Gourin

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Gourin
Pays France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Arrondissement de Pontivy
Canton Canton de Gourin
(Chef-lieu)
Code Insee 56066
Code postal 56110
Maire
Mandat en cours
David Le Solliec
2008-2014
Intercommunalité Communauté de Communes du pays du roi Morvan
Latitude
Longitude
48°08'25"
-3°36'23"
Altitude 83 m (mini) – 301 m (maxi)
Superficie 74,72 km²
Population sans
doubles comptes
4 464 hab.
(1999)
Densité env. 60 hab./km²

Gourin (même nom en breton) est une commune du département du Morbihan, dans la région Bretagne, en France.

Ses habitants se nomment les Gourinois et Gourinoises.

Sommaire

[modifier] Géographie

Armoiries actuelles de la ville

Gourin se situe sur le flanc sud des Montagnes Noires un des principaux reliefs du massif armoricain dont le point culminant est le Roc-de-Toullaeron à 318 m, sur la commune de Spézet.

Gourin appartient à la partie cornouaillaise du Morbihan : elle faisait partie de l'évêché de Cornouaille. La langue utilisée était le breton cornouaillais jusqu'au basculement linguistique vers le français qui eut lieu dans les années 1950. Le Cornouaillais était utilisé dans les communes des cantons de Gourin, du Faouët, situées sur la rive droite de la rivière Ellé tandis que le reste du département parlait le Breton vannetais (sauf l'extrémité est qui parlait gallo).

Gourin a la particularité de se trouver à 98 kilomètres de Vannes, son chef-lieu de département, et seulement à 43 kilomètres de Quimper, le chef-lieu du Finistère.

[modifier] Histoire

Vieilles armoiries de la ville

[modifier] Ancien régime

Aux XIe et XIIe siècles Gourin était le siège d'une vicomté qui s'étendait sur les paroisses de Gourin, Guiscriff, Langonnet, Le Faouët et Leuhan et les trêves de Roudouallec, Le Saint, Lanvénégen et La Trinité. Parmi les vicomtes de Gourin citons les noms de Cadoret qui se souleva en 1075 contre le duc Hoël et Tanguy Ier qui participa à la première croisade avec son duc Alain Fergent. La vicomté fut rattachée au domaine ducal dès 1265. Gourin devient alors le siège d'une barre ducale qui après l'acte d'union de la Bretagne à la France en 1532 deviendra le siège d'une sénéchaussée royale jusqu'à sa suppression à la Révolution.

[modifier] Révolte des bonnets rouges

Des paroissiens participent à l'attaque de Carhaix le 6 et 7 juillet 1675 et au pillage le 11 juillet 1675 du château de Kergoët en Saint-Hernin propriété du sieur Le Moyne de Trévigny. La paroisse et ses trêves doivent verser 5500 £ de dédommagements au sieur Le Moyne de Trévigny.

[modifier] Emigration vers l'Amérique

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, Gourin a connu une très forte émigration vers l'Amérique du Nord. Beaucoup des Bretons vivants actuellement aux États-Unis sont originaires de la région de Gourin. Dès 1928, on dénombre environ 3000 habitants de Gourin à New York, 400 d'entre eux étant directement employés par Michelin (créée en 1901 au sud de New-York à Miltown et qui recrutait de façon privilégiée des Bretons). Il y eut une seconde vague d'émigration depuis les cantons de Gourin et Roudouallec dans les années 1950 suite à la visite du consul canadien. Entre les seules années 1946 et 1955, 747 émigrants quittent Gourin (13,4 % de la population) dont une large part vers les Etats-Unis. Trois agences "Compagnies Générales Transatlantiques" ont d'ailleurs à l'époque leur siège à Gourin et Roudouallec pour organiser les flux à destination des Etats-Unis.

[modifier] Monuments et lieux touristiques

L'église Saint-Pierre et Saint-Paul : sa construction a débuté en 1490 sous le ministère de Payen Daviou, premier recteur connu à Gourin, avec l'appui des seigneurs de Kergoët, de Kerbiguet et de Tronjoly. L'église est achevée sous le ministère de Christophe Rivoalen.

Une statue de la liberté sur la place centrale de Gourin témoigne de l'exode de sa population vers le continent américain.

[modifier] Chapelles

  • la chapelle Saint-Hervé (1518-1536), édifiée par Henry et Vincent de Kergoët (seigneurs de Tronjoly et de Menguionned). Reconstruite de 1518 à 1536 par Yves de Boutteville, abbé de Langonnet et fils de Jean IV de Boutteville, baron du Faouët.
  • la chapelle Saint-Nicolas (1507), édifiée par Jacob Le Trancher et Thomine de Bodilleau.
  • la chapelle Notre-Dame-des-Victoires ou chapelle de la Vierge (1509). Détruite par un incendie, la chapelle est restaurée et agrandie en 1830 sous le ministère du curé Le Goff,On y trouve la pierre tombale du Tad Mad (Jean Marie Le Gorrec, curé de Gourin de 1758 à 1772).
  • la chapelle Saint-Philibert (1668), située à Landevec.
  • la chapelle Notre-Dame-de-Consolation (XVIe-XVIIe siècle), située à Moustérien et reconstruite en 1874-1875. Cet édifice (encore surnommé "Mouster Yann") dépendait autrefois de la commanderie des templiers de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem (dont l'autorité local siégeait à Roudouallec).
  • la chapelle Saint-Gwénolé (1688), elle semble avoir remplacé un édifice plus ancien qui a été restaurée en 1649.
  • la chapelle Saint-Symphorien ou chapelle de Bever ou Besver ou Bezuer (1704), reconstruite en 1878 au fief de Jacques Sébastien de Kerguz. Cette chapelle, non datée, est citée en 1704.
  • la chapelle Saint-Diboan ou Saint Diboën ou Saint-Abidon (1885). Cette chapelle est édifiée en 1885 à la place d'un édifice plus ancien, dédié à sainte Julienne, sous le rectorat de M. Le Gand, par le propriétaire de Menguionned, M. de Ruberzo.
  • l’ancienne chapelle Saint-Claude (XVIIe siècle). Édifiée dans un lieu isolé et mentionné encore en 1930.
  • la chapelle de Bever située entre Gourin et Cudel non loin de la route D1, menant vers Roudouallec. Aujourd'hui à l'abandon, on y célèbre encore un pardon tous les ans au début de l'été.

[modifier] Châteaux & manoirs

  • le manoir de Kerbiguet ou Kerbiquet ou Kerbiged (1564-1580), est édifié par la famille Guegant à qui appartient la seigneurie (de 1445 à 1663). Puis propriété successive des familles du Fresnay, seigneurs du Faouët, et Euzenou de Kersalaün (en 1754).
  • le manoir de Kerambris ou Kerbris (XVIe siècle), propriété successive des familles Le Trancher (en 1426 et en 1530), Kervenozaël de Guiscriff (de 1636 à 1773), Dresnay, Le Gorju (en 1795).
  • le manoir de Menguionnet ou Menguyonnet, Mengueonet (XVe-XVIe siècle), La seigneurie avait jadis sa chapelle privée dédiée à saint Yves. Propriété successive des familles Kergoët (dès 1300), Le Moyne de Trévigny (en 1542), Michau, sieurs de Ruberzo (en 1695).
  • le manoir de Gwel Kaer La première construction date de 1880. Le manoir est agrandi et aménagé dans sa forme actuelle en 1907.
  • l'ancien manoir de Conveau (XVIe siècle). En 1426, Conveau (ou Convoye) dépendait de l'abbaye de Langonnet. Un manoir en ruines datant du XVIe siècle existait là en 1684
  • l'ancien manoir de Crondal ou Cromear (XVe siècle). Propriété successive des familles Maitret (en 1426), Le Gentil, dame de Kerorchant (en 1542). L'édifice actuel est daté de 1735 ;
  • l'ancien manoir de Droloré ou Lanzent (XVe siècle). Propriété successive des sires du Faouët (de 1447 à 1644), puis des familles Bannier et Le Sech (en 1695), Gallic de Kergonan (en 1774) ;
  • l'ancien manoir de Kerandraon (XVIe siècle). La seigneurie était à la famille Kergus (en 1426), puis à la famille Kergoët (en 1542) et Kerstang. Le manoir appartient à la famille Hamon des Roches, seigneurs du Diarnelez en Le Faouët (de 1778 à 1781) ;
  • l'ancien manoir de Kerblézec ou Kervleizec (XVIe siècle). La seigneurie appartient successivement aux familles Corre (en 1447), Kerblézec (en 1540), Coëdic (en 1637 et en 1743) ;
  • l'ancien manoir de Kerstang (XVe siècle), ruiné dès 1848. Propriété successive des familles Kergoët, Kergus (en 1500). Il avait haute, moyenne et basse justice et les seigneurs possédaient des prééminences dans l'église ;
  • l'ancien manoir de Lanvoellan ou Langoelan ou Lanvolez (XVe siècle). Propriété de la famille Le Trancher (en 1426 et en 1452), puis de la famille Hémery (au XVIe siècle) ;
  • l'ancien château de Launay ou "le Guern" (XVIIIe siècle). Propriété successive des familles Guern-Herpin (en 1426 et en 1447), Allano (en 1500), Le Téoff (en 1662), Mascle (en 1774 et en 1795). Il possédait jadis un colombier ;
Manoir de Tronjoly
Manoir de Tronjoly
  • Manoir de Tronjoly : Propriété successive des familles Kergoët (de 1426 à 1669), Lollivier (jusqu'à la fin du XVIIIe siècle), Rouxel (à la Révolution) et Lescoët (jusqu'en 1900). Hermine de Lescoët épouse le baron Joseph de Salvaing de Boissieu, qui décède en 1955 et laisse la demeure à sa fille Madeleine. C'est un Rouxel de Lescoët qui le restaure à la fin du XIXe siècle, suite à un incendie. La demeure possédait autrefois une chapelle privée, un parc et un colombier. Le domaine est racheté par la commune de Gourin en 1984, édifié en 1768 à l'emplacement d’un ancien manoir.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 David Le Solliec UMP
mars 2008 2014 David Le Solliec UMP
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie


[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Les associations de la ville

L'association du cinéma Jeanne d'Arc de Gourin, créée en 1925.

L'association BEAJ

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes


[modifier] Bibliographie

ARLAUX (C.), Gourin, Roudouallec, Le Saint, Edition Keltia Graphic, Spézet, 1998, 179 p.

BERNARD (L.). L'émigration américaine de la région de Gourin et ses conséquences géographiques, Norois, n°34, avril-juin 1962, p. 185-195.

CARMARD (M.), Gourin et son canton, Alan Sutton, Joué-les-Tours, 2000, 128 p.

JOUAS (J.). L'émigration des Bretons du Centre-Bretagne vers les Etats-Unis, Les Cahiers de l'Iroise, n°177, 1998, p. 3-20.

LIGAON (A.). Gourin au XIXe siècle, Rue des scribes éditions, Rennes, 1992, 272 p.