Villard-de-Lans

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Villard-de-Lans
Carte de localisation de Villard-de-Lans
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Canton Villard-de-Lans
Code Insee 38548
Code postal 38250
Maire
Mandat en cours
Jean-Pierre Bouvier
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Massif du Vercors
Latitude
Longitude
45° 04′ 15″ Nord
         5° 33′ 05″ Est
/ 45.0708333333, 5.55138888889
Altitude 720 m (mini) – 2 286 m (maxi)
Superficie 67,20 km²
Population sans
doubles comptes
4 400 hab.
(2006)
Densité 57 hab./km²

Villard-de-Lans est une commune française, située dans le département de l'Isère et la région Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les "Villardiens".

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Lieux-dits et écarts

[modifier] Communes limitrophes

[modifier] Histoire

[modifier] Du Moyen Âge au XVIe siècle

Fondé au XIe siècle, le territoire du Villard de Lans se structura en hameaux au grès des fronts de défrichements qui définirent les terroirs cultivables. Le bourg fut fondé au croisement de deux chemins existants depuis la république romaine, celui de Cassenatico (Sassenage) à Dea Augusta (Die) et celui qui reliait le Royans au Col Vert.

Sous suzeraineté des seigneurs de Sassenage, le Villard de Lans fut cité pour la première fois en 1080 dans le cartulaire de St Hugues sous le vocable de Sancti Boniti di Vilar juxta Lanz, mais on ignore encore la raison du choix de ce saint patron. La désignation "du Villard" désigne dès sa fondation un ensemble d'habitats, un bourg, burgum dépendant alors du château de Corrençon.

Au cours de son histoire, la paroisse resta la plus peuplée du massif du Vercors. Le 21 septembre 1145, une bulle papale confirme l'église Sancti Boniti di Vilari dans le diocèse de Grenoble (l'héritage antique situait la délimitation plus au nord, entre le col de l'Arc et la Bourne). Le "mandement du Villard de Lans", englobant les hameaux de Corrençon et de Méaudret apparaît à ce moment. Le mandement de Lans, son voisin, exerçait sa domination sur les paroisses de Méaudre et Autrans. L'ensemble était réuni sous la désignation des "Quatre montagnes".

Bourg commercial particulièrement actif et prospère, le Villard se voit octroyer à l'occasion de la charte des franchises de 1338, un article lui reconnaissant le monopole commercial de son marché sur l'ensemble des Quatre montagnes. Sous l'épisode co-seigneurial de 1243-1360, le bourg est érigé au statut de capitale de la baronnie au même titre que Sassenage. Il devient un enjeu d'influence par le biais de transactions et de procédures juridiques.

Paroisse forestière, la communauté dudit lieu su tirer avantage de ses forêts de résineux dès le XIIIe siècle en déployant un vaste réseau marchand réputé. En 1265, la première scie à eau du Vercors est mentionnée sur le domaine féodal de la Bessia (Les Blachons); au XVe siècle, quatre scieries fonctionnent et centralisent la transformation du bois des Quatre montagnes.

Objet de toutes les attentions, la paroisse voit ses prérogatives augmenter au XVIe siècle. Le commerce du bois et l'agriculture céréalière garantissant la plus grande part des revenus de la baronnie de Sassenage.

Les guerres de religion et la faillite financière des barons au cours de la deuxième moitié du XVIe siècle entraîna la rupture des liens privilégiés entre le Villard et Sassenage.

[modifier] Du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle

Autonome, la communauté augmenta massivement l'exploitation forestière au cours du XVIIe siècle, permettant à quelques familles locales d'en tirer des profits considérables (Ravix-Delors, Gaillard, Lavallonne). Lié économiquement au Pont en Royans, le Villard de Lans utilisa sa position au cœur des montagnes pour s'instaurer comme un carrefour marchand incontournable. Le "Breuil" ou champ de foire, issu du Moyen Âge, devint un marché référent pour l'ensemble du Vercors.

Le XVIIIe siècle vit le florissement des domaines agricoles particuliers, chaque hameau dépendant la plupart du temps d'une famille "châtelaine" exploitant des fermiers. L'état du couvert forestier, dévasté par la surexploitation privée pose problème dès 1700 et il apparaît nécessaire d'inverser ce phénomène.

En 1780 les premières mesures sont prises avec la saisie des fustes (grumes) dans les six scieries de la paroisse. En 1782, pendant trois jours, les commissaires enquêteurs saisirent plus de 5 000 fustes malgré l'opposition de la population). La destruction de certaines scieries fut ordonnée.

La révolution française, suivie avec enthousiasme par les villardiens fit surgir des "querelles de clochers" lors de l'effondrement des mandements seigneuriaux. Chaque commune réclamant son autonomie. Lans et Le Villard se disputèrent le titre de chef lieu de canton, finalement obtenu par le Villard qui avait su conserver l'intégrité de son mandement. Néanmoins, une scission apparu en 1808 avec le hameau de Corrençon, réclamant la part de ses droits féodaux sur les bois noirs de Corrençon et une partie de la forêt de Charpennel.

En 1812, le dernier grand incendie qui dévasta la majeure partie du bourg, dont la maison bourgeoise de Mme de Lavallonne (les précédents eurent lieu en 1649 et 1763) obligea les habitants à investir dans les toitures en tuiles et la création d'un embryon de protection contre les incendies avec la réforme de l'ancien chemin de ronde médiéval pour la surveillance des incendies. La dispersion des biens seigneuriaux permit l'investissement de certaines familles, issues des anciens notables du XVIIIe siècle, qui surent tirer profit des nouveaux liens avec les places financières. Rapidement, le bourg du Villard-de-Lans fut ceinturé de maisons de maîtres, propriétés de familles de notaires ou notables (Bertrand-Jullien, Jourdan, Lavallonne, Achard-Piccard, Nicollet, Cocat, etc ...). Cette même année, le bourg accueille sa première école.

En 1857, après près de 50 ans de procès et de négociations, le hameau de Corrençon se détacha de la commune du Villard-de-Lans et s'érigea en commune indépendante.

En 1888, Villard-de-Lans devient une des premières communes de France électrifiée grâce à l'ingénieur Séraphin Achard-Picard.

[modifier] Le XXe siècle

Après la première guerre mondiale, en 1920, Villard-de-Lans connaît un nouvel essor avec l'installation du tramway qui facilite la venue d'un tourisme hivernal. Le ski, jusqu'alors moyen de transport, devient un outil économique. Certains villardiens s'y adonnent et deviennent champions. Parallèlement, Villard-de-Lans fait de son climat un atout tant sur le plan touristique que sur celui de la santé. Le village connaîtra alors jusqu'à la fin des années 1970 la grande période du climatisme. L'air pur des montagnes sera bénéfique à de nombreux enfants. Dès lors, Villard devient une station climatique renommée dans toute la France. La station est alors fréquentée par les grands du monde : l'Impératrice austro-hongroise Zita, le Roi du Maroc Hassan II, Georges Guétary, Fernandel, Hugues Auffray, Brigitte Bardot, Henri Cochet, Georges Perec ... Durant la Deuxième Guerre mondiale, Villard-de-Lans accueille le seul lycée polonais de l'Europe occupée, installé dans les bâtiments de l'Hôtel du Parc et du Château. En 1944, peu après la proclamation de la république du Vercors (le 14 juillet), Villard-de-Lans est occupé. Le 23 juillet, le hameau de Valchevrière, ainsi que les fermes de Roche et Mistri sont incendiés. La population villardienne et le maquis paieront un lourd tribu. Malgré les conséquences de la guerre, le village continue son expansion. Le projet d'aménagement de la côte 2000 se concrétise avec la construction du premier télécabine en 1951. La station accueille alors les championnats de France de ski en 1953 et 1969. En 1964, le lycée climatique Jean Prévost accueille ses premiers élèves. Les Jeux Olympiques de 1968 renforcent la notoriété de Villard-de-lans, du plateau des quatre montagnes et permettent le développement des voies d'accès au plateau du Vercors. Villard-de-Lans a l'honneur d'accueillir les épreuves de luge sur les pentes de la Balmette.

Si, de nos jours, le tourisme reste l'activité principale du village, l'agriculture et l'exploitation forestière demeurent des incontournables qui ont, depuis toujours, joué un rôle primordial dans la vie des Villardiens.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Qualité
Les données antérieures ne

sont pas encore connues.


1789 1790 Claude MAZET
1790 1792 Pierre NICOLLET
1792 1794 Pierre ALLARD
1794 1794 Jean ACHARD
1794 1800  ????
1800 1805 Joseph AIMARD
1805 1810 Jean Baptiste Joseph AIMARD
1810 1817 Jean Baptiste Joseph Gabriel Jullien
1817 1822 Jean Baptiste Allard
1822 1835 Jean Baptiste Joseph Gabriel Jullien
1835 1836 Pierre Antoine Roux-Fouillet
1836 1837 Jean Baptiste Allard
1837 1838 Félix Eusébe Eugéne Bertrand
1838 1840 Jean Baptiste Allard
1840 1848 Joseph PEYRONNET
1848 1852 Julien Roux-Fouillet
1852 1878 Jean Claude Achard-Picard
1878 1884 Jean Séraphin Jourdan
1884 1895 Antoine Roux-Fouillet
1895 1907 Jean Cocat
1907 1929 Jules Masson
1929 1935 Paul Pouteil-Noble
1935 1961 René Mure-Ravaud
1961 1970 Roger Lefrançois
1970 1971 Gaston Rey
1971 1977 André Ravix
1977 1983 Albert Orcel
1983 1989 Marcel Bonnard
1989 1995 Albert Orcel
1995 2001 Michel Daudens
2001 2008 Jean-Pierre Bouvier DVG
2008 ....... Chantal CARLIOZ DVD

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1882 1926 1962 1968 1975 1982 ! 1990 1999 2001 2006
2047 2215 2 760 3085 3258 3224 3346 3798 4014 4400
Nombre retenu à partir de 1990 :

Population sans doubles comptes

[modifier] Domaine skiable de Villard-de-Lans/Corrençon-en-Vercors

Villard-de-Lans

Latitude
Longitude
45° 04′ 15″ Nord
         5° 33′ 05″ Est
/ 45.0708333333, 5.55138888889
 
Pays France
Subdivision administrative Rhône-Alpes
Massif Vercors
Commune Villard-de-Lans
Altitude de la commune 1050 m
Altitude en haut de la station 2050 m
Altitude au pied de la station 1050 m
Site Internet www.villarddelans.com
Ski alpin
Lié à ¹ Corrençon-en-Vercors
Domaine skiable Villard-de-Lans
Nombre de remontées :

 Téléphériques
 Télécabines
 Télésièges
 Téléskis

27

0
2
8
17

Débit (personnes/heure)  ?
Nombre de pistes :

██ Noires██ Rouges██ Bleues██ Vertes

29

8
7
9
5

Total des pistes (km) 125 km
Installations Nouvelles glisses ² -
Ski de fond
Nombre de pistes :

██ Noires██ Rouges██ Bleues██ Vertes

-

-
-
-
-

Total des pistes (km) 130 km
Neige artificielle
Canons 251
Superficie (km) -
¹ Comptant pour le domaine skiable
² snowpark, boardercross, half-pipe
Saison : 2007 - 2008
Station de sports d'hiver - Ski |  v · d · m 

[modifier] Domaine Alpin

Le domaine alpin est exploité par la SEVLC (Société d'Équipement de Villard-de-Lans/Corrençon-en-Vercors).

Il est accessible par 4 portes d'entrée :

  • Villard-de-Lans : la Côte 2000 (le Balcon de Villard) et les Glovettes
  • Corrençon-en-Vercors : le Clos de la Balme et les Rambins (village)

[modifier] Domaine Nordique

3 portes d'entrée sur 2 départements, l'Isère et la Drôme


[modifier] Transport

De 1920 à 1938, Villard-de-Lans fut accessible de Grenoble par le tramway.

Villard-de-Lans prévoyait de se doter d'une ligne de chemin de fer à crémaillère, la Patache, à l'horizon 2008. La ligne de 6 km passerait par l'ouest du village. La ligne devait partir du parking de la combe Fichetaire, rejoindre les Sagnes, l’Essarton, desservir la Maison Médicale, la Colline des Bains, le lycée et relier la Côte 2000 puis les Charpennes avec plus de 2000 voyageurs en une heure et par tous les temps. Le matériel roulant devait être récupéré du métro Ouchy à Lausanne. Suite aux élections municipales de 2008, où le maire n'a pas été réélu, le projet est devenu annulé.

[modifier] Monuments

  • La statue de l'Ours, située sur la place de la Libération, qui est l'emblème du village.
  • La piste de luge olympique en béton.

[modifier] Patrimoine religieux

Une église est présente en plein centre de la commune.

[modifier] Patrimoine civil et commémoratif

Un monument souvenir aux morts des Guerres Mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945 est présent au centre de la commune, place de la libération. Chaque année, des cérémonies sont organisées par le maire de la commune pour commémorer les armistices de ces Guerres Mondiales.

[modifier] Personnages célèbres

  • Anne Floriet, skieuse de fond handisport, médaillée d'or et de bronze aux Jeux olympiques Handisport de Turin 2006.
  • Carole Montillet, championne olympique de descente à ski en 2002 et vainqueur de la coupe du monde de Super G en 2003.

[modifier] Jumelage

Mikołajki (Pologne) depuis 2002.

[modifier] Autres

Le Tour de France est arrivé dans cette commune en 1987 et en 2004 lors d'étapes de montagne entre Valréas et Villard-de-Lans.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes