Morins

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Sommaire

[modifier] Sources primaires

Les Morins sont une des tribus gauloises belges. Ils furent mentionnés pour la première fois par Jules César, qui a eu des difficultés à les contrôler.

Leur origine (et langue) était probablement germanique. César et Tacitus les citent souvent ensemble avec les Ménapiens, dont l'origine germanique n'est pas discutée.

Boulogne-sur-Mer était leur port le plus important, le port par excellence pour accéder en Grande-Bretagne pour les Romains.

Zosime (historien) précise que Bononia (Boulogne) était germanique à la fin du quatrième siècle (Bononia germanorum).

[modifier] Territoire

Leur territoire, avait pour civitas (capitale administrative Romaine) Taruanna, Terwaan en néerlandais qui deviendra Thérouanne en français. La Morinie s'étendait de l'embouchure de l'Aa - frontière avec les Ménapes - à la Canche, frontière avec les Ambiens.

La plus grande partie de leur territoire était constituée de polders, terrains très argileux et impropres à l'habitation et de forêts humides dont il reste par exemple la forêt de Clairmarais (drainée depuis).

Les Morins vivaient suppose-t-on surtout en bordure de ces territoires, soit à l'ouest où ils ont produit du sel durant au moins 800 ans (de 400 av. J.-C. à 400 ap. J.-C.), sur la côte, soit à l'est ou au sud.

[modifier] Étymologie

Leur nom semble dérivé du mot moer (marais)[réf. nécessaire], mot proto-indo-européen relaté à mer (français), mare (latin), etc. Une commune de la région est encore appelée "Les Moëres" du coté français et De Moeren une autre commune du coté belge.

Ces moëres furent de temps en temps inondés par la mer. Les Morins jetaient des monticules pour bâtir des habitations au-dessus. Ces mottes s'appelaient pol, comparez avec 'boule', d'où polders. Les Moëres étaient fertiles, moyennant un bon drainage.

Les Morins survivent dans la province belge moderne Flandre-Occidentale. Ils ont gardé leur langue très distincte, qualifiée de dialecte dans le groupe linguistique néerlandais, mais en réalité assez incompréhensible pour les Hollandais.

[modifier] Guerre des Gaules

Le nombre d'habitants à l'époque peut être estimé à quelque 100 000 personnes. Leur culture était en dépit de leur langue belle et bien celtique.

Leur armée se composait de quelque 25 000 hommes en 57 av. J-C.[1]. Lors de la fameuse bataille d'Alésia, 5 000 hommes y auraient participé[2].

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre II, 4.
  2. Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VII, 75.