Pont-Aven

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Pont-Aven est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Ses habitants se nomment les Pontavenistes. Pont-Aven est surnommé la cité des peintres car de nombreux peintres dont Gauguin y ont séjourné.

Pont-Aven
Carte de localisation de Pont-Aven
Pays France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Arrondissement de Quimper
Canton Canton de Pont-Aven
(chef-lieu)
Code Insee 29217
Code postal 29930
Maire
Mandat en cours
Isabelle Biseau
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de Concarneau Cornouaille
Latitude
Longitude
47° 51′ Nord
         3° 45′ Ouest
/ 47.85, -3.75
Altitude 0 m (mini) – 102 m (maxi)
Superficie 28,63 km²
Population sans
doubles comptes
2 934 hab.
(2006)
Densité env. 102 hab./km²

Sommaire

[modifier] Géographie

La commune de Pont-Aven est une commune proche du littoral atlantique bordée à l'est par la rivière Aven. La petite ville de Pont-Aven est située au bord de cette rivière, à l'endroit où elle s'élargit en estuaire. Les eaux de la rivière se faufilent au milieu d'un chaos d'énormes rochers avant de rejoindre la mer. Autrefois les eaux de l'Aven animaient de nombreux moulins dans la petite cité. Ils sont à l'origine du dicton: Pont-Aven, ville de renom, 14 moulins, 15 maisons.La commune de Pont-Aven englobe en outre de vastes portions de territoire non urbanisés qui appartenaient à la commune de Nizon avant qu'elle ne fusionne en 1954 avec celle de Pont-Aven. De nombreux villages parsèment cette espace.Le bourg de Nizon, ancien chef-lieu de commune, constitue la seconde agglomération en importance. Au nord de la ville, surplombant l'Aven, se trouve le bois d'amour.

[modifier] Histoire

Cette commune est citée à l'occasion de la Révolte des Bonnets Rouges survenue en Bretagne en 1675. La petite ville de Pont-Aven ne comptait que 720 habitants en 1800. La population masculine âgée de plus de 11 ans était de 198 individus. Le recensement de l'an VIII nous fournit la profession exercée par 170 d'entre eux. Les artisans et les commerçants sont de loin les plus nombreux.On compte 12 bouchers, 8 meuniers et 4 garçons meuniers, 8 menuisiers, 6 cabaretiers et 2 aubergistes, 6 maréchaux ferrants, 6 cordonniers, 5 tailleurs d'habits, 4 tisserands, 3 marchands dont un de drap, 3 taillandiers, 2 fourniers, 2 moulageurs (charpentiers chargés de l'entretien des moulins), 2 perruquiers, 1 barbier, 1 charron et 1 serrurier. Les métiers liés à la mer sont également assez bien représentés avec 27 marins et 2 canonniers. Les métiers liés au travail de la terre sont aussi représentés avec 6 cultivateurs, 1 laboureur et 13 journaliers. La ville abrite aussi quelques fonctionnaires puisqu'il y a 7 douaniers. Enfin on dénombre 2 hommes de loi et un officier de médecine. Par contre il n'y a pas de maître d'école.

Le constitutionnel Jacques Cambry, véritable touriste avant l'heure, visita la petite cité en 1794. Dans ce passage extrait de son ouvrage Voyage dans le Finistère il nous donne un bref aperçu de celle-ci telle qu'elle était il y a deux siècles. Il est loin de rester insensible au charme des lieux. Ce petit port de mer est le séjour le plus capricieux.Il est placé dans l'eau sur des rochers, aux pieds de deux monts élevés, sur lesquels sont semés d'énormes blocs arrondis de granit qui semblent prêt à se détacher. Ils servent de pignon à des chaumières, de murs à des courtils. Ces blocs descendus de la montagne gênent le cours de la rivière, qui bondit contre tant d'obstacles. Des moulins placés sur ses rives s'en sont servis comme d'appui pour y placer l'essieu de leur rouage; des ponts de bois les réunissent. Les coteaux d'alentour sont habités, boisés, et d'un aspect extraordinaire, singulièrement variés. Le bruit des eaux, le bruit de vingt cascades étourdissent le voyageur comme les moulins à foulon de Dom Quichotte, comme les chutes d'eau de la Suisse et de la Savoie.

Dans la seconde moitié du XIXe s Pont-Aven accueillera ses premiers touristes. Elle deviendra une destination de prédilection pour les peintres. La Basse-Bretagne est en effet devenu une région à la mode. Le développement du réseau ferré a permis son désenclavement et la région se singularise alors par sa langue, ses traditions vestimentaires et sa multitude de chapelles de campagne du reste de la France. La petite cité et la campagne environnante a été pour eux une source d'inspiration.

Aujourd'hui la ville vit surtout du tourisme. En été, lorsque la saison touristique bat son plein, de nombreuses galeries marchandes ouvrent leurs portes. Les peintres y exposent leurs oeuvres.


Pont-Aven a fusionné en 1954 avec la commune voisine de Nizon.

[modifier] Démographie

Les chiffres antérieurs à 1954 tiennent compte de la population respective des communes fusionnés de Pont-Aven et de Nizon.

Évolution démographique
(Source : Cassini[1])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 037 2 148 - 1 824 1 955 2 027 2 076 2 231 2 342
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 295 2 459 2 453 2 450 2 659 2 777 2 976 3 101 3 190
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 370 3 610 3 819 3 648 3 805 3 647 3 798 4 052 3 643
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
3 699 3 684 3 530 3 295 3 031 2 960 2 934 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


[modifier] La peinture à Pont-Aven

Dans les années suivant 1870, de nombreux peintres, en particulier américains, vinrent séjourner dans le petit village qu'était encore Pont-Aven. L'un d'entre eux, Armand Jobbé-Duval se mua en leader d'un courant qu'il appelait le synthétisme. La venue d'Émile Bernard , de Paul Sérusier et de Paul Gauguin (1886), qui résida à la pension Gloanec, donna une nouvelle force à ce qui devait être appelé plus tard l'École de Pont-Aven.

Pont-Aven School of Contemporary Art (PASCA) http://www.pontaven.org est un programme d'arts d'amende d'université-niveau dont le campus principal est dans Pont-Aven.

Pont-Aven fut aussi le site de l'Aven Project, un projet artistique de John K Melvin qui a eu lieu tout le mois d'aout 2006.

[modifier] Gastronomie

La ville de Pont-aven est connue pour les « galettes de Pont-Aven », commercialisées sous le nom breton Traou-Mad, les « bonnes choses » en français. Les galettes de Pont-Aven sont un produit emblématique de la Bretagne au même titre que le pâté Hénaff ou les fraises de Plougastel.

[modifier] Patrimoine

  • Le musée des Beaux-arts est ouvert depuis 1986. Il est né sans aucun fond propre de tableaux, ceux exposés relèvent d'acquisitions récentes.

[modifier] Divers

C'est a Pont-Aven que fut tourné en avril 1975 le film avec Jean-Pierre Marielle intitulé Les Galettes de Pont-Aven.

[modifier] Bibliographie

  • Les Peintres de Pont-Aven, André Cariou, Éditions Ouest-France, 1994.
  • Gauguin et l'École de Pont-Aven, André Cariou, Éditions Ouest-France, 2001.
  • Le Petit train de Pont-Aven, Annick Fleitour, Éditions Ressac, 1999.

[modifier] Notes