Ailly-le-Haut-Clocher

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Ailly-le-Haut-Clocher
Pays
drapeau de la France
     France
Région Picardie
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Canton Ailly-le-Haut-Clocher
(chef-lieu)
Code Insee 80009
Code postal 80690
Maire
Mandat en cours
Antoine Berthe
2001-2007
Intercommunalité Communauté de communes du Haut Clocher
Coordonnées
géographiques
50° 04′ 43″ Nord
         1° 59′ 46″ Est
/ 50.0786111111, 1.99611111111
Altitudes moyenne : 107 m
minimale : 72 m
maximale : 115 m
Superficie 1 081 ha = 10,81 km²
Population sans
doubles comptes
831 hab.
(1999)
Densité 76 hab./km²
Gentilé Aliacois ou Aliaciens
Carte de localisation de Ailly-le-Haut-Clocher

Ailly-le-Haut-Clocher est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.

Sommaire

[modifier] Géographie

Ailly-le-Haut-Clocher est située sur un vaste plateau. Il n'existe qu'une légère ondulation de terrain vers l'est. La commune relevait autrefois du comté du Ponthieu, province de Picardie.

[modifier] Communes limitrophes

Ailly est borné par 10 communes :

[modifier] Quartiers, hameaux, lieux-dits et écarts

On distingue trois quartiers : Ailly (le « centre ») et les hameaux de Famechon et d'Alliel.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Antoine Berthe
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1851 1896 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2002
1026 936 787 736 757 778 801 809 831 901
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Ses habitants sont appelés les Aliacois ou les Aliaciens.

[modifier] Histoire

Place centrale (église, monument aux morts et hôtel-de-ville) ... avec un a tracé par les nuages.
Place centrale (église, monument aux morts et hôtel-de-ville) ... avec un a tracé par les nuages.

Le toponyme Ailly vient de la ferme d'« Alius », ferme gallo-romaine qui se trouvait au niveau du cimetière actuel, sur la route nationale et dont on voit des traces sur les photos aériennes. Fut ajoutée au nom de la localité la mention d'un haut clocher, à cause de la caractéristique d'autrefois de la flèche de l'église qui servit d'observatoire aux académiciens chargés de dresser la carte de France de Cassini en 1760.

Ailly (« Asliacum », noté successivement aussi « Alliacus », « Aliacus », « Alli ») est d'origine ancienne. Des haches de pierre, des cercueils de pierre contenant des squelettes et des médailles, trouvés entre Ailly et Famechon, au lieudit Les Trois Villes font croire à l'existence en cet endroit d'un cimetière gallo-romain.

En 831, Ailly appartenait à l'abbaye de Saint-Riquier. Quatre fiefs se créèrent à Ailly : un tenu par Nicolas Deroussen, un autre par Jean Maye, un troisième tenu par J. Belleborgue et aussi un par François de Bacouel. Le fief de Famechon était tenu par Bernard et celui d'Alliel par J. Fuzelier.

En 1500, Catherine de Fosseux, épouse de Robert d'Ococh,[2] vendirent Ailly à Josse de Beauvarlet, maïeur d'Abbeville.
En 1546, l'église d'Ailly fut incendiée par des scélérats : 130 habitants qui s'y étaient réfugiés périrent. Le chef des incendiaires fut brûlé à Abbeville le 16 juillet 1546.

En 1530 Jean de Ribeaucourt, écuyer, seigneur de Morival et de Famechon[3].

En 1556 fut construite la flèche d'Ailly par François Glassant, charpentier.

En 1590, le hameau de Famechon abrita une garnison de ligueurs.

En 1615, Ailly est ravagé par les troupes du Maréchal d'Ancre (qui mourut assassiné le 25 avril 1617).

  • Décembre 1626, "veille de Noël":[4] Trois cloches furent fondues par 2 fondeurs abbevillois (Anthoyne SIFAICT et ... GOURDIN) et 2 fondeurs lorrains (Nicolas EPAULARD et Joham ...). Elles seront bénites le 21 janvier 1627, jour de Ste-Agnès, par François MITHON, curé. "Au lieu des seigneurs", les parrains et marraines respectifs en seront :
- pour la grosse (baptisée Françoise), Pierre DEROUSSEN (fils de Vallerand de ROUSSEN) et Françoise de ROUSSEN (fille de Claude de ROUSSEN, maître de poste d'Ailly)
- pour la moyenne (baptisée Marie), Abel BELLARD (fils de Anthoine BELLARD, charron) et Marguerite BELLARD (fille de François BELLARD, maréchal)
- pour la petite (baptisée Johanne), ... SERSELIN (fils de feu Johan SERSELIN) et Françoise (fille de François SERPELIN)

Le 26 décembre 1633 Françoise de Ribeaucourt, dame du Quesnoy apporte en dote le fief du Quint de Famechon à son époux Nicolas-Bernard de Fontaine de Métigny, fils du seigneur d'Estréjus[5].

En 1639, Ailly est pillé par les troupes françaises du maréchal de la Meilleraye.

En 1651, eut lieu un combat avec les cavaliers du fisc d'Abbeville, qui furent battus.

[modifier] Lieux et monuments

Traces du cadran solaire
Traces du cadran solaire
  • Église Notre-Dame de l'Assomption : Classée monument historique, elle date du XIIIe siècle. La flèche de son clocher servit au XVIIIe siècle à des mesures contribuant à l'établissement de la Carte de Cassini. Depuis plusieurs années, elle est l'objet d'animations lors des Journées européennes du patrimoine. Un cadran solaire, qui équipait jadis la face sud de l'édifice, est encore un peu visible dans des conditions favorables (lumière rasante de fin de journée ensoleillée).
  • Monument aux morts : Érigé à côté (flanc sud) de l'église, il est entouré de 4 obus qui présentent la particularité de ne laisser dépasser de terre que leur extrémité supérieure, dépourvue de leur ogive.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Pierre d'Ailly, évêque de Cambrai, cardinal de Rome était natif d'Ailly. références et sources demandées
  • Jean-Baptiste Honoré Deroussen, avocat au parlement (1748 - 1804).
  • Ernest Deroussen, petit-fils du précédent, officier au 2e voltigeur de la Garde, tué à l'assaut de la Tour Malakoff à Sébastopol, décoré de la Légion d'honneur un mois avant pour une action d'éclat et porté à l'ordre du jour de l'armée.

[modifier] Équipement et vie économique

Le bourg dispose d'une école primaire et d'un collège et est équipé d'infrastructures sportives.

Cette commune rurale se trouve sur l'axe routier Abbeville/Amiens, qui favorise l'emploi hors du territoire communal. Jusque dans les années 1930, une usine de confection de boutons de nacre employait les Alliciens. Désormais, la vie économique s'est réduite à deux producteurs d'endives, l'agriculture et quelques artisans.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Ailly-le-Haut-Clocher.

[modifier] Bibliographie

  • « Histoire d’Ailly-le-Haut-Clocher et des localités voisines », Ernest Prarond, éd. La Vague verte (reprint), 226 pages - ISBN 2.913924.52.2

[modifier] Notes, sources et références

  1. Insee, « Cocquerel ». Consulté le 14 juin2008
  2. Généalogie de la famille d'Ailly
  3. Archive de la maison de Ribeaucourt ; et Généalogie de Ribeaucourt, manuscrit de la bibliothèque d'Amiens
  4. Sources : Registes paroissiaux, collection communale
    Le Généalogiste picard, n°..., p. ..., relevé partiel de l'acte et transcription par Marc Roussel
  5. Archive de la maison de Ribeaucourt ; et Généalogie de Ribeaucourt, manuscrit de la bibliothèque d'Amiens
  6. Pour les détails et les sources, voir le site perso de Marc Roussel.

[modifier] Liens externes