fête le centenaire d'Arsène Lupin. C'est en effet le 6 juillet 1905 qu'est parue la première nouvelle de Maurice Leblanc : L'arrestation d'Arsène Lupin dans "Je sais tout". L'association "L'Arche" d'Etretat et le "Clos Lupin" ont donné des animations dans toute la ville durant ce week-end très "lupinien"

Voir la vidéo intégrale de cette journée du 9 Juillet 2005, avec des commentaires croustillants.


[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Étretat.

[modifier] Liens externes

Spot de surf.
Spot de surf.