Émile Bernard
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cet article fait partie de la série Peinture |
Émile Bernard, né le 28 avril 1868 à Lille et décédé le 16 avril 1941 à Paris fut un peintre et écrivain français.
Son père était un industriel du textile. La famille quitte Lille pour Paris alors qu'Émile Bernard a 10 ans. En 1884, il entre dans l'atelier de Fernand Cormon où se lie notamment avec Louis Anquetin et Henri de Toulouse-Lautrec.
Exclu de l'Atelier Cormon en 1886, il quitte Paris pour un voyage à pied en Normandie et en Bretagne. À Concarneau, il rencontre Émile Schuffenecker (1851-1934) qui lui donne une lettre d’introduction à l’attention de Paul Gauguin. Bernard se rend à Pont-Aven, mais il a peu de contacts avec Gauguin.
Pendant l’hiver 1886-87, il rencontre Van Gogh à Paris. Il traverse alors une période pointilliste. Au printemps 1887, il revisite la Normandie et la Bretagne, et décore sa chambre à l'auberge de Mme Lemasson à Saint-Briac où il passe deux mois avant de se rendre à Pont-Aven. Gauguin et Laval sont alors en Martinique. Émile Bernard abandonne le pointillisme pour le cloisonnisme, élaboré avec Anquetin.
En août 1888, a lieu la véritable rencontre avec Gauguin, Bernard est à Pont-Aven avec sa sœur Madeleine, de trois ans sa cadette. Gauguin et Bernard sont alors à un moment charnière de leurs évolutions artistiques respectives, ils se dirigent tous deux vers la synthèse conceptuelle et la synthèse formelle d'où nait le symbolisme de Pont-Aven: le "synthétisme" se traduit par une suppression de tout ce qui n'est pas mémorisé après la visualisation, les formes sont simples et la gamme de couleur est restreinte. En 1889 a lieu une exposition des peintres du groupe de Pont-Aven, au café Volpini à Paris.
En 1891, Bernard se brouille avec Gauguin. La rupture sera définitive, Émile Bernard accuse Gauguin de s'attribuer tous les mérites des inventions du groupe de Pont-Aven.
En 1893, Antoine de la Rochefoucault, son mécène, l'aide financièrement à partir en Égypte : Bernard y séjournera dix ans et s'y mariera. À son retour, en 1904, il rencontre Cézanne à Aix-en-Provence.
Il mourra dans son atelier parisien du 15, quai Bourbon, à l'âge de 72 ans.
Sommaire |
[modifier] Oeuvres
- Madeleine au Bois d'Amour, huile sur toile, 1888, Musée d'Orsay, Paris
- Autoportrait " à son copaing Vincent "[1], 1888, Musée Van Gogh, Amsterdam
- Nus dans un paysage, huile sur toile, 1890, Musée des Beaux-Arts de Valenciennes
- Les Bretonnes aux ombrelles, 1892, Musée d'Orsay (Paris).
- Autoportrait, huile sur toile, 1901, Palais des Beaux-Arts de Lille
[modifier] Publications
- Propos sur l'art (I), Émile Bernard (ISBN 2-84049-031-5)
- Propos sur l'art (II), Émile Bernard (ISBN 2-84049-029-3)
- L'Esclave nue suivi de La Danseuse persane, Émile Bernard, roman
- Le Parnasse oriental, Émile Bernard
- Le Voyage de l'être : poèmes d'évolution. Susurrements, Coeur nu, Sentimentalités solitaires, Sensualismes, Malaises cordiaux, Foi, Extuses et luttes, suivi de Paysages et du Livre d'hommages, Émile Bernard, poésie, 1898
[modifier] Hommage
- En Bretagne, au moins quatre rues portent son nom, d'après Les Noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, 1997.
[modifier] Notes et références
- ↑ La dédicace orthographiée de la sorte figure sur la toile
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Émile Bernard 1868-1941 de Jean-Jacques Luthi et Armand Israël, éditions de l'Amateur, (ISBN 2-85917-387-0)