Mîmâmsâ

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Mimâmsâ est une école de pensée hindoue, dont le nom signifie « recherche », « exégèse », se proposait à l'origine de réaliser le commentaire systématique des textes et rituels fondateurs des cultes sacrificiels védiques[1].

Créée par le sage Jaimini (v.200 ap. J.-C.), selon la tradition un adversaire acharné du bouddhisme, qui défendit l'autorité des Veda (voir aussi à Védisme) et promut le brahmanisme. La Mîmânsâ se divise en deux système opposés : la pûrva-mîmânsâ (« exégèse ancienne », celle des Veda), plus connue sous le nom de mîmânsâ, adepte du ritualisme, et la plus tardive uttarâ-mîmânsâ(« exégèse ultérieure ou supérieure », celle des Upanishad), aussi appelée brahma-mîmânsâ, sariraka-mîmânsâ ou Védanta, portée sur la spéculation métaphysique ("recherche sur soi")[1].

Les philosophes de la Mîmâmsâ ne croient pas à la contemplation, à la recherche de l'Absolu. Ils refusèrent même jusqu'à un certain moment (VIIe-VIIIe siècle ?) l'idée de la délivrance (moksha), et lorsqu'ils se verront contraints de l'intégrer, ils affirment encore qu'elle est obtenue par les rites. Leur conception de l'action comme douloureuse par nature n'en est que plus frappante. L'action n'exprime pas l'homme, elle trahit seulement son désir, au sens égoïste du terme [2].

La mimansa ritualiste se divise en deux branches. La branche fondée par Prabhakara (VIIe-VIIIe siècle après J.C.), affirme l'existence d'innombrables âmes éternelles qui transmigrent dans les corps tant qu'elles ne parviennent pas à se libérer de la chaîne des réincarnations et à atteindre de cette façon l'Absolu (brahman). Même les divinités ne sont pas exemptées de la loi du karma[1]. La branche fondée par Kumarila Bhatta, adopte un point de vue théiste proche du Védanta.

[modifier] référence(s)

  1. abc d'après Encyclopédie des religions de Gerhard J. Bellinger ISBN 2-253-13111-3
  2. L'hindouisme, anthropologie d'une civilisation, Madeleine Biardeau