Hindouisme

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L'hindouisme est l'une des plus vieilles religions du monde encore pratiquées. Son origine remonte à la civilisation de l'Indus qui naquit vers 2500 av. J.-C. Avec plus de 900 millions de fidèles, l'hindouisme est actuellement la troisième religion la plus répandue dans le monde (après le christianisme qui compte environ 2,2 milliards de fidèles, et l’islam 1,35 milliard)[1].

La particularité de l'hindouisme est de n'avoir ni prophètes ni dogmes centraux. Cependant, les hindous croient en l'autorité des Vedas. La pratique hindouiste est issue d'une tradition orale très ancienne.

L'hindouisme se présente comme un ensemble de concepts philosophiques issus d'une tradition remontant à la protohistoire indienne. Cette religion a assimilé les croyances et les philosophies venues des nombreuses conquêtes et invasions qui se sont déroulées sur le sous-continent indien. En conséquence, l'hindouisme a beaucoup évolué au cours du temps depuis le védisme aryen polythéiste jusqu'au brahmanisme triadique.

L'hindouisme ancien dépassait le simple cadre religieux, au-delà du syncrétisme théologique, l'hindouisme était un vecteur pour toutes les sciences ; le droit, la politique, l'architecture, l'astrologie, la philosophie, la médecine, etc., comme tant d'autres savoirs qui avaient en commun le substrat religieux.

Sommaire

[modifier] Les fondations

Historiquement, le mot « hindouisme » ne faisait pas référence à un système de croyances religieuses ; le terme, d’origine persane se rapportait aux personnes qui vivaient de l’autre côté. Après la colonisation britannique, le terme fut employé pour désigner un ensemble flou de faits religieux.

Selon un point de vue plus récent, un hindou est celui qui croit à la philosophie exposée dans les Vedas (Le mot Veda peut être traduit par savoir).

L'hindouisme ou sanâtana dharma s'apparente davantage à un mode de vie ou de pensée qu’à une religion organisée. Ce qu'on appelle « hindouisme » aujourd'hui est la tentative de rassembler les croyances disparates issues de l'ancien panthéon védique éclipsé par la popularité d'un Shiva, d'un Vishnou ou d'un Krishna[2].

Les Vedas sont peut-être les écritures religieuses les plus anciennes du monde. Leur enseignement de base est que la vraie nature de l’homme est divine. Dieu, ou le Brahman comme il est généralement nommé, existe en chaque être vivant. La religion est donc une recherche de la connaissance de soi, une recherche du divin présent en chaque individu. Le Védanta déclare que personne n’a besoin « d’être sauvé », car personne n’est jamais perdu. Dans le pire des cas, on vit dans l’ignorance de sa vraie nature divine.

L'hindouisme est aussi appelé religion aryenne (Arya Dharma), ce qui signifie religion noble. On trouve aussi le terme de Vaidika Dharma (la religion védique).

[modifier] L'hindouisme selon la cour suprême de l'Inde

Miniature datant des années 1710 représentant une des divinités hindoues et avatar de Vishnou les plus populaires : Krishna (gopala: le « vacher »), ici accompagnée de ses amantes, les gopi (« bergères »), dont sa préférée se nomme Radha.
Miniature datant des années 1710 représentant une des divinités hindoues et avatar de Vishnou les plus populaires : Krishna (gopala: le « vacher »), ici accompagnée de ses amantes, les gopi (« bergères »), dont sa préférée se nomme Radha.

En 1966, la cour suprême de l'Inde a défini le cadre de la foi hindoue[3] comme suit :

  1. l’acceptation respectueuse des Vedas en tant que plus Haute Autorité sur les sujets religieux et philosophiques et l’acceptation respectueuse des Vedas par les penseurs et philosophes hindous comme base unique de la philosophie hindoue,
  2. l’esprit de tolérance et de bonne volonté pour comprendre et apprécier le point de vue de l’adversaire, basé sur la révélation que la vérité comporte plusieurs apparences,
  3. l’acceptation des six systèmes de philosophie hindoue et d’un rythme du monde qui connaît des périodes de création, de conservation et de destruction, périodes, ou yuga, se succèdant sans fin,
  4. l’acceptation de la croyance dans la renaissance et la pré-existence des êtres,
  5. la reconnaissance du fait que les moyens ou les manières d’accéder au salut (moksha) sont multiples,
  6. le fait que, malgré le nombre des divinités à adorer, on peut être hindou et ne pas croire qu’il faille adorer des idoles,
  7. à la différence d’autres religions, ou croyances, la religion hindoue n’est pas liée à un ensemble défini de concepts philosophiques.

[modifier] La tradition hindouiste

Il existe une tentative de scinder la tradition en quatre concepts fondamentaux et solidaires afin d'épurer la complexité de l'Hindouisme: il s'agit du karma, de la mâyâ, du nirvâna et du yoga[2].

  1. la loi de la causalité universelle, qui solidarise l'homme avec le Cosmos et le condamne à transmigrer indéfiniment: c'est la loi du karma ;
  2. le processus mystérieux qui engendre et soutient le Cosmos, et, ce faisant, rend possible l'« éternel retour » des existences : c'est la mâyâ, l'illusion cosmique, supportée (pire encore : valorisée) par l'homme aussi longtemps qu'il est aveuglé par la nescience (avidya), la confusion lièe à l'attachement et au désir ;
  3. la réalité absolue « située » au-delà de l'illusion tissée par le karma ; l'Être pur, l'Absolu, de quelque nom qu'on le désigne : le Soi (âtman), Brahman, l'inconditionné, le transcendant, l'immortel, l'indestructible, le Nirvâna, etc.;
  4. enfin, les moyens favorisant la révélation de l'Être, les techniques adéquates pour réaliser la délivrance (moksha, mukti) : cette somme des moyens est parfois désignée par le terme yoga (union).

Mais cette façon de concevoir l'hindouisme a des limites puisqu'elle fragmente de fait l'hindouisme qui est par nature un ensemble de croyances complexes et richement imbriquées.

On comprend dès lors comment se pose, pour l'hindouisme, le problème fondamental de toute philosophie : la recherche de la vérité. Pour l'Inde, la vérité n'est pas précieuse en elle-même ; elle devient précieuse grâce à sa fonction sotériologique, parce que la connaissance de la vérité aide l'homme à se délivrer. Ce n'est donc pas la possession de la vérité, en tant que connaissance intellectuelle, qui est le but suprême du sage hindou : c'est la délivrance ou moksha. La conquête de cette liberté absolue constitue le but de toutes les philosophies et de toutes les techniques mystiques indiennes[2].

[modifier] Croyances et pratiques communes à l'Hindouisme

Icône de détail Article détaillé : Glossaire de l'hindouisme.

Bien que l'hindouisme soit la rencontre d'un ensemble de cultes, chaque hindou partage des valeurs communes. La somme de ces valeurs identifie le croyant hindou.

[modifier] Les piliers de l'Hindouisme

La croyance au dharma (loi des fonctions et des engagements) est commune à tous les Hindous ainsi que celle en la réincarnation (renaissance), au karma (« actions  », signifiant une cause et son effet), et à moksha (libération) de chaque âme par une variété de chemins, tels que bhakti (dévotion), karma (action), jñâna (la connaissance), Raja (méditation).

La réincarnation ou la transmigration de l'âme pendant un cycle de naissance et de mort, jusqu'à ce qu'elle atteigne moksha, est régie par le karman. La philosophie du karman concerne les résultats des actions du libre arbitre, qui laissent une impression sur l'âme (âtman).

Bien que la mythologie hindoue mentionne plusieurs classes d'êtres diaboliques (les rakshasas, les daityas, les dânavas, les pishâchas ou les non-dieux, les asuras), opposés aux esprits célestes (appelés devas), Gandarvas, Vidyadharas elle ne croit pas au concept du Mal. « Les oppositions, dualités, polarités, sur lesquelles insiste tant l'hindouisme, ne sont pas constituées par des entités indépendantes, fixes, aux caractère immuables et contradictoires telles que le christianisme populaire se représente Dieu et le Diable[4] Cela signifie que le mal dans le monde n'est pas attribué à une force supérieure mais à l'ignorance humaine et donc est une conséquence possible du libre arbitre[5] et de la Nature. La mythologie indienne n'oppose pas le Bien contre le Mal : les batailles sont celles de classes d'êtres contre d'autres, d'une idée contre une autre, où les plus nobles sortent victorieuses.

[modifier] Om

L'Omkara (ou Aum)
L'Omkara (ou Aum)

Om (ou Aum) est le symbole le plus sacré de l'hindouisme, il est utilisé comme préfixe et parfois suffixe aux mantras et à toute prière hindoue. Il représente la contraction des trois états de la matière : Sattva, Tamas et Raja et représente l'univers. C'est le son primordiale qui surgit du chaos avant la Création, il est la source de l'existence. Écrit Om, il est la contraction de Aum, « m » étant la résonnance et « o », la vibration originale. [6].

[modifier] La nature de Dieu

Les Vedas dépeignent Brahman comme la Réalité Ultime, l'Âme Absolue ou Universelle (Paramatman). Le Brahman est le principe ultime, sans commencement et sans fin, caché en tout et cause de tout. Le Brahman (qui ne doit pas être confondu avec la divinité Brahmâ) peut être considéré sans les attributs personnels (Nirguna Brahman) ou avec attributs (Saguna Brahman).

La représentation hindouiste de Dieu la plus proche de la conception occidentale est Ishvara (lit., le Seigneur Suprême). Dans la philosophie de l'Advaita Vedanta, Ishvara est la forme manifestée (ou personnalisée) du Brahman. Pour les hindous, Ishvara est omniscient et tout-puissant et plein d'amour. Il est à la fois le Créateur, le Dirigeant et le Destructeur de cet univers. Il réunit les trois divinités (Trimurti) les plus importantes du panthéon hindou : Brahma, Vishnou, et Shiva.

[modifier] La multitude des divinités

La religion hindoue croit en l'existence d'entités célestes appelées devas (ou dévas). Le terme devas est souvent traduit en français par « dieux », mais il serait plus juste de dire demi-dieux ou divinités, esprits célestes voire anges. Le féminin de deva est devî (ou dévî). La question de la nature de ces devas peut être analysée selon ces trois points :

  1. Selon la philosophie de l’Advaita Vedânta, et certains passages de la Bhagavad-Gîtâ[7], des Upanishads et des Vedas ; tous les devas sont les manifestations sous une forme mondaine du Seigneur suprême (Îshvara). Le dévot conçoit des formes anthropomorphiques de Dieu dans son esprit afin de l'adorer. Le Rig-Veda dit : ekam sat vipra bahudha vadanti — «Le Vrai Dieu est Un, bien que les sages s'adressent à lui par des noms multiples». Ce point de vue est celui que considère strictement la secte de Smarta.
  2. Selon les philosophies du Nyâya, du Vaishéshika, du yoga, de certains vers de la Shruti et de certaines pensées Shivaites et Vaishnavites; les devas sont ces êtres célestes immortels subordonnés au Seigneur suprême (Îshvara), mais sont au-dessus des humains. Ainsi, ils peuvent être compris comme des anges qui présideraient au-dessus des forces de la nature et serviraient de messagers entre Dieu et le monde mortel.
  3. Selon la philosophie de la Mimâmsâ, tous les devas et devîs sont les souverains des forces de la nature et Îshvara n'existe pas. Pour faire en sorte qu'un désir soit réalisé, les humains doivent plaire à un ou plusieurs de ces devas et doivent les adorer avec des rites rigoureusement codifiés. Ce genre de point de vue, proche d'un certain animisme, pourrait être considéré comme purement polythéiste, c'est celui que retiennent aujourd'hui quelques hindous issus des classes populaires, malheureusement très pauvres et peu éduquées ou alors par des pratiquants très attachés aux traditions les plus anciennes. Le savoir de masse des Occidentaux se limite souvent à cette seule vision de l'hindouisme, qui est pourtant une religion bien plus élaborée et riche.

Les textes védiques les plus anciens recensent 33 devas. Par la suite, des chiffres exponentiels (jusqu'à 330 millions) ont été créés, mais toujours pour exprimer de manière symbolique que le Bhraman est omniprésent[8]. Cela ne sous-entend pas que l'hindouisme a 330 millions de « dieux ». Plus précisément, les écritures hindoues et la plupart des pensées Shaivites et Vaishnavites considèrent le deva comme une combinaison de deux premiers points de vue ; par exemple, Krishna est considéré comme Îshvara et tous les demi-dieux lui sont subordonnés, et simultanément, tous les demi-dieux sont vus comme les manifestations mondaines de Krishna. Mais la troisième conception n'est pas mentionnée dans les écritures.

Quelle que soit la nature des devas (aussi appelé dévatâs), ils sont une partie intégrante de la culture hindoue plurielle. Les 33 devas védiques incluent Indra, Agni, Soma, Varuna, Mitra, Rudra, Prajâpati, Vishnu, Aryaman et les Ashvins ; les devîs importants étaient Sarasvatî, Ûshâ et Prithivi. Indra est traditionnellement appelé le roi des demi-dieux. Les Puranas louent la Trinité hindoue de Brahmâ, Vishnu et Shiva, c.-à-d., Trimûrti, symbolisant les aspects créateur, conservateur et destructeur d’un Dieu. Brahmâ, Vishnu et Shiva ne sont pas considérés comme des devas ordinaires, mais comme des Mahâdevas (grand-devas). Les Puranas louent aussi d'autres devas et les avatars -- tel que Ganesha, Hanuman, Rama, Krishna, etc. Les devîs, adorées comme la mère, incluent Lakshmî, et la plus importante, Durgâ ainsi que ses formes telles que Kâlî.

Depuis Dumézil qui à mis en lumière la fonction triadique dans les civilisation Indo-Européenne, un parallèle formel entre la trimurti et la trinité chrétienne peut être établi (ce qui n'induit pas un rapprochement théologique entre les traditions chrétiennes et hindoues): en effet, en Inde, on représente la divinité comme triple, on appelle ce principe la trimurti dans le panthéon hindou : Brahma, Vishnu et Shiva, sont trois aspects du divin. Brahma désigne symboliquement le créateur, Vishnu représente le conservateur et Shiva représente le destructeur dans le cycle de l'existence. Cette triple Nature se rapprocherait de l'énoncé du Moyen-âge européen: spiritus, anima, corpus[9].

Icône de détail Articles détaillés : trimurti et triades indo-européennes.

L'Hindouisme est une religion dont les différentes divinités sont, aujourd'hui, considérées comme les formes différentes d'un Dieu unique. La question, sur la nature exacte de ce dernier (immanente ou transcendante, personnelle ou impersonnelle) dépend des différents courants. Depuis la Chandogya Upanishad[10], cette philosophie de l'unité divine est devenue très importante dans la littérature sacrée. Le mantra Tat Vam Asi (तत्त्वमसि  : Tu es Cela) célèbre cette unité de la création avec son créateur, qu'il soit personnel ou impersonnel. Cette complexité de l'Hindouisme ne transparait que relativement dans la pratique populaire, le peuple étant tenu à l'écart des livres sacrés encore réservés à l'élite cultivée. Un épisode du Srimad Bhagavatam met en avant cette réalité: le dieu Krishna, avatar de Vishnu, demande aux habitants de Vrindâvana d'abandonner le culte d'Indra au sien, puisque Krishna se présente comme le Dieu suprême dont Indra n'est qu'un fragment.

[modifier] Le cycle de la vie

L'hindou croit en une vie après la mort, le corps n'étant qu'une enveloppe matérielle temporaire. Lorsque survient le moment de quitter l'existence terrestre, l'âme ou l’âtman, sort du corps et peut enfin atteindre la libération ou mokshâ. Cependant, si son existence a accumulé trop d'actes (karma[12]) négatifs (les mauvaises actions), l'âtman s'incarne dans un nouveau corps sur une planète comme la terre (ou inférieure qui compose l'enfer), afin d'y subir les conséquences de ses actes. Si son karman est positif, il ira vivre comme un dieu ou deva, sur l'une des planètes célestes (supérieures à la terre, ou paradis). Une fois épuisé son karman, l'âme retournera sur terre dans un autre corps au sein d'une caste. Ce cycle est appelé samsâra. Pour briser ce cycle perpétuel, l'hindou doit vivre de manière à ce que son karman ne soit ni négatif, ni positif. Le yoga lui enseigne le moyen de parvenir à ce résultat, l'hindou ayant le loisir de choisir la méthode qui lui convient le mieux en fonction des écoles de philosophie indienne. Aujourd'hui, la majorité des hindous, vivant dans une époque matérialiste ou kaliyuga, choisit la voie du bhakti-yoga ou de la dévotion adaptée à son temps. Au moment de la mort l'esprit est séparé du corps. Le non-initié sera alors pris d'une irrésistible envie d'en retrouver un, ce qu'il fera. Par contre, l'initié saura trouver la porte de la libération.

[modifier] Les quatre objets de la vie

La danse est, pour un hindou, un moyen de plaire à son dieu. En plus des fleurs et des offrandes, il honore ainsi la divinité: « Adorer Dieu en dansant accomplit toute inspiration et la voie de la délivrance s'ouvre à celui qui danse », dit un texte ancien.
La danse est, pour un hindou, un moyen de plaire à son dieu. En plus des fleurs et des offrandes, il honore ainsi la divinité: « Adorer Dieu en dansant accomplit toute inspiration et la voie de la délivrance s'ouvre à celui qui danse », dit un texte ancien[13].

En parallèle des quatre périodes de la vie hindoue, l'hindouisme considère qu'il existe quatre buts à l'existence ou purushârtha. Les désirs humains étant naturels, chacun de ces buts sert à parfaire la connaissance de l'homme puisque, par l'éveil des sens et sa participation au monde, il en découvre les principes. Cependant, l'hindou doit se garder d'en être charmé, sous peine d'errer sans fin dans le cycle du samsâra.

  1. Kâma ou le plaisir : le plaisir n'est pas perçu comme un mal: c'est un don de Dieu. Dans la mythologie, le dieu Amour, kâma est la source de la création. Les Kâmasûtra[14] exposent les moyens d'exalter les sens et d'épanouir la vie de couple. L'homme et la femme s'unissent et recréent l'unité divine. Le plaisir doit être dirigé dans le but de la connaissance et ne doit pas devenir un mode de vie qui conduirait à accomplir des actes immoraux ou adharmiques (contraire au Dharma, voir ci-dessous).
  2. Artha ou la prospérité matérielle : L'homme doit participer à la société en se créant un patrimoine et des relations qui seront le fruit de son travail. Il doit faire attention de ne pas se faire abuser par le charme d'une vie d'aisance, mais doit en retirer un enseignement. La période de Grihastha est propice au développement de ce but.
  3. Dharma ou le devoir : Le Dharma doit diriger toutes les quatre périodes de la vie hindoue. Le devoir permet à l'homme de poursuivre sa vie sur le droit chemin, en se conformant au droit et à la morale qui sont transcrits dans les Dharma-Sûtra ou le Manu-Samhitâ dit Lois de Manu[15].
  4. Moksha ou la délivrance : Durant les deux dernières périodes de la vie de l'hindou, celui-ci recherche moksha. Mais il s'agit surtout du but ultime de la vie de l'Hindou qui peut y parvenir selon différents moyens, comme le Batki-Yoga (voir philosophie indienne).
Le swastika[16] est le symbole même de ces quatre buts, les quatre Vedas et périodes de la vie[17]. Ce signe bénéfique[18], d'origine très ancienne, se retrouve dans de nombreuses civilisations et symbolise la révolution du soleil et les forces cosmiques. Les quatre branches symbolisent les objets et saisons de la vie qui convergent vers un même centre, le bindu [réf. nécessaire]. Ce point central qui représente l'éther (le cinquième élément en Inde)[réf. souhaitée] rayonne sur les quatre autres, ainsi que sur les points cardinaux, comme sur les buts et saisons de la vie humaine.

[modifier] La vie en société — Les quatre classes de la société

Jeune brahmane pendant la pûjâ (« prière »)
Jeune brahmane pendant la pûjâ (« prière »)

Après l'arrivée des Aryens, un peuple de nomades indo-européens, les prêtres de l'Indus affirmèrent leur suprématie en mettant en place le système des castes, qui repose sur une division de la société en quatre varnas ou groupes de castes. La société hindoue a été traditionnellement divisée à partir de ces quatre grandes classes, basées sur la profession:

  • les Brahmanes : les enseignants et les prêtres ;
  • les Kshatriyas : les guerriers, les rois et les administrateurs ;
  • les Vaishyas : les fermiers, les marchands, les gardiens de troupeau et les hommes d'affaires ;
  • les Shudras : les serviteurs et les ouvriers.

Ces classes sont dénommées varna et le système a été appelé Varna Vyavastha. On ne sait pas vraiment si le système de varna est une partie intégrante de l'hindouisme ou pas, et s'il est strictement sanctionné par les écritures. Les textes de la Shruti font de très rares mentions de ce système, et restent assez flous. Les textes de la Smriti (y compris les Lois de Manu) ont élaboré les règles de ce système. Précédemment, le système était seulement basé sur la profession (et le caractère), et il y a des douzaines d'exemples où les gens ont librement changé de profession et se sont librement inter-mariés.

Plus tard, ce système fut fixé sur la naissance. Ainsi, avec l'évolution de plusieurs sous-castes (avec une classe des intouchables hors du Varna Vyavastha), le système a évolué vers le système de castes comme nous le connaissons aujourd'hui. Avec la modernisation, les différences des castes s'estompent dans l'Inde moderne, mais les tensions et les préjugés restent persistants, surtout vers le Dalit, où la caste des intouchables existe toujours.

Le système de caste basé sur la naissance, qui existe en Inde moderne, n'existait pas dans l'Hindouisme védique antique. Un hymne célèbre du Veda indique :

« je suis un poète, mon père est un médecin, le travail de ma mère est de moudre le blé...... »
    — (Rig-Veda[19] 9,112,3)

Le système des castes s'explique alors théologiquement ainsi : en Inde, on considère que la société est également organisée selon l'équilibre du dharma. Cette organisation permet l'harmonisation des rapports entre les hommes et de définir les actes qui leur incombent. Ce souci d'équilibre a une origine doctrinale, car elle répond de fait, à la symbolique des gunas, ou qualités/saveurs. Aux trois gunas, correspondent trois couleurs (le noir, le rouge et le blanc) qui sont chacune associée à une caste. À l'origine, l'hindou ne naît pas dans une caste : il s'insère dans une caste en fonction du rôle qu'il est amené à jouer et des responsabilités qui lui reviendront. Beaucoup de textes mythologiques dénoncent l'usurpation au titre de brahmane de certains personnages qui, sous couvert de la naissance, profitaient d'un statut valorisant sans s'acquitter de leurs devoirs. Mais, à la suite des invasions comme de la colonisation britannique, la règle s'est resserrée au profit des castes dirigeantes, enfermant les sudra dans un statut de dominés par la société.

« Il n'est point d'entité, ni sur la terre, ni au ciel parmi les dieux, qui ne soit sujette au jeu de ces trois qualités (gunas) nées de la nature. Les oeuvres des brahmanes, des kshatriya-s, des vaishya-s et des sudra-s se distinguent selon les qualités (gunas) nées de leur propres nature intérieure. »
    — (Bhagavad-Gitâ,XVIII, II,40 et 41)

Ce système qui peut sembler archaïque, ne l'est qu'a cause de sa forme figé dans le temps. D'après la pensée indienne, il existe implicitement dans toute société une forme d'organisation similaire plus ou moins stricte puisque son essence est liée à la Création. En Occident, cependant, l'organisation de la société n'est pas dogmatique mais pratique. Le sentiment d'incompréhension de certains Occidentaux sur ce mode d'organisation s'explique peut-être par un rapprochement avec l'ancien système féodal européen jugé despotique et injuste.

La croyance hindoue soutient que ce système des castes est naturel[20] (voir La vie dans la Cité), qu'on le retrouve dans le règne animal (fourmis, abeilles et les mammifères vivants en troupeau) et dans l'organisation familiale (respect et autorité des parents et ancêtres), comme dans la société. Ce système serait donc, selon eux, évolutif et s'adapterait avec la société.

Il existerait donc une distinction entre le système tel qu'il serait exprimé par les textes et son application courante. Aurobindo écrit: « Les paroles de la Gitâ se rapportent à l'ancien système de chaturvarna, tel qu'il existait ou est supposé avoir existé en sa pureté idéale — fut-ce jamais autre chose qu'un idéal, une norme générale, suivis de plus ou moins près dans la pratique? »[22]

Il est possible d'être rejeté de sa caste, mais, pour cela, les fautes de l'individu doivent être relativement graves. En Inde, on reconnaît cinq péchés majeurs ou mahâpataka, le plus grave étant le meurtre d'un brahmane, mais la consommation d'alcool, le vol, l'adultère avec la femme de son gourou et la protection de criminels sont également sévèrement punis. Perdre sa caste peut être douloureux pour un hindou, puisque vivre au sein d'une communauté soudée offre un certain nombre d'avantages et de protections.

[modifier] Ahimsâ (la non-violence), le régime végétarien et la vache sacrée

Hindou en prière face à deux vaches
Hindou en prière face à deux vaches

Ahimsâ est un concept qui recommande la non-violence et le respect pour toute vie, humaine et animale. Le terme ahimsâ apparaît pour la première fois dans les Upanishads et dans le Raja-Yoga, c'est le premier des cinq yamas, ou les vœux éternels, les restrictions du yoga.

Beaucoup d'hindous adoptent le végétarisme afin de respecter le plus de formes de vie possibles. Même si le végétarisme n'est pas un dogme ou une condition, il est recommandé pour ses vertus purificatrices (« sattva »), pour une hygiène de vie plus saine. À ce sujet, Krishna dit dans le Mahâbhârata : « La viande des animaux est comme la chair de nos propres fils ». D'après certaines estimations, 30% de la population hindoue suirait un régime végétarien mais seulement 20% de façon stricte (pas de viandes, de poissons ni d'œufs)[23] ; les oeufs sont considérés comme aliments non végétariens, en Inde[24]) : surtout dans les communautés orthodoxes de l'Inde du Sud, dans certains états du nord comme Gujarat (où l'influence des jaïns est significative) et dans beaucoup d'ermitages de brahmanes et de Marwari-s (caste de Vaisha) et d'autres autour du sous-continent. Ce régime alimentaire est fondé sur une nourriture à base de laitages et produits verts. Quelques-uns évitent même l'oignon et l'ail, étant considérés comme ayant des propriétés rajas, c'est-à-dire passionnelles.

Les hindous qui mangent la chair (le poulet, le mouton, le poisson et la chèvre) s'abstiennent d'une manière prédominante de consommer le bœuf, quelques-uns bannissent même l'usage de ses sous-produits comme le cuir. La plupart des hindous voit la vache comme le meilleur représentant de la bienveillance de tous les animaux — puisqu’elle est l'animal le plus apprécié pour son lait, elle est révérée comme une mère. Il n'est pas étonnant de constater que dans la plupart de villes saintes hindoues, il existe une interdiction de la vente de viande de bœuf (et parfois de toutes les viandes), et qu'une interdiction légale existe même sur l'abattage de vaches dans presque tous les états de l'Inde.

[modifier] Les Temples

Schéma d'un temple de Konarak
Schéma d'un temple de Konarak

Les temples hindous (les mandirs) ont hérité des rites et des traditions riches et anciennes, et ont occupé une place particulière dans la société hindoue. Ils sont d'habitude dédiés à une divinité primaire, appelée la divinité tutélaires, et les autres divinités subalternes associées avec la divinité principale. Cependant, quelques mandirs sont dédiés aux divinités multiples. La plupart des temples majeurs sont construits par les agama-shastras et beaucoup sont des sites de pèlerinage. Pour beaucoup d'hindous, les quatre shankaracharyas, fonctionnaires religieux chargés de donner des conseils religieux[25] (les abbés des monastères de Badrinath, Puri, Sringeri et Dwarka — quatre des centres de pèlerinage les plus saints — et parfois un cinquième, celui de Kanchi) sont considérés par les hindous comme les quatre plus hauts patriarches. Le temple est un lieu pour le darshan (la vision de l'être-divin), pour la puja (le rituel), la méditation, et la congrégation religieuse (plus rarement) parmi les autres activités religieuses. La puja ou adoration, utilise fréquemment l'aide d'un mûrti (la statue ou l'icône dans laquelle la présence divine est invoquée) conjointement avec la chanson ou la prière sous forme de mantras. La vénération de ces mûrtis est faite tous les jours dans un temple. Cette forme d'adoration d'icône et de temple, appelé la puja, est partie intégrante de la bhakti. La plupart des maisons hindoues ont aussi une section consacrée, un autel, pour l'adoration quotidienne des divinités avec les icônes et un lieu de méditation religieuse.

[modifier] Écoles et courants

On ne peut pas dater avec précision le moment de la naissance de l'hindouisme. Nous savons cependant que des élaborations philosophiques qui constituent la source de ce qu'on appelle aujourd'hui « hindouisme » ont été transmises oralement pendant des siècles et ont commencé à être transcrites dans la première moitié du Ier millénaire av. J.-C. Le système religieux et culturel qu'on appelle hindouisme s'est développé dans le sous-continent indien et n'est que rarement sorti de ses frontières[26].

[modifier] Les six grands systèmes philosophico-théologiques

L'hindouisme a développé des astika antiques, ou écoles orthodoxes (car acceptant l’autorité des Vedas) de philosophie, ou shadarshana. Ces systèmes, ou « visions » (darshana), de l'hindouisme classique sont au nombre de six ; chacun d'entre eux est le fruit d'une longue élaboration dont témoigne une vaste littérature[26]:

  1. Sâmkhya, l'un des plus anciens est le système de pensée fondé sur un dualisme entre l'esprit (Purusha) et la nature (Prakrit), qui fut à l'origine détaché des spéculations théologiques.
  2. Purva-Mimamsa (également appelé Karma Mimansa ou la Mîmâmsâ), système tourné autour de l'éclaircissement du Veda.
  3. Uttara Mimamsa — appelé plus communément l' Advaita Vedânta —, système centré sur la métaphysique et la nature mystique des Upanishads.
  4. Yoga, un système basé sur une pratique personnelle (posturale, respiratoire et méditative) pour atteindre la libération, la délivrance (मोक्ष, mokṣa).
  5. Vaisheshika, le système qui a proposé la théorie atomique pour la première fois,
  6. Nyâya, le système de la logique de l'Inde (les 16 critères de « raisonnement valide »), et dernier des courants philosophiques hindous.
Icône de détail Voir l'article détaillé : philosophie indienne.

Les nâstika ou écoles non-orthodoxes — qui ne sont pas discutées dans cet article — sont le jaïnisme, le bouddhisme et le chârvâka, l'athéisme ancien classique de l’Inde qui réfute l’existence de l’âme ou âtman.

[modifier] Les écoles et courants théistes

Contrairement à la croyance populaire, l’hindouisme « vrai » n’est ni polythéiste, ni monothéiste. Certains considèrent l’hindouisme comme une religion hénothéiste ou même panenthéiste. Les diverses divinités et avatars adorés par les hindous sont considérés comme différentes formes de l’Un, le dieu suprême, ou Brahman, formes adoptées qui seules sont accessibles à l’homme (on prendra garde à ne pas confondre Brahman, l’être suprême et la source ultime de toute énergie divine, et Brahma, le créateur du monde).

La Devi Sarasvati. Elle est (demi-)déesse de la connaissance, la science et la musique. Ici elle est montrée avec un paon, mais son véhicule est le cygne
La Devi Sarasvati. Elle est (demi-)déesse de la connaissance, la science et la musique. Ici elle est montrée avec un paon, mais son véhicule est le cygne

Ce difficile chemin vers la connaissance suprême orthodoxe (inanamarga), prôné par les six écoles hindouistes, reste le privilège d'une élite intellectuelle restreinte, le croyant populaire mélangeant souvent tout ces courants de pensée. Toutefois, trois grands courants théistes de l'hindouisme se démarquent de façon relativement importante dans toutes les couches de la population: le vishnouisme, le shivaïsme et le shaktisme. À l'intérieur de ces courants, de nombreuses écoles se sont développées, qui se différencient surtout par leur interprétation des rapports existant entre Être suprême, conscience individuelle et monde, ainsi que des conceptions ésotériques qui en dérivent. Les textes védiques (Vedas, Upanishads, etc.) constituent une référence pour les trois courants, même si chacun d'entre eux les complète par les écrits (Purana-s, Gita-s, etc.) qui lui sont propres. Ces écrits ne s'excluent pas, car l'hindouisme admet la coexistence de voies différentes vers le salut. Le choix d'un courant n'implique donc pas le rejet des autres[26].

Le brahmanisme, qui est la nouvelle forme de la religion védique (voir védisme), se divise en branches, elles-mêmes subdivisées en sectes :

  1. Le vishnouisme ou vaishnava qui se rapporte au culte de Dieu en tant que Vishnu ou l'un de ses avatars. Les Livres sacrés sont le Bhâgavata Purâna - souvent appelé Shrîmad-bhâgavatam - et la Bhagavad-Gîtâ.
  2. Le shivaïsme ou shaivisme qui se rapporte au culte de Shiva dont la Légende est rapportée dans le Shiva Purâna[27]. La divinité Rudra des Vedas s'identifie avec Shiva.
  3. Le shaktisme, se subdivise en deux ou trois branches selon les classifications et se rapporte à la réalisation de shakti, l'aspect « acte de prise de conscience » souvent associé à une forme de Devî, la déesse mère (comme Kâlî, Durga, etc. - le shaktisme est lié au tantrisme : l'un et l'autre constituent, d'une certaine manière, le développement extrême de l'hindouisme[26]).

Chacun de ces cultes se pratique avec les mêmes moyens philosophiques ou de yoga, ce sont leurs méthodes qui diffèrent. Ces dénominations ne devraient pas être considérées comme des « Églises », parce qu'il n'y a aucun dogme central dans l'Hindouisme, et les croyances individuelles sont toujours respectées. D'ailleurs, une importante majorité des hindous modernes peut ne pas se considérer comme appartenant à une dénomination précise.

Selon une estimation générale, les Vaishnavas constituent approximativement une majorité d' hindous à ce jour, adorant, entre autres, l’un des trois plus récents avatars — ou incarnations terrestres — de Vishnu comme déité principale. Les hindous non-vishnouite sont le plus souvent des Shivaïtes, qui adorent Shiva ; le reste se consacre à Shakti, Ishvari ou la déesse Kâlî. Mais bien souvent, le croyant hindou possède chez lui les représentations de plusieurs de ces formes de Dieu (Ishvara).

[modifier] Les écritures sacrées

Les écritures sacrées de l’Inde antique se classent grossièrement en trois catégories.

  • les Vedas, les écritures antiques de la religion védique de laquelle l’hindouisme moderne dérive.
  • les écritures hindoues post-védiques.
  • l'ensemble les écritures des mouvements dissidents comme le bouddhisme et le jainisme. Ceux-ci étaient en grande partie des réactions contre les Vedas, mais ils ont beaucoup emprunté aux deux premières, en terme d’enseignement et de conception générale de la vie.

[modifier] La Shruti : Les Vedas

Passage en sanskrit du Rig-Veda
Passage en sanskrit du Rig-Veda

On s’accorde à penser que les Vedas sont les textes religieux les plus anciens au monde. Les Vedas sont considérés comme Shruti (révélés) par les Hindous. On dit qu'ils sont révélés par le Brahman aux sages/scombres (rishis), alors que ces derniers étaient en méditation profonde. Les idées exprimées dans les Vedas ont été, tout d’abord, transmises oralement de père en fils et de professeur à disciple. Par la suite, ces idées, qui circulaient depuis longtemps, auraient été codifiées et compilées par un sage appelé Vyasa (littéralement, le compilateur, bien que le nom puisse avoir désigné un groupe de personnes personnifiées pour les besoins de la tradition). Sur la base d’indices internes et externes, les chercheurs ont avancé diverses dates pour l’origine du Veda, s’étendant approximativement de 5000 av. J.-C. à 1500 av. J.-C.[28].

Dans la vision hindoue traditionnelle, les Vedas seraient non personnels et sans commencement ni fin, ce qui signifie que les vérités décrites dans les Veda sont éternelles et qu’elles ne sont pas des créations de l’esprit humain, ce en quoi elles diffèrent des enseignements du bouddhisme et du jainisme .

Il y a quatre Vedas : le Rig-Veda, le Yajur-Veda, le Sama-Veda et l’Atharva-Veda plus tardif. Le Rig-Veda contient des mantras pour invoquer les devas pour les rites de feu-sacrifice ; le Sama-Veda a des chants pour chanter là-bas ; le Yajur-Veda a des véritables instructions pour les sacrifices ; et le Atharva-Veda comprend des charmes philosophiques et demi-magiques (sic) — des charmes contre les ennemis, les sorciers, les maladies et les erreurs pendant le rite sacrifiant. Chacun est divisé en quatre sections :

  • les Samhitâ : les mantras et les hymnes ;
  • les Brâhmana : les textes liturgiques et de rituel ;
  • les Âranyaka : la section théologique ;
  • les Upanishad : la section spéculative.

Les Vedas sont constitués de textes mystiques et d'allégories. Beaucoup d'écoles comme celles issues de l'Advaita vedanta encouragent leurs élèves à interpréter les Veda philosophiquement et métaphoriquement, mais pas trop littéralement. Le son des mantras védiques (et du sanscrit lui-même) est considéré comme « purifiant » par beaucoup d'hindous, cela implique donc la rigueur dans la prononciation. La tradition orale rigoureuse de transmission des Vedas a permis qu'il soit préservé dans le temps.

La religion védique, que l'on pense issue de l'invasion aryenne, en particulier dans sa période archaïque, était différente de l’hindouisme actuel par de nombreux aspects : en particulier la référence aux femmes comme autorité religieuse (avec existence de femmes rishis), (sanskrit, rsi: sage); la non croyance en la réincarnation[réf. nécessaire] (qui était par contre une croyance typique des autochtones, les dravidiens, pratiquant la zoolâtrie, le culte des arbres et des fleuves — voir à religion harappienne, Gange et vache sacrée); et un panthéon nettement différent, avec Indra comme « roi des dieux », et de rares mentions de la trinité postérieure de Brahma, Vishnou et Shiva (qui sont, par la suite, devenu les dieux principaux) [réf. nécessaire]). Les Aryens ont exécuté des feux-sacrifices appelés yajña, avec le chant des mantras védiques, mais ils ne construisaient pas de temples, d'idoles ou d'icônes ( — encore une fois : contrairement aux autochtones dravidiens). Les animaux ont probablement été également sacrifiés dans quelques plus grands yajñas, comme réclamés par les textes bouddhistes et jain.

[modifier] La Smriti : Les écritures hindoues post-védiques

Passage du Mahâbhârata
Passage du Mahâbhârata

Les Vedas sont désignés sous le nom de Shruti (ce qui est révélé). Les livres plus récents sont appelés Smriti (ce qui est rappelé ou mémoire/tradition). Tandis que la littérature shruti est écrite en sanskrit védique, les textes smriti sont en sanskrit classique (plus facile), et pour certains, en prâkrit, ou langue commune. Puisqu’accessible à tous, la littérature smriti a connu une grande popularité dans toutes les couches de la société indienne, et ce dès le début. Aujourd’hui même, la plus grande partie du monde hindou est plus familière avec le smriti qu’avec la littérature shruti réservée (tardivement) à la caste dominante des brahmanes. La smriti correspond donc à la littérature populaire, et, en tant que telle, elle est théoriquement moins ardue que la shruti (la shruti remontant à l'aube de l'Inde c'est-à-dire à l'époque védique, est aujourd'hui, du fait de son langage et son vocabulaire, sujet à interprétation). La smriti (collection de 36 textes selon Paithina) est le pendant populaire de la shruti, à travers l'histoire des Dieux et des héros, elle instruit sur la pensée indienne. Les écritures révélées ou Shrutis font autorité sur les écritures mythologiques ou Smritis et cela indépendamment du sujet traité. La majorités des livres de la Smirti font références aux écritures sacrés des Vedas; leur but est de décoder les messages ancestraux et de les enseigner à la population. Cette seconde littérature n'est pas pour autant de moindre valeur, elle est au contraire très riche et offre des dialogues philosophiques très poussés.

La littérature smriti inclut :

  • les Itihâsas : les épopées comme le Râmâyana, le Mahâbhârata (avec sa partie, la Bhagavad-Gita).
  • les Purânas ou textes mythologiques centrés sur un aspect particulier du divin. Ils sont au nombre de 18 pour les principaux, ce sont les écrits les plus populaires de l'Inde: l'hindouisme actuelle leur doit beaucoup.
  • les Âgama(s), traités théologiques au nombre de 28 qui sont complétés par les Upâgama (Âgama mineurs) et
  • les Darshanas, textes philosophiques.
  • Les Dharmashâstra(s) (ou livres de loi) font également partie du smriti. De temps en temps, apparaissent de grands législateurs (comme par exemple Manu, Yajnawalkya et Parasara) qui codifient les lois existantes et éliminent les règles désuètes pour s’assurer que la façon de vivre hindoue reste conforme à l’esprit védique tout en étant en accord avec le temps présent. Mais puisque la religion hindoue n'a pas de dogme, ces textes de Smriti ne sont pas obligatoirement suivis par la plupart des hindous. En fait, quelques personnes disent que les Britanniques ont popularisé le Manu-Smriti pour imposer un code uniforme de loi sur les hindous.

La philosophie hindoue décrite dans les épopées et les Puranas est centré d'abord sur celle de la doctrine de l’avatar (incarnation, partielle ou totale, d'un dieu en être d’humain). Les deux avatars principaux de Vishnou qui apparaissent dans les épopées sont Râma, le héros du Râmâyana, et Krishna, le protagoniste majeur du Mahâbhârata. À la différence des devas de la Samhitâ védique et du concept abstrait de Brahman issu des Upanishads (qui décrivent le divin comme étant omniprésent, impersonnel et sans forme), les avatars de ces épopées sont des intermédiaires humains entre l’être suprême et les mortels qui offrent une idées du divin plus moderne et accessible. Dieu y est décrit comme personnel et proche de sa création (dans le Bhagavata Purana, Krishna est un pâtre, sa création son troupeau).

Cette doctrine a eu un grand impact sur la vie religieuse hindoue, parce qu’elle montre que Dieu s’est manifesté sous une forme qui pourrait être appréciée même par le plus modeste des hommes. Râma et Krishna sont depuis des milliers d’années des manifestations du divin, aimées et adorées des hindous. Le concept du brahman des Upanishad est assurément le pinacle de la pensée religieuse indienne, mais le concept des avatars a certainement eu plus d’influence sur l’hindou moyen. Il est intéressant de noter que les hindous attachent plus d'importance à l'éthique et aux sens métaphoriques transmis par ces textes, qu'à la mythologie littérale.

[modifier] La philosophie de l'Inde

Icône de détail Articles détaillés : philosophie indienne, yoga, vedanta et Advaita Vedanta.

L'hindouisme est intimement lié à la philosophie (ou Darshana) et à la science en général (sociale comme physique). Souvent, à la lecture d'un ouvrage qui traite d'un domaine particulier comme la mythologie (tel un purâna), les auteurs y ont distillé des informations sur la théologie, la philosophie, l'astrologie... Lire un purâna, c'est avant tout lire une encyclopédie (le Bhâgavata-purâna étant le meilleur exemple).

On trouve donc classiquement deux sortes de philosophies indiennes :

  • les philosophies astika, qui suivent le Veda
  • les philosophies nastika qui sont le jaïnisme, le bouddhisme et le chârvâka, l'athéisme ancien, philosophies qui rejettent le Veda. Les philosophies hindoues de la Mimamsa, le Yoga et le Vedanta continuent à enrichir l'hindouisme aujourd'hui.

[modifier] Purva-Mimamsa

L'objectif principal de l’école de la Purva (« tôt »)-Mimâmsâ (parfois appelé Mimâmsâ) était d'établir fermement l'autorité des Vedas. La contribution la plus marquante de cette école fut d'avoir formulé des règles d'interprétation des Vedas. La Mimamsa forme la base du ritualisme dans l'hindouisme moderne.

[modifier] Yoga

Le lotus
Le lotus

Le mot yoga désigne le véhicule, le moyen, la jonction, le zèle, la discipline et l'union. Dans l'hindouisme, le yoga est le moyen d'atteindre les buts spirituels, le moksha (délivrance du cycle des naissances et des morts), l'union avec l'Absolu, ou l'intégration du corps, de la psyché et de l'esprit. Comme les Upanishads, le yoga, dans son aspect spirituel, met en évidence les rêts de l'ego permettant ainsi la réalisation du Soi, par la méditation, les exercices physiques et spirituels. En Occident, sa reconnaissance auprès du plus large public se cantonne à la pratique des postures, de la respiration et de la détente.

[modifier] Uttara-Mimamsa ou Vedanta

L’école Uttara (supérieur, dernier) Mimamsa, appelée aussi Vedanta, est considérée par certains comme le pilier central de l'hindouisme et probablement à l'origine de la renaissance de l'hindouisme en établissant des fondations philosophiques. Bien qu'il y ait six écoles philosophiques hindoues majeures, la plus importante est l'Advaita Vedanta fondé par Adi Shankara.

[modifier] L'hindouisme dans le monde

Un sadhu, à Kathmandu, au Népal
Un sadhu, à Kathmandu, au Népal

L’Inde, Maurice et le Népal sont des nations majoritairement hindouistes. Jusqu'en mai 2006, le Népal était le seul État dans le monde dont la religion officielle était l'hindouisme, jusqu'à ce que la Parlement proclame le principe de laïcité dans ce pays.

L’Asie du Sud-Est a été largement convertie à l'hindouisme depuis le IIIe siècle. Il en reste un grand nombre de monuments, comme la ville-temple d’Angkor Vat au Cambodge ou les temples de l'île de Java en Indonésie, ainsi que la grande popularité des épopées du Mahabharata et du Ramayana. L'influence dans la danse est moins évidente. L’île indonésienne de Bali est ainsi restée essentiellement hindouiste, avec des éléments bouddhistes, le syncrétisme étant plus faciles dans ces cultures. La culture javanaise est encore fortement imprégnée d'éléments indiens, et il reste des enclaves d'hindouisme à Java. La Thaïlande et l'Indonésie ont comme armoiries nationales Garuda, le véhicule de Vishnou, qu'on retrouve également dans le nom de la compagnie aérienne nationale, Garuda Indonesia.

Depuis le dix-neuvième siècle, une diaspora indienne s'est constituée. Ainsi, on trouve actuellement des minorités hindouistes importantes dans les pays suivants : le Bangladesh (15 millions), l'Indonésie (plus de 5 millions), le Myanmar (2,1 millions), le Sri Lanka (2,5 millions), les États-Unis (1,7 million), le Pakistan (1,3 million), l’Afrique du Sud (1,2 million), le Royaume-Uni (1,2 million), la Malaisie (1,5 million), le Canada (0,7 million), les Fidji (0,5 million), la Trinité-et-Tobago (0,5 million), le Guyana (0,4 million), les Pays-Bas (0,4 million), le Surinam (0,2 million), la France (0,15 million).

[modifier] Controverses autour de l'Hindouisme

L'hindouisme est critiqué pour certaines traditions sociales jugées régressives et passéistes, telles que :

  • La dot que les parents doivent assurer à la mariée (que la constitution indienne a par ailleurs rendue illégale) ;
  • Le rite funéraire de la satî — le suicide de la veuve sur le bûcher funéraire de son époux.
  • Le mariage entre enfants
  • Le refus aux veuves de se remarier.
  • La pratique des sacrifices rituels.
  • Les pèlerinages
  • Le système de castes, par ailleurs condamné par des réformateurs et philosophes hindouistes tel que Basava dès le XIIe siècle.
La satî (« vertueuse », fidèle jusque dans la mort), symbole du dévouement total de la femme à son mari, qui consiste pour la veuve à monter sur le bûcher du défunt et mourir brûlée vive. Pratique tardive en Inde (VIe siècle apr. J.-C.) limitée à la caste des kshatriyas, absente dans l'Atharva-Veda où sont exposés les rites de la cérémonie funéraire (il n'en est fait aucune prescription), elle a pour origine l'interprétation d'une légende où la déesse Satî, si dévouée à son mari, qu'elle est prête à se jeter dans les flammes pour défendre l'honneur que celui-ci a perdu en se disputant avec son beau-père. Interdite sous le raj britannique, la satî a engendré une méfiance à l'égard de l'hindouisme.
La satî (« vertueuse », fidèle jusque dans la mort), symbole du dévouement total de la femme à son mari, qui consiste pour la veuve à monter sur le bûcher du défunt et mourir brûlée vive. Pratique tardive en Inde (VIe siècle apr. J.-C.) limitée à la caste des kshatriyas, absente dans l'Atharva-Veda où sont exposés les rites de la cérémonie funéraire (il n'en est fait aucune prescription), elle a pour origine l'interprétation d'une légende où la déesse Satî, si dévouée à son mari, qu'elle est prête à se jeter dans les flammes pour défendre l'honneur que celui-ci a perdu en se disputant avec son beau-père. Interdite sous le raj britannique, la satî a engendré une méfiance à l'égard de l'hindouisme[26].

En théorie, le Brahman absolu ou le Purusha suprême, selon les Vedas est au-dessus des distinctions de caste. Il est vrai aussi que les interdictions concernant la commensalité et les intermariages sont de moins en moins observées, du moins dans les villes (encore qu'il ne faille rien exagérer : les manquements aux règles s'offrent plus facilement aux regards d'un étranger que les comportements traditionnels)[29]. Mais la plupart des hindous disent que ceci n'est pas l'essentiel de leur religion. Quoi qu'il en soit, la vie moderne, urbaine, industrielle, a fait depuis quelques décennies son entrée en Inde : l'idéologie qui pourrait porter cette énorme mutation matérielle et sans cesse croissante — et dont la nécessité s'impose— est encore à naître[29].

Du point de vue des trois religions abrahamiques, l'hindouisme est également critiqué comme étant polythéiste et faisant la promotion de l'idolâtrie. Le contre-argument hindou est que l'hindouisme n’est pas polythéiste (Certains pensent qu'il est plus juste de le présenter comme un « théisme monistique » ou « monisme »), bien qu'il puisse apparaître polythéiste à des observateurs extérieurs peu familiers avec sa philosophie. Aussi, en ce qui concerne l'idolâtrie — définie du point de vue abrahamique comme une adoration d'un Dieu non conforme aux croyances occidentales —, les accusations seraient dues à une interprétation. Les icônes ne seraient en réalité pas adorées en tant que telles, comme le font les vrais idolâtres, mais comme des supports dévotionnels. Ce qui est cependant discutable dans l'observation de la nature de la dévotion quotidienne accordée aux divinités par la plus grande partie de la population.

L'hindouisme est également perçu en Occident comme une religion dans laquelle les « dieux et les déesses » ont un caractère fortement sexuel et empreint de violence. Les hindous condamnent ces interprétations : selon eux, il s'agit non seulement d'une totale incompréhension du Dharma hindou, mais de critiques émises dans un contexte d'évangélisation (voir le voyage de Jean-Paul II en Inde) et perçues somme une désinformation visant à éclipser la valeur et les apports de leur religion.

Une autre critique est celle appelée Hindutva (« le fait d'être Hindou », qui paradoxalement n'est pas un mot formé du sanscrit, puisque « hindou » est un mot persan). Au XXe siècle, le patriotisme indien émergeant a commencé à promouvoir l'hindouisme en opposition au Raj britannique mais aussi à l'islam à la suite de l'Indépendance à l'occasion des disputes territoriales avec le Pakistan. Mais les frontières sont fluides ; la Cour Suprême indienne a légiféré sur « le sens flou qui peut être attribué aux termes « hindou », « Hindutva » et « hindouisme » ; mais ne se limite pas à la sphère étroite de la religion, qui exclut les idées de culture et l'héritage indien ». Un des desseins à court terme des fanatiques de l'Hindutva serait d'obliger la construction d'un temple de Râma sur le site de la mosquée Babri controversée, symbole de répression pour certains (dont les dômes ont été détruits par quelques fanatiques de l'Hindutva) à Ayodhya. Car Râma est, selon la tradition et d'après certains historiens, né sur ce site. Le Moghol qui administrait le lieu, Mir Baki, avait construit la mosquée Babri après avoir détruit un temple Vaishnavite commémorant ce lieu de naissance, pour la raison invoquée d'idolâtrie (shirk).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Les Indianistes français

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur l'hindouïsme.

wikt:

Voir « hindouisme » sur le Wiktionnaire.

[modifier] Les penseurs et philosophes indiens

[modifier] Quelques enseignants et maîtres spirituels indiens

[modifier] Sources

[modifier] Références

  1. Voir Religion
  2. abc Le yoga, immortalité et liberté de Mircea Eliade, ISBN 2228883506
  3. L'énoncé sur le site de l'Himalayan Academy
  4. Jean Herbert, la Mythologie Hindoue, son message; Albin Michel, 1980
  5. La perception du mal dans l'hindouisme (anglais)
  6. Jean Varenne, Dictionnaire de l'Hindouisme, éd. du Rocher, 2002 p211.
  7. La Bhagavad-Gîtâ, traduction de Camille Rao et Jean Herbert, commentaires de Shrî Aurobindo, Paris, Albin Michel, 1970.
  8. Kahsmiri overseas association sur les devas
  9. J. Chevalier et A. Gheerbrant, Dictionnaire des Symboles, Robert Laffont 2005.
  10. Chandogya-Upanishad, trad. E. SENART Paris, Les Belles Lettres, 1930
  11. Eugène Burnouf ; Le Bhâgavata Purâna, Jean Maisonneuve 1840 et 1981 (V tomes)
  12. Le terme karma signifie littéralement "action" mais il est communément utilisé pour désigner aussi le "fruit" des actions, qu'il soit positif ou négatif.
  13. Les civilisations de l'Asie CASTERMAN, ISBN 2203157070
  14. Le Kâma sûtra, Alain Daniélou 1992
  15. Lois de Manou, trad. A.loiseleur-Deslongchamps, Garnier 1976
  16. Alain Daniélou, Mythes et Dieux de l'Inde, Flammarion, 1992
  17. Pramesh Ratnakar, l'Hindouisme, 1996 celiv Paris
  18. Dictionnaire de la sagesse orientale, Robert Laffont, 1986
  19. RIG-VEDA ou Livre des Hymnes. Traduit du sanskrit par A. Langlois, ed Adrien-Maisonneuve 1984-2000
  20. Constant Kerneïz, La vie dans la Cité. Hatha Toga (11). Paris, éditions Jules Tallandier
  21. La vie dans la Cité. Hatha Toga (11). Paris, éditions Jules Tallandier
  22. Shri Aurobindo, la Bhagavad-Gîtâ, Albin Michel, 1996
  23. Les habitudes alimentaires des indiens
  24. Autobiographie ou mes expériences de la vérité, Mohandas Karamchand Gandhi
  25. Louis Frédéric, Dictionnaire de la civilisation Indienne, Robert Laffont 19887
  26. abcde d'après Encyclopédie des religions de Gerhard J. Bellinger ISBN 2253131113
  27. Tara Michel, La légende immémoriale du Dieu Shiva (Le Shiva-Purâna) / Longue introduction et traduction des deux premières samhitâ du Shiva-Purâna. Gallimard «série indienne» Paris 1991, 2007, 267 p. ( Coll. Unesco «Connaissance de l’Orient» )
  28. Article du monde diplomatique
  29. ab Madeleine Biardeau, L'hindouisme, anthropologie d'une civilisation, Flammarion

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


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