Picquigny

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Picquigny
Carte de localisation de Picquigny
Pays France France
Région Picardie
Département Somme
Arrondissement Amiens
Canton Picquigny
Code Insee 80622
Code postal 80310
Maire
Mandat en cours
José Herbet
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes à l'Ouest d'Amiens
Latitude
Longitude
49° 56′ 42″ Nord
         2° 08′ 41″ Est
/ 49.945, 2.14472222222
Altitude 11 m (mini) – 107 m (maxi)
Superficie 10,31 km²
Population sans
doubles comptes
1 386 hab.
(1999)
Densité 134 hab./km²

Picquigny est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.

Sommaire

[modifier] Géographie

Picquigny, bourg situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest (donc en aval) d'Amiens, sur la rive gauche de la Somme, est desservi par la gare de Picquigny.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1953 1977 Jean-Jacques Rousseaux
1977 1978 Christian Dufour
1978 1989 Jean Hervy
1989 2001 Romain Zureck
2001 José Herbet
Toutes les données ne sont pas encore connues.



[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1 195 1 309 1 322 1 381 1 397 1 386
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Histoire

La localité était déjà occupée à l'époque de la conquête romaine puisque un cimetière gallo-romain fut découvert en 1895 au lieu-dit « Les Vignes »[2].

Plus anciennement noté Pinkeni, Pinkinei, Pecquigny, se trouve mentionné en 942 sous le nom de Pinquigniacum, et sous les noms de Pinconii castrum en 1066 et de Pinchiniacum en 1110. Ce bourg, baronnie de « franc alleu », qui tenait dans sa mouvance trois cent soixante fiefs, est situé sur la Somme, à trois lieues d'Amiens et à sept lieues d'Abbeville. [3]

  • Après la défaite des Huns à Lihons-en-Santerre, les habitants d'Amiens, qui avaient livré passage aux barbares, se réfugièrent dans le château de Picquigny, pour se mettre à l'abri de la vengeance de Dagobert, et ils y furent assiégés par le prince.[4]
  • Le 17 décembre 942, Arnoul, comte de Flandre, et Guillaume Longue-Epée, duc de Normandie, eurent une entrevue à Picquigny pour traiter de la paix. Ils se rendirent sur une petite île sur la Somme, laissant chacun son armée. Les conférences terminées, Guillaume partit, Arnoul le rappela dans l'île. Guillaume ne soupçonnant rien revint et fut assassiné lors d'un guet-apens.
  • Dès le XIIIe siècle, ce bourg avait le statut de commune avec un échevinage.
  • Au début du XIVe siècle, le domaine des seigneurs de Picquigny se composait de deux parties distinctes : l'une (implantée sur les deux rives de la Somme) constituant le vidamé d'Amiens, l'autre (au Nord de la Somme) composant l'avouerie de Corbie. Ces derniers tenaient par délégation de cette abbaye le droit de battre monnaie.
  • En 1307, les templiers, arrêtés le même jour dans toute l'étendue du baillage d'Amiens par ordre de Philippe le Bel, furent enfermés dans les souterrains du château de Picquigny, alors forteresse imposante.
  • Le 29 août 1475, par le traité de Picquigny Louis XI a acheté à Édouard IV moyennant un tribut annuel de cinquante mille écus d'or, une trêve mettant fin à la guerre de Cent Ans.
  • En novembre 1498, par devant Jean d'Ardres, bailli de Picquigny, le seigneur Charles d'Ailly permet aux habitants de racheter l'obligation d'aller au four banal faire cuire leur pain contre 2 sols 6 deniers par ménage.
  • En août 1547, Henri II établi un marché tous les seconds lundis de chaque mois pour aider les habitants incendiés à se rétablir.
  • En juillet 1575, établissement d'un marché franc.
  • Le 14 juillet 1595, le bourg et sa forteresse servirent de refuge aux débris de l'armée française qui s'était portée au secours de Doullens, sous les ordres du duc de Bouillon, du comte de Saint-Pol et du duc de Nevers, défaits par le général espagnol, comte de Fuentes.
  • En janvier 1630, établissement d'un marché le mercredi de chaque semaine.
  • XIXe siècle : passage de Victor Hugo, qui voyage le long de la Somme. Dans les Misérables, Fauchelevent se dit être de Picquigny.
  • 1849 : Comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure put, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel.
Voici la répartition (en nombre) de quelques patronymes des électeurs :

ACART, 4
BIENDINÉ, 12
DEHOSTINGUE, 6
DELCOURT, 1
FROIDURE, 2
HERBET, 7
POIRÉ, 1
ROUSSEAUX, 5

(saisie non exhaustive !)

[modifier] Lieux et monuments

Louis Duthoit (1807-1874) - Château de Picquigny – XIXe siècle.
Louis Duthoit (1807-1874) - Château de Picquigny – XIXe siècle.
  • Château féodal : Erigé au début du XIe siècle, l’édifice formait un parallélépipède garni de tours circulaires aux angles suivant le schéma classique du début du XIIIe siècle. Reconstruit au XIVe siècle et complété aux XVIe et XVIIe siècles, il subit des dommages considérables lors de la Première Guerre mondiale. Néanmoins, les vestiges restent imposants et pittoresques, et s'y déroulent, depuis peu, des fêtes médiévales tous les mois d'août.
Vue sous un angle presque identique, un siècle et demi plus tard (en 2007). Le traitement numérique vise à estomper les détails, de façon à insister sur la silhouette des vestiges.
Vue sous un angle presque identique, un siècle et demi plus tard (en 2007). Le traitement numérique vise à estomper les détails, de façon à insister sur la silhouette des vestiges.

En dehors des fortifications elles-mêmes, la prison, la cuisine, 2 caves, les latrines et le pavillon Sévigné ont subsisté et sont encore particulièrement intéressants.

L'accès au souterrain se trouve derrière la cuve baptismale.
L'accès au souterrain se trouve derrière la cuve baptismale.
  • Église : L'édifice, qui était à l'origine la chapelle du château fort, se trouve à proximité immédiate des vestiges du logis, à l'intérieur des remparts. On y accède soit par l'escalier Saint-Jean (côté est) soit en franchissant la porte fortifiée (côté ouest).

La toiture de sa nef fut complètement détruite lors d'un incendie au début du XXe siècle.

Son sol révèle encore l'entrée d'un important souterrain.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Picquigny.

[modifier] Bibliographie

  • Répertoire des noms de famille de la Somme en 1849 - René Boyenval, René Debrie, René Vaillant - 232 pages, Éditions ÉKLITRA (Amiens, 1972)

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. Picquigny sur le site de l'Insee
  2. L. Ledieu - « Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie », Tome III, Canton de Picquigny, page 197 (1919, reprint Editions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979)
  3. "Recueil des monuments inédits de l'histoire du tiers état- chartes, coutumes, actes municipaux…" Par Louandre, Charles Léopold, 1812-1882, Thierry, Augustin, 1795-1856, Augustin Thierry, États généraux, France, Tiers État
  4. Grandes Chroniques de France