Planches

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Planches
Carte de localisation de Planches
Pays France France
Région Basse-Normandie
Département Orne
Arrondissement Argentan
Canton Le Merlerault
Code Insee 61330
Code postal 61370
Maire
Mandat en cours
Étienne Morand
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Risle
Latitude
Longitude
48° 42′ 09″ Nord
         0° 22′ 17″ Est
/ 48.7025, 0.371388888889
Altitude 239 m (mini) – 308 m (maxi)
Superficie 12,49 km²
Population sans
doubles comptes
201 hab.
(1999)
Densité 16 hab./km²

Planches est une commune française, située dans le département de l'Orne et la région Basse-Normandie.

Sommaire

[modifier] Géographie

Commune du département de l'Orne, située aux confins du Pays d'Ouche, du Pays du Merlerault et du Pays d'Auge.

[modifier] Histoire

Le village doit probablement son nom à une époque reculée où des planches étaient utilisées comme ponceaux pour le franchissement des ruisseaux qui forment plus en aval la Risle.

Le dictionnaire étymologique des noms de lieu de France, Albert Dauzat, Charles Rostaing, Larousse 1963, fournit cette origine et donne d'autres noms de commune dénommées Planche en France.

En Normandie, en dehors de Planches, (Plancis vers 1050), cet ouvrage cite également Les Planches dans l'Eure, (Planchis vers 1370), au confluent des rivières Iton et Eure ou l'usage de planches, dont une des définitions en français est "petits ponts de bois ou passerelles", ne devait pas être anodin. (Les Planches a été réunie à Acquigny en 1971)

Lecture du Littré de Gallimard Hachette 1957, Planche : Morceau de bois refendu, peu épais, et plus long que large. " Un ruisseau se rencontre, et pour pont une planche " La Fontaine, fable XII,4. " A quelques lieues de Mojaïsk, il fallu traverser la Kologha; ce n'était qu'un gros ruisseau, deux arbres, autant de chevalets et quelques planches suffisaient pour en assurer le passage..." Segur, Hist. de Nap. IX, 7.

L'observation de la carte de Guillaume Delisle de 1716 semble montrer que le futur bourg de Planches le long de la route Paris Granville D926 alors inexistante se trouve en pays d'Ouche alors que l'église au sud de la Risle et Saint Vandrille se situent dans la campagne d'Alençon.

(A confirmer), une partie de la commune de Planches se serait constituée avec des terres d'Echauffour)

Carte du Pays d’Ouche, 1716
Carte du Pays d’Ouche, 1716

La carte de Guillaume Delisle est d'un intérêt considérable puisqu'elle montre les voies de communication avant la création au XVIII siècle de la route Paris Granville.

L'axe Nord Sud Rouen Alençon était plus proche et passait par le Merlerault, l'axe Est Ouest L'Aigle Argentan passait par Echauffour.

Le chemin de Bonsmoulins, autrefois ville sur les marches de Normandie, par Planches et l'église, vers les Les Authieux-du-Puits, les autels en Gaulois, était il un axe immémorial de communication.

Lors de la Guerre de cent ans une escarmouche aurait opposé un parti Anglais et un parti Français à Planches, une troupe venant de Bonsmoulins et l'autre d'Echauffour.

Malgré l'isolement que montre la carte de 1716, Planches avait plusieurs atouts. La présence de minerai de fer, les forêts, l'eau, des gisements de marne.

Carte de Normandie par Guillaume Delisle

Des antiquités Gallo Romaines ont été trouvées à Planches, il est probable que ces populations surent tirer parti du bois pour faire du charbon afin d'extraire le fer du minerai, ou pour la cuisson de céramiques, de briques, et de tuiles. (Voir sur la carte de Cassini au Nord Est le lieu dit Le Charbon)

Au moyen Age, l'isolement contribua à l'installation d'un prieuré de Bénédictin à l'origine de l'église de Planches.

La force mécanique de l'eau fut ensuite exploitée par des moulins dont l'un était à proximité de l'église et l'autre à Saint Vandrille.

L'esprit pratique de l'époque permit de créer l'étang de Saint Vandrille probablement riche de poissons. De nos jours ce dernier a laissé la place à une maigre lande de faible rapport.

Des fours banaux assujettis à des droits féodaux permettaient la cuisson du pain. L'un à priori se trouvait à la Bansière.

Enfin, la marne exploitée dans des marnières permettait d'amender les terres agricoles. Une marnière a existé du coté de la halte de Planches.

Au XVIII siècle à la veille de la révolution, la construction de la route royale Paris Granville allait changer profondément la physionomie de Planches.

Le village se déplace vers la nouvelle route avec la création de commerces le long de celle-ci.

Carte Argentan - Falaise. N° 62. Flle 57 / [établie sous la direction de César-François Cassini de Thury]

Certaines maisons de la grande rue à Planches ont donc vu passer les diligences et malle postes.

En 1830 la route de de l'exil de Charles X, roi destitué lors des Trois glorieuses, passe par Planches vers le 8 août.

En 1840 : Planches absorbe Saint-Vandrille. La chapelle de Saint Vandrille à disparu en 1953. Certains habitants de Planches tiennent encore à se faire enterrer dans le cimetière de cet ancien village.

Le XIX siècle voit l'arrivée du chemin de fer avec l'ouverture de la ligne L'Aigle Surdon le 05 août 1867. Planches possède sa halte. Le nouveau clocher de l'église de Planches achevé en 1868 montre la bonne santé financière du village à l'époque.

En 1870, les Prussiens occupent la région. Les Authieux-du-Puits, ils réquisitionnent l'église pour y abattre un taureau.

Le début du XX siècle est marqué par l'hécatombe de la Grande Guerre dont le monument aux morts vers le Merlerault témoigne.

Le chemin de fer subira des bombardements lors de la deuxième guerre mondiale. Un train blindé Allemand sera mitraillé par un avion de chasse dans la courbe de la halte de Planches . Lors de cet événement en 1944, occupé à des fenaisons avec son fils, la présence d'esprit de mon grand père, aiguisée par l'expérience de la Grande guerre, et le ruisseau encaissé qui longe la halte de Planches, me permettent aujourd'hui de rédiger cette page sur Planches. Avant qu'il ne soit trop tard, lors du repas des anciens de Planches, il serait bon que ceux qui connurent cette sombre période à Planches en parle, les échos m'en reviendront pour archiver des anecdotes.

L'apparition de l'automobile sera une autre cause d'hécatombe à l'entrée du village.

Pour finir par un clin d'œil, voici le lien à un vidéo qui montre ce qui a succédé aux voitures attelées dans la Grande Rue à Planches et comment cela risque de finir dans quelques décennies puisque que nous semblons avoir atteint un plateau de production pétrolière.


[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1959 1971 Joseph Hitier
2001 2008 Étienne Morand
2008 Agnès Bois

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
455 513 507 481 abs. 854 761 742 684
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
676 659 618 582 560 538 498 500 474
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
466 412 382 349 388 378 360 369 357
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
331 307 230 219 192 201 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Graphique de l'évolution de la population 1794-1820 & 1836-1999
Jusqu'en 1836, les chiffres utilisés pour le graphique ne comprennent pas la population de Saint-Vandrille.

[modifier] Lieux et monuments

  • Église Notre-Dame.

Porche du XIe siècle ; deux statues du XVe siècle provenant de l'église de Saint-Vandrille. Destinations successives : Prieuré de Bénédictins, église paroissiale époque de construction : XIIe siècle ; XIXe siècle année : 1755 auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu historique : Diocèse de Sées. Le prieuré fondé au XIe siècle, relève de l' abbaye Saint-Père de Chartres. Il subsiste l' église devenue paroissiale, édifiée au XIIe siècle. Remaniement des baies au XVIe siècle, puis au XVIIIe siècle (la date de 1755 est portée deux fois sur les fenêtres de la nef) , et au XIXe siècle pour certaines. En 1846, démolition du clocher à l' entrée du choeur, puis reconstruction d' une tour à l' ouest qui est achevée en 1868. La façade ouest, comportant un portail roman, est alors déposée puis remontée. L' église reçoit ensuite, un enduit décoratif sur les élévations intérieures et une fausse voûte, sous la direction de Moisseron, architecte à Angers, les travaux sont en cours dans la nef, en 1872 description : Clocher porche : brique, colonnes et chapiteaux des portails en brique moulée ; sur le choeur, fausse voûte en berceau plein-cintre avec décor d' ogives ; restes d' un appareil en épi sur le mur sud du choeur gros-oeuvre : calcaire ; silex ; enduit ; brique couverture (matériau) : ardoise plan : plan allongé étages : 1 vaisseau couvrement : fausse voûte en berceau plein-cintre ; fausse voûte en berceau brisé décor : sculpture représentation : tête, rosace, crochet ; pointe de diamant, ornement animal support : décors en plâtre à l' intérieur de l' église ; sujet : motifs de beak heads ayant la particularité de ne présenter que le bec, le reste de la tête étant probablement peint sur les claveaux à l' origine, support : portail ouest couverture (type) : toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe ; flèche polygonale propriété publique date protection MH : édifice non protégé MH type d'étude : inventaire topographique date d'enquête : 1987 N° notice : IA00134841 © Inventaire général, 1987 Dossier consultable : service régional de l'inventaire Basse-Normandie 13 bis Rue Saint-Ouen 14052 CAEN Cedex - 04 02.31.38.39.30

  • Moulins

Epoque de construction : XVIIIe siècle ; 1er quart XIXe siècle historique : Le moulin de planches est construit au début du XIXe siècle et en ruines en 1943, maintenant abandonné ; le moulin de la Vove a cessé toute activité en 1955, c' est maintenant une maison ; le moulin de la Lande est démoli en 1844, reconstruit en 1847, et à nouveau démoli en 1884 ; le moulin de Saint-Vandrille dit le Vieux Moulin, est démoli en 1860 et est actuellement une maison gros-oeuvre : calcaire ; moellon ; silex ; appareil mixte ; brique ; pan de bois couverture (matériau) : ardoise type d'étude : inventaire topographique date d'enquête : 1987 N° notice : IA00134840 © Inventaire général, 1987 Dossier consultable : service régional de l'inventaire Basse-Normandie 13 bis Rue Saint-Ouen 14052 CAEN Cedex - 04 02.31.38.39.30

  • Chapelle de Saint-Vandrille

lieu-dit : Saint-Vandrille parties constituantes : cimetière ; croix monumentale auteur(s) : maître d'oeuvre inconnu historique : Diocèse de Sées ; connue par les visites pastorales du XVIIIe siècle ; sacristie signalée neuve en 1702 ; église aliénée à la Révolution ; signalée en bon état en 1801 1802, détruite en 1953 ; statues transférées dans l' église paroissiale ; seuls vestiges, base de la croix monumentale signalée en 1701 description : Choeur : 30 pieds de long ; nef : 80 pieds de long, 19 pieds de large, lambrissée ; choeur séparé de la nef par les autels secondaires ; clocher séparé de l' église sans escalier avec deux cloches gros-oeuvre : calcaire ; pan de bois plan : plan allongé étages : 1 vaisseau couvrement : lambris de couvrement état : détruit date protection MH : édifice non protégé MH type d'étude : inventaire topographique date d'enquête : 1987 N° notice : IA00134848 © Inventaire général, 1987 Dossier consultable  : service régional de l'inventaire Basse-Normandie 13 bis Rue Saint-Ouen 14052 CAEN Cedex - 04 02.31.38.39.30

  • Vitraux

Edifice de conservation : prieuré ; de bénédictins ; Notre-Dame Matériaux : verre transparent : grisaille, jaune d'argent, photographie sur verre en décor Structure : baie libre (en plein cintre) Description : Portraits en photographie Dimensions : h = 220 ; la = 85 Iconographie : Nativité de la Vierge ; dais architectural ; portrait (Roger, famille, femme, en buste, en médaillon) scène (saint Joseph, mort) ; dais architectural ; portrait (Roger, famille, homme, en buste, en médaillon) scène (saint Georges, mise à mort, dragon) ; dais architectural ; portrait (Roger, famille, homme, en buste, en médaillon) scène (saint Michel, mise à mort, dragon) ; dais architectural ; portrait (Roger, famille, femme, en buste, en médaillon) Précision représentation : Chaque verrière comprend un portrait d' un membre de la famille Roger. Précision état : Grisaille de la baie 3 en mauvais état Inscription : signature (peinte) ; date (peinte) ; inscription concernant le donateur (peinte) Précision inscription : signature et date sur les baies 3 et 4 : E.BAZIRE, 1892 ARGENTAN ; inscription concernant le donateur répétée sur toutes les baies : A LA MEMOIRE DE LEUR TRES CHER ET REGRETTE FILS GEORGES GASTON ROGER, DECEDE LE 21 MARS 1888 DANS SA 33E ANNEE, SON PERE ET SA MERE Auteur(s) : Bazire E. (peintre-verrier) Lieu d'exécution : lieu d'exécution : Basse-Normandie, 61, Argentan Siècle : 4e quart XIXe siècle Date(s) : 1892 Date protection : oeuvre non protégée MH Statut juridique : propriété de la commune Type d'étude : inventaire topographique Nom rédacteur(s) : Ducouret Bernard Copyright : © Inventaire général, 1995 Référence : IM61001374 Dossier consultable : service régional de l'inventaire Basse-Normandie 13 bis Rue Saint-Ouen 14052 CAEN Cedex - 04 02.31.38.39.30

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes