Église Saint-Nizier (Lyon)

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Église Saint-Nizier
Façade Saint-Nizier

Façade Saint-Nizier

Informations
Lieu Lyon, France France
Coordonnées 45° 45′ 53″ N 4° 50′ 01″ E / 45.764711, 4.833598
Affiliation religieuse Catholique Romaine
Archidiocèse Lyon
Diocèse Lyon
Statut Canonique Église
Architecture
Spécifications
Flèche(s) 2


L'église Saint-Nizier est l'une des églises de Lyon, située dans la Presqu'île, rue de Brest, entre la place des Terreaux et celle des Jacobins.

Sommaire

[modifier] Histoire

Le premier édifice religieux situé sur le site de l'église actuelle est un monument romain, peut-être un temple d'Attis, parèdre de la déesse Cybèle, dont le culte n'est peut-être pas étranger au martyr des chrétiens de Lyon en 177[1]. Au Ve siècle, selon la tradition Saint Eucher, 19e évêque de Lyon, bâtit sur les ruines de l'édifice une basilique pour abriter les reliques des martyrs de Lyon suppliciés en 177, parmi lesquels saint Pothin et sainte Blandine[réf. nécessaire]. L'église reçoit le nom d'« église des Saints-Apôtres », à savoir Pierre et Paul[réf. nécessaire]. Les évêques de Lyon s'y font enterrer durant tout le VIe siècle, en particulier saint Nizier, 28e évêque. Le corps de ce dernier attire une foule si grande, les miracles qu'on lui prête sont si nombreux que l'église finit par prendre son nom[2]. Un archevêque d'Arles, Aurélien mort dans cette ville le vendredi 16 juin 551, y a été également inhumé[réf. nécessaire].

Au début du VIIIe siècle, l'église est ravagée par les Sarrasins[réf. nécessaire] puis par Charles Martel qui les repousse. Elle n'est reconstruite qu'au IXe siècle, sur l'ordre de l'évêque Leidrade[3], qui lui adjoint un chapitre canonial[réf. nécessaire]. Le quartier de l'église s'embourgeoise, désormais l'élection des consuls et échevins y est proclamée. Pierre Valdo, au XIIIe siècle, en est le paroissien. Ses disciples, choqués par la richesse des lieux, y mettent le feu en 1253.

L'évêque Louis de Villars[réf. nécessaire] la fait rebâtir au XIVe siècle. Les travaux avancent progressivement, et l'église n'est achevée qu'à la fin du XVIe siècle. Elle subit les dégâts causés par les bandes huguenotes de la région, qui pillèrent les tombes des évêques de Lyon, puis ceux de la Révolution française.

L'église est dans les années 1970 le centre d'un quartier populaire. Sa présence est mise en lumière lors de son occupation symbolique par les prostituées du quartier en 1975[réf. nécessaire] qui expriment leur colère face au harcèlement policier et social. Cette église a souvent été perçue comme un lieu de refuge et d'accueil dans la ville. En juin 2002, des sans-papiers ont occupé l'église pendant plus de dix jours[réf. nécessaire].

À partir de 1973, des travaux de rénovation ont été engagés par la direction des Monuments historiques et la ville de Lyon.

[modifier] Architecture

La silhouette de Saint-Nizier est immédiatement reconnaissable par ses deux flèches asymétriques. L'église est principalement bâtie dans le style du gothique flamboyant, avec un portail de style Renaissance. Parmi ses curiosités, on peut citer :

  • la crypte ;
  • les chapelles latérales ;
  • la tombe de Pauline Jaricot[réf. nécessaire] ;
  • les mosaïques de Gaspard Poncet, représentant la Vierge Marie et les 48 martyrs de Lyon ;
  • une statue de la Vierge d'Antoine Coysevox ;
  • une chaire néo-gothique exécutée d'après un dessin de Benoît ;
  • les stales du chapitre des chanoines.

[modifier] Personnalités

Au XVIIe siècle, le théologien Bédien Morange était chantre et chanoine de Saint-Nizier. Au XIXe siècle, la paroisse accueille de grandes figures spirituelles, comme Frédéric Ozanam, fondateur de la conférence Saint-Vincent de Paul, ou encore Pauline-Marie Jaricot, fondatrice de la Propagation de la Foi.

[modifier] St-Nizier aujourd'hui

L'église est située au cœur de la presqu'île, près de la rue longue, et d'un réseau serré de rues étroites; notamment la rue Mercière. La paroisse St-Nizier de Lyon est une paroisse active et dynamique. Elle est animée par des prêtres et laïcs de la Communauté de l'Emmanuel depuis 1996.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Origine romaine des constructions sous la chapelle de saint Ennemond
  2. Anne-Catherine Le Mer, Claire Chomer, Carte archéologique de la Gaule, Lyon 69/2, Paris 2007, pp. 341 à 343
  3. J. B. Martin, 1908-1909, pp. 348 à 358