Senez

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Senez
Carte de localisation de Senez
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Arrondissement de Digne-les-Bains
Canton Canton de Barrême
Code Insee 04204
Code postal 04330
Maire
Mandat en cours
Gilles Durand
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Moyen Verdon
Latitude
Longitude
43° 54′ 52″ Nord
         6° 24′ 28″ Est
/ 43.9144444444, 6.40777777778
Altitude (mini) – (maxi)
Superficie 70,27 km²
Population sans
doubles comptes
176 hab.
(2004)
Densité 2.5 hab./km²

Senez (Senès en provençal) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Senez est un des meilleurs exemples de ces minuscules évêchés de Provence dont seule une église dont les dimensions, sans rapport avec l'importance du village, rappelle aujourd'hui l’ancien statut.

Ses habitants sont appelés les Senezois.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le village est situé à 780 m d’altitude[1], sur la rive gauche de l’Asse, la route Napoléon passant sur la rive droite. Petit village, situé à 5 kilomètres de Barrême, Senez est une petite commune qui, bien que très étendue, ne compte que très peu d'habitants et d'habitations. Les maisons sont typiques du style architectural provençal.

Son territoire recèle de nombreuses aiguilles rocheuses.

Points remarquables :

  • source de Font Géline ;
  • Clue de la Roche percée ;

[modifier] Étymologie

Le nom de la localité évolue sous les formes Sanition (IIe siècle), civitas Sanitiensum (vers 400), Sanetia (VIe siècle), puis Senaciensis comitatum au IXe siècle. Il peut venir d’un nom propre, Senicius, ou de l’attribut relatif à la santé, sanites[2]. Charles Rostaing, dans son Essai sur la toponymie de la Provence (1950), avance une autre explication (ainsi que dans le Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, coécrit avec Albert Dauzat).

[modifier] Histoire

La ville existe dès l’époque gauloise, et devient chef-lieu de district à l'époque romaine[1]. Elle se situait sur la voie qui relait Antibes à Sisteron. Elle est mentionnée par le géographe Ptolémée au IIe siècle. La commune possède plusieurs vestiges de cette époque.

Au Ve siècle, un évêché est installé à Senez. Très pauvre, il est plusieurs fois tenté de le rattacher à l’évêché de Vence ou d’en déplacer le siège à Castellane[1]. L’évêque etait coseigneur de la ville avec les Pontevès (XVe/XVIe siècles), puis les Gautier (jusqu’à la Révolution).

Au XVe siècle, le village de Boades lui est rattaché. La ville est plusieurs fois pillée pendant les guerres de religion. Au XVIIIe siècle, Jean Soanen, évêque de Senez, refuse de condamner le jansénisme. Il est poursuivi[1], et condamné par un concile (1727). Il bénéficie d’un soutien important d’une partie du clergé et des avocats du Parlement de Paris.

La société patriotique de la commune (appelée la société d'amis du patriotisme et de la Constitution) fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant juin 1792 : elle a ceci de particulier que c’est la municipalité elle-même qui la crée[3]. Seulement 10 à 40 % de la population masculine la fréquente[4].

En 1973, la commune du Poil fusionne avec Senez, bien qu’ils n’aient pas de limite en commun.

[modifier] Communes voisines

Le nombre de communes limitrophes est très important en raison de la fusion du Poil et de Senez, dont les territoires ne sont pas contigus.


Chaudon-Norante   Barrême
Beynes,
Estoublon
N Moriez,
Saint-André-les-Alpes,
O    Senez    E
S
Saint-Jurs Majastres   Blieux Castellane
Enclave: {{{enclave}}}

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1944 1953 Marcel Aillaud
1953 1971 Fernand Granet
1971 1989 Marthe Rolland
1989 mars 2008 Gabriel Hermellin
mars 2008 Gilles Durand[5]

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1851 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
872[1] 178 182 134 153 121 145 176
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. abcde Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
  2. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes. Notice 11287, p 671
  3. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-301
  4. Patrice Alphand, op. cit., p 320
  5. Site de la préfecture des AHP