Péloponnèse

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Péloponnèse
Image:GreecePeloponnesus.png
Statistiques
Capitale Tripoli
Superficie (km²) 21 379
Population 3 000 000
Densité de pop. (h./km²) 140,3
Nomes (Code ISO 3166-2)
Site internet http://www.peloponnisos.gr

Le Péloponnèse (en grec ancien et moderne Πελοπόννησος / Pelopónnēsos) est la partie méridionale de la Grèce reliée à la Grèce centrale (Ἑλλάς / Hellás) par l'isthme de Corinthe à l'Est et par le pont Rion-Antirion au Nord. Il couvre 21 379 km² pour 3 millions d'habitants (2000).

Le nom de Péloponnèse est aussi donné à une périphérie qui ne couvre pas la totalité de la péninsule. Cette périphérie est divisée en sept nomes :

Les nomes d'Achaïe et d'Élide, dans le nord-ouest de la péninsule, sont rattachés à la périphérie de Grèce-Occidentale.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le Péloponnèse s'étend sur une superficie de 21 549 km² et constitue la partie méridionale de la Grèce continentale, bien que techniquement parlant, il soit une île depuis le percement du canal de Corinthe en 1893. Il est relié au continent par l'isthme de Corinthe et par le pont Rion-Antirion, achevé en 2004.

La péninsule se caractérise par un relief montagneux et des côtes très découpées ; son point culminant est le mont Taygète (2404 m). Elle possède elle-même quatre péninsules orientées vers le sud : d'ouest en est, la Messénie, le Magne avec le cap Ténare, la péninsule d'Epidaure Limira avec le cap Malée et l'Argolide, à l'extrémité nord-est.

Le Péloponnèse est entouré par deux groupes d'îles, les îles Saroniques à l'Est et les Îles ioniennes à l'Ouest, ainsi que l'île de Cythère, au large de la péninsule d'Épidaure Limira.

[modifier] Histoire

Son nom vient de Pélops, fils du roi de Lydie, Tantale. Il a également été appelé Apia (Ἆπια / Ápia, d'Apis, roi d'Argos) ou Argos (principale puissance de l'époque) par Homère. Dans l'antiquité classique, il est divisé entre plusieurs cités dont les principales sont Sparte, Argos et Corinthe. Le centre de la péninsule est constitué par l'Arcadie. Dans le nord-ouest, le sanctuaire d'Olympie est un des plus importants de la Grèce, tandis qu'à l'est on trouve les sanctuaires d'Épidaure et de Némée.

Le Péloponnèse occupe une place relativement mineure pendant la période romaine, où il forme la province d'Achaïe. Corinthe, capitale de la province, est alors la principale ville de Grèce. Après l'effondrement de l'Empire romain d'Orient dans les Balkans à la fin du VIe siècle, le Péloponnèse est occupé par des tribus slaves et se retrouve profondément slavisé. Seuls quelques points d'appui côtiers comme Corinthe ou Nauplie restent aux mains des Byzantins. La péninsule est reconquise par Byzance à partir du milieu du VIIIe siècle : cette reconquête s'accompagne alors d'une rechristianisation et d'une "réhellénisation".

À partir du XIIe siècle, il est appelé Morée par les Croisés en raison de la forme de la péninsule, qu'on comparait à une feuille de mûrier, mais aussi sans doute en raison de l'importance de la culture de cet arbre dans la région. La Morée est conquise après la Quatrième croisade par les Francs de Guillaume de Champlitte et de Geoffroi Ier de Villehardouin, lequel y fonde une principauté en 1248 : cette principauté d'Achaïe couvre le nord et l'ouest de la péninsule. À la mort de son fils, la "Morée franque" passe aux Angevins de Naples (1278) puis aux Navarrais (1396), en lutte contre les Byzantins. Le sud-est de la péninsule forme en revanche la "Morée byzantine", qui reste sous l'autorité des empereurs byzantins. À partir du XIVe siècle, Byzance accorda une large délégation de pouvoir aux gouverneurs grecs de Morée, portant le titre de despotes, souvent membres de la dynastie régnante. Le Despotat de Morée fut d'abord tenu par les fils de l'empereur Jean VI Cantacuzène qui résidèrent à Mistra jusqu'en 1382. Leur action fut efficace, remettant le pays déserté en valeur par l'apport de populations albanaises et en poursuivant la reconquête contre les Francs. Ils eurent également à repousser les premières attaques turques. Leur action fut reprise par le premier des despotes Paléologue, Théodore Ier.

Les Grecs parvinrent à reconquérir la plus grande partie de la péninsule au début du XVe siècle, mais l'arrivée des Turcs les obligea à accepter leur suzeraineté. Les dernières places byzantines et franques de Morée furent intégrées aux possessions de Venise dans la seconde moitié du XVe siècle.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Jean Longnon, L'Empire latin de Constantinople et la principauté de Morée, Payot, Paris, 1949 ;

[modifier] Lien externe

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