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La Sortie de Missolonghi, par Theodoros P. Vryzakis
La Sortie de Missolonghi, par Theodoros P. Vryzakis

... 1826

La Sortie (Exodos) lors du quatrième siège de Missolonghi

Depuis janvier 1826, la ville était assiégée par Ibrahim Pacha. Début avril, la situation devint désespérée pour les défenseurs. Ils mourraient de faim s’ils restaient dans Missolonghi. Il risquaient la mort s’ils tentaient une sortie, mais ils avaient une chance de survivre. Les chefs grecs, Notis Botzaris, Kitsos Tzavellas et Makris élaborèrent un plan. Yeóryios Karaïskákis devait attaquer les Turcs par l’arrière et ainsi créer une diversion pour permettre aux assiégés de s’échapper. Sur les 9 000 habitants, environ 7 000 étaient assez forts pour prendre part à la tentative. Ceux qui restaient derrière, blessés trop gravement pour pouvoir se déplacer et quelques derniers défenseurs prêts à se sacrifier, connaissaient leur sort.

Dans la nuit du 22 au 23 avril (10 avril du calendrier julien), trois colonnes furent organisées, commandées respectivement par Botzaris, Tzavellas et Makris. Autour de 2 000 hommes armés étaient en avant et en arrière-garde. Au milieu, 5 000 vieillards, femmes et enfants étaient eux aussi armés. Certaines femmes s’étaient habillés en homme, avaient pris les armes et avaient rejoint les combattants.

Les assiégés chargèrent hors des murs de la ville sous le feu des Turcs en position défensive. Ils se heurtèrent aux différents ouvrages construits par les Ottomans pour empêcher toute sortie. La cavalerie égyptienne chargeant, la plupart des Grecs paniquèrent et se replièrent vers la ville. Les soldats albanais les poursuivirent. Bien que les soldats grecs réussirent à se ressaisir, ils ne purent éviter le massacre. Des 7 000 personnes environ qui essayèrent de s’enfuir, environ 1 800 hommes et femmes réussirent à le faire sains et saufs.

Le lendemain matin, dimanche des Rameaux, les Turcs et les Égyptiens entrèrent dans la ville.
Les Grecs, menés par Kapsalis, se firent exploser avec leurs poudrières plutôt que de se rendre. Les survivants furent massacrés ou vendus comme esclaves. Les Turcs placèrent également 3 000 têtes tranchées sur les remparts.