Gaillon

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49° 09′ 40″ N 1° 20′ 12″ E / 49.1611111111, 1.33666666667

Gaillon
Carte de localisation de Gaillon
Pays France France
Région Haute-Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Canton Gaillon
Code Insee 27275
Code postal 27600
Maire
Mandat en cours
Bernard Ledilavrec
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Eure-Madrie-Seine
Latitude
Longitude
49° 09′ 40″ Nord
         1° 20′ 12″ Est
/ 49.1611111111, 1.33666666667
Altitude 8 m (mini) – 144 m (maxi)
Superficie 10,19 km²
Population sans
doubles comptes
6 861 hab.
(1999)
Densité 673 hab./km²

Gaillon est une commune française, située dans le département de l'Eure et la région Haute-Normandie.
Ses habitants sont les Gaillonnais.

Sommaire

[modifier] Géographie

  • Gaillon est située en Madrie. La commune est bordée par la Seine et s'étend jusqu'aux coteaux boisés bordant la vallée.
    Gaillon est à 13 km des Andelys, à 14 km de Vernon, à 16 km de Louviers, à 18 km de Val-de-Reuil, à 23 km d'Évreux et à 41 km de Rouen.

[modifier] Toponymie

  • Hydrographie : la Seine ; ruisseau de Grammont ; fontaine de la Colonie.
  • Bois : bois de Grammont ; bois de Rouen ; bois Saint-Paul.
  • Hameaux et écarts : Angreville ; les Artaignes ; l'Aunaie (ferme) ; le Clos Morice ; les Douaires (ferme) ; Gailloncel ; la Garenne ; les Granges Dîmes ; Mont Martin ; la Muette ; Notre-Dame de la Garenne ; les Sables ; le Val d'Any (ferme).
  • Autres toponymes : les Carreaux ; les Crayons ; Croix Gilles Philippe ; les jardins du Bas (ancien parc) ; le Pot à l'Eau ; ravin des Préaux (vallon) ; les Trente Acres (sablière).

[modifier] Histoire

[modifier] Étymologie du mot Gaillon

Pour Gaillon, première commune du canton, qui a un passé glorieux surtout par son château, nous ne pouvons que nous incliner devant les laborieuses recherches faites par M. Roland Roche (Gaillon à travers les âges) qui donnent un récit plus complet. Le nom de Gaillon provient d’une petite forteresse qui fut bâtie par les Romains sur le flanc de la colline dominant la vallée pour contenir les futures attaques ; ils la nommèrent Castiliorum, Castilio, et par la suite Gaillon. Certains historiens donnent une autre étymologie du mot Gaillon : probablement celte, de la peuplade des Galls qui signifie « fort ». D’autres dérivés de ce nom « Châlons », « Wallon », « Gwallion », « Gaillon ».

[modifier] Gaillon... un passé très riche

Château de Gaillon
Château de Gaillon
La ville vue depuis le château
La ville vue depuis le château
La place de l'église. En arrière plan, le château
La place de l'église. En arrière plan, le château

[modifier] Forteresse romaine

Sans remonter à la Préhistoire qui laissa pourtant quelques traces en notre contrée, c’est au cours de l’époque romaine qu’il faut commencer à voir un appréciable regroupement de populations dans la vallée et surtout sur les hauteurs la dominant.

Saint-Aubin-sur-Gaillon connut alors la prospérité, marquée par la présence de bains publics et de temples. Avec l’avènement du christianisme, Saint-Aubin fut longtemps paroisse mère de Gaillon.

Cependant, dès le début de notre ère, un oppidum, camp retranché romain, avait occupé le promontoire stratégique sur lequel, plus tard, se dressera fièrement le château, né du « Castilio » romain.

En 1202, l’amitié entre deux hommes allait déclencher le processus qui fit la célébrité de Gaillon. Saint Louis (Louis IX), roi de France, possédait le manoir féodal, vestige de l’ancien château fort, attribué à Cadoc (ce même Cadoc à qui nous devons les armes de Gaillon). Le bon roi ne s’intéressait guère à cette propriété et c’est grand plaisir qu’il fit à son ami Eudes Rigaud, évêque de Rouen, en lui cédant tours et murailles médiévales contre une rondelette somme d’argent et menus avantages.

[modifier] Georges d'Amboise

Les évêques se succédèrent ensuite sur le trône de Rouen mais en 1453, l’un d’eux, Guillaume d'Estouteville, célèbre bâtisseur normand, entreprit la construction de ce qu’il devenait convenable de nommer un château.

En 1494, son successeur, futur légat du Pape et premier ministre de Louis XII, grand mécène des arts, féru d’Italie, allait être la chance de Gaillon.

Georges d'Amboise entreprit, entre 1502 et 1509, la réalisation d’un palais, l’une des premières merveilles de la Renaissance en France : vastes bâtiments accompagnés de galeries et de jardins, dont le Lydieu est alors la perle. Le château reçoit en 1508 la visite du roi Louis XII et de sa femme Anne de Bretagne.

Les successeurs du Cardinal d'Amboise s’efforceront de maintenir le château dans le meilleur état possible, y apportant même des embellissements.

En 1563, Monseigneur de Bourbon fonde la chartreuse dans la plaine d’Aubevoye, en complément logique de son palais.

Détruite par un violent incendie en 1764, elle fut reconstruite et vécut en tant que monastère de l’ordre des Chartreux jusqu’en 1790, pour être démolie à l’occasion de sa vente à un fermier, en 1834. L’affiche de cette vente portait la mention : « Ce domaine est des plus beaux de France ».

Pendant ces temps, les visiteurs célèbres se succédaient à Gaillon : Henri III, Henri IV, Louis XIV, le chancelier Séguier, Monseigneur de Harlay, mécène des lettres, auteur du Mercure de Gaillon les recevait royalement, accompagnés qu’ils étaient de la fine fleur des gentilshommes du moment.

Le fils du ministre Colbert, à son tour archevêque, fera embellir les lieux par les soins qualifiés de Mansart et de Le Nôtre, tandis que le Cardinal de la Rochefoucauld y recevra Benjamin Franklin et Louis XVI.

La Révolution n’épargnera pas Gaillon dont le château subira les extractions de vandales, et sera vendu en bien national. Il connaîtra la pioche des démolisseurs. Alexandre Lenoir, conservateur du musée des Petits Augustins de Paris, fera remonter différentes pièces de l’édifice dans la cour des Beaux-Arts. La merveille allait devenir par les soins de Napoléon Ier un pénitencier, signant ainsi sa déchéance.

Le XIXe siècle voyait la région bouleversée par des affaires retentissantes secouant le monde de la bourgeoisie locale : affaire Tournebut, relative à la Chouannerie normande et le drame de Jeufosse. En 1840, on rendait hommage aux cendres de l’Empereur glissant par la Seine vers Paris.

On accueillait Louis Philippe, mais bientôt, de décembre 1870 à mars 1871, Gaillon subissait la botte prussienne.

[modifier] Résumé de l’histoire de la ville en quelques dates

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 mars 2008 Serge Champey UMP Maire
mars 2008 mars 2014 Bernard Ledilavrec PS Maire

Gaillon est chef-lieu du canton de Gaillon mais aussi d'un canton dont elle ne fait pas partie : le canton de Gaillon-Campagne.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 054 925 1 050 1 022 1 143 1 143 2 596 2 856 3 206
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 578 3 340 3 219 3 335 3 474 3 488 3 198 3 206 3 016
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 769 2 479 2 612 2 622 1 836 2 023 1 968 2 393 2 562
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 - -
3 152 3 604 4 318 5 845 6 303 6 860 6 813 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Graphique de l'évolution de la population 1794-1999

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Économie

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Monuments et lieux touristiques

[modifier] Jumelages

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Élisabeth Chirol, Le Château de Gaillon : un premier foyer de la Renaissance en France, M. Lecerf, Rouen, 1952.
  • Thierry Garnier, Mémoires de deux Cités, Gaillon historique et mystique (t.1 & 2), M2G éd., 2005.

[modifier] Notes et références

  1. Gaillon sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes