Plouescat

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Plouescat
Carte de localisation de Plouescat
Pays France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Arrondissement de Morlaix
Canton Canton de Plouescat (chef-lieu)
Code Insee 29185
Code postal 29430
Maire
Mandat en cours
Jean Le Duff
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Baie du Kernic
Latitude
Longitude
48° 39′ 28″ Nord
         4° 10′ 24″ Ouest
/ 48.657778, -4.173334
Altitude 0 m (mini) – 56 m (maxi)
Superficie 14,79 km²
Population sans
doubles comptes
3 737 hab.
(2005)
Densité env. 247 hab./km²

Plouescat est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Sommaire

[modifier] Géographie

Plouescat (Ploueskad), chef-lieu du canton ,fait partie de l'arrondissement de Morlaix.C' est une commune du nord Finistère (Penn Ar Bed), dans le Pays de Léon, sur la Côte des Légendes, à la limite du pays Pagan[1].

Elle est séparée de Plounévez-Lochrist (Gwinevez) par le Kerralé qui se jette dans la Baie du Kernic située à Pont-Christ en Plouescat.

Plouescat est une ancienne paroisse primitive qui comprenait originellement les territoires de l'actuelle Plouescat ainsi que ceux de Sibiril (Sibirill) et de Cléder (Kleder).

La paroisse de Plouescat est sous la direction de l'évêché de Léon. On y parle le breton léonard et le français.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mai 1912 octobre 1966 Pierre Trémintin Démocrate chrétien avocat
novembre 1966 février 1971 François Rouxel Divers droite garagiste
mars 1971 mai 1976 Yves Michel Divers droite retraité des armées
juin 1976 février 1979 René Dincuff Divers droite commerçant
mars 1989 février 2001 Daniel Jacq Divers gauche employé sécurité sociale
mars 2001 mars 2008 Jérôme Blonz Divers droite enseignant
15 mars 2008 -- Jean Le Duff Divers gauche retraité cadre bancaire
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
- - - - 3721 - 3 775
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Monuments

Plouescat est tout à fait remarquable pour la beauté de ses sites et notamment son paysage côtier très découpé et sauvage.

De nombreux manoirs du XVIIe siècle sont dispersés sur le territoire de la commune. La majorité d'entre eux sont érigés en granit et couverts d'ardoises (à voir, en particulier, le château de Kerjean[2] à Saint-Vougay (Sant Nouga)).

Plouescat possède une très belle halle en bois du XVIe siècle (sur la place, face à l'église).

Ses poteaux proviennent du bois des chênes qui existaient à l’époque à Kérouzéré[3]. Deux chambres étaient aménagées à l’étage mais les lucarnes et fenêtres de pignon ont été supprimées au début du XXe siècle.

Ce monument, unique dans le Finistère est sans doute le plus ancien et le plus représentatif parmi les quatre dernières halles qui subsistent encore en Bretagne (Le Faouët, Clisson et Questembert). Pourtant, celle-ci a bien failli disparaître aussi, car en 1939 le déclassement de la halle avait été demandé, en vue de sa démolition. Elle doit sa survie (après que toutes les autres aient été détruites) au fait qu'elle abritait l'école primaire !

Les environs de Plouescat recèlent de nombreux trésors celtes et gallo-romains.

[modifier] Étymologie

Plouescat, chef-lieu du canton, fait partie de l'arrondissement de Morlaix (Montroulez). Le nom de Plouescat vient du breton ploe qui veut dire paroisse et de Saint-Rescat (Sant Rezkad).

On note les graphies suivantes au cours des siècles :

[modifier] Caractéristiques générales

Quoiqu'à 3 km de la mer, Plouescat est d'abord un bourg à l'entour duquel l'agriculture prédomine (l'artichaut, l'oignon, l'échalote, le chou, l'iris et les tulipes). Son climat doux et humide (Gulf Stream ou dérive nord atlantique obligent) permet à toutes les variétés de plantes (littorales, continentales, voire méditerranéennes) de trouver leur place.

[modifier] Histoire

La région de Plouescat fut peuplée dès le Paléolithique (-8000 ans avant J-C) ; en attestent des outils et des armes découverts sur différents sites.

Ces humains étaient sédentaires, comme le montrent cinq menhirs, le dolmen et les vestiges d'une allée couverte datant de la période du Néolithique vers -3000 avant J-C. L'allée couverte de Kernic (classée monument historique depuis 1960) a la particularité d'être immergée à certaines époques, puisque située à 3,50m au dessous du niveau des plus hautes mers ; ce qui donne une idée de la variation du niveau des eaux depuis l'époque de la construction.

Pendant la période du bronze moyen (-1000 ans avant J-C), on constate les premiers signes de la domestication de l'espace vital pour permettre l'élevage et la culture.

Vers la fin du Ier siècle avant J-C, Plouescat fut occupée par les romains, en atteste la présence de vestiges d'un balnéum (ou thermes) à Gorrébloué.

La période du Haut Moyen Âge, de l'an 500 à l'an 1000, sonne le glas de la christianisation de la population locale; la présence de croix pattées est symptomatique de cette transformation.

Durant le Xe siècle puis la Renaissance (de 1626 à 1627), la ville fut frappée par la peste. Environ un millier de personnes périrent.

Au début du XVe siècle, le 1er Registre Baptismal consigne en latin, les présentations au baptême.

En l'an 1636, un certain Pierre du Chastel, écuyer, sieur de Lislengal, proclamait être capitaine de Plouescat et faire garde à la côte en l'absence de sieur Saint-Georges, capitaine d'un vaisseau du Roi.

En 1763, la toute première église datant du XIIIe siècle fut remplacée par une nouvelle.

D'après la tradition, sous les sables du Kernic, se trouverait une forêt (nommée Coat An Noz) engloutie en une nuit.

En 1778, dans l'anse du Kernic, la frégate française la Belle Poule[4], commandée par le lieutenant de vaisseau de la Clocheterie, vint mouiller afin de débarquer ses morts à Cam-Louis. Et ce, après avoir combattu avec succès la frégate anglaise l'Aréthuse aux larges des côtes plouescataises, 1er acte de la Guerre de Sécession (guerre anglo-américano-française) qui dura 5 ans vers le Traité de Versailles (1783) et la déclaration d'indépendance américaine.

On note une forte opposition à la constitution civile du clergé durant la Révolution française. Plouescat devient alors chef-lieu du canton au détriment de Cléder (Kleder).

En 1864, l'église actuelle (église paroissiale Saint-Pierre) fut construite. Le cimetière est, quant à lui, déplacé hors de l'agglomération.

Le XXe siècle sonne le glas de l'essor économique et social.

En 1919, voit le jour une usine d'iode à Pont-Christ. Les goémoniers, de Plouguerneau (Plougerne) jusqu'à l'île Callot, fréquentaient cette usine qui produisait surtout de l'iode bi-sublimé. Onze autres usines existaient alors dans le Finistère. L'usine de Pont-Christ, dernière usine d'iode en Bretagne a été arrêtée en 1955.

De 1901 à 1954, la population locale augmente de 769 habitants et ce malgré la perte d'environ 200 âmes durant les deux guerres. La desserte des écarts en électricité, voirie, téléphone et en eau de la ville est achevée. La ville était desservie par une ligne de chemin de fer à voie étroite de 1912 à 1935[5] (cf le réseau breton). Cette ligne dénommée "le train-patate"[6] assurait la liaison St Pol de Léon - Lesneven (Kastell Paol - Lesneven).

[modifier] Aujourd'hui et demain

L'habitat est modernisé. La ville se voit accorder le label de Station balnéaire ce qui entraîne l'agrandissement du port de Porsguen qui s'équipe et obtient un Centre nautique. Sous l'égide d'agriculteurs actifs et solidaires, l'agriculture se diversifie et s'organise en profondeur.

À l'orée du XXIe siècle, Plouescat ne manque pas d'atouts pour se développer : La population locale, en légère hausse, jouit de structures en constante amélioration (cinq écoles, une maison de retraite, des infrastructures sportives, de nombreuses associations, etc.). Les productions agricoles sont de qualité, le littoral protégé et aménagé favorise le tourisme qui bénéficie au commerce et à l'artisanat. Les estivants bénéficient de trois campings, de gîtes ruraux, de 550 résidences secondaires, d'un port de pêche et de plaisance, d'hôtels et restaurants de qualité et d'un casino[7], etc.

En 2006, la commune a mis en construction une station d'épuration innovante, 100% écologique, en prévision d'une augmentation sensible de la population (6.500 hbts à l'horizon 2015).

Plouescat, station balnéaire, a obtenu le Pavillon bleu le 1er juin 2007 pour la station de Porsmeur.

[modifier] Vie économique et politique

La 5e circonscription est composée des cantons de Landerneau (Landerne), Lesneven (Lesneven), Landivisiau (Landivizio), Guipavas (Gwipavaz), Lannilis (Lanniliz) et Plouescat.

La commune possède un fort et divers tissu associatif.

D'importantes activités de mareyage y ont leurs installations.

[modifier] Jumelage

La ville est jumelée avec :

[modifier] Événements

Tous les samedis se tient le marché.

Tous les mardis de l'été, festival musical gratuit "les Mardis de Plouescat".

En juillet, le jazz est à la fête Léon Art Jazz.

Tous les ans, au mois d'août, se deroulent les Courses Hippiques sur la Baie du Kernic (un des rares hippodromes marins de France).

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes et références

[modifier] Lire aussi

Chanoine Henri Pérennès : Plouescat Notice sur la paroisse (Ed. Le livre d'histoire Monographie des villes et villages de France)

René Monfort:"Plouescat,gens de terre et de mer", un livre illustré de 120 photos prêtées par les Plouescatais et commentées par eux-mêmes. La vie quotidienne des gens de la côte au cours de la première moitié du XXe siècle.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes