Graissessac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Graissessac
Carte de localisation de Graissessac
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Hérault
Arrondissement Arrondissement de Béziers
Canton Canton de Bédarieux
Code Insee 34117
Code postal 34260
Maire
Mandat en cours
SAISI Francine
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes des Monts d'Orb
Latitude
Longitude
43° 40′ 54″ Nord
         3° 05′ 36″ Est
/ 43.6816666667, 3.09333333333
Altitude 270 m (mini) – 1 001 m (maxi)
Superficie 10,03 km²
Population sans
doubles comptes
632 hab.
(1999)
Densité 63 hab./km²

Graissessac est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon.

Sommaire

[modifier] Géographie

Située au cœur des monts d'Orb à 49 km de Béziers.Les monts Marcou (1093 m.), Cabanes (954 m.) et Aigut (1022 m.) forment le massif qui domine le village.

[modifier] Histoire

Graissessac, dont l'Église réformée est fille de celle de Bédarieux, est plongée dans la tourmente des Guerres de Religions dans la deuxième moitié du XVIe siècle. L'industrie drapière y est alors prospère et représente l'essentiel de l'activité de la petite bourgade. Les relations économiques avec l'extérieur, en liaison avec cette activité, sont importantes. Les marchands et les industriels, en grande majorité protestants (du simple fait des interdictions de l'Église catholique visant notamment le prêt à gages) circulent dans les vallées en participant ainsi à la propagation des idées de la Réforme. Richelieu dut faire face à un soulévement des protestants et il leur livra une véritable guerre d'État. Les troubles avaient repris dès 1622 dans les Cévennes. Le fort de Graissessac est pris d'assaut par M. Rignac. La place tombée, la vie sauve est accordée aux villageois en récompense de leur grand courage.Richelieu, après avoir pris La Rochelle, principale place forte des insurgés,accorda aux réformés l'édit de grace d'Alès (juin 1629) par lequel le roi de France Louis XIII garantissait l'application de l'édit de Nantes. Le régime de tolérance religieuse instaurait par Henri IV en 1598 était ainsi consolidé de même que l'obéissance des protestants.

Un demi siècle plus tard, en 1685, la promulgation de l'édit de Fontainebleau par Louis XIV, qui officialise la révocation de l'édit de Nantes, inaugure pour les réformés le temps du "Désert". Deux sites où se tenaient ces assemblées clandestines ont été repérés à Graissessac: tout d'abord le Prat long au fond de la vallée de Riols et une zone située le long du ruisseau de Provère. Ils n'accueilliaient pas seulement des graissessacois mais aussi des gens venus des environs voire de plus loin. On dénombre, en effet, 100 à 200 fidèles extérieurs à la commune (de Camarés notamment). Toutefois, la population étant à très forte majorité protestante, les adeptes de la Réforme ne se cachaient pas.

Au XIXe siècle, la richesse en charbon de son sous-sol permet sa transformation en bassin minier. Graissessac entre de plain pied dans la Révolution industrielle. Son exploitation débute en 1845 aves la création de la société "Compagnie des mines de Graissessac" qui disparaît en 1857 avant de reparaître trois ans plus tard (1860) sous le nom de "Compagnie-Usquin-mines" (voir Philippe-François-Didier Usquin. En 1863, cette dernière est remplacée par la "Compagnie des quatre mines réunies de Graissessac" qui sera finalement nationalisées en 1946. Ce développement industriel n'aurait pu avoir lieu sans le développement de moyens de transport rapide et moderne. A l'origine c'est la compagnie du GB (Graissessac-Béziers) au départ de Béziers qui obtient la concession. Les premières années sont marquées par des erreurs de gestion, des magouilles, des inondations qui conduisent la compagnie à demander sa mise sous séquestres et qui entrainent sa faillite dès 1861. L'État va alors pousser la compagnie des Chemins de fer du Midi à racheter la ligne (la transaction est finalisée en 1865). Le "Midi" en profite pour demander une nouvelle concession sur Millau au départ de la Tour d'Orb. De Graissessac, le "Midi" pousse vers Plaisance-Andabre avec un rebroussement pour les trains en provenance de Bédarieux. Cette ligne, dite « des Causses » (Béziers-Séverac-Neussargues), est aussi celle de l'acheminement des vins vers Paris. Le chemin de fer reliant Graissessac à Bédarieux ,et par là au reste du département, est achevé en 1865. Le désenclavement du site d'extraction de Graissessac est ainsi réalisé. La ligne est finalement électrifiée en 1931-1932. La ligne La Tour-Graissessac est fermée en 1954 pour les voyageurs et en 1978 pour le trafic de marchandises.

En 1999, M. Gérard Delfau, sénateur, s'adressant lors d'une séance au Sénat à Mme Voynet alors Ministre de l'aménagement et de l'environnement s'alarme de de la "grande misére budgétaire et morale du bassin minier de Graissessac". Le village connaît alors une crise de reconversion sans précédent. Toutefois, le recensement de la population qui est effectué la même année donne quelques signes d'espoirs. En effet, il met en évidence , pour la première fois depuis longtemps, la stabilisation du nombre d'habitants permanents et surtout un taux migratoire positif. Les nombreuses maisons en vente sont progressivement rachetées par des ressortissants de l'Union Européenne et par des Français originaires des autres régions.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Bernard Rodier
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1058 1510 1134 924 687 632
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • croix du XVIIe siècle(rue de Barry).
  • vestiges miniers (extraction du charbon à ciel ouvert).

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Graissessac sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes