Portail:Grèce/Tableau principal/Histoire du mois

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ce système permet de prévoir à l'avance des articles mensuels.

[modifier] Article du mois en cours

...1973
La dictature des colonels est le nom donné au pouvoir politique en place en Grèce de 1967 à 1973, qui provoqua en outre l'exil du roi Constantin II monté sur le trône en 1964. Cette dictature est issue de la prise du pouvoir par une junte d'officiers alors dominée par Yeóryos Papadópoulos.

Le 1er juin 1973 la junte militaire grecque abolit la monarchie et proclame une république. Yeóryos Papadópoulos devient président de la république grecque. La dictature des colonels est agonisante. Cependant, il faudra attendre l'occupation de l'École Polytechnique (Politechnion), évacuée par les chars en 1974 des militaires pour voir le régime s'écrouler. Et aboutir en 1975 à la Constitution grecque.

Coup du hasard ou non, cette constitution date aussi de juin : plus précisément, du 9 juin 1975. Celle-ci toujours en vigueur est la quatrième de l'histoire du pays.

En savoir plus...

[modifier] Calendrier de l'année

Mois Article
Janvier ...1822
La première constitution de la Grèce moderne.
La première constitution de la Grèce moderne.

L'Assemblée nationale d'Épidaure proclama l'indépendance de la Grèce le 1er janvier (12 janvier du calendrier grégorien). Elle donna aussi au pays sa première constitution de l'ère moderne.

Le 20 décembre (julien) 1821 (1er janvier 1822 grégorien), cinquante-neuf représentants des régions engagées dans la lutte contre l'occupation ottomane se réunirent à Piada (aujourd'hui Néa Epídavros) près de l'ancienne Épidaure. Ils venaient de toute la Grèce : Morée, «Grèce du Levant», «Grèce de l'Occident» et îles d'armateurs (Hydra, Psara et Spetses). Quelques phanariotes étaient aussi présents. Les représentants étaient divisés en deux partis : celui des «politiques» et celui des «capitaines». Le parti des politiques dirigé par Aléxandros Mavrokordátos était plutôt libéral, défendant le concept de la souveraineté nationale, à l'occidentale. Le parti des capitaines dominé par Theódoros Kolokotrónis et Dimítrios Ypsilántis penchait pour la mise en place d'un pouvoir autoritaire, voire dictatorial le temps du conflit.

Le 1er janvier, l'indépendance fut proclamée. Le 13 janvier, une constitution inspirée du modèle américain fut mise en place. Le 15 janvier, un Sénat (pouvoir législatif) et un Conseil exécutif furent désignés. Le 30 janvier, les nouvelles instances gouvernementales s'installèrent à Corinthe.

Février
Drapeau de la Crète autonome
Drapeau de la Crète autonome

... 1897

La Crète devint autonome.
Dès février 1895, des représentants des diverses provinces crétoises se réunirent à La Canée. Ils rédigèrent un memorandum à destination de la Grèce et des grandes puissances pour exiger un gouverneur chrétien pour l'île et un contrôle des autorités ottomanes par les grandes puissances.

Le 1er février 1897, après des massacres de Chrétiens par les Musulmans, une flotte et des troupes grecques furent envoyées en Crète avec pour objectif le rattachement de l'île à la Grèce. L'Empire ottoman demanda alors à son tour l'intervention des puissances européennes. La France, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Russie, l'Autriche et l'Allemagne envoyèrent des navires de guerre et des contingents à La Canée, Candie, Réthymnon et Sitia. Elles refusèrent de reconnaître le rattachement de la Crète à la Grèce et exigèrent par un ultimatum e retrait des troupes grecques. Elles proposèrent ensuite la solution de l'autonomie pour l'île le 17 février 1897.

Mars ...1943
Un rabbin dans le cimetière juif de Salonique.
Un rabbin dans le cimetière juif de Salonique.

La déportation des Juifs de Thessalonique.

54 000 Sépharades de Salonique furent expédiés dans les camps d'extermination nazis. Près de 98 % de la population juive totale de cette ville connut la mort durant la guerre. Seul le judaïsme polonais connut un taux de destruction plus important.

Pour mener à bien cette opération, les autorités nazies dépêchèrent sur place deux spécialistes en la matière, Alois Brunner et Dieter Wisliceny, qui arrivèrent le 6 février 1943. Ils firent appliquer les lois de Nuremberg dans toute leur rigueur, imposant le port de l'étoile jaune et rassemblant les Juifs fin février 1943 dans trois ghettos (Kalamaria, Singrou et Vardar/Agia Paraskevi). Le 15 mars partit le premier convoi. Chaque train emportait de 1 000 à 4 000 Juifs traversant toute l'Europe centrale principalement vers Birkenau, mais aussi Treblinka voire Sobibor. La population juive de Salonique était tellement nombreuse que la déportation dura plusieurs mois pour s'achever, le 7 août, avec la déportation du grand-rabbin Tzvi Koretz avec d'autres notables dans le camp de concentration de Bergen-Belsen. Cette hécatombe qui contraste avec le cas d'Athènes, où une grande partie des Juifs parvint à échapper à la mort.

Le 7 octobre 1944, les Juifs saloniciens lancèrent avec d'autres Juifs grecs un soulèvement planifié à l'avance, prenant d'assaut les crématoires et tuant une vingtaine de gardes. Une bombe fut lancée dans le fourneau du crématoire III, détruisant le bâtiment. Avant d'être massacrés par les Allemands, les insurgés entonnèrent un chant des partisans grecs et l'hymne national grec.

Avril
La Sortie de Missolonghi, par Theodoros P. Vryzakis
La Sortie de Missolonghi, par Theodoros P. Vryzakis

... 1826

La Sortie (Exodos) lors du quatrième siège de Missolonghi

Depuis janvier 1826, la ville était assiégée par Ibrahim Pacha. Début avril, la situation devint désespérée pour les défenseurs. Ils mourraient de faim s’ils restaient dans Missolonghi. Il risquaient la mort s’ils tentaient une sortie, mais ils avaient une chance de survivre. Les chefs grecs, Notis Botzaris, Kitsos Tzavellas et Makris élaborèrent un plan. Yeóryios Karaïskákis devait attaquer les Turcs par l’arrière et ainsi créer une diversion pour permettre aux assiégés de s’échapper. Sur les 9 000 habitants, environ 7 000 étaient assez forts pour prendre part à la tentative. Ceux qui restaient derrière, blessés trop gravement pour pouvoir se déplacer et quelques derniers défenseurs prêts à se sacrifier, connaissaient leur sort.

Dans la nuit du 22 au 23 avril (10 avril du calendrier julien), trois colonnes furent organisées, commandées respectivement par Botzaris, Tzavellas et Makris. Autour de 2 000 hommes armés étaient en avant et en arrière-garde. Au milieu, 5 000 vieillards, femmes et enfants étaient eux aussi armés. Certaines femmes s’étaient habillés en homme, avaient pris les armes et avaient rejoint les combattants.

Les assiégés chargèrent hors des murs de la ville sous le feu des Turcs en position défensive. Ils se heurtèrent aux différents ouvrages construits par les Ottomans pour empêcher toute sortie. La cavalerie égyptienne chargeant, la plupart des Grecs paniquèrent et se replièrent vers la ville. Les soldats albanais les poursuivirent. Bien que les soldats grecs réussirent à se ressaisir, ils ne purent éviter le massacre. Des 7 000 personnes environ qui essayèrent de s’enfuir, environ 1 800 hommes et femmes réussirent à le faire sains et saufs.

Le lendemain matin, dimanche des Rameaux, les Turcs et les Égyptiens entrèrent dans la ville.
Les Grecs, menés par Kapsalis, se firent exploser avec leurs poudrières plutôt que de se rendre. Les survivants furent massacrés ou vendus comme esclaves. Les Turcs placèrent également 3 000 têtes tranchées sur les remparts.

Mai ...1941
L'assaut aéroporté allemand
L'assaut aéroporté allemand

La Bataille de Crète est un affrontement militaire qui opposa les troupes britannique et néo-zélandaises aux parachutistes allemands pendant 10 jours, du 20 au 31 mai 1941.


Le matin du 20 mai 1941, le IIIe Reich lance une invasion aéroportée sur la Crète sous le nom de code « Opération Merkur ». 17 000 Fallschirmjäger (parachutistes) allemands sous les ordres du général Kurt Student sont largués sur trois points : Maleme, Héraklion, et Réthymnon. Leur but est de capturer ces trois aérodromes pour permettre l'arrivée de renforts aérotransportés par la Luftwaffe qui dispose alors de la maîtrise du ciel, alors que la Royal Navy est encore maîtresse des mers et empêche tous débarquements.

Pendant deux semaines, la bataille fait rage ; 4 000 paras allemands sont tués, et 500 capturés. Malgré la victoire allemande sur les troupes britanniques et néo-zélandaises du général Freydenberg , qui ont perdu 15 000 hommes, aucune autre opération aéroportée d'envergure ne sera lancée par les Allemands jusqu'à la fin de la guerre et les Fallschirmjäger seront employés comme troupes d'élite sur tous les fronts.

Juin ...1973

La dictature des colonels est le nom donné au pouvoir politique en place en Grèce de 1967 à 1973, qui provoqua en outre l'exil du roi Constantin II monté sur le trône en 1964. Cette dictature est issue de la prise du pouvoir par une junte d'officiers alors dominée par Yeóryos Papadópoulos.

Le 1er juin 1973 la junte militaire grecque abolit la monarchie et proclame une république. Yeóryos Papadópoulos devient président de la république grecque. La dictature des colonels est agonisante. Cependant, il faudra attendre l'occupation de l'École Polytechnique (Politechnion), évacuée par les chars en 1974 des militaires pour voir le régime s'écrouler. Et aboutir en 1975 à la Constitution grecque.

Coup du hasard ou non, cette constitution date aussi de juin : plus précisément, du 9 juin 1975. Celle-ci toujours en vigueur est la quatrième de l'histoire du pays.

Juillet ...1827

Le Traité de Londres est signé par la France, le Royaume-Uni et la Russie le 6 juillet. Lors de la guerre d'indépendance grecque,ces trois grandes puissances européennes avaient appelé à la fin des hostilités entre les Grecs et les Ottomans. La signature de ce traité créé un État grec indépendant, dont les puissances européennes devenaient les garants et dont le sultan devait rester le dirigeant.
Ce traité est décliné par l'Empire ottoman, sûr de sa supériorité navale, ce qui conduit à la bataille de Navarin et à la victoire des puissances protectrices.

Août ...1936

De 1936 à 1941, la Grèce connaît un régime autoritaire dirigé par le général Ioannis Metaxas, comparable à ceux de l'Espagne de Franco ou du Portugal de Salazar, connu sous le nom Régime du 4 août. Metaxas impose à l'origine son régime pour lutter contre la situation d'instabilité sociale qui prévaut dans la Grèce des années 1930, la démocratie parlementaire ayant dégénéré en querelles de factions politiques. Le régime de Métaxas se différencie de ceux de Mussolini ou Adolf Hitler sur de nombreux points: il est relativement non-violent et ne poursuit pas de politique expansionniste ni antisémite...

Septembre ...1843
Andréas Metaxás, un des conjurés
Andréas Metaxás, un des conjurés

Le coup d'État du 3 septembre 1843 donna à la Grèce contemporaine sa première constitution. Il est aussi considéré comme la première des nombreuses interventions de l'armée grecque dans la vie politique grecque.
Il faut noter que le 3 septembre correspond à la date dans le calendrier julien. Dans le calendrier grégorien, la date est le 13 septembre.

La vie politique grecque était dominée depuis la fin de la guerre d'indépendance par les Bavarois arrivé avec le roi Othon imposé par les Puissances Protectrices. Les hommes politiques grecs ne cessaient de demander que fût mis fin à cette « xenocratie ». Ils désiraient que les Bavarois, principalement le Major Hess, très détesté, fussent renvoyés dans leur pays et qu'une constitution fût octroyée. On note qu'ils restaient animés du même sentiment national que lors de la guerre d'indépendance : le refus d'être gouvernés par des étrangers (Ottomans ou Bavarois). Ils ne remettaient pas non plus en cause la Monarchie ni le pouvoir du roi. En effet, ils ne cherchaient pas à imposer une constitution, mais demandaient que le roi leur en octroyât une.
Ces exigences se faisaient de plus en plus forte à mesure que le temps passait. Tous les partis politiques, que ce fût le parti français, le parti anglais ou le parti russe, les exprimaient.

Les refus répétés du souverain d'accéder à ces demandes entraînèrent une radicalisation. On recourut donc à la conspiration. Cette forme d'action politique n'était pas nouvelle en Grèce. Elle avait précédé et accompagné la guerre d'indépendance. Les premiers gouvernements grecs, comme celui de Kapodistrias avaient dû l'affronter. Jamais les conspirations n'avaient vraiment disparu. Cependant, ici, le mouvement fut beaucoup plus important et déboucha sur le 3 septembre 1843.
Les principaux conspirateurs étaient Andréas Metaxás, André Loutos, Constantin Zographos, M. Soutsos et R. Palamidis. Ils avaient réussi à convaincre des officiers de se joindre à eux, principalement le colonel Dimitrios Kallergis (Commandant de la cavalerie d'Athènes), le colonel Skarvelis (Commandant de l'infanterie d'Athènes) et le colonel Spyromilios (Commandant de l'Académie Militaire). Ainsi, les conspirateurs étaient sûrs du soutien de l'armée.
L'idée était d'agir vite pour mettre le Palais devant le fait accompli. Une première date fut choisie : le 25 mars 1844, anniversaire du soulèvement contre les Ottomans. La constitution serait alors apparue comme la conséquence logique et nécessaire de l'indépendance.

Octobre ...1940

Le 28 octobre 1940 à 4 heures du matin, l’ambassadeur italien en Grèce pose un ultimatum à Ioánnis Metaxás. Cet ultimatum impose à la Grèce de permettre aux forces de l’Axe de pénétrer sur le territoire grec. La réponse de Metaxás aurait simplement été : « όχι! » (« non ! »). La réponse de Metaxás marque ainsi le début de la participation de la Grèce dans la Seconde Guerre mondiale et le même jour, l’armée italienne pénètre en Grèce depuis l’Albanie.

La date du 28 octobre est désormais fête nationale en Grèce en souvenir du Jour du Non (en grec moderne : Επέτειος του «'Οχι», Epétios tou Óchi, « Anniversaire du “Non” », ou simplement το όχι, to óchi).

Novembre
150pxLe drapeau des Îles ioniennes sous protectorat britannique
150px
Le drapeau des Îles ioniennes sous protectorat britannique

Le 13 novembre (1er novembre julien) Antonio Maria Kapodistrias et Nikolaos Sigouros reçurent du grand vizir un drapeau et une constitution reconnaissant l'autonomie de la République des Sept-Îles unies. Le tsar Alexandre Ier devint le protecteur officiel de la jeune république, tandis que le Sultan Selim III en obtint la suzeraineté nominale en échange d’un tribut de 75 000 piastres à verser tous les trois ans.

Dans les faits, les îles furent autonomes. Le 14 novembre 1803, une nouvelle Constitution fut promulguée. Elle réservait tous les pouvoirs à la seule noblesse qui disposait du droit de vote. S'il fallait être noble pour pouvoir voter, il fallait aussi être né sur les îles, d'une union légitime, être chrétien et disposer d'un revenu foncier important (dont la quotité variait selon les îles) ; à défaut d'un revenu foncier, un diplôme universitaire était suffisant. L'exécutif était constitué par un Sénat de douze membres issus de Corfou, Zante et Céphalonie. Il élisait un prince-président. Toute l'administration était aussi aux mains de la noblesse. Le grec devenait langue officielle, après des siècles de domination de l’italien. La religion considérée comme dominante changea aussi : le catholicisme romain fut détrôné par l'orthodoxie grecque. Ioannis Kapodistrias, futur dirigeant de la Grèce indépendante et natif de Corfou, fut un des hommes qui gouvernèrent cette République.

Le 20 novembre 1815, le second Traité de Paris instaurait un protectorat britannique sur les îles ioniennes.

Lire les articles : Îles ioniennes, République des Sept-Îles et Histoire de Corfou

Décembre ...1845

Christian Guillaume Ferdinand Adolphe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, plus connu sous le nom de Georges Ier de Grèce (en grec : Γεώργιος A', Βασιλεύς των Ελλήνων), est né le 24 décembre 1845 à Copenhague et est décédé le 18 mars 1913 à Thessalonique. D’origine germano-danoise, il est le second souverain de la Grèce moderne et le fondateur de la dynastie royale grecque contemporaine.