Longwy

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Longwy
Carte de localisation de Longwy
Pays France France
Région Lorraine
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Canton Longwy
Chef-lieu
Code Insee 54323
Code postal 54400
Maire
Mandat en cours
Edouard Jacque
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de l'agglomération de Longwy
Latitude
Longitude
49° 31′ 12″ Nord
         5° 45′ 38″ Est
/ 49.52, 5.76055555556
Altitude 250 m (mini) – 396 m (maxi)
Superficie 5,34 km²
Population sans
doubles comptes
14 521 hab.
(1999)
Densité 2 719 hab./km²

Longwy (en allemand Langich - en luxembourgeois Lonkech) est une ville du nord-est de la France, chef-lieu de canton du département de Meurthe-et-Moselle, sur la Chiers.

Longwy est célèbre pour sa production de faïencerie : les émaux de Longwy et a vu naître le peintre luxembourgeois Jean-Baptiste Fresez (1800-1867).

Fondée en 1880, la Société des Aciéries de Longwy fut l'une des premières grandes entreprises sidérurgiques installées dans le bassin lorrain.

Ses habitants sont appelés les Longoviciens.

Membre du Réseau des sites majeurs de Vauban

Sommaire

[modifier] Histoire

Longwy a successivement appartenu au duché de Lorraine issu de la division de la Lotharingie puis fut vendue au comte de Bar en 1292.

Longwy fera ensuite partie du Barrois non mouvant jusqu'en 1368 où elle fut cédée, en paiement d'une dette, au duc de Luxembourg, avant d'être restituée au duc de Bar en 1378.

En 1480, à la mort de René Ier d'Anjou duc de Bar et veuf d' Isabelle de Lorraine, Longwy est réunie comme l'ensemble du duché de Bar au duché de Lorraine sous le sceptre du petit-fils du défunt, René II de Lorraine.

Attaquée en 1648 par les Français, Longwy est occupée jusqu'en 1660 avant d'être rendue pour la dernière fois au duc de Lorraine Charles IV.

Attaquée une nouvelle fois en 1670, la ville de Longwy devient française, cette annexion au royaume de France est rendue définitive par le traité de Nimègue conclu le 19 août 1678.

Suite à cette annexion, la ville fut fortifiée sur ordre de Louis XIV par Vauban qui y construit une ville neuve.

Suite à la première Guerre Mondiale, la ville fut décorée de la Croix de Guerre avec Palme et de la Légion d'Honneur le 20 septembre 1919 : «Sentinelle avancée à quelques kilomètres de la frontière, a eu l'honneur de jouer un rôle important aux grandes heures de l'histoire. A fait preuve, en résistant à l'envahisseur de 1914, du même héroïsme que pendant les trois sièges de 1792, 1815 et 1870. N'a succombé que sous l'effet d'un lourd bombardement, dont elle a vivement souffert, après avoir retenu devant elle d'importantes forces ennemies. A subi fièrement, pendant plus de quatre ans le joug de l'ennemi, exaspéré par sa belle résistance.»

À partir des dernières années du XIXe siècle, Longwy est fortement marquée par l'implantation des usines sidérurgiques, qui emploieront la très grande majorité de la population active pendant près d'un siècle. Le démantèlement de la sidérurgie longovicienne, jugée non-compétitive, sera amorcé par les gouvernements Barre à la fin des années 70, et finalisé par les gouvernements socialistes du début des années 80, l'annonce des plans de fermeture donnant alors lieu à de très violentes émeutes dans la ville (1979 et 1984 notamment).

[modifier] Sidérurgie

Après plusieurs appartenances juridiques, certaines usines de Longwy passent sous le contrôle d'Usinor (entre 1966 et 1980), puis d'Unimétal (à compter de 1985). La présentation qui suit est un extrait des données collectées à ce jour. La forge du Hollé, construite à Longwy-Bas (hameau de Senelle) date de la fin du XVe siècle; elle dispose d'un haut-fourneau au début du XVIe siècle, mais son activité s'arrête vers 1563. En 1846/47, le baron d'Huart construit un haut-fourneau au bois sur l'emplacement du Moulin de Senelle (il fonctionnera jusqu'aux environs de 1914). Dans les années 1880, avec la construction de la Société Métallurgique de Senelle-Maubeuge, l'usine s'agrandit de l'autre côté de la voie ferrée et s'étend peu à peu dans toute la vallée. Elle compte alors trois hauts-fourneaux. A la veille de la guerre de 1914, l'usine possède jusqu'à cinq hauts-fourneaux, dont trois modernes, mis à feu entre 1910 et 1912. Arrêtée pendant la Grande Guerre, l'activité de l'usine reprend ensuite; le haut-fourneau 4 est remis en marche dès le 16 mai 1919 en présence des ministres Lebrun et Loucheur. En 1932, l'usine à fonte comprend quatre hauts-fourneaux, disposés en ligne, et desservis par monte-charge inclinés; un cinquième haut-fourneau est alors en construction. En 1953, au moment où les Aciéries de Longwy fusionnent avecSenelle-Maubeuge pour former Lorraine-Escaut, on décide de privilégier le haut-fourneau en construction à Senelle (qui portera en 1960 le n° 5 à Senelle). Ainsi, en août 1960, six hauts-fourneaux sont en état de marche (n° 1 à 6); ils sont équipés de douze appareils Cowpers à vannage automatique pour le chauffage du vent. L'ensemble a une capacité de production mensuelle de 80 000 tonnes de fonte Thomas. Le HF1 est mis à l'arrêt en 1963, les HF3 et 4 en 1977. L'année 1987 marque la fin des hauts-fourneaux de Senelle

[modifier] Population

Ville industrielle, Longwy se développa rapidement en même temps que les industries de Lorraine. La Société des Aciéries de Longwy fut fondée en 1880 par MM. Jean-Joseph Labbé, Baron Oscar d'Adelswärd, Comte Fernand de Saintignon (maître de forges de la Société des Hauts-Fourneaux de Longwy et La Sauvage), Gustave Raty, d'Huart Frères, Robert de Wendel.

La ville est divisée en trois sections :

Haut-fourneau de la Société de Saintignon. Début du XXè siècle
Haut-fourneau de la Société de Saintignon. Début du XXè siècle

Longwy-Haut : ancienne ville fortifiée, qui a été retenue en mars 2006 par le "réseau des sites majeurs de Vauban" pour faire partie de sa candidature à l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO. Les hauts remparts qui depuis le XVIIe siècle protégeaient le quartier historique selon un plan en forme d'étoile ne ceinturent plus aujourd'hui entièrement le centre de la ville haute, plusieurs portions ayant été détruites par des bombardements lors de la seconde guerre mondiale puis par l'urbanisation. L'une des deux principales portes fortifiées existe toujours, au sud (porte de France), et fait figure aujourd'hui de symbole de la ville et de promenade piétonnière, pont-levis et pont à arcades permettant de franchir les fossés de Vauban. Il ne subsiste presque rien en revanche de la porte de Bourgogne, au nord, sinon le nom d'un quartier.

Longwy-Bas : centre administratif, lieu avorté d'un projet de ville thermale au début du XXe siècle, les eaux du sous-sol étant riches en fer. Ce projet est encore aujourd'hui parfois évoqué, ainsi que la construction afférente d'un éventuel casino, mais sans jamais être concrétisé. Véritable centre de la ville jusqu'aux années 1980, Longwy-Bas, sise au fond de la vallée comme les usines sidérurgiques, a totalement périclité avec la disparition de celles-ci. Les gigantesques installations industrielles ayant été détruites vers 1990, il n'en reste plus actuellement que quelques rares bâtiments administratifs à l'abandon ainsi que le cœur d'un haut-fourneau, couché au milieu de la plaine arborée qui occupe désormais le centre de la cité

Longwy-Gouraincourt : cité industrielle fondée en 1878 pour loger le personnel des usines sidérurgiques en développement. Après la fin de la sidérurgie, plusieurs rues situées à proximité immédiate des sites industriels ont été totalement rasées, de même que les usines elles-mêmes.

L'agglomération de Longwy s'est étendue progressivement et rejoint aujourd'hui les agglomérations à la fois de la Belgique (Aubange) et du Luxembourg (Pétange, Differdange), dont les frontières sont très proches. Mais, depuis les années 1970, la restructuration industrielle du bassin lorrain a fortement touché Longwy. En une trentaine d'années, la ville est passée de plus de 23 000 habitants à moins de 15 000, et son agglomération de plus de 50 000 à 40 000 à peine. L'agglomération transfrontalière qui regroupe 23 communes de Lorraine, de Belgique et du Grand-Duché rassemble quant à elle 120.271 habitants. On estime généralement que plus de la moitié de la population active de la région de Longwy travaille au Luxembourg. La partie française de l'agglomération tendrait à devenir la banlieue-dortoir des communes luxembourgeoises, la première proposant des logements moins chers, les secondes des emplois plus nombreux et mieux payés.

[modifier] Longoviciens célèbres

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
octobre 1947 septembre 1954 Edouard Legras
octobre 1954 mars 1971 Léon Bassompierre
mars 1971 mars 1977 André Wille
mars 1977 mars 1989 Jules Jean PCF
mars 1989 mars 2006 Jean-Paul Durieux PS Député
mars 2006 mars 2008 Jean-Marc Fournel PS
mars 2008 en cours Edouard Jacque PR
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Aux élections municipales de 2008, une partie de la gauche, s'estimant méprisée par l'équipe dirigeante, a fait scission, ce qui a conduit à une triangulaire remportée de justesse par l'UMP Edouard Jacque. La municipalité de Longwy vire ainsi à droite pour la première fois depuis plus de 30 ans.

L'agglomération de Longwy s'est organisée en une communauté de communes, qui a succédé à un ancien district, associant 18 communes : Chenières, Cons-la-Grandville, Cosnes-et-Romain, Cutry, Gorcy, Haucourt-Moulaine, Herserange, Hussigny-Godbrange, Laix, Lexy, Longlaville, Longwy, Mexy, Mont-Saint-Martin, Morfontaine, Réhon, Saulnes et Ugny

Le canton de Longwy est composé de la commune de Longwy seule.

[modifier] Economie

[modifier] Filmographie

[modifier] Anecdotes

  • Les paroles de la chanson « Longue vie, Longwy » ont été adaptées de la chanson de Félix Leclerc « Le train du nord » par Michel Corringe sur son album Aldébaran.
  • Lorraine cœur d'acier est une radio qui fut fondée en 1979 pour lutter contre les fermetures d'usines dans le milieu sidérurgique. Depuis 2007 un groupe punk rock de Longwy a repris ce nom en hommage.

[modifier] Lien externe