Élection générale québécoise de 1966

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Référendums

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Partis politiques
Circonscriptions (liste)
DGEQ

L'élection générale québécoise de 1966 se déroule le 5 juin 1966 afin d'élire à l'Assemblée législative de la province de Québec (Canada) les députés de la 28e législature. Il s'agit de la 28e élection générale depuis la confédération canadienne de 1867. L'Union nationale, dirigée par Daniel Johnson, père, est porté au pouvoir et forme un gouvernement majoritaire, défaisant le gouvernement libéral sortant du premier ministre Jean Lesage.

Il s'agit de la dernière élection pour l'Assemblée législative du Québec. En 1968, le Parlement du Québec, jusqu'alors bicaméral, devient monocaméral avec l'abolition du Conseil législatif et l'Assemblée législative est renommée « Assemblée nationale ».

Sommaire

[modifier] Contexte

La victoire de l'Union nationale est une surprise pour la plupart des observateurs lors de cette élection, qui est l'une des plus serrées dans l'histoire récente ; il défait le gouvernement de Lesage malgré que le Parti libéral eut obtenu l'avantage dans le nombre de votes par 6,5 %. Le mode de scrutin (uninominal majoritaire à un tour) utilisé au Québec depuis au moins 100 ans a contribué à ce résultat. En général, ce mode de scrutin tend à produite de fortes disparités dans le nombre de sièges même lorsque le vote populaire est très serré. Mais, plus important, une partie de l'électorat nationaliste a été séduite par le slogan Égalité ou indépendance utilisé par Johnson ; celui-ci déclare en effet que le Québec doit conclure une meilleure entente avec le reste du Canada ou bien se séparer carrément du pays. En ce sens, les forces du nationalisme québécois lâchées par la Révolution tranquille de Lesage ont pu contribuer à sa défaite.

Le 30 mars 1963, le Rassemblement pour l'indépendance nationale s'était constitué en parti politique et a brigué les suffrages. Pierre Bourgault en devient le chef en mai 1964. Le 13 mars 1966, le Ralliement national (RN) fut fondé par la fusion de l'aile provinciale du Ralliement des créditistes et du Regroupement national. Gilles Grégoire en est le chef. Ces deux partis, prônant tous deux l'indépendance du Québec, remportent ensemble près de 9 % du vote populaire, sans toutefois faire élire de députés.

Une nouvelle loi électorale adoptée en 1963 est venue réglementer les dépenses électorales des candidats. Une réforme de la carte électorale est également entreprise en 1965. À titre d'exemple, la circonscription de Laval comptait 135 000 électeurs, contre seulement 5600 pour celle des Îles-de-la-Madeleine. Suite à cette réforme, le nombre de circonscriptions (et donc de sièges à l'Assemblée législative) passe de 95 à 108 pour cette élection.

[modifier] Dates importantes

  • 18 avril 1966 : émission du bref d'élection.
  • 5 juin 1966 : scrutin
  • 1er décembre 1966 : ouverture de la session.

[modifier] Résultats

Parti Chef # de
candidats
Sièges Voix
1962 Élus % Diff. # % % Diff.
     Union nationale Daniel Johnson, père 108 31 56 +80,6 % 948 928 40,82 % -1,3 %
     Libéral Jean Lesage 108 63 50 -20,6 % 1 099 435 47,29 % -9,1 %
     Indépendant/Autre 39 1 2 +100 % 72 751 3,13 % +1,7 %
     RIN Pierre Bourgault 73 * - * 129 045 5,55 % *
     Ralliement national Gilles Grégoire 90 * - * 74 670 3,21 % *
Total 418 95 108 +13,7 % 2 324 829 100 %  

Note :

* N'a pas présenté de candidat lors de l'élection précédente.

[modifier] Liste des députés

[modifier] Sources

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