Ligne des Causses

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Ligne des Causses
(Béziers-Neussargues)
Le viaduc de Garabit
Ligne des Causses
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Longueur : 277 km
Mise en service : 1858-1888
Écartement : standard
Nombre de voies : voie unique
Pente maximale : 35 ‰
Propriétaire : RFF
Exploitant : SNCF
Électrification : 1500 V continu en 1931-1932
Signalisation : BAPR
Types de trafic : Corail, TER, fret
Lignes affluentes : Bordeaux - Sète, Translozérien
Principales gares : Béziers, Millau

La ligne des Causses est une ligne de chemin de fer française reliant le cœur du Massif central (Neussargues-Moissac dans le Cantal, correspondance pour Clermont-Ferrand) à la côte languedocienne (Béziers) via Millau et les étendues caussenardes. Elle a été construite au cours de la seconde moitié du XIXe siècle par la Compagnie des chemins de fer du Midi, principalement pour une activité de fret. Électrifiée dès les années 1930 en 1500 V continu, il s'agit de l'une des pionnières en la matière.

Elle est célèbre pour ses caractéristiques qui sortent de l'ordinaire : malgré un tracé tourmenté et des tunnels finalement relativement peu fréquents (comparé, par exemple, à la ligne des Cévennes), les rampes maximales atteignent 35 ‰ – ce qui n'a pas manqué de lui valoir une réputation de ligne difficile chez les cheminots. Les ouvrages d'art associés à cette ligne sont malgré tout assez exceptionnels, tant en quantité qu'en qualité ; parmi ceux-ci, le viaduc de Garabit (près de Saint-Flour), œuvre d'Eiffel, est indéniablement le plus célèbre. D'autres viaducs (en maçonnerie ou métalliques), ainsi que les installations électriques et bâtiments d'époque, typiques de la Compagnie du Midi, sont autant de points d'intérêt qui attirent les curieux.

Sommaire

[modifier] Historique

Lorsque la Compagnie du Midi, au milieu du XIXe siècle, envisage de construire une ligne au tracé aussi ambitieux, c'est moins pour permettre aux habitants du Massif central de voir du pays que pour désenclaver les bassins miniers du nord de l'HéraultGraissessac) et entrer dans la concurrence pour l'acheminement des vins du Languedoc vers Paris. Aujourd'hui l'acier a remplacé le charbon et l'alcool : l'approvisionnement en « coils » (bobines de tôle) de l'usine Arcelor de Saint-Chély-d'Apcher, qui assure une part importante des emplois de l'industrie lozérienne, est assuré par le rail ; ainsi, 120 000 tonnes d'acier sont acheminées tous les ans depuis Fos-sur-Mer ou Dunkerque via la ligne des Causses.

Si le trafic voyageurs participe également au maintien de l'exploitation de la ligne, cette dernière subit néanmoins la rude concurrence de l'autoroute A75 qui singe son tracé, mais qui est gratuite et offre une pléthore de bretelles d'accès. Même si les régions Auvergne et Languedoc-Roussillon font toujours circuler leurs TER, les trains tendent à disparaître au profit des autocars. En outre, l'« Aubrac Express », emblème de la ligne puisqu'assurant la liaison Paris–Béziers via Clermont-Ferrand et les Causses, a été retiré de l'offre SNCF en 2007.

[modifier] Régions traversées

[modifier] Actualités

  • Malgré quelques opérations de rénovation au début des années 2000 (30 km rénovés en 2000-2001, tunnel de l'Herbouze et tronçon à Banassac rénovés), l'état de la ligne était assez critique sur certains tronçons. Un « Aubrac » avait d'ailleurs déraillé en 2006.
  • Cet état des infrastructures avait nécessité l'instauration de limitations de vitesse sur plusieurs tronçons.
  • Le 8 mars 2007, après un rapport mentionnant le mauvais état de la voie et les risques importants représentés sur le tronçon Neussargues - Loubaresse (sur lequel avait déraillé l'Aubrac en février 2006), il a alors été décidé de fermer cette section à tout trafic. Les travaux de rénovation ont été engagés par RFF pour un coût total de 7.5 millions d'euros. Les travaux achevés, la ligne a été réouverte le 18 juillet 2007. Les trains peuvent désormais circuler à 75 km/h au lieu des 40 km/h depuis le déraillement.
  • D'autres opérations de rénovation sont prévues pour les prochaines années.
  • L'Aubrac Paris–Béziers a circulé la dernière fois le 8 décembre 2007. Il est maintenant remplacé par un Clermont-Ferrand–Béziers en correspondance avec un Téoz Paris–Clermont-Ferrand. Il est à noter que l'Aubrac n'était et n'est, malgré le billet vendu, pas toujours direct : en effet, il nécessite parfois un changement à Neussargues et Clermont-Ferrand.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes