Iton

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l'Iton
L'Iton au pied de la cathédrale d'Évreux
Longueur 132 km
Débit moyen 4,7 m3.s-1
mesurés à Acquigny
Surface du bassin 1 300 km2
Régime pluvial océanique
Se jette dans l'Eure
Bassin collecteur Seine
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie

L'Iton est une rivière française, dernier affluent de la rive gauche de l'Eure, d'une longueur de 132 kilomètres. Il arrose notamment la ville d'Évreux.

Sommaire

[modifier] Cours de l'Iton

L'Iton naît dans le Perche aux environs de Moulins-la-Marche (département de l'Orne). Dans son cours supérieur, il présente la particularité d'être un cours d'eau à éclipses : il a d'abord été écartelé, par décision royale, en bras forcés (bras de Verneuil dérivé vers l'Avre en 1132), avant de disparaître de la surface - absorbé par les gouffres de craie - pendant une dizaine de kilomètres (cette partie est appelée le Sec-Iton). Ce dernier phénomène se produit également sur la Risle, à quelque distance de là.

Après ces épisodes, la rivière traverse des plateaux crétacés - séparant la plaine de Saint-André du pays d'Ouche et de la campagne du Neubourg - sans recevoir de tributaire (expliquant ainsi son faible débit : 3,8 m³/s à Évreux). Elle dessine quelques vastes courbes aux environs de Damville et Évreux avant de confluer avec l'Eure à Acquigny au Sud de Louviers.

Son bassin versant (1 300 km²) fait l'objet d'un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) en cours d'élaboration sur 134 communes réparties dans deux départements, Eure et Orne.

[modifier] Hydrologie

L'Iton est un cours d'eau fort régulier. Son débit a été observé durant 41 ans de 1967 à 2007, à Normanville, peu en aval d'Évreux, à une trentaine de kilomètres de son confluent avec l'Eure. Il se monte à 3,81 m³ par seconde, pour un bassin versant de 1 031 km².

La rivière, alimentée par des précipitations faibles mais régulières, présente des fluctuations saisonnières de débit peu importantes. On distingue cependant une période de hautes eaux qui se déroule de janvier à mars inclus avec un maximum en février et qui s'accompagne de moyennes mensuelles allant de 4,3 à 4,8 m³ par seconde. Les basses eaux d'été-automne ont lieu de juillet à octobre inclus et se caractérisent par une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 2,94 m³ au mois d'août, ce qui reste assez abondant[1].

Le VCN3 peut baisser à 1,7 m³ en cas de quinquennale sèche (voir note[2]), ce qui loin d'être sévère, reste au contraire élevé.

Vue de l'Iton à Évreux
Vue de l'Iton à Évreux

D'autre part, les crues sont fort peu importantes. Ainsi les QIX 2 et QIX 5, ou débits instantanés calculés pour une crue biennale et quinquennale, valent respectivement 8 et 9,9 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 11 m³ par seconde, le QIX 20 de 12 m³ et le QIX 50 de 14 m³ (voir note [3] ).

Le débit instantané maximal enregistré à la station hydrométrique de Normanville a été de 17,9 m³ par seconde le 27 mars 2001, tandis que le débit journalier maximal était de 17,1 m³ par seconde le même jour, niveau de crue qui n'arrive qu'une fois par siècle...

L'Iton n'est pas une rivière abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin est de 117 millimètres annuellement, ce qui est largement inférieur à la moyenne du bassin versant de la Seine (240 mm). Le débit spécifique (ou Qsp) de la rivière n'est que de 3,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin, soit nettement moins que celui de l'ensemble du bassin séquanais (7 ℓ/s/km²).

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station H9402030 - L'Iton à Normanville (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Annexes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes