Vital de Mortain

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Vital de Mortain est un ermite qui vécut dans le Maine à la fin du XIe siècle et au début du XIIe siècle, contemporain de Robert d'Arbrissel, Raoul de la Futaie, Bernard de Tiron et saint Alleaume.

[modifier] Histoire

  • Vital de Mortain nait vers 1050 dans le diocèse de Bayeux, dans un village nommé aujourd'hui Tierceville. Ses parents, Raimfroy et Roharde, se hâtent de le faire instruire. Sa précocité le fait nommer le petit abbé. Il va chercher très loin (à Liège, croit-on) les maîtres les plus savants, revient dans son pays pour y ouvrir lui-même une école, qui était en même temps la chaire d'un apôtre. Il voit sa réputation se répandre à la Normandie, au Maine, en Bretagne, en Angleterre.
  • Vital est choisi comme chapelain et membre de son chapître de Saint-Evroult par Robert de Mortain, demi-frère utérin de Guillaume le Conquérant, puis, renonçant à tous les avantages qui lui étaient promis, embrasse la vie érémitique. De nombreux disciples se soumettent sous sa * direction à une règle de silence absolu, de prière continuelle et de travail manuel. C'est l'origine du village de Neubourg.
  • Au bruit de la réputation de Robert d'Arbrissel, qui habite alors la forêt de Craon, Vital de Mortain donne son ermitage de Neubourg à l'abbaye Saint-Etienne de Caen, et, avec ses propres disciples, rejoint le "prince du désert" Robert d'Arbrissel, et Raoul de la Futaie, son émule, vers 1095.
Icône de détail Article détaillé : Abbaye de la Roë.
  • Les ermites deviennent trop nombreux ; Vital de Mortain les emmène alors dans les "déserts" et les forêts des marches du Maine et de la Bretagne, fonde des ermitages et donne des soins aux populations délaissées. Sa notoriété se répand au loin. Bernard d'Abbeville († 1117), ermite, bénédictin, se réfugie dans l'un de ses ermitages. On lui offre un monastère à Château-Gontier ; il habite quelque temps à Saint-Sulpice-des-chèvres, dans la forêt de Pail. Il passe deux fois en Angleterre (1102, 1108), appelé par saint Anselme.
  • Il rentre ensuite dans ses ermitages des marches bretonnes, y recevant la visite de ses illustres amis, Robert d'Arbrissel et Bernard de Tiron, "qui venaient à Dompierre, comme jadis les Pères de Nitrie, tenir des conférences sur les constitutions érémitiques et sur la situation de l'Église". Bernard, lors d'une de ses visites (1110) trouve Vital de Mortain dans un lieu de la forêt de Fougères dit le Chêne-savant.
  • En 1112, Vital établit ses moines blancs (ses néophytes comme les nomme Orderic Vital) au monastère de Savigny. L'abbaye devient bientôt chef d'Ordre, étend ses possessions dans le Maine, particulièrement au doyenné d'Ernée, et les seigneurs de Mayenne deviennent ses principaux bienfaiteurs.
  • En 1122, Vital de Mortain visite les ermites de Dompierre, près de Mantilly, quand il expire subtitement après avoir prononcé ces paroles : "Sanctæ Mariæ intercessio nos angelorum adjungat consortio".
  • On ensevelit son corps à Savigny, puis un de ses moines part, muni d'un rouleau mortuaire, de monastère en monastère dans le Maine, l'Anjou et la Normandie, notifier le décès du saint abbé, et demander pour lui des prières. Celui de Saint-Fraimbault, qui existait encore, a laissé sur ce parchemin vénérable une mention spéciale.

[modifier] Liens internes

[modifier] Sources et bibliographie

« Vital de Mortain », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition])

  • La vie de saint Vital a été écrite par Étienne de Fougères, évêque de Rennes, son contemporain.
  • Le long rouleau mortuaire, conservé en original par Léopold Delisle, contient les plus précieux témoignages de la vénération dont Vital de Mortain fut l'objet.
  • Orderic Vital lui a consacré une courte notice.
  • Les biographes de Bernard de Tiron et de Robert d'Arbrissel font son éloge, ainsi que Guillaume de Neubourg.