Nyâya

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Nyâya est la sixième et dernière école « orthodoxe » (en sanscrit, la « méthode », ou la « règle »), sans doute fondée par le brahmane Akshapāda Gautama, est une doctrine semblable, par certains aspects, au Vaishéshika[1]. Son exposé le plus ancien est constitué par le Nyaya-sûtra de Gautama (Ier siècle ap. J.-C.), qui systématise la logique indienne qui avait été élaboré jusqu'alors. Le nyâya connut alors une nouvelle phase, dite navya-nyâya, c'est-à-dire nouveau nyâya, avec Gangesa, auteur du célèbre ouvrage intitulé Tattva-cintâmani, le « Joyau idéal de la vérité »(1200)[2].

Son orientation logico-dialectique en fait un instrument privilégié de connaissance du réel, par conséquent une source de libération par rapport au cycle des réincarnations (samsara). On a parfois considéré le Nyâya comme un système philosophique unitaire, même si, dans ses diverses articulations, il s'est développé sur une durée de vingt siècles[1].

Le nyâya admet seize catégories, dont la première concerne les moyens d'une connaissance valide et la seconde le champ du connaissable. Les autres catégories portent sur les règles du syllogisme, sur la réfutation des erreurs et des sophismes, et sur la dialectique[2].

Les moyens d'une connaissance valide admis par le nyâya sont : la perception, l'inférence, la connaissance analogique et le témoignage digne de foi. Tout cele explique que le nyâya n'est pas un simple système de logique formelle, mais comprend également une théorie de la connaissance et offre des points d'appui pour des développements spéculatifs, de telle sorte que qu'il peut s'intégrer dans le cadre de la sagesse de la philosophie indienne tournée vers la saisie du bien suprême[2].

La théorie du syllogisme articulée en cinq membres (thèse, raison, exemple, application, conclusion) est d'un intérêt tout particulier. Les deux premières propositions, qui correspondent à l'enthymème de la logique occidentale, suffisent en réalité à constituer un syllogisme, mais les commentateurs de Gautama répliquèrent que le syllogisme complet de cinq élèments est utile aussi didactiquement que dialectiquement[2].

Le navyanyâya a enrichi le système logique par ses importantes recherches sur les relations, qui ont abouti à leur distinction en contigentes, nécessaires, et sui generis, auxquelles il faut ajouter les relations indirectes et l'absence ou négation[2].

L'étude des relations a permis à la logique indienne de perfectionner les règles du syllogisme en en déterminant mieux les limites valides[2].

De toutes les écoles philosophiques hindoues, le Nyâya est la seule qui accepte l'existence du Seigneur, capable de transmettre la vérité[1].

[modifier] référence(s)

  1. abc d'après Encyclopédie des religions de Gerhard J. Bellinger ISBN 2253131113
  2. abcdef Encyclopédie de la philosophie ISBN 2253130125

[modifier] Liens internes