Auvergne

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Auvergne

Drapeau de l'Auvergne

Logo actuel de la région Auvergne Localisation d'Auvergne en France
Langue locale occitan (auvergnat)
Départements Allier Allier (03)
Cantal Cantal (15)
Haute-Loire Haute-Loire (43)
Puy-de-Dôme Puy-de-Dôme (63)
Préfecture Clermont-Ferrand
Population totale 1 337 000[1] hab.
(2007)
Densité 51 hab/km²
Superficie 26 013 km²
Arrondissements 14
Cantons 158
Communes 1 310
Conseil régional Conseil régional d'Auvergne
Président du
conseil régional
René Souchon
(PS)
Préfet de région Dominique Schmitt

L'Auvergne est d'une part une province historique et d'autre part une région administrative du centre de la France dans le Massif central. Ses habitants sont les Auvergnats. Le chef-lieu de la région administrative d'Auvergne est Clermont-Ferrand, également capitale historique des provinces d'Auvergne.

Telle une forteresse de montagnes et de volcans éteints, l'Auvergne s'élève sur le Massif central, semée de sources, de lacs et de pâturages d'altitude où paissent ses vaches rustiques. Formée par quatre départements, Allier, Cantal, Haute-Loire et Puy-de-Dôme, cette région du cœur de la France apparaît comme un vaste réservoir de nature.

Sommaire

[modifier] Dénomination

L'Auvergne est appelée, en occitan ou langue d'oc, Auvèrnha ou Auvèrnhe. En Nord-Lozère (non-auvergnate historiquement, mais très proche sur le plan linguistique, culturel et économique), on dit aussi "Alvèrnhe". Le mot reste féminin.

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de l'Auvergne.

L'Auvergne doit son nom au peuple gaulois des Arvernes, puissante confédération des Gaules dont Vercingétorix était le roi au moment de l'invasion romaine. Son père, Celtillos, avait été élu à cette fonction avant lui et il avait été exécuté par ses compagnons pour avoir voulu la rendre héréditaire. Vercingétorix réussit en 53 - 52 av. J.-C. l'alliance de toutes les tribus celtes autour de lui, en obtenant des "otages" (fils ou filles de rois) de chaque tribu, garants de la fidélité et de l'alliance de ces tribus.
D'après les fouilles récentes des archéologues (émission radio d'Yves Calvi avec chercheurs, d'octobre 2007), la capitales des Arvernes aurait été située entre Gergovie, Corent, Aulnat et plusieurs autres sites significatifs dans un périmètre de 35 km, laissant extrapoler une population centrale de 150 000 habitants et de plus de 400 000 habitants pour le territoire contrôlé par les Arvernes, alliés des Cadurques (Cahors).

Blason de l'Auvergne

Les Arvernes étaient la tribu la plus riche de la Gaule antique du fait de :

  • nombreuses mines d'or, d'argent et de métaux précieux (exploitées depuis 400 av. J.-C. au minimum) ;
  • de la maîtrise de la métallurgie et d'un artisanat complexe (Dans la Guerre des Gaules de César, Vercingétorix est décrit avec « une grande armure faite de nombreuses pièces d'argent assemblées et reflétant le soleil ») ;
  • de la frappe de monnaies propres et de forts échanges avec les tribus voisines ;
  • de la maîtrise de la céramique (ateliers à Lezoux , etc.) ;
  • de leurs victoires sur des tribus voisines, tels les Eduens et des tribus vassalisées.

Un des hauts lieux historiques d'Auvergne est celui de la bataille de Gergovie, à quelques 12 km de Clermont-Ferrand, où Vercingétorix battit Jules César en 52 av. J.-C., avant de le poursuivre avec ses troupes.

La victoire romaine à Alesia (Alise-Sainte-Reine) en Bourgogne, suite à la construction de pièges et fortifications sur plusieurs centaines de mètres par les légionnaires romains, conduira à l'emprisonnement de Vercingétorix à Rome et à la création de la ville d'Augusto Nemetum (ancêtre de Clermont-Ferrand), probablement sur l'un des sites arvernes existants. On y a retrouvé récemment le pied de 60 cm d'une statue monumentale de 4,50 m, représentant probablement un dieu ou empereur romain.

Au Ve siècle, Sidoine Apollinaire, noble arverne et premier évêque de Clermont, fournit un témoignage sur l'Auvergne de la fin de l'Antiquité.

Au VIIe siècle, l'Auvergne est disputée entre Francs et Aquitains. Conquise par les Carolingiens, elle est intégrée un temps au royaume d'Aquitaine. Les comtes d'Auvergne, les Guilhemides vont lentement acquérir leur autonomie. Au Xe siècle, l'Auvergne fait l'objet de la rivalité entre les comtes de Poitiers et de Toulouse.

Au Moyen Âge, le comté d'Auvergne s'est divisé en quatre domaines féodaux :

  • le comté d'Auvergne (titre créé vers 980) ;
  • le comté épiscopal de Clermont (apparu parallèlement, en une sorte de contre-pouvoir) ;
  • le comté de Clermont-Ferrand, issu vers 1155 d'une scission intervenue à la suite de l'usurpation des droits du jeune comte légitime. Ce comté deviendra formellement, en 1302, le Dauphiné d'Auvergne ;
  • la Terre royale d'Auvergne érigée en 1360 en duché d'Auvergne.

L'Auvergne fut intégrée tour à tour aux apanages d'Alphonse de Poitiers (1241-1271) et de Jean de Berry (1360-1416).

Pendant la guerre de Cent Ans, l'Auvergne subit de nombreux raids et ravages, dont la révolte des Tuchins.

En 1424, l'Auvergne passe à la branche de Bourbon de la maison de France. En 1531, avec la trahison du connétable Charles III de Bourbon, l'Auvergne passe par héritage à Catherine de Médicis avant d'entrer dans le domaine royal.

En 1790, la province historique disparaît comme entité administrative.

Plus tard, à partir de la Quatrième République, la France se dote de nouvelles structures intermédiaires entre l'échelon départemental et l'échelon national, ces entités deviennent officiellement à partir de 1972 des régions. La région administrative Auvergne, plus grande que l'ancienne province, est alors constituée des quatre départements situés directement dans la zone d'influence économique de Clermont-Ferrand:

Le Cantal et une partie du Puy-de-Dôme correspondent à l'ancienne province des Montagnes, ou de Haute-Auvergne. L'Allier correspond grosso modo à la province historique du Bourbonnais, La Haute-Loire inclut le Velay de l'ancienne province du Languedoc. La région recouvre également une partie des terres du Lyonnais.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Vichy fut le siège du gouvernement de l'État français.

[modifier] Administration

Icône de détail Article détaillé : Conseil régional d'Auvergne.
Logo actuel de la région Auvergne
Logo actuel de la région Auvergne






[modifier] Géographie

Icône de détail Article détaillé : Géographie de l'Auvergne.

La région administrative Auvergne couvre quatre départements, tandis que l'Auvergne historique telle qu'elle se présentait au XVIIIe siècle correspond à peu près à une zone couvrant les départements du Cantal, du Puy-de-Dôme, une petite partie du département de Haute-Loire ainsi que le sud de l'Allier. Toutefois le territoire de la cité des Arvernes allait jusqu'aux portes des villes actuelles de Montluçon et Moulins. La cité des vellavis (actuel Velay) était cliente des Arvernes. La région actuelle correspond donc à des réalités historiques très anciennes.

Carte des pays traditionnels d’Auvergne
Carte des pays traditionnels d’Auvergne

La ville principale d'Auvergne est Clermont-Ferrand, dont l'aire urbaine, avec plus de 400 000 habitants, rassemble presque un tiers de la population régionale. Clermont Ferrand se voudrait désormais comme la capitale de l'ensemble du Massif central. L'idée d'une fusion des régions Auvergne et Limousin a d'ailleurs été émise par Valéry Giscard d'Estaing avant les élections régionales de 2004 (idée qui est considérée comme étant saugrenue par les habitants du Limousin). Cependant, l'influence de Clermont-Ferrand est peu perceptible dans l'est de la Haute-Loire où l'économie est orientée vers Saint-Étienne et la région Rhône-Alpes; tandis que le sud du Massif-Central regarde vers d'autres métropoles.

Une grande partie de la région d'Auvergne est couverte par le Massif central, massif hercynien datant de la fin de l'ère primaire qui s'étire sur presque un sixième de la surface totale de la France. C'est un plateau élevé (pénéplaine) entrecoupé de profondes vallées. Un épisode volcanique est intervenu au tertiaire et au quaternaire. Les volcans les plus récents ont moins de 8000 ans et forment un ensemble appelé Chaîne des Puys. Le nord de la région (Allier) est un pays de collines. Le point culminant de l'Auvergne, 1886 m, se situe au Puy de Sancy dans le massif des Monts Dore.

Région essentiellement montagneuse, l'Auvergne est de ce fait à l'écart des axes de communication historiques de la France, tels que le couloir rhodanien ou le littoral Atlantique. Cet enclavement persiste aujourd'hui, malgré la volonté affichée par les institutions de promouvoir la réalisation d'infrastructures de communication traversant et desservant la région. Une telle situation n'a pas été favorable au développement économique et urbain et l'enclavement est l'un des facteurs qui ont contribué à la stagnation, voire la régression démographique de la région. C'est pourquoi elle est identifiée dès l'après-guerre comme étant la partie centrale de ce qui est nommé « la diagonale du vide ».


[modifier] Transports

Le hub de l'aéroport Clermont-Fd Auvergne
Le hub de l'aéroport Clermont-Fd Auvergne

La construction très avancée des axes autoroutiers nord-sud et est-ouest (autoroutes A71, A75, et A89), se croisant à Clermont-Ferrand, permet un début de désenclavement. De même l'électrification et l'amélioration de la ligne SNCF Paris-Clermont-Fd, et la mise en service du matériel « Téoz » en septembre 2003, permet de mettre Clermont à trois heures et demie de Paris. L'Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne accueille le hub régional d'Air France. Il est cependant dommage que ce désenclavement se limite essentiellement à la vallée de l'Allier et qu'aucune LGV ne soit prévue à court terme. L'amélioration de la ligne Clermont-Lyon devrait permettre à l'Auvergne de bénéficier des avantages de la gare de la Part-Dieu pour l'accès à la LGV Med et aux futures lignes Rhin-Rhône et Transalpine. Le Conseil régional d'Auvergne soutient le projet de Transversale Alpes Auvergne Atlantique porté par l'association Altro. Depuis le 1er janvier 2002, la région gère le service TER régional dans le cadre d'une convention avec la SNCF. Les dessertes de la banlieue de Clermont ont été étoffées sensiblement (la cadence étant de 15 minutes dans la première couronne).

Icône de détail Article détaillé : TER Auvergne.

[modifier] Économie

Enclavée, la région n'a connu un développement industriel et économique que relativement limité, mais comprenant cependant certains éléments d'importance.

[modifier] Industrie

L'Auvergne est une région relativement industrielle, puisque la part de l'industrie dans la population active y représente 20 % (110 000 emplois) contre 18 % pour la moyenne nationale.

La principale industrie auvergnate est le secteur des pneumatiques, représenté par Michelin, leader mondial du secteur, dont le siège social et historique est situé à Clermont-Ferrand, par Kleber, et par SUMITOMO-Dunlop, implanté à Montluçon.

Un tissu diversifié de petites industries : métallurgiques (Auber et Duval), mécaniques, pharmaceutiques (MSD-Chibret), agro-alimentaires (céréales, viande, fromages, eaux minérales, etc) existe dans la région, notamment dans le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire. On peut citer la coutellerie à Thiers, la métallurgie à Issoire, la dentellerie au Puy et l'élevage ainsi que l'agro-alimentaire dans le Cantal.

L'agro-alimentaire compte 12 000 salariés.

[modifier] Tourisme

Panorama
Panorama
L'opéra de Vichy
L'opéra de Vichy

L'Auvergne bénéficie de sources abondantes et riches en sels minéraux, dont plusieurs sont commercialisées. La plus connue d'entre elles est à Volvic, dont la marque éponyme appuie notamment sa stratégie publicitaire sur le patrimoine géologique de la région.

La station thermale de La Bourboule dans le Puy-de-Dôme, crée en 1875 suite à la découverte des eaux thermales, fut un centre touristique d'importance, notamment autour de 1900, lorsque 10 000 curistes y venaient chaque année.. La fréquentation est aujourd'hui bien plus faible. Vichy s'est également développée autour d'une source thermale

Le tourisme vert se développe dans la région et notamment au sein du Parc naturel régional des volcans d'Auvergne.

Le cone de Vulcania
Le cone de Vulcania

« Vulcania », parc de loisirs centré sur le volcanisme, est une attraction touristique ouverte en février 2002 qui reçoit chaque année plus de 300 000 visiteurs. Dans le département de l'Allier, vers Dompierre-sur-Besbre, Le Pal attire également plus de 300 000 visiteurs par an en combinant les équipements d'un parc de loisirs et d'un grand parc animalier .

La région compte plusieurs stations de ski alpin, dont les principales sont Super-Besse et Le Mont-Dore dans le massif du Sancy, et Super Lioran sur le massif cantalien. Mais l'Auvergne dispose également de plusieurs domaines dédiés au ski de fond comme le Guéry .

Station de ski du Super Lioran
Station de ski du Super Lioran

Au total, la région dénombre plus de 170 000 lits touristiques marchands, principalement en campings, hôtels et meublés de tourisme, et 410 000 lits en résidences secondaires.

Chaque année, la région enregistre environ 10 à 11 millions de nuitées dans les hébergements marchands, 5 à 6 millions de nuitées en résidences secondaires, et 10 à 12 millions de nuitées réalisées chez des parents ou amis.

Selon les travaux conduits par S.P.O.T. Auvergne (Observatoire régional du tourisme), cette clientèle touristique en séjour apporte annuellement entre 1,2 et 1,3 milliards d'euros dans l'économie régionale. La consommation touristique totale se situe entre 2,5 et 2,8 milliards d'euros, représentant plus de 7 % du Produit Intérieur Brut régional.

L'Auvergne représente globalement entre 2.5 et 3 % de part de marchés dans l'activité touristique nationale et totalise entre 12 000 et 25 000 emplois salariés liés au tourisme selon les mois, en raison de la forte saisonnalité.

[modifier] Agriculture

Avec 41 000 emplois, l'agriculture représente 8,5 % des emplois régionaux, le double de la moyenne nationale.

Dans sa partie montagneuse, l'Auvergne est surtout une région d'élevage orienté vers la production laitière, berceau des races bovines salers et aubrac. Elle est une région importante pour la production de fromages AOC avec cinq spécialités : bleu d'Auvergne, Cantal Entre-deux, Cantal Jeune, fourme d'Ambert, salers, saint-nectaire. Avec 50 000 tonnes, elle produit le quart de la production française de fromages AOC. On fabrique également sur le territoire de l'Auvergne du roquefort (fromage) et du bleu des Causses.

Il faut également citer la production de lentilles vertes du Puy (appellation AOC) sur les plateaux du Velay en Haute-Loire.

Dans l'Allier, c'est plutôt un élevage orienté vers la production de viande. L'Auvergne organise chaque année en octobre le « sommet de l'élevage » à Cournon-d'Auvergne, première manifestation de ce type en Europe.

Les parties basses, le département de l'Allier, la Limagne, pratiquent les grandes cultures : céréales (blé, orge, maïs), oléagineux (colza, tournesol) et betteraves sucrières. C'est d'ailleurs à Clermont Ferrand, que se situe l'usine française de transformation de betteraves la plus méridionale.

À noter, dans le nord de l'Allier, la forêt de Tronçais (10 400 ha), qui est aussi une curiosité touristique. Haute futaie de chênes, créée à l'époque de Colbert pour les besoins de la marine, qui fournit aujourd'hui, notamment, le bois utilisé pour la fabrication des tonneaux des grands crus. Elle est une des plus grandes d'Europe.

Enfin, la ville de Chappes, près de Clermont-Ferrand, accueille le siège social du quatrième plus grand semencier mondial : Limagrain. Cette société dispose d'un réseau de recherche composé de 50 stations de sélection, sept laboratoires de biotechnologie et trois laboratoires de recherche sur les ingrédients, ce qui en fait, avec l'INRA et MICHELIN, l'un des principaux pôles de recherche de la région, avec des dépenses de Recherche et développement de 60 millions d'euros par an.

[modifier] Démographie

Icône de détail Article détaillé : Démographie de l'Auvergne.

L'Auvergne est une région modérément peuplée. Elle se partage entre un département en forte croissance (Puy-de-Dôme, 724 000 habitants) et trois départements à la moyenne d'âge plus élevée et moins peuplés (Allier, Cantal, Haute-Loire). La géographie de la région, avec son relief montagneux, a limité l'influence et le développement des villes, tandis que les campagnes ont connu un fort exode rural depuis le XIXe siècle. Aujourd'hui Clermont-Ferrand, sa capitale, représente plus du quart de la population de la région.

[modifier] Culture

[modifier] Trois régions culturelles: "Auvergne", Bourbonnais et Velay

Costume traditonnel d'Auvergne
Costume traditonnel d'Auvergne

L'Auvergne administrative regroupe des territoires hétérogènes sur le plan culturel. Elle est principalement en zone occitane, et cela pour un peu plus de trois départements et demi sur quatre.

La région administrative "Auvergne" se compose de trois régions historiques et culturelles:

  • L'Auvergne proprement dite. Les départements du Cantal et du Puy-de-Dôme, ainsi que Brioude et le Brivadois en Haute-Loire représentent aujourd'hui le mieux la culture auvergnate, et où les composantes importantes que sont la langue, la tradition culinaire et la musique sont vivantes.
  • Le Velay, qui occupe le gros du département de la Haute-Loire (sauf Brioude et le Brivadois), a une histoire distincte et une personnalité affirmée. Il n'est pas de tradition auvergnate, même s'il appartient au même ensemble culturel occitan que l'Auvergne historique.
  • Le Bourbonnais, qui coïncide avec le département de l'Allier, est partagé entre l'occitan au Sud (Vichy, Montluçon) et le français (langue d'oïl) au Nord (Moulins).

[modifier] Langues

Il y a deux langues autochtones dans la région Auvergne:

Si la moitié nord du Bourbonnais (Allier) est de langue d'oïl, il faut préciser que la moitié sud du Bourbonnais, vers Montluçon et Vichy, est de langue d'oc. Le terme de bourbonnais est ambigu: il peut désigner aussi bien les parlers occitans que les parlers français du Bourbonnais.

D'après un sondage de 2006[2], la dénomination la plus répondue pour l'une ou l'autre des deux langues est le terme patois (78 % de la population) au côté de termes plus régionalisés (auvergnat, bourbonnais, vellave). Néanmoins, une certaine conscience des identités culturelles émerge au travers de dénominations telles que bourbonnais (5 %) et langue d’oc(12 %).

La langue régionale, qu’elle soit d'oïl ou d'oc représente une forte réalité de la région :

  • 61 % déclarent comprendre plus ou moins bien leur langue régionale dont 22 % facilement ou parfaitement
  • 42 % déclarent savoir la parler plus ou moins bien dont 12 % facilement
  • 29 % déclarent la lire plus ou moins bien dont 10 % assez facilement
  • 17 % déclarent l’écrire plus ou moins bien dont 4 % facilement.

La transmission de la langue se fait pour l'essentiel dans le cadre familial (grands-parents à 61 %, ou encore l’entourage à 50 %) avec une part très faible par le réseau institutionnalisé qu'est l'école (10 %). Ici se pose le problème du rôle de l'État dans celle-ci puisque 40 % des gens qui n’ont pas appris la langue à leurs enfants regrettent maintenant de ne l'avoir pas fait. Ce regret est encore plus fort chez les générations montantes (58 % chez les moins de 35 ans). De plus le souhait d'apprendre est très présent. Il est le plus fort chez les moins de 35 ans (23 %). Le désir de voir la langue être proposée à l'école est le plus fort dans les départements suivants: Haute-Loire (53 %), Puy-de-Dôme (51 %) et Cantal (74 %). Le souhait que ses propres enfants apprennent la langue est très fort (41 %) et se renforce chez les jeunes générations (58 % chez les moins de 35 ans). 71 % des habitants de la région se déclarent favorables au maintien et au développement de la langue et de la culture régionales, encore davantage chez les moins de 35 ans (76 %). Pour ce faire, ils souhaitent voir différentes institutions jouer leur rôle :

  • France 3 Auvergne devrait proposer des émissions en langue régionale à 54 %
  • la région (54 %), l'Éducation nationale (43 %), le ministère de la culture (42 %) et les communes sont vus par les habitants de l'Auvergne comme étant les acteurs légitimement en devoir de transmettre et de développer leur langue et leur culture.

Sources :

  • Enquête de l'IFOP pour le compte de la section auvergnate de l'Institut d'études occitanes, 2006.
  • BONIN Marcel (1984) Dictionnaire général des patois bourbonnais, Moulins: impr. Pottier
  • BONNAUD Pierre (1992 [date non indiquée]) Grammaire générale de l’auvergnat à l’usage des arvernisants, coll. Eubransa / Travaux, Chamalières: Cercle Terre d’Auvergne
  • BONNAUD Pierre (1999) Nouveau dictionnaire général français-auvergnat, 63340 Nonette: Créer
  • CHAMBON Jean-Pierre, & OLIVIER Philippe (2000) “L’histoire linguistique de l’Auvergne et du Velay: notes pour une synthèse provisoire”, Travaux de linguistique et de philologie 38: 83-153
  • DAHMEN Wolfgang (1985) Étude de la situation dialectale dans le Centre de la France: un exposé basé sur l’‘Atlas linguistique et ethnographique du Centre’, Paris: CNRS
  • ESCOFFIER Simone (1958) La rencontre de la langue d’oïl, de la langue d’oc et du franco-provençal entre Loire et Allier: limites phonétiques et morphologiques, coll. Publications de l’Institut de Linguistique Romane de Lyon-vol. 11, Paris: Les Belles Lettres
  • ESCOFFIER Simone (1958) Remarques sur le lexique d’une zone marginale aux confins de la langue d’oïl, de la langue d’oc et du francoprovençal, coll. Publications de l’Institut de Linguistique Romane de Lyon-vol. 12, Paris: Les Belles Lettres
  • PÉROUX-BEAULATON Louis (1940) Les parlers populaires en le Centre de la France: pays de Combrailles, voisinages du Berry, du Limousin et de l'Auvergne, sn.: Montluçon [1e éd. sd., vers 1907]
  • REICHEL Karl-Heinz (sd. 2005) Dictionnaire général auvergnat-français, 63340 Nonette: ed. Créer
  • RONJAT Jules (1930-1941), Grammaire istorique [sic] des parlers provençaux modernes, 4 vol. [rééd. 1980, Marseille: Laffitte Reprints, 2 vol.]
  • ROUX Jean (2002) L’Auvergnat de poche, coll. Langues de poche, Chennevières-sur-Marne: Assimil

[modifier] Musique

L'Auvergne est connue pour sa culture musicale, notamment au niveau de la musique à danser. Remise au goût du jour dans les années 1970, lors de la vague folk, la musique de tradition orale a été collectée et mise sur bande audio. Martin Cayla (1889-1951) est un musicien et éditeur de musique originaire de Sansac-de-Marmiesse dans le Cantal.


Icône de détail Article détaillé : musique auvergnate.

Dans le domaine de la musique classique, George Onslow est incontestablement le plus éminents des compositeurs ayant vécu en Auvergne. Un festival, Les Soirées Onslow, lui est consacré chaque été pendant la première semaine du mois d'août. On citera également Emmanuel Chabrier originaire d'Ambert, le clermontois Antoine Lhoyer, Joseph Canteloube auteur de "Chants d'auvergne" et de plusieurs opéras, et Henri Thévenin qui vécut à Vichy. À l'époque contemporaine, on mentionnera Daniel Meier (1934-2004), Gilles Raynal, Baudime Jam et Dominique Jayles.

[modifier] Notes et références

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Jacques Girard, Femmes et hommes célèbres ou remarquables de l'Auvergne, du Bourbonnais et du Velay : dictionnaire biographique et historique, Olliergues, les Éditions de la Montmarie, 2005. 988 p.-[40] p. de pl., 25 cm. ISBN 2-915841-03-9.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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