Guerre des Vénètes

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La guerre des Vénètes s'est déroulée en 56 av. J.-C. entre la République romaine et les Vénètes dans le cadre de la Guerre des Gaules menée par Jules César.

[modifier] Les causes de la guerre

Début 56 av. J.-C., alors que l’Armorique a été soumise, Publius Crassus, dont l'armée avait pris ses quartiers d'hiver près de l'océan, envoie des hommes demander du blé aux tribus voisines[1]. Les tribuns militaires Quintus Velanius et Titus Sillius, envoyés chez les Vénètes, plus puissants des peuples de l'Ouest atlantique de la Gaule, sont retenus en otage pour être échangés contre des prisonniers gaulois. Les Esuvii et Coriosolites imitent les Vénètes.

Devant écraser toute velléité de révolte pour asseoir sa domination sur la Gaule, César ordonne à Crassus de faire construire des trirèmes sur la Loire pour préparer une bataille[2]. Conscient qu'ils vont devoir se battre contre les Romains, les Gaulois comptent profiter de leur science maritime, du grand nombre de leurs navires lourds, adaptés aux conditions atmosphériques difficiles de l'Atlantique, du manque de provisions des Romains, et surtout de leur connaissance de la configuration géographique locale (le Golfe du Morbihan) : côte très disséquée parsemée d'îles nombreuses offrant de nombreux abris qu'ils connaissent bien, abers barrant les gués à marée haute, ports rares et disséminés.

Les Gaulois fortifient leurs villes, amassent les provisitions et s'allient avec de nombreux autres peuples gaulois (Osismes, Lexoviens, Namnètes, Ambilatres, Morins, Aulerques Diablintes et Ménapiens) et quelques autres bretons[3]. Craignant un soulèvement massif des Gaulois, César envoie ses légats et généraux à divers points stratégiques de la Gaule. Ainsi, Crassus est dirigé vers l'Aquitaine, afin d'empêcher les peuples locaux de renforcer l'armée vénète.

[modifier] La bataille et la fin de la guerre

Icône de détail Article détaillé : Bataille du Morbihan.

César se rend vite compte que les sièges sont vains et décide de mener une bataille navale[4]. La flotte romaine, commandée par Junius Brutus Albinus, fait face à 220 gros navires gaulois. L’affrontement a lieu l'été, dans un espace maritime limité par Houat, Hoëdic, l’île Dumet, Sarzeau et l’entrée du Golfe. Les projectiles tirés des navires romains ne peuvent atteindre les navires gaulois, beaucoup plus hauts, alors que les Gaulois peuvent attaquer facilement les Romains. Le seul moyen d'attaque des Romains, une sorte de faux utilisée pour sectionner les voiles et immobiliser les navires vénètes, les rendant ainsi impuissants et permettant aux soldats romains plus aguerris d'envahir les bateaux, se révèle cependant très efficace. Lorsque le vent tombe alors que les Gaulois commençaient à battre en retraite, ces derniers se retrouvent sans moyen d'attaque maritime : ils sont vaincus.

Une fois leur flotte détruite, les Celtes n'avaient plus les moyens de lutter et se rendirent. César, vainqueur, fit alors exécuter tous les membres du Sénat vénète, le reste de la population fut déporté et réduit en esclavage.

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre III, 7-8
  2. César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre III, 9 & 12-13
  3. César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre III, 11
  4. César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre III, 14-15

[modifier] Référence