Bahaïsme

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La religion bahá’íe (prononcer baˈhaːʔiː), aussi connue sous le nom de bahá'isme ou de foi bahá'ie a été fondée par le Persan Mirzâ Husayn 'Alî (1817-1892) en 1863. Ce nom est dérivé du surnom donné à son fondateur : Bahá'u'lláh (en arabe, « Gloire de Dieu » ou « splendeur de Dieu »). Les bahá'is sont les disciples de Baha'u'llah. Ils s'organisent autour de plus de 100 000 centres (répertoriés par le centre mondial de Haïfa) répartis dans le monde entier, et leurs écrits sont publiés en plus de 800 langues (accessibles dans les bibliothèques baháies). En 2007, elle compte environ 7 millions de croyants (ayant chacun signé sa déclaration d'adhésion) appartenant à plus de 2100 groupes ethniques, répartis dans plus de 193 pays (l'existence juridique de chaque communauté nationale ou régionale correspond à une démarche officielle effectuée dans le pays concerné). Son but est d'unir tous les peuples du monde dans une cause universelle et une foi commune. Son centre mondial est situé à Haïfa, en Israël.

Le mausolée du Báb au sommet du mont Carmel à Haifa.
Le mausolée du Báb au sommet du mont Carmel à Haifa.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Le Báb

Icône de détail Article détaillé : Báb.

Au début des années 1790 en Perse naît un mouvement religieux dissident du chiisme, sous la conduite de Shaykh Ahmad-i-Ahsa'i. Ses disciples, appelés Shaykhis, attendaient l'arrivée imminente du Mahdi. À la mort de Shaykh Ahmad, la direction du mouvement passe à Siyyid Kázim, originaire de la ville de Rasht. À sa mort en 1843, il ordonne à ses fidèles de partir à la recherche de l'Élu. L'un de ces fidèles, Mullá Husayn, part pour Shiraz après 40 jours de prière et de jeûne.

A son arrivée, le 23 mai 1844, Mullá Husayn est accueilli par un habitant, surnommé le Báb, qui l'invite chez lui. Après avoir demandé à son invité la raison de son voyage, le Báb lui annonce être celui qu'il cherche. Siyyid Mírzá 'Alí-Muhammad (میرزا علی‌محمد en persan) (20 octobre 1819 - 9 juillet 1850), était un marchand de Shiraz, en Perse, qui à l'âge de 25 ans déclara être une manifestation nouvelle de Dieu et le Mahdi attendu (ou Qá'im). Il pris dès lors le titre de Báb (باب), qui signifie « porte » en arabe, et fut fusillé par les autorités de Perse, sous la pression du clergé chiite, 6 ans plus tard à Tabriz.

Mullá Husayn est le premier disciple du Báb. En peu de temps, dix-sept autres disciples (dont une femme, Fatemeh) le rejoignent. Le Babisme nait à ce moment. Les dix-huit premiers disciples seront dès lors connus dans le babisme comme les « Lettres des Vivants ».

Les bahá'ís se veulent les successeurs du babisme. Bahá'u'lláh, le prophète fondateur de la religion Bahá'í, était un des disciples du Báb et a annoncé être la réalisation de sa prophétie.

[modifier] Bahá'u'lláh

Icône de détail Article détaillé : Mirza Husayn Ali Nuri.

Le fondateur de la foi bahâ'ie, Mirzā Husayn 'Ali, naît à Nur, dans la province iranienne du Mazanderan, le 12 novembre 1817, dans une famille noble, son père travaillait pour le gouvernement du shah d'Iran. A 27 ans, lorsque son père meurt, on lui propose de le remplacer à la cour du roi. Mais il refuse, afin de consacrer son temps à aider les opprimés, les malades et les pauvres, à soutenir la cause de la justice. À trente ans, il adhère au bâbisme. En 1852, il est arrêté puis envoyé en exil à Bagdad, qui dépend alors de l'Empire ottoman. C'est là que, le 12 avril 1863, il révéle à ses adeptes qu'il incarne celui dont l'avènement a été annoncé par le Bâb— cette manifestation suprême de Dieu attendue par toutes les religions et traditions du monde. Il commençe alors à regrouper autour de lui des adeptes, avec l'intention de donner le jour à une religion mondiale, qui représenterait le « couronnement de toutes les religions ayant jusqu'alors existé » et serait sur terre la pierre angulaire d'un royaume de paix, de justice, de liberté et d'humanité. Le 21 avril 1863, après 10 ans à Bagdad, il est contraint de quitter la ville. Il s'établit ensuite à Constantinople, puis, en 1864, à Andrinople et enfin en 1868 à Akka (Saint Jean d'Acre) en Palestine sous administration ottomane.

Bahá'u'lláh exerçe sa prédication essentiellement par des écrits, rédigés dès 1863 - d'abord à Bagdad, puis à Andrinople et enfin à la prison de Saint-Jean-d'Acre (Akkâ), où il écrit son ouvrage principal (le Kitab-i-Aqdas). Lors à Andrinople en 1868, Il adresse des messages écrits aux dirigeants les plus éminents de son temps, parmi lesquelles le shâh de Perse, le tsar de Russie Alexandre II, la reine Victoria, l'empereur Guillaume Ier et Napoléon III. Dans ses missives, il exhorte les puissants de ce monde à construire un monde totalement sans violence, à limiter leurs armements et à réaliser une paix mondiale généralisée et durable ; c'est en ce sens qu'il s'adressa au pape Pie IX :

«  Ô père ! Déchire le voile… Vends les ornements sacrés, richement ornés, que tu possèdes, et sacrifie-les sur le chemin de Dieu… Cède ton royaume aux rois, et sors de ta maison, le visage tourné vers le royaume de Dieu, puis, détaché des choses du monde, annonce la loi de ton Seigneur sur la terre et au ciel. »

Bahá'u'lláh passe une part importante de sa vie en exil ou en prison. Ainsi, d'août 1868 jusqu'en 1877, il est enfermé dans le camp d'internement turc d'Akkâ, près de Haïfa. Puis il s'installe à la campagne. Enfin, il meurt le 29 mai 1892.

[modifier] `Abdu'l-Bahá

Après la mort de Bahá'u'lláh, la direction de la communauté bahá'ie est assurée par son fils, 'Abbâs Effendi (1844-1921), né à Téhéran et proclamé 'Abdul'l-Bahâ' (« serviteur de la splendeur de Dieu »).

Il a été surnommé le « centre de l'Alliance » et la « tête de la Foi », interprète autorisé du message apporté par son père, qui l'avait désigné comme seul interprète d'autorité de ses écrits[1].

Il connut avec son père l'exil et la prison, où il a été enfermé jusqu'en 1908, quand il est libéré par les Jeunes-Turcs.

Par la suite - ayant obtenu des autres bahâ'is la désignation de « centre » ou « gardien » de l'alliance -, il établit à Haïfa (réalisant en cela les directives de son père) le siège principal du mouvement baha'i. Il voyage beaucoup (Paris, Londres, États-Unis - New-York, Chicago et Montréal, vers 1911-1912). Sous son influence, la foi Baha'ie enregistre une progression considérable, notamment en Inde, aux États-Unis et en Europe.

Son successeur à la tête du mouvement fut son petit-fils Shoghi Effendi (1897-1957), appelé « gardien de la cause de Dieu », ce qui le différenciait de son grand-père 'Abdu'l-Bahâ' (la mère de Shoghi Effendi était la fille ainée de Abdul'l-Bahâ'). Il fonda six nouveaux Conseils spirituels nationaux, qui vinrent s'ajouter à ceux qui existaient déjà en Iran et aux États-Unis. Depuis sa mort (4 novembre 1957), c'est un directoire composé de neuf personnes, nommés à vie par Shoghi Effendi en 1963, connus sous le nom de Maison universelle de la justice et siégeant à Haïfa, qui est devenu le gardien et exégète officiel de l'Écriture[2] sacrée de la foi bahâ'ie. Ils sont appelés Les mains de la cause de Dieu. Ce directoire préside et constitue l'administration supérieure du mouvement bahâ'i (voir ci-dessous). Son rôle n'est toutefois que purement administratif et n'a strictement aucun pouvoir sur la vie privée ou publique des Baha'is, et ne constitue pas non plus un clergé.

[modifier] Administration Bahá'ie

Le Kitáb-i-Aqdas de Bahá'u'lláh et La volonté et le testament de `Abdu'l-Bahá sont les documents fondateurs de l'administration baha'ie. Bahá'u'lláh a établi la Maison Universelle de Justice, un corps élu. `Abdu'l-Bahâ' a établi le principe du Gardien héréditaire, ainsi que les relations entre ces deux institutions. Dans sa volonté, `Abdu'l-Bahâ' a nommé l'ainé de ses petits fils, Shoghi Effendi, comme le premier « Gardien de la foi » baha'ie.

Durant toute sa vie, Shoghi Effendi a traduit les écrits sacrés de la foi baha'ie. Il a également développé des plans pour son expansion, a développé le centre mondial Baha'i et a entretenu une correspondance volumineuse avec les communautés et les individus dans le monde entier. Il a aussi construit la structure administrative de la foi, préparant la communauté pour l'élection de la Maison Universelle de Justice. Il est mort en 1957 dans des conditions qui ne lui ont pas permis de désigner son successeur.

Aux niveaux locaux, régionaux et nationaux, les Baha'is élisent neuf membres d'une assemblée spirituelle, qui s'occupent des affaires de la religion[3]. Il existe aussi des individus nommés (membres de l'institution des conseillers), qui travaillent à différents niveaux, locaux et internationaux, dont le rôle est de propager la foi et de protéger la communauté. Ceux-ci n'ont pas le rôle de clergé, qui n'existe pas dans la foi baha'ie[3].

La Maison universelle de Justice reste aujourd'hui le corps gouvernant suprême de la foi baha'ie, et ses 9 membres sont élus tous les cinq ans par les membres de toutes les assemblées spirituelles nationales[4]. Chaque homme Baha'i de plus de 21 ans est éligible à la Maison Universelle de Justice ; tous les autres postes sont accessibles aux hommes comme aux femmes.

[modifier] Situation des Bahaïs dans le monde

[modifier] Démographie

Le nombre des croyants du bahaïsme, répandus dans 193 pays, s'élève à près à 7,5 millions[réf. nécessaire], ce qui correspond à environ 0,1 % de la population mondiale. Parmi ceux-ci, 50% vivent en Asie, principalement en Inde[réf. nécessaire]. Un autre groupe réside en Iran et compte environ 300 000 croyants[5] . Un pourcentage important des bahâ'is (27%[réf. nécessaire] environ) habite dans les pays africains. En Europe, ils sont surtout présents en Grande-Bretagne (20 000[réf. nécessaire] croyants) et en Allemagne (15 000[réf. nécessaire]). En France, on compte quelques 4 000 à 5 000[réf. nécessaire] croyants. En Israël, en revanche, malgré la présence du centre de Haïfa, ne vivent que 600[réf. nécessaire] bahâ'is.

La foi se développe beaucoup aujourd'hui dans les îles du Pacifique (le roi des îles Samoas - mort le 11 mai 2007 - était baha'i)[réf. nécessaire], l'Amérique latine et l'Afrique noire, le nombre de croyants dans le monde a doublé en moins de 20 ans[réf. nécessaire].

[modifier] Persécutions en Iran

Depuis l’avènement de la République islamique en 1979, les quelque 350 000[réf. nécessaire] baha’is d’Iran, sont considérés comme des “infidèles non protégés ”, (...) des non-personnes, [qui] n’ont ni droits, ni protection”, indique la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) dans son rapport de 2003 sur les discriminations religieuses en Iran[6]. Ils n’ont pas le droit de percevoir de retraite, d’inscrire un nom sur la tombe de leurs défunts, d’hériter, de se réunir pour pratiquer leur religion, leurs lieux saints et leurs cimetières sont détruits. Les biens de nombreux baha’is sont confisqués[6]. Des pressions sont exercées sur les employeurs pour licencier les salariés baha’is[6]. Leur foi étant postérieure à l’islam, elle n’est à ce titre pas considérée comme une religion par le régime.

Dans les années qui ont suivi la révolution, la répression contre les baha’is a été féroce. Au début des années 1980, plus de 200 baha’is, parmi les membres les plus actifs, ont été exécutés pour avoir refusé de se convertir à l’islam. L’indignation de la communauté internationale a ralenti cette répression. Mais elle n’a jamais réussi à la stopper : la lutte contre les baha’is est désormais larvée.

Un document interne signé en 1991 de la main d’Ali Khamenei, guide suprême de la révolution islamique, détaille une série de recommandations pour régler ce que les autorités appellent « la question baha’ie » :

« Le gouvernement traitera les baha’is de telle sorte que leur progrès et leur développement soient bloqués. (...) Il faut les expulser des universités, soit lors du processus d’admission, soit au cours de leurs études. [...] L’accès à l’emploi, s’ils s’affichent comme baha’is, doit leur être refusé[7]. »

[modifier] Égypte

Les baha'is, communauté de 10 000[réf. nécessaire] personnes, ont obtenu le droit, par le tribunal de première instance d'Alexandrie, d’inscrire leur confession sur leur carte d’identité[8]. Ce droit leur a été enlevé par la Cour Suprême Administrative égyptienne en décembre 2006[9], les obligeant à choisir entre les trois religions officiellement reconnues (judaïsme, christianisme, islam) ou à abandonner leur carte d'identité, ce qui les prive de la plupart des droits citoyens en Égypte.

Dans les pays du Golfe Persique, les sites Internet baha'is sont désormais accessibles.

[modifier] Croyances

[modifier] Dieu

Les Bahá'ís croient en un dieu unique et éternel, créateur de toutes choses, dont les créatures et les forces de l'univers[3]. Ils pensent que Dieu est intemporel et n'a ni commencement, ni fin[3]. Ils le décrivent comme un « Dieu personnel, inconnaissable, inaccessible, source de toute révélation, éternel, omniscient, omniprésent et tout puissant »[10]. Bien qu'inaccessible directement, Dieu est néanmoins considéré comme conscient de sa création, avec un but et une volonté. Les Bahá'ís croient que Dieu exprime sa volonté dans de nombreuses manières, par exemple à travers une série de messagers divins appelés Manifestations de Dieu ou parfois divins éducateurs. En exprimant les intentions de Dieu, ces manifestations servent à établir la religion dans le monde.

Les enseignements Bahá'í déclarent que Dieu est bien trop grand pour que les humains puissent l'appréhender, ni en créer une image complète et précise[11]. Dans la religion Bahá'íe, Dieu est souvent désigné par des titres (par ex. le tout-puissant) et il y a une emphase substantielle sur le monothéisme.

[modifier] Religion

La foi Baha'ie est parfois résumée par le concept des trois "unités": unité de Dieu, unité de la religion, unité de l'humanité.

Les notions Baha'ies de révélations religieuses progressives leur font accepter la validité de la plupart des religions du monde, dont les fondateurs ou figures centrales sont considérées comme des manifestations de Dieu. Ces manifestations sont, par exemple : Jésus, Mahomet, Moïse, Krishna, Confucius, Lao-Tseu, Zoroastre et Bouddha. Les Baha'is pensent aussi que les autres personnages religieux, comme Adam, Noé et Houd ont réellement existé et sont des prophètes de Dieu. L'histoire religieuse est interprétée comme des dispensations, dans lesquelles chaque manifestation amène une révélation plus large et plus avancée, adaptée au temps et à l'époque à laquelle elle est exprimée[3]. Les enseignements sociaux spécifiques à une religion (par ex. la direction de la prière, ou les restrictions alimentaires) peuvent être révoquées par des manifestations ultérieures afin qu'une règle plus appropriée au temps et au lieu soit établie. Inversement, certains principes généraux (charité ou bonnes relations entre les hommes), sont considérés comme universels et permanents. Les Baha'is ne croient pas que ce principe de révélation progressive s'arrêtera. Cependant, ils pensent que ce processus est cyclique. Les Baha'is n'attendent pas de nouvelle manifestation de Dieu dans les 1000 ans suivant la révélation de Bahá'u'lláh[12]

Les croyances Baha'ies sont parfois décrites comme des combinaisons syncrétiques des croyances antérieures. Les Baha'is, cependant, affirment que leur religion est une tradition distincte, avec ses propres écritures, enseignements, lois et histoire[3]. Les emprunts culturels et religieux à l'islam chiite sont considérés comme analogues au contexte socio-religieux juif dans lequel le christianisme a été établi. Les Baha'is décrivent leur foi comme une religion indépendante mondiale, différant des autres traditions seulement par sa relative nouveauté et par les enseignements de Bahá'u'lláh appropriés au contexte moderne. Bahá'u'lláh est considéré comme remplissant les attentes messianiques des Fois qui sont antérieures au Bahaïsme. Les Baha'is pensent que d'autres révélations viendront après celle émises par Bahá'u'lláh. La première de celles-ci ne devrait arriver que 1000 ans après la révélation de Bahá'u'lláh.

[modifier] Êtres humains

Ce symbole Baha'i représente la connexion entre Dieu et l'humanité
Ce symbole Baha'i représente la connexion entre Dieu et l'humanité

Les Baha'is croient que les êtres humains possèdent une « âme rationnelle », et que cela donne à l'espèce une capacité unique à reconnaître la position de Dieu et la relation entre l'humanité et son créateur. Selon la foi baha'ie, chaque homme a le devoir de reconnaitre Dieu et ses manifestations, et de se conformer à leurs enseignements[13]. À travers la reconnaissance et l'obéissance, le service aux autres êtres humains, la prière et la pratique spirituelle régulière, les Baha'is croient que l'âme devient plus proche de Dieu, l'idéal spirituel dans la croyance baha'ie. Quand un homme meurt, l'âme passe dans un autre monde, où le développement spirituel de celle-ci dans le monde physique devient une base pour le jugement et la place dans le monde spirituel[14]. Le paradis et l'enfer sont décrits comme des états spirituels de proximité ou de distance à Dieu qui décrivent les relations dans ce monde et dans l'autre, et non des endroits de récompense ou de punition après la mort[14].

Les écrits Baha'is mettent l'accent sur l'égalité essentielle des êtres humains, et sur l'abolition des injustices. L'humanité est vue comme unique, bien que très variée : la diversité des races et des cultures sont dignes d'appréciation et de tolérance. Le racisme, le nationalisme, les castes et les classes sociales sont considérées comme des barrières à l'unité de l'humanité. Les enseignements baha'is déclarent que l'unification de l'humanité est un sujet primordial dans les conditions politiques et religieuses présentes[3]

[modifier] Enseignements

[modifier] Principes sociaux

Les devoirs moraux, éthiques, et sociaux d'égalité entre les hommes et de paix dans le monde sont résumés en douze principes :

  1. Unité de la race humaine.
  2. Recherche indépendante, personnelle et individuelle de la vérité. Les Baha'is considèrent qu'un des problèmes majeurs de l'humanité est que les gens suivent aveuglément ce qu'on leur apprend. Ceci est strictement prohibé par Baha'U'llah, il faut mener sa vie en accord avec ses propres principes et idéaux, ce qui interdit sans appel les concepts de "foi aveugle", "imitation aveugle", ou "lavage de cerveau".
  3. Toutes les religions ont une base commune (unité de la religion), on pourrait rajouter au terme religion le terme philosophie et aussi style de vie, pour ce qui concerne les modes de pensée en provenance notamment d'Inde, de Chine et du Japon.
  4. La religion doit être la cause de l'union et de l'harmonie entre tous les êtres humains.
  5. Harmonie entre science et religion, élément que l'on retrouve déjà dans l'Islam, le Coran ayant aussi pour but d'amener les gens à se cultiver en faisant appel à la science.
  6. Égalité de l'homme et de la femme, sauf en matière juridique d'héritage et de legs ; La résidence et les vêtements personnels du père défunt reviennent à la descendance masculine, et non à la féminine. S'il existe plusieurs résidences, la principale et la plus importante est réservée aux descendants masculins. Quant aux autres résidences, et autres biens du défunt, ceux-ci doivent être partagés entre les héritiers. S'il n'y a pas de descendant masculin, deux tiers de la résidence principale et les vêtements personnels du père défunt reviendront aux descendantes, et un tiers à la maison de justice. Pour ce qui est de la mère défunte, tous ses vêtements usagés seront partagés de manière égale entre ses filles. Ses vêtements neufs, ses bijoux et ses biens doivent être partagés entre ses héritiers, de même que ses vêtements usagés si elle ne laisse pas de fille. [Synopsis du Kitàb-i-Aqdas (8.12) IV-C. Lois concernant le statut personnel (mariage, divorce, héritage).][2]
  7. Refus des préjugés de toutes sortes.
  8. Paix universelle (concept de non violence et même de non résistance, mais aussi de citoyenneté mondiale).
  9. Éducation universelle, obligatoire et adaptée. Nouvelle allusion à la nécessité de se cultiver. Par ailleurs, les deux sexes doivent recevoir la meilleure éducation possible, scientifique, littéraire, humaine, spirituelle et morale.
  10. Résolution des questions sociales et économiques (entre autres par des méthodes spirituelles).
  11. Introduction d'une langue internationale et d'une écriture commune à toute l'humanité, ceci sans faire disparaître aucune langue, aucune culture et aucune ethnie, conformément à ce que les baha'is appellent l'unité dans la diversité.
  12. Mise en place d'une Cour permanente d'arbitrage au niveau mondial (proche du travail que fait l'ONU, le TPI et Amnesty International).

[modifier] Enseignements mystiques

Bien qu'ils se concentrent sur des sujets sociaux et éthiques, certains des textes fondateurs de la foi bahaïe peuvent être décrits comme étant mystiques[3]. Shoghi Effendi a appelé les Sept Vallées la « plus grande composition mystique » de Bahá'u'lláh. Ce texte a été écrit par un disciple du Soufisme, une tradition mystique et ésotérique de l'islam[15]. Il a été traduit pour la première fois en anglais en 1906, étant un des premiers textes de Bahá'u'lláh disponible en occident. Les Paroles cachées est un autre livre écrit par Bahá'u'lláh pendant la même période, contenant 153 courts passages décrits par `Abdu'l-Bahá comme « un trésor de mystères divins »

[modifier] L'Alliance

Les Baha'is considèrent qu'il existe deux types d'alliances entre les humains et Dieu. Il y a l'« Alliance Majeure », qu'ils considèrent comme universelle en nature, et qui a été créée et récréée par toutes les « manifestations divines de Dieu »[16]. Ils croient également à l'existence de l'« Alliance mineure », qui est considérée comme un accord entre un messager de Dieu et ses disciples, qui est unique à chaque révélation, et qui inclut des pratiques sociales et la continuité de l'autorité en religion[17]. À cette époque, les Baha'is considèrent que leur engagement envers la révélation de Bahá'u'lláh en est un des plus importants pour tout disciple. Dans les écrits baha'is, il est écrit qu'être ferme dans son engagement envers l'Alliance est considéré comme une des principales vertus religieuses qui peuvent être assurées par une personne[17].

Puisque l'unité constitue un principe essentiel de la foi baha'ie, tout Baha'i participe activement à l'administration de sa religion, considérant alors les tentatives de créer des schismes comme étant contre-productives et enfreignant le principe de l'unité. Au cours de la période formative de cette religion, quelques tentatives de schisme ont eu lieu par rapport à la succession de l'autorité. Les disciples de ces diverses divisions Baha'ies, qui ne sont que quelques milliers, sont souvenant considérés comme des briseurs du covenant et sont stigmatisés à travers l'excommunication[17].

[modifier] Participation à la vie internationale et à la société

[modifier] Travail

Le Monachisme est interdit, et les Bahá'is essaient d'ancrer leur spiritualité dans leur vie quotidienne ordinaire. Faire un travail utile, par exemple, n'est pas seulement requis mais considéré comme une forme d'adoration[3]. Bahá'u'lláh a interdit la mendicité et l'ascétisme[3], encourageant chaque Bahá'i à être « anxieusement concerné par les besoins de l'âge dans lequel on vit »[18]. L'importance de l'effort personnel et du service à l'humanité dans la vie spirituelle des hommes est soulignée dans les écrits de Bahá'u'lláh, où il explique que chaque travail fait dans un esprit de service à l'humanité a un rang égal à la prière et à l'adoration aux yeux de Dieu[3].

[modifier] Nations Unies

La Communauté Internationale Bahá’íe a depuis 1948 le statut d’ONG auprès de l’Organisation des Nations unies. Depuis 1970, elle est dotée d’un statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Elle entretient également des relations de travail avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et est associée au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

[modifier] Plans internationaux

En 1939, Shoghi Effendi a lancé un plan septennal, suivi par un autre en 1946[19]. En 1953, il a lancé la croisade mondiale décennale, avec des buts extrêmement ambitieux pour l'expansion de la communauté et des institutions, la traduction de la littérature baha'ie dans de nouvelles langues, et l'envoi de pionniers baha'is dans des pays qui n'avaient pas été atteints jusque là[20]. Il a annoncé par des lettres pendant la croisade décennale que celle-ci serait suivie d'autres plans, sous la direction de la Maison Universelle de Justice, qui a été élue en 1963 à l'apogée de la croisade. La maison de Justice a ensuite lancé un plan en 1964, et une série de plans de durée et aux objectifs variables ont suivi, permettant de guider la communauté Baha'ie[21].

[modifier] Plan international actuel

Lieu de culte Baha'i à Panama.
Lieu de culte Baha'i à Panama.

Depuis la fin des années 1990, la Maison Universelle de Justice a préparé les communautés à une expansion à grande échelle, organisant les localités en « faisceaux », créant de nouvelles institutions comme les conseils régionaux et renforcant les multiples « instituts de formation »[22]. Le récent plan quinquennal (2001-2006) s'est concentré sur les institutions en développement et la création des moyens permettant de « soutenir une expansion à grande échelle et la consolidation » (Riḍván 158). Depuis 2001, les Bahá'is du monde entier ont été encouragés à se concentrer sur les classes pour enfants, les rassemblements de dévotion, et une étude systématique de la religion, connue sous le nom de « cercle d'étude »[22]. En décembre 2005, un nouveau système a été mis en place, des classes pour les jeunes, qui se consacrent à l'éducation des enfants entre 11 et 14 ans[23][24].

Le second plan quinquennal (2006-2011) a été lancé par la Maison universelle de justice en avril 2006. Il appelle de ses vœux l'établissement de modèles avancés de croissance et de développement de la communauté dans plus de 1500 « faisceaux » dans le monde[24]. Ce plan fait référence à la procédure habituelle d'élections pour les assemblées spirituelles locales dans les villes qui accueillent de nombreux bahá'is. Les années entre 2001 et 2021 représentent 4 plans quinquennaux, dont le terme coïncide avec l'anniversaire de la mort de `Abdu'l-Bahá[24].

[modifier] Cercles d'études

Parallèlement à la consolidation, une approche systématique de l'éducation et du développement de la communauté a vu le jour. Les « cercles d'études » sont destinés à être des groupes durables à grande échelle. Les participants étudient des séquences de livres en petits groupes, aidés par un tuteur. Quand un participant a fini une séquence, il peut aller aider d'autres cercles d'études.

Le programme le plus populaire est le Ruhi Institute, un cours conçu à l'origine pour être utilisé en Colombie, mais qui a largement été utilisé. Le premier livre permet l'étude de trois thèmes : les écrits Baha'is, la prière et, la vie et la mort. Les thèmes suivants incluent l'éducation des enfants, la vie du Báb et de Bahá'u'lláh, les services religieux et d'autres.

[modifier] Pratiques sociales

[modifier] Lois

Les lois régissant la foi bahá'ie viennent principalement du Kitáb-i-Aqdas (qui est le livre Saint des Bahá'is). Alors que certaines lois sont applicables à l'époque actuelle, Bahá'u'lláh a aussi fourni un cadre pour l'application progressive de lois à la condition d'existence d'une société majoritairement bahá'ie, ce pour quoi les disciples œuvrent [25]. Les lois, quand elles ne sont pas en conflit direct avec les lois civiles du pays de résidence, s'appliquent à tous les bahá'is. Bien qu'étant une obligation universelle, le respect des lois personnelles, comme la prière ou la célébration, est du ressort de chaque individu[26]. La Maison universelle de Justice se doit aussi de faire respecter certaines règles[27].

Voici un exemple de quelques lois et préceptes religieux tirés du Kitáb-i-Aqdas. Elles ont été codifiées par Shoghi Effendi, l'interprète nommé des écrits bahá'is :

  • réciter une prière obligatoire chaque jour après avoir atteint l'âge de la maturité spirituelle, qui est fixé à 15 ans. Il y a trois prières qu'on peut choisir pour une journée.
  • prier et méditer de manière quotidienne.
  • la médisance et le fait de répandre des rumeurs est interdit.
  • abolition des préjugés
  • les bahá'is adultes et en bonne santé doivent jeûner pendant 19 jours chaque année du 2 au 20 mars.
  • il est interdit aux bahá'is de boire des alcool ou de prendre des drogues à usage récréatif, sauf si c'est prescrit par un médecin.
  • les relations sexuelles sont permises seulement entre mari et femme ; l'homosexualité n'est donc pas admise.
  • le jeu de hasard est strictement interdit.
  • il est interdit de se raser la tête, les hommes doivent garder leurs cheveux derrière les oreilles.

[modifier] Lieux de culte

La plupart des rencontres baha'ies ont lieu dans des maisons individuelles, des centres baha'is locaux ou des installations louées pour l'occasion. Il y a actuellement dans le monde entier sept maisons de culte, au moins une par continent, et une huitième est en construction au Chili[28].

Les temples érigés par la communauté sont appelés "Maison d'Adoration" ou Maskrit al-Adkân ("lieu où se lève à l'aube la mention du nom de Dieu") . Ils doivent être construits selon des critères particuliers, liés au nombre 9 qui doit apparaître comme un "symbole évident pour tous". Aussi, tous les temples bahâ'is doivent-ils avoir neuf entrées. Les règles relatives à l'édification des temples furent fixées par 'Abdu'l-Bahâ lui-même : "Le temple mère doit avoir neuf côtés et portes ainsi que des fontaines, des allées, des portes, des colonnes et des jardins, puis une cour, des balcons et une coupole, et le tout doit être majestueux." Le sanctuaire central, qui se trouve à Haïfa, ainsi que les autres temples ont en effet une coupole. La Maison d'adoration de Wilmette près de Chicago (1931) aux États-Unis, la Maison d'adoration de New Delhi (Inde, 1986), la Maison d'adoration de Sydney Australie (1961) offrent d'autres exemples de ce type de temple. En Europe, on connaît le temple principal d'Allemagne à Langenhaim (1964) près de Frankfort ; cette construction à coupole de 28 mètres de haut peut accueillir près de 500 fidèles.

Les écrits Baha'is se réfèrent aussi à une institution appelée Mashriqu'l-Adhkár (L'Orient des invocations), qui est destiné à former un centre d'institutions complexes, dont un hôpital, une université, etc. Seulement la première et unique Mashriqu'l-Adhkár à Ashgabat au Turkménistan a été conçue ainsi.

[modifier] Liturgie

Du point de vue liturgique, la méditation dans les temples est accompagnée de lectures choisies dans les textes sacrés des autres religions. Ces textes - par exemple le Pentateuque des juifs, le Nouveau Testament des chrétiens, le Coran des musulmans, le Bayân des bâbistes, etc… - ont annoncé successivement, par paliers de perfection croissante, l'incessante révélation divine ou message de Dieu. En ce sens, le livre sacré liant tous les textes sur la révélation qui le précèdent est logiquement le dernier dans l'ordre chronologique, à savoir le Kitâb-i-Aqdas ("Le plus saint livre"). Il a été rédigé en 1863 par Bahâ'u'llâh qui l'écrivit en deux jours et deux nuits ; pour les bahâ'is, c'est le texte de référence bien qu'il ne soit pas plus important que les autres, ni le livre le plus lu par les Baha'is eux-mêmes sur la foi. Tous les ouvrages publiés sur la foi et même tous les livres du monde ont leur importance. Comme on considère l'égalité et l'unité de la race humaine, de Dieu et des religions, il convient d'établir une conception similaire pour tous les livres existant sur la planète. Cependant, Le Kitab-i-Aqdas a une place primordiale car il est la première œuvre dans l'histoire de l'humanité à dresser un lien entre toutes les religions et tous les peuples de l'humanité.

[modifier] Sexualité

Concernant la sexualité, la foi bahá'ie préconise une vie chaste. Avant le mariage, la vie doit être absolument chaste et après le mariage, absolument fidèle au compagnon choisi.

« Ce que Bahá'u'lláh veut dire par la chasteté n'inclut certainement pas les embrassades qui se font dans la société moderne. Elles sont nuisibles aux mœurs des jeunes, et les amènent souvent à aller trop loin, ou bien elles suscitent des appétits qu'ils risquent, à ce moment-là, de ne pas pouvoir satisfaire légitimement par le mariage, et dont la suppression constitue pour eux une rude épreuve. L'idéal moral bahá'í est très élevé, plus particulièrement lorsqu'on le compare à la moralité totalement corrompue du monde actuel. Mais cet idéal qui est le nôtre produira des gens plus sains, plus heureux, plus nobles et amènera des mariages plus stables[29] ».

En ce qui a trait à la question des contacts physiques entre des personnes de sexes opposés, 'Abdu'l-Baha aurait dit, selon une note de pèlerin: " Une femme et un homme ne doivent pas s'étreindre à moins d'être mariés ou sur le point de se marier. Ils ne doivent pas s'embrasser [...] S'ils désirent se saluer ou se réconforter mutuellement, chacun peut prendre la main de l'autre. " (Extraits de lettres écrites de la part de la Maison Universelle de Justice publiées dans Baha'i Canada, Sharaf EB 156)

Au sujet de la pédérastie, Bahá'u'lláh déclare dans son Livre Saint, Kitáb-i-Aqdas :

« Par pure honte, nous refusons de traiter du sujet des garçons. Craignez le Miséricordieux, ô peuples du monde ! Ne commettez pas ce qui vous est interdit dans notre Sainte Tablette et ne soyez pas de ceux qui errent follement dans le désert de leurs désirs[30]

Shoghi Effendi a interprété cette référence comme une interdiction de toutes relations homosexuelles. Ailleurs, il ajoute :

« Quelles que soient la ferveur et la qualité d'un amour entre personnes d'un même sexe, c'est une erreur que de lui permettre de s'exprimer dans l'acte sexuel. Dire que cet amour est idéal n'est pas une excuse. Bahá'u'lláh interdit absolument l'immoralité sous toutes ses formes et, en dehors du fait qu'elles sont contre nature, il considère les relations homosexuelles de la même façon. En être affligé constitue un lourd fardeau pour une âme consciencieuse. Mais, par les conseils et l'aide de médecins, au prix d'un effort sérieux et déterminé, et par la prière, une âme peut surmonter ce handicap. Bahá'u'lláh stipule qu'il appartiendra à la Maison Universelle de Justice de fixer les peines relatives à l'adultère et à la sodomie, en fonction du degré de l'offense. »[31].

Bien qu'envisagée par la phrase citée ci-dessus (« ...un amour entre personnes d'un même sexe »), l'homosexualité féminine n'est pas expressément citée dans les interdits.

[modifier] Mariage

Le mariage Baha'i est l'union d'un homme et d'une femme. Son but est principalement spirituel et est destiné à répandre l'harmonie, la camaraderie et l'unité entre les deux partenaires[32]. Les enseignements Baha'is sur le mariage l'appellent la « forteresse pour le bien-être et le salut » et considèrent le mariage et la famille comme la fondation de la société humaine. Bahá'u'lláh tenait le mariage en grande estime. Le présentant comme un commandement éternel de Dieu, il décourageait aussi le divorce et prônait la chasteté en dehors du mariage. Bahá'u'lláh enseignait qu'un mari et une femme se devaient d'améliorer mutuellement leur vie spirituelle[32].

Les Baha'is envisageant de se marier doivent « étudier le caractère de l'autre et passer du temps ensemble pour se connaitre avant de décider de se marier, et quand ils se marient, ils doivent le faire avec l'intention d'établir un lien éternel. »[33]. Bien que les parents ne doivent pas choisir de partenaires pour leurs enfants, une fois que deux individus ont décidé de se marier, ils doivent recevoir le consentement des parents qui sont vivants, même si un des partenaires n'est pas Baha'i.

La cérémonie de mariage est simple ; la seule partie obligatoire est la lecture des vœux prescrits par Bahá'u'lláh qui sont lus par les mariés en présence de deux témoins. Les vœux sont :

« Nous demeurerons, tous et complètement, soumis à la volonté de Dieu »

La dot : (1) Le mariage est subordonné au versement d'une dot. (2) La dot est fixée à dix-neuf mithqáls d'or pur pour les citadins, et à dix-neuf mithqáls d'argent pour les villageois, la qualité de citadin ou de villageois dépend de la résidence permanente du mari et non de celle de la femme. (3) Il est interdit de verser plus de quatre-vingt-quinze mithqáls. (4) Il est préférable qu'un homme se contente du paiement de 19 mithqáls d'argent. (5) Si la dot ne peut être versée en une fois, il est permis d'établir une promesse écrite. k) Si, après avoir récité le verset spécifiquement révélé et payé la dot, l'une des parties concevait une antipathie pour l'autre avant la consommation du mariage, la période d'attente n'est pas nécessaire avant un divorce. Toutefois, il n'est pas permis de reprendre la dot. Synopsis du Kitàb-i-Aqdas (8.12) IV-C. Lois concernant le statut personnel (mariage, divorce, héritage) . Cependant, tout ceci n'est pas applicable universellement a l'heure actuelle.

[modifier] Symboles religieux

Une étoile stylisée à neuf branches, avec la calligraphie du plus grand nom ("Yá Bahá'u'l-'Abhá") en son centre.
Une étoile stylisée à neuf branches, avec la calligraphie du plus grand nom ("Yá Bahá'u'l-'Abhá") en son centre.

Le symbole officiel de la foi Baha'ie est une étoile à neuf branches e[34]. Le symbole de la pierre et la calligraphie du plus grand nom sont aussi fréquemment rencontrés. Cette dernière consiste en deux étoiles superposées avec un Bahá’ stylisé (بهاء "splendeur" ou "gloire") dont la forme est censée rappelée les trois unités[35]. Le plus grand nom est Yá Bahá'u'l-'Abhá (يا بهاء الأبهى « Ô Gloire du plus glorieux! »)

[modifier] Calendrier

Les bahâ'is, comme les bâbistes, considèrent le 21 mars 1844 comme le point de départ de leur calendrier annuel. Ce dernier s'articule en 19 mois de 19 jours entre lesquels s'intercalent 4 jours. L'année commence le 21 mars, après l'équinoxe de printemps. Du 2 au 21 mars, un jeûne est observé. La prière, toujours brève et en principe individuelle, peut se faire matin, midi et soir. La foi bahâ'ie proclame neuf jours sacrés (le chiffre 9 a une valeur symbolique toute particulière en référence aux 9 religions du monde connues de Baha'u'llah). Le premier jour du Ridwân ("grande solennité") est notamment consacré au repos. On le célèbre du 21 avril au 3 mai en mémoire de la période durant laquelle le fondateur, en 1863, parcourut le jardin de Ridwân, près de Bagdad, en révélant à ses disciples sa haute mission, c'est surtout la journée du 21 avril qui est importante.

Jours fériés du calendrier Baha'i
Date Célébration
21 mars Jour de l'an
21 et 29 avril, 2 mai Déclaration de la mission de Baha'u'llah
23 mai Déclaration de la mission du Báb
29 mai Décès de Baha'u'llah
9 juillet martyre du Báb
20 octobre Naissance du Báb
12 novembre Naissance de Baha'u'llah


[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. (en) Bahá'u'lláh, Tablets of Bahá'u'lláh Revealed After the Kitáb-i-Aqdas (1873-92), Bahá'í Publishing Trust, Wilmette, Illinois, USA, (ISBN 0877431744), 1994, pp.217 [1]
  2. Cependant, pour les intégristes du mouvement, l'interprétation des textes est interdite et ceux-ci doivent être lus dans la langue d'origine. Selon eux, seul Baha'u'llah ou son fils Abdul'l-Bahâ avaient seuls le droit d'interprétation
  3. abcdefghijk « The Bahá'í Faith », Britannica Book of the Year, Encyclopaedia Britannica, Chicago, 1988, (ISBN 0852294867)
  4. Joel Beversluis (éd.), Bahá'í Faith: A portrait, CoNexus Press, Grand Rapids, Michigan, USA, 1995
  5. Chiffre donné par le journal Le Monde; Henri Tincq et Marie-Claude Decamps, En Iran, la direction de la minorité bahaïe décapitée après une vague d'arrestations, Le Monde n°19699 du 28 mai 2008
  6. abc (en) Discrimination against religious minorities, FIDH, août 2003
  7. (fr) « Laissez les baha'is étudier », Assemblée spirituelle nationale des baha'is de Suisse, repris du journal Le Monde, 15/12/2005
  8. Al-Ahram du 24 mai 2006.
  9. Article Tolerance.ca du 25 décembre 2006 - en anglais
  10. Shoghi Effendi, God Passes By, Bahá'í Publishing Trust, Wilmette, Illinois, USA, (ISBN 0877430209), p.139, voir en ligne
  11. Juan Cole, The Concept of Manifestation in the Bahá'í Writings, Bahá'í Studies, monographie 9, pp. 1-38 lire en ligne
  12. Michael D. McMullen, The Baha'i: The Religious Construction of a Global Identity, Rutgers University Press, Atlanta, Georgia, USA, 2000, p. 7, (ISBN 0813528364)
  13. Michael D. McMullen, The Baha'i: The Religious Construction of a Global Identity, Rutgers University Press, Atlanta, Géorgie, 2000, (ISBN 0813528364) pp. 57-58
  14. ab Farnaz Masumian, Life After Death: A study of the afterlife in world religions , Oneworld Publications, Oxford, 1995, (ISBN 1-85168-074-8)
  15. Adib Taherzadeh, The Revelation of Bahá'u'lláh, Volume 1: Baghdad 1853-63, pub. George Ronald, Oxford, (ISBN 0853982708) pp. 96-99
  16. Adib Taherzadeh, The Covenant of Bahá'u'lláh , publié par George Ronald, Oxford, UK, 1972, (ISBN 0853983445)
  17. abc Moojan Momen, The Covenant and Covenant breaker, lire en ligne
  18. (en) Bahá'u'lláh, Proclamation of Bahá'u'lláh, Bahá'í Publishing Trust, Wilmette, Illinois, USA, (ISBN 0877430640) pp. 122 - lire en ligne
  19. Studying the Writings of Shoghi Effendi, John et Amelia Danesh, publié par George Ronald, Oxford, 1991, (ISBN 0853983364)
  20. (en) Graham Hassal, « Baha'i History in the Formative Age », Journal of Bahá'í Studies, vol. 6, n°4, 1996, p. 1-21
  21. Moojan Momen, « The Baha'i Faith 1957-1988: A Survey of Contemporary Developments », Religion, vol. 19, pp. 63-91, co-auteur : Peter Smith, 1989 lire en ligne
  22. ab (en) Maison de justice universelle, « 17 january 2003 letter », 17 janvier 2003, bahai-library.org
  23. voir par exemple : Ruhi Resources
  24. abc Five Year Plan 2006-2011, Universal House Of Justice, Palabra Publications, 2006
  25. Introduction du Kitab-i-Aqdas
  26. Shoghi Effendi, Lights of Guidance: A Bahá'í Reference File, édité par Helen Hornby, Bahá'í Publishing Trust, New Delhi, India, (ISBN 8185091463), p. 233 - lire en ligne
  27. (en) Letter to a National Spiritual Assembly, Universal House of Justice, bahai-library.org, 9/12/1991
  28. (en) Baha'i Houses of Worship, adherents.com, mai 2005
  29. Extrait d'une lettre du 19 octobre 1947 écrite de la part de Shoghi Effendi à un croyant, Compilation "Une vie chaste et sainte" n°9
  30. Kitáb-i-Aqdas, verset n°107
  31. Kitáb-i-Aqdas, note n°134 et Q&R 49
  32. ab (en) Assemblée spirituelle locale de Warwick, Mariage Baha'i, 12/10/2003
  33. (en) Bahá'í marriage and family life : selections from the writings of the Bahá'í Faith, Bahá’í Publishing Trust, 1997, (ISBN 0877432589) - lire en ligne
  34. Shoghi Effendi, édité par Helen Hornby, Lights of Guidance: A Bahá'í Reference File, Bahá'í Publishing Trust, New Delhi, India, 1983, (ISBN 8185091463), p. - lire en ligne
  35. Abu'l-Qasim Faizi, Explanation of the Symbol of the Greatest Name, Bahá'í Publishing Trust, PO Box No. 19, New Delhi, India, 1968 - lire en ligne

[modifier] Bibliographie

  • Le Bab: Le Bayan
  • Baha'U'llah :
    • Kitab-i-Aqdas (le livre sacré du bahaïsme), tr. en anglais depuis l'original en arabe par Earl E. Elder et William McE. Miller, Royal Asiatic society, Londres, 1961, 74 p.
    • Le livre de la certitude, tr. en français par Hippolyte Dreyfus, Ernest Leroux, Paris, 1923-1928
  • Abdu'l-Baha :
    • Causeries d'A'Abdu'l-Bahá : recueil des causeries données à Paris , Maison d'éditions Baha'ies, Bruxelles, 1971
    • Abdu'l-Baha à Londres,
    • Le secret de la Civilisation Divine,
    • Les leçons de Saint-Jean-d'Acre, recueillies par Laura Clifford Barney, trad. du persan par Hippolyte Dreyfus. - 5e édition revue et augmentée, Presses universitaires de France, Paris, 1982, 2-13-037588-X, 315 p.
    • Star of the West
  • Shoghi Effendi :
    • The world order of Baha'ullah, Bahá'í publishing trust, Wilmette, 1965
    • Dieu passe près de nous, Maison d'Editions Baha'ies, Bruxelles, 1976
  • Helen Hornby: Lights of Guidance
  • André Brugiroux : La Terre n'est qu'un seul pays
  • John Esslemont: Baha'Ullah et l'ère nouvelle, Maison d'éditions baha'ies, Bruxelles, 1972
  • W. Hatcher et J. Martin: La foi Baha'ie, l'émergence d'une religion mondiale
  • J-F Faü : " Juifs et baha'ïs en Iran, 1844-1920", Revue des études juives, tome 163, Paris, janvier-février 2004.

[modifier] Pour aller plus loin

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes