Étretat
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Étretat | |
Pays | France |
---|---|
Région | Haute-Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Arrondissement | Arrondissement de Havre |
Canton | Canton de Criquetot-l'Esneval |
Code Insee | 76254 |
Code postal | 76790 |
Maire Mandat en cours |
Franck Cottard 2008 |
Intercommunalité | |
Coordonnées géographiques |
|
Altitudes | moyenne : 8 m minimale : 0 m maximale : 102 m |
Superficie | 407 ha = 4,07 km² |
Population sans doubles comptes |
1 615 hab. (1999) |
Densité | 396 hab./km² |
Étretat est une commune du département de la Seine-Maritime, dans la région Haute-Normandie, en France.
Naguère modeste village de pêcheurs, Étretat est aujourd'hui une station balnéaire de renom, appréciée pour ses falaises et ses plages de galets que la marée basse découvre à perte de vue, au nord du Havre en Normandie, sur le littoral de la Manche et du pays de Caux. Elle tire sa réputation des falaises qui encadrent le village et la plage et qui ont inspiré des peintres impressionnistes Claude Monet ou Eugène Boudin. Une aventure d'Arsène Lupin, héros de Maurice Leblanc, s'y déroule : L'Aiguille creuse. Les écrivains Flaubert et Maupassant ont été des fidèles de la plage et du village.
On trouve sur la falaise nord d'Étretat (dite d'Amont) un musée et un monument dédié à Charles Nungesser, François Coli et à leur avion « L'Oiseau blanc ».
Sommaire |
[modifier] Géographie
Une falaise est constituée de calcaire. Au pied de la falaise il y a des éboulis provoqués par la mer. Il y a aussi des traits sur la falaise ; ces traits s'appellent des strates.
[modifier] Géologie
[modifier] Histoire
Guy De Maupassant y passa son enfance dans la maison "Les Verguies".
Pierre Jules Ono-Dit-Biot, sera maire de cette ville de 1876 à 1883, et y décédera le 18/08/1889.
[modifier] Héraldique
[modifier] Les origines
Agglomération secondaire dans l'Antiquité, Étretat était reliée à Iuliobona (Lillebonne) par une voie romaine. Plusieurs traces de ce passé gallo-romain ont été mises au jour : un aqueduc de trois kilomètres détruit dans la première moitié du XIXe siècle, des monnaies, des vases, une villa, un cimetière à incinération...
Contrairement aux allégations de M. Lindon qui consacre une page entière à différentes étymologies d'Etretat, le nom d'Etretat n'est pas gallo-romain et encore moins latin. Il s'agit d'un nom d'origine scandinave dans une région où leur densité est maximale en Normandie.
Formes anciennes: Strutat vers 1040, Estrutat ou Estrutart formes constantes du XIIe au XVe siècle (Cf. F.de Beaurepaire, in Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime Ed. Picard.) Le premier élément se retrouve dans Eturville (Manche, Normandie), dans Etreville et Eturqueraye (Eure, Normandie), pas ailleurs en France et pour cause.
C'est le nom d'origine scandinave Styri ou Stori, " le têtu" ou "le grand" qui survit dans le nom de famille normand: "Estur(e)" ou "Eture". le second élément est probablement le scandinave stadr : "ferme", la finale -at n'existant pas en Normandie (at = langue d'oc pour é, ou forme auvergnate de -ac, forme d'oil =-y, -ay,-ey ou -é)
[modifier] Le XIXe siècle
[modifier] Le XXe siècle
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1794 | 1796 | Jean-Baptiste Morin | ||
1796 | 1797 | Jean Goument | ||
1797 | 1800 | Adrien Dechamps | ||
1800 | 1808 | Jean Goument | ||
1808 | 1811 | Adam Grandval | ||
1811 | 1821 | Pierre Legros | ||
1821 | 1830 | Jean-Pierre Feugueray | ||
1830 | 1831 | Pierre-Simon Blanquet | ||
1831 | 1843 | Jacques-Guillaume Fauvel | ||
1843 | 1848 | Etienne-François Gentil | ||
1848 | 1852 | Philippe Le Dentu | ||
1852 | 1858 | Jacques-Guillaume Fauvel | ||
1858 | 1860 | Jean-Baptiste Lenud | ||
1860 | 1864 | André-Alphonse Loth | ||
1864 | 1870 | Charles Mottet | ||
1870 | 1871 | Martin Vatinel | ||
1871 | 1875 | Augustin-Thomas Monge | ||
1875 | 1876 | Charles Mottet | ||
1876 | 1883 | Pierre Jules Ono-dit-Biot | ||
1883 | 1884 | Adolphe Boissaye | ||
1884 | 1884 | P-M de Miramont | ||
1884 | 1892 | Adolphe Boissaye | ||
1892 | 1898 | Prosper Brindejont | ||
1898 | 1904 | Alexandre Chouet | ||
1904 | 1919 | Georges Flory | ||
1919 | 1921 | Paul Level | ||
1921 | 1925 | Henri Sarazin-Levassor | ||
1925 | 1929 | Georges Flory | ||
1929 | 1959 | Raymond Lindon | ||
1959 | 1961 | Lucien Delajoux | ||
1961 | 1965 | Françoise Lieury | ||
2005 | Jean-Bernard Chaix | |||
2008 | Franck Cottard | |||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
Évolution démographique
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1379 | 1472 | 1525 | 1577 | 1565 | 1615 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
[modifier] Économie
[modifier] Monuments et tourisme
[modifier] La falaise d'Aval : l'Arche et l'Aiguille
L'érosion maritime a formé une arche naturelle et une aiguille haute de 70 mètres, morceau relique de la falaise. Maurice Leblanc la décrit en ces termes : « Roc énorme, haut de plus de quatre-vingts mètres, obélisque colossal, d'aplomb sur sa base de granit » dans L'Aiguille creuse, 1909. À son époque déjà, le site attirait de nombreux touristes parmi lesquels des « lupinophiles », admirateurs d'Arsène Lupin : des étudiants américains venus chercher la clé de la grotte où le « gentleman cambrioleur » avait retrouvé le trésor des rois de France. Le film Arsène Lupin de Jean-Paul Salomé, sorti en octobre 2004, offre de nombreuses vues sur la falaise et l'Aiguille.
- Voir la vidéo prise d'un bateau du côté Aval, avec l'arche, l'aiguille, la Manneporte
[modifier] La Manneporte
du latin Magna Porta, Grande Porte.
[modifier] La falaise d’Amont
En haut, une chapelle a été érigée et placée sous le patronage de Notre-Dame de la Garde
[modifier] La plage
Encerclée par les falaises, la plage prend une dimension très conviviale. Très fréquentée l'été elle prend un air de fête, pour reprendre son côté mystérieux hors saison.
[modifier] Le Vieux Marché
C'est une reconstitution de halles anciennes en bois. Elle abrite des commerces et des artisans qui font des magasins de petit objets.
[modifier] Le village
L'église Notre-Dame d'Étretat : située à l'écart du centre du bourg, l'église Notre-Dame d'Étretat est un petit édifice construit aux XIIe et XIIIe siècles, remanié au XIXe siècle et classée monument historique. Fondée au début du XIIe siècle, elle a un plan classique en croix latine. Au-dessus de la croisée du transept s'élève une tour lanterne sur quatre piliers. Elle est éclairée par huit fenêtres à lancettes. L'élévation de la nef est traditionnelle du style normand, à deux niveaux.
La façade (sauf le tympan du XIXe siècle) ainsi que les six premières travées de la nef sont de style roman. Le reste de l'église a été complété plus tard, en style gothique : le chœur et les bas-côtés sont de la fin du XIIe et début du XIIIe siècle ; le transept a été érigé au milieu du XIIIe siècle. Au XVIIIe siècle, le jubé qui séparait la nef et le chœur, est détruit, comme dans la plupart des églises françaises. Les fenêtres sont agrandies pour faire entrer plus de lumière. À la suite d'un incendie, il faut reconstruire le clocher. Les voûtes sont refaites au XIXe siècle, une sacristie est ajoutée et de nouveaux vitraux sont posés.
La façade est caractéristique du style roman régional avec son mur "écran" surmonté d'un pignon qui cache le reste de l'édifice. Elle n'est encadrée par aucune tour. Hormis un tympan du XIXe siècle (en mauvais état), elle ne présente aucune statue. Le portail est en plein cintre et les voussures présentent un décor géométrique (bâtons brisés, fleurettes, frettes crénelées), représentatif de l'art roman en Normandie.
Le corps de l'église est entouré par une série de corbeaux pittoresques romans. Le chevet rectangulaire se dissimule derrière la sacristie qui fut rajoutée au XIXe siècle. La tour lanterne et son escalier en vignot sont typiques de l'architecture gothique. Des soldats du Commonwealth, morts pendant la Première Guerre mondiale), reposent dans une partie du cimetière autour de l'église. Un hôpital militaire fonctionnait en effet à Étretat pendant cette période. À l'intérieur, les six premières travées présentent une apparence toute romane (arcs en plein cintre, décor géométrique, piliers massifs). Les chapiteaux sont dans leur majorité épannelés. Ceux du chœur, plus tardifs, révélent les influences françaises du début du XIIIe siècle (chapiteaux carrés à feuilles d'eau). Le mobilier se compose d'une statue de la Vierge du XIVe siècle dans le bas-côté nord. L'orgue Cavaillé-Coll date du XIXe siècle. La nef est décorée de drapeaux qui rappellent la vocation maritime d'Étretat.
Le Manoir de la Salamandre, maison remarquée des touristes et située dans la rue principale près de la halle, mais du côté opposé de la rue, dont on voit sur la photo ci-dessus le détail d'une lucarne, est une des maisons les plus anciennes d'Étretat, mais il s'agit d'un remontage. Cette maison, caractéristique d'une maison de ville du pays d'Auge, se trouvait jadis à Lisieux, mais sous le nom de maison Plantefor, le manoir de la Salamandre était une autre maison de Lisieux.
[modifier] Le clos Lupin et Maurice Leblanc
Situé rue Guy-de-Maupassant, et à proximité de l'ancienne maison de ce dernier, le cabinet de travail de Maurice Leblanc, un ermitage à colombages, entouré d'un jardin à la française. L'écrivain devait y résider plus de vingt ans et le racheta en 1918. Il le baptisa Le Clos Lupin, en hommage à son héros. Il fut réquisitionné par les nazis. Vendu en 1952 puis racheté par Florence Boespflug, petite-fille de Maurice Leblanc, en 1998. Le manoir a été transformé en musée qui, depuis son ouverture entre 1999 et 2004, a attiré plus de 125 000 visiteurs.
[modifier] Le château des Aygues
- Résidence balnéaire des reines d'Espagne Marie-Christine et Isabelle II.
- Ancienne propriété du prince Joseph Lubomirski, grand chambellan du tsar Nicolas Ier de Russie.
- Construit selon les plans de l'architecte havrais Huchon au XIXe siècle.
- Ouvert au public l'été.
- Monument protégé ISMH.
[modifier] Spot de surf
La plage d'Étretat est un spot de surf.
[modifier] Étretat dans la littérature
- Guy de Maupassant décrit le site d'Étretat en bas des falaises, dans une lettre à Gustave Flaubert, le 3 novembre 1877 :
« Quand on en approche, on aperçoit par dessous l'aiguille d'Étretat qui se trouve à 500 ou 600 mètres plus loin contre la porte d'Aval. Il faudrait que Bouvard tombât sur le varech glissant pour laisser à P[écuchet] le temps de gagner la porte d'Aval sous laquelle on peut aussi passer à mer basse en enjambant de rocher en rocher, parfois en sautant, car il y a presque toujours de l'eau sous cette porte, ce qui ferait reculer Bouvard, lorsqu'il arriverait naturellement à vouloir passer par là. La petite baie formée entre les deux portes a cela de particulier qu'on aperçoit vers le milieu une sorte de demi-entonnoir gazonné, où serpente un sentier très rapide, qu'on appelle la Valleuse de Jambour. Bouvard épouvanté par l'eau sous la porte d'Aval, et ne pouvant enjamber comme P. de rocher en rocher, au risque de se noyer dans les intervalles qui sont très profonds, retournerait sur ses pas et apercevrait la valleuse. Voici l'aspect de cette valleuse [suit un dessin]. J'indique l'herbe par les petits traits et le sentier par la ligne noire. On monte d'abord sur un reste d'éboulement qui mène au pied de la falaise, puis le sentier la longe de A à B, et devient ensuite très rapide, très glissant, avec des pierres qui roulent sous les pieds et les mains, et se termine par de brusques zigs-zags. Les gens craintifs se cramponnent aux herbes. (Cette valleuse, praticable même aux femmes hardies jusqu'à cette année, n'est plus accessible aujourd'hui qu'aux hommes très souples et très accoutumés aux falaises ; on doit la réparer). Autrefois une corde attachée au rocher, allait jusqu'au bas de la descente. Une fois en haut, on aperçoit Étretat, et on y arrive par une descente douce sur l'herbe, de 1 kilomètre environ. Il y a dans le haut de cette montée une butte en terre. On s'y réfugie, par crainte du rhume, après avoir gravi le sentier. »
- Maurice Leblanc : L'intrigue du roman L'Aiguille creuse, qui est un épisode d'Arsène Lupin, se déroule en partie à Étretat.
- Georges Simenon : Maigret et la vieille dame se déroule essentiellement à Étretat, Yport et Fécamp.
[modifier] Étretat dans la peinture
- Claude Monet, La falaise d'Etretat, soleil couchant, 1883, 55.2 x 80.6 cm., North Carolina Museum of Art, États-Unis.
- Claude Monet, Bateaux sur la plage à Etretat, Fondation Bemberg, Toulouse.
- Gustave Courbet, La falaise d'Etretat après l'orage, 1869, Musée d'Orsay, Paris.
- Gustave Courbet, La Vague, peinte à Etretat en 1869, Musée André Malraux, Le Havre.
[modifier] Etretat au cinéma
- Arsène Lupin (film, 2004)
- Le Petit Lieutenant
- Le Cœur des hommes 2
- Love Me
- Cantique de la racaille
- Les Galets d'Étretat
- Galia
- Selon Matthieu
- Tout ça... pour ça !
- Les vécés étaient fermés de l'intérieur
[modifier] Etretat dans la musique
- Le clip de La Lettre de Renan Luce tourné à Étretat et réalisé par Romain Vaudaux .
- Une chanson de l'album Collection Particulière de François Morel (acteur) s'appelle Etretat.
[modifier] Événements
9-10 juillet 2005 : Etretat fête le centenaire d'Arsène Lupin. C'est en effet le 6 juillet 1905 qu'est parue la première nouvelle de Maurice Leblanc : L'arrestation d'Arsène Lupin dans "Je sais tout". L'association "L'Arche" d'Etretat et le "Clos Lupin" ont donné des animations dans toute la ville durant ce week-end très "lupinien"
Voir la vidéo intégrale de cette journée du 9 Juillet 2005, avec des commentaires croustillants.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Site officiel
- Étretat sur le site de l'Insee
- Étretat sur le site de l'Institut géographique national
- Photos et vidéos insolites d'un artiste estretatais