Déplacement à grande vitesse

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Rame TGV Sud-Est dans sa livrée orange originelle
Rame TGV Sud-Est dans sa livrée orange originelle

Les déplacements à grande vitesse (plus de 250 km/h), pour un nombre important de voyageurs, ont été rendus possibles récemment (depuis environ 50 ans).

L'avion a, dans un premier temps, été utilisé pour des vitesses allant jusqu'à environ 850 km/h, mais les trains à grande vitesse ont permis, sur des lignes adaptées, depuis 30 ans, au Japon et en Europe occidentale des vitesses entre centres villes de l'ordre de 250 à 320 km/h.

Sommaire

[modifier] Train

[modifier] Aspects économiques et écologiques

[modifier] Spécialisation des lignes : voyageurs et grande vitesse

Les lignes à grande vitesse sont le plus souvent spécialisées au trafic voyageur et même au trafic à grande vitesse.

La mixité des trafics avec des trains de fret entraîne des contraintes fortes :

  • Le débit possible d'une ligne diminue fortement si les trains qui y circulent ont des vitesses très différentes (300 contre 200 km/h, a fortiori 300 contre 120-160 km/h).
  • Le croisement de trains à grande vitesse et de trains de marchandises « tout venant » n'est guère envisageable en raison des risques de déstabilisation de chargements par effet de souffle. Aussi les trains de marchandises (fret) ne peuvent circuler que pendant les périodes de fermeture au trafic à grande vitesse — la nuit, par exemple. Mais ces périodes sont utilisées pour l'entretien de l'infrastructure.
  • Les fortes rampes limitent beaucoup le tonnage possible des trains de marchandises.
  • Des circulations lentes empêchent d'appliquer à la voie le dévers maximum pour les TGV : pour une même vitesse limite on doit alors prévoir des courbes de plus grand rayon.

En conséquence une ligne mixte sera plus coûteuse en ouvrages d'art et plus difficile à insérer dans le paysage. Aussi la mixité est-elle souvent limitée à des tronçons particuliers (contournement de Tours sur la LGV Atlantique, futur contournement de Nîmes et Montpellier sur la LGV Méditerranée) ; ailleurs elle concerne un faible nombre de circulations « lentes » (LGV allemandes ou Paris-Sud-Est).

[modifier] Coût (investissement au km)

Compte tenu de leurs caractéristiques techniques, la construction de lignes ferroviaires à grande vitesse représente un investissement relativement lourd.

la ligne CTRL près d'Ashford
la ligne CTRL près d'Ashford

L'investissement au kilomètre est fonction de divers paramètres :

Début 2007, on estimait en France le coût moyen de construction à 1,7 milliard d'euros courants / 100 km, pour une emprise de 40 m (largeur totale) et une plateforme de 14 m, soit environ 3 fois le coût de construction d'une autoroute 2x2 voies. [1] Lorsqu'une LGV remplace une ligne classique, elle permet de parcourir 1 km en 12s (à 300km/h) au lieu de 25s (à 140km/h), soit un coût d'un peu plus de 1M€ par seconde de temps de parcours gagnée. Si le temps d'un voyageur est valorisé à 12€/h, soit 0.33c/sec, l'investissement est rentabilisé pour la Société au bout de 300 millions de voyageurs, soit une dizaine d'année.

Dans certains pays au relief accidenté (Espagne notamment), ce coût moyen peut doubler. Il en est de même lorsque la densité de population est telle que les lignes doivent passer en tunnel sur une longueur importante (desserte de la gare London - Saint Pancras).

L'investissement lourd (17 M€/km) est semble-t-il compensé si le trafic voyageurs est suffisant. Réseau Ferré de France indique sur son site qu'une LGV utilisée à son potentiel maximum par des TGV Duplex équivaut à une autoroute 2x5 voies.

[modifier] Énergie (coût énergétique par km.passager)

Les trains à grande vitesse concurrencent l'avion (au niveau de la vitesse), ainsi que l'automobile. Aussi est-il utile de faire des comparaisons au niveau de l'énergie consommée[2], en énergie primaire et en CO2 (gaz à effet de serre) émis.

La comparaison doit faire état de ces deux paramètres, car la production d'électricité est rarement le fait de l'énergie nucléaire autant qu'en France (environ 80%) ; en France le pourcentage d'électricité d'origine thermique est de l'ordre de 10%.

La "méthodologie de calcul des émissions de CO2 associées aux déplacements"[3] de l'ADEME mentionne deux chiffres supposés cohérents entre eux :

  • une émission de 2,6 g de CO2 par voyageur.km (TGV)
  • une émission de 40 g de CO2 par kWh.

Ces deux ratios résultent de l'hypothèse de 10% de l'électricité d'origine thermique, le reste (90%) par le nucléaire et les énergies renouvelables (hydraulique notamment), donc sans émission de CO2.

Rame Ligne type Puiss. élect. Consom. élect. / km Nbre max. de passag. Taux de rempliss. Nbre moy. de passag. kWh/ passag.km g CO2 émis /voy.km (France) g CO2 /voy.km (élect. à 100% thermique)
TGV Alstom Sud Est 6 400 kW 14,790 kWh /km 350 65 %
(en 2000, France entière)
227 65 Wh /km 2,6 26
Duplex Alstom Sud Est 8 800 kW 20,336 kWh /km 512 65 % 333 61 Wh /km 2,44 24,4
ICE 2 Siemens Hambourg-Berlin 4 800 kW
x 2
(26,10 kWh /km[4]) 372 50 %
(en 2000, Allemagne entière)
186 (140 Wh /km) - (56,1)
JR 500 Shinkansen Tokyo-Osaka 17 600 kW[5] (47,85 kWh /km) 1324 75 %
(en 2000, Japon entier)
993 (48,2 Wh /km) - (19,3)
TGV POS Alstom Paris-Stuttgart 9 280 kW
(25 kV)
6 880 kW
(15 kV)
(21,445 kWh /km) 357 (50 %) (179) (119,8 Wh /km) (4,79) [6] (35,5)[7]
TGV POS Alstom Paris-Metz 9 280 kW
(25 kV)
(21,445 kWh /km) 357 (70 %[8]) (250) (85,8 Wh /km) (3,44)[9] (34,4)
ICE 3 Siemens Paris-Francfort 8 000 kW (21,75 kWh/km) 440 (50 %[10]) (220) (98,9 Wh /km) (3,95)[11] (39,5)
ICE 3 Siemens Cologne-Francfort[12] 8 000 kW (21,75 kWh/km) 440 (50 %) (220) (98,9 Wh /km) - (39,5)
Velaro Siemens Madrid-Barcelone 8 800 kW (23,925 kWh/km) 404 ... ... ... - ...
Talgo 350
Talgo-Bombardier
Madrid-Barcelone 8 800 kW (23,925 kWh/km) 318 ... ... ... - ...
KTX (ex Alstom) Séoul-Pusan 13 560 kW ... 935 ... ... ... - ...
Rame Thalys PBKA à en gare de Paris-Nord.
Rame Thalys PBKA à en gare de Paris-Nord.

Il résulte de ces ratios (pour TGV Alstom) une consommation de 65 Wh par voyageur.km ; le coefficient de remplissage pris en compte dans cette note de l'Ademe n'est pas connu, mais différents documents[13] font état d'une moyenne de 65% pour le TGV, hors remplissage exceptionnel pour l'IDTGV (de l'ordre de 80 voire 84%). [14]

De ces deux chiffres, il résulte la consommation totale des rames TGV Alstom, reportée dans le tableau ci-dessus. Ces chiffres semblent plausibles, puisqu'une consommation de 14,790 kWh / km à 260 km/h représente une puissance de 3 845 kW, logiquement inférieure (ici de 40%) à la puissance maximale de 6 400 kW. Par exemple, un vent contraire de 30 km/h (+10%) doit représenter une puissance supérieure (pour maintenir la vitesse) de environ 20%.

Les chiffres de la dernière colonne du tableau, très variables selon les lignes exploitées, sont bien sûr très sensibles au coefficient de remplissage[15].

[modifier] Densité du réseau, nombre de rames

La densité du réseau est très variable d'un pays à l'autre. En France, "le nombre de kilomètres de ligne à grande vitesse, rapporté à la population est le plus élevé du monde : 28,9 par million d'habitants, devant l'Espagne (22,2) et le Japon (18).

Rapporté à la surface du pays, il est de 33,6 pour 10 000 km² en France, en 3e position derrière la Belgique (71,3) et le Japon (60,8).

Ces ratios français sont 3 fois supérieurs à la moyenne européenne."[16]

Pays km de lignes nouvelles km de lignes par surface [17] km de lignes par million d'habitants Nbre de rames en circulation Technologie
Japon 2 300 km 60,8 18 ... Shinkansen
France 1 847 km (2007/06) 33,6 28,9 427
(avril 2007)
TGV Alstom
Allemagne 793 km (2005) 22,2 9,6 170 ICE + 70 ICE T (pendulaire)[18] ICE Siemens
Belgique 214 km (2007/12) 71,3 20,3 ... TGV Alstom, ICE Siemens
Espagne 953 km (2005) 18,9 22,2 133 (61 Talgo/Bombardier, 56 Alstom et/ou CAF, 16 Siemens)[19] Talgo, Alstom, ICE Velaro
Italie 248 km (2005) 8,3 4,2 >100 rames : ETR 500 (57), 610 (25 ex.), 460 (10 ex.), 470 (9 ex.) Alstom (ex Fiat) Ferroviaria, groupement TREVI
Europe 4.700 km (6.000 prévus en 2010) 10,7 (U.E. à 27) 9,5 (U.E. à 27) > 830 rames Alstom, Siemens, Talgo
Corée 281 km (+131 en 2008) 28,4 5,6 46 [20] KTX KTX
(ex Alstom)
Chine 60 rames Velaro CRH 3 pour desservir les villes olympiques Beijing et Tianjin Siemens
Monde 7 300 km ... ... 1 750 rames[21] Alstom, Siemens, Talgo, Shinkansen
Suède 1 055 km aménagés pour 200 km/h (train pendulaire X2000)[22] 23,4 116 ... ...
KTX coréen, dérivé du TGV.
KTX coréen, dérivé du TGV.

[modifier] Nombre de passagers transportés

Pour les trajets de 2 heures à 3 heures en train, la grande vitesse a permis de concurrencer l'avion de façon très nette, dans tous les pays.

La part de marché par rapport à l'avion est de l'ordre de 85% pour les trajets d'environ 2 heures, que ce soit au Japon, en France ou en Espagne.

Le trafic passagers ferroviaire a donc considérablement augmenté sur ces liaisons.

Pays Technologie Nbre total de passagers transportés Milliards de passagers.km (2004) [23] Trafic journalier (total ou ligne la plus fréquentée) Part du trafic européen à Grande vitesse Part de marché / avion+train Nombre annuel de passagers transportés Trafic annuel estimé en 2010
Japon Shinkansen 4,2 milliards (1964-2004/10)[24] >740.000 /j ;
360.000 /j sur le Shinkansen Tōkaidō
87 % sur Tokyo-Osaka (2 h 30) ... ...
France TGV Alstom > 1,2 milliard entre 1983 et 2006 41,5 250.000 /j + de 60%[25] 86% (parcours d'env. 2h), 65% (3h)[26], 51% (2005) sur 10 premières destinations à plus de 3h 80 millions en 2005 + 20 millions sur liaisons internationales 120 millions, dont 25 sur liaisons internationales
Allemagne ICE Siemens ... 19,6 ... 20%[27] ... 27 millions en 1997 ...
Belgique TGV Alstom, ICE Siemens ... ... ... ... ... ... ...
Espagne Talgo, Alstom, ICE Velaro ... 2,7 ... ... 84% sur Madrid-Séville (2 h 20) 4,8 millions en 1996 ...
Italie Alstom Ferroviaria, TREVI Etr 500 ... 7,9 ... ... ... ... ...
Europe Alstom, Siemens, Talgo ... ... ... ... > 70 % sur Eurostar
(2 h 35)
... ...
Corée KTX
(ex Alstom)
70 millions entre avril 2004 et ? 2006 ... 100.000 /j ... ... ... ...
Monde Alstom, Siemens, Talgo, Shinkansen ... ... ... ... ... ... ...

[modifier] Vitesse moyenne et prix / km

La grande vitesse est souvent limitée à une portion du parcours, et la vitesse peut varier considérablement le long du trajet. De plus la distance entre villes desservies influence la vitesse moyenne.

Les tableaux suivants permettent donc de récapituler les vitesses moyennes constatées entre grandes villes. Nombreuses informations disponibles[28],[29] et [30].

[modifier] en plusieurs pays d'Europe


[modifier] en Europe (liaisons internationales)


[modifier] en Asie


[modifier] Comparaison entre les systèmes japonais, français et allemands

Une comparaison en matière d’exploitation ferroviaire parmi les pays : Allemagne, France, Japon[38] est instructive :

Shinkansen 700 en gare de Nagoya
Shinkansen 700 en gare de Nagoya
  • genèse d’un nouveau système ferroviaire
  • succès commercial et extension du Shinkansen
  • système de sustention magnétique au Japon
  • Paris-Sud-Est : la conception du système français
  • le TGV sur les lignes mixtes
  • le système ICE en Allemagne
  • politique commerciale et taux de remplissage
  • politique de maintenance
  • sécurité passive Versus sécurité active

[modifier] Une nette différence de philosophie entre les systèmes français et allemands

Rame ICE 3 à Paris Est
Rame ICE 3 à Paris Est

"Dans sa comparaison, Gilles Rabin rappelle que la France pense la grande vitesse comme un itinéraire avec des prolongements éventuels, alors que l’Allemagne la pense comme une accélérateur de l’ensemble du réseau, dans une étroite complémentarité de l’offre existante [Rabin,2003].

La DB rapproche ainsi l’ICE du niveau supérieur de l’Intercity, là où la SNCF a d’emblée posé le TGV en challenger de l'aérien. Aussi le choix de localisation des gares (nombreuses gares- bis en France, desserte quasi-systématique de la gare centrale en Allemagne), l’accès au train (réservé en France et libre en Allemagne), la stratégie de construction de lignes nouvelles, diffèrent largement d’un pays à l’autre.

Elle entraîne indéniablement des divergences dans la compréhension de l’offre, dans les modes de gestion commerciale et les priorités stratégiques qui dépassent les simples questions de compatibilités techniques ou des cultures d’entreprises.

On retrouve l’opposition entre le modèle rhénan qui privilégie le maillage et la régularité des dessertes et le modèle saint-simonien qui repose sur la vitesse et la massification des trafics et dont les causes sont à chercher dans [Bieber, Massot, Orfeuil, 1993]"[39].

Il est clair que la densité de population est très différente dans les deux pays, et que la centralisation en France contraste singulièrement avec l'existence de grandes villes bien réparties en Allemagne et assez proches les unes des autres.

[modifier] Un maillage transnational qui tarde à se réaliser en Europe

Il est tout aussi clair que "la comparaison de deux cartes - celle éditée en 1992-93 dans l'euphorie de la construction européenne et celle établissant l'état des lieux en 2004-2005 (fig. 1 et fig. 2) est éloquente".[40]

Les aspects techniques (interopérabilité notamment) sont essentiels ; par exemple si les systèmes d'alimentation ou de signalisation [41] ne sont pas les mêmes entre deux pays, cela gêne considérablement l'utilisation de matériels roulants entre les deux pays :

  • échange de locomotive à la frontière, ce qui pénalise les temps de parcours
  • ou alourdissement significatif des matériels pour être multicourants. Par exemple les TGV Thalys (Paris, Bruxelles, Amsterdam) sont quadri courant, de même que les ICE 3, matériels qui sont plus lourds (nécessité de transformateurs supplémentaires), aux dépens des performances et de la consommation d'énergie.
Système d'alimentation Allemagne Autriche Belgique Espagne France Italie Pays Bas Suisse Etats Unis
1500 Vcc 1500 Vcc 1500 Vcc
3000 Vcc 3000 Vcc 3000 Vcc
15 000 Vca 15 kV
16 hz 2/3
15 kV
16 hz 2/3
15 kV
16 hz 2/3
25 000 Vca 25 kV
50 hz
25 kV
50 hz
25 kV
50 hz
25 kV
50 hz
25 kV
50 hz
25 kV
60 hz
Autres 11 kV et 12,5 kV
60 hz
Système de signalisation Allemagne Autriche Belgique Espagne France Italie Pays Bas Royaume
Uni
Suisse États Unis
ATB et ATB-NG ATB
ASFA ASFA 200
PZB/Indusi Indusi
KVB KVB à St Pancras (Londres-Paris)
LZB LZB LZB LZB (Madrid-Séville)
Memor et TBL TBL
AWS et TPWS AWS
TVM 300,
430 depuis 1993
TVM 430 TVM 430 TVM 300 (SE,Atlant.),
430 (Nord, Est)
TVM 430
ETCS ETCS 2 ETCS 1 ETCS 1, 2 ETCS 1 (300 km/h), ETCS 2 ETCS 2 ETCS 1, 2 ETCS 2 ETCS-2

[modifier] Débat entre ligne nouvelle et pendulation

Les lignes à grande vitesse (LGV) sont des lignes nouvelles, spécialement conçues pour permettre des grandes vitesses.

Une alternative dans certains cas est d'exploiter une ligne existante, avec des rames utilisant la pendulation (Pendolino par exemple), leur permettant d'aller plus vite, dans les virages, que les rames classiques.

Il peut d'ailleurs arriver :

  • qu'une nouvelle ligne soit créée pour être utilisée avec des trains pendulaires. Comme en Espagne, où l'écartement des rails, non standard, sur des lignes anciennes, imposait de toute façon des travaux.
  • que la technique de pendulation soit utilisée sur des rames grandes vitesses dans les parties de parcours ne permettant pas des grandes vitesses : solution élégante pour augmenter la vitesse sans nécessiter les investissements énormes liés à la prolongation d'une LGV. La pendulation est alors complémentaire.

L'utilisation de TGV pendulaires sur la ligne Atlantique en France, qui n'est que partiellement à grande vitesse, devrait par exemple permettre de gagner environ 20 minutes sur Paris Bordeaux, ce qui n'est pas négligeable (2h40 au lieu de 3h, soit 11% du temps) et permettrait d'éviter, ou de différer la réalisation très coûteuse d'un prolongement de la ligne LGV (projet Sud Europe Atlantique). Néanmoins, ce projet de prolongement est desormais lancé, et donc l'utilisation de pendulaires sur cette ligne restera surement au stade de vague projet.

Cette utilisation de trains à grande vitesse pendulaire sur les lignes Brest-Paris et Quimper-Paris, associée à la modernisation des voies, permettra de réduire les temps de parcours de 25 minutes.[42],[43]

[modifier] Une rentabilité difficile à apprécier ; surestimée systématiquement en France

Le rapport Pébereau aborde ces aspects : "L'appréciation de la rentabilité des projets d'infrastructure est par nature une question extrêmement délicate. ... La rentabilité des projets d'investissements publics est donc très difficile à estimer au moment de la prise de décision, c'est-à-dire 5, 10 ou 15 ans avant la mise en service. Mais cela ne suffit pas à justifier les faiblesses qu'une étude de la direction générale du Trésor et de la Politique économique a identifiées dans le processus de décision."

  • "le coût des projets est souvent sous-estimé. ... L'écart entre les coûts prévus et les coûts constatés semble être particulièrement élevé pour les infrastructures de transport public, tout particulièrement dans le domaine ferroviaire. Ainsi pour la ligne Grande Vitesse Nord, les surcoûts après déclaration d'utilité publique auraient été de 30%".
  • "les gains attendus, tant économiques que sociaux, sont souvent largement surestimés. Dans le domaine ferroviaire, le trafic sur la ligne TGV Atlantique serait inférieur de 30% aux prévisions".

Selon une étude du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, "la rentabilité prévisionnelle d’un projet ferroviaire serait, en moyenne, divisée par 2 entre les études préliminaires et la déclaration d’utilité publique. Et encore par 2 entre la déclaration d’utilité publique et la mise en service.

Au total, la rentabilité constatée serait 4 fois plus faible que celle estimée au moment du lancement de la réflexion.

Il est frappant de relever que de tels biais aient été à plusieurs reprises constatés, sans que cela ait conduit à être plus rigoureux dans les critères de lancement des projets d’infrastructures publiques".[44]

[modifier] Avion

Icône de détail Article détaillé : Transport aérien.

[modifier] Notes

  1. Sur la base des coûts moyens pour les LGV françaises construites par la SNCF et/ou RFF, en service au 30 juin 2007. Chiffres RFF. Le coût moyen au kilomètre d'une autoroute 2x2 voies varie de 4,5 M€ à plus de 7 M€, en fonction notamment du relief des zones à traverser. Source ministère français de l'Équipement et des Transports.
  2. "Le péage (à RFF) et l’énergie représentent 45 % de la recette" (des prix des billets TGV), M. Leboeuf – Directeur du développement SNCF, dans SNCF : « L’offre et la demande de transport à longue distance ».
  3. L'écocomparateur Les règles de calcul Ademe
  4. Le système, supposé exclusif à Alstom, de récupération d'énergie au freinage, utilisé dans les différents matériels du constructeur (trains, TGV, tramways), permet d'économiser 15% d'énergie. Par défaut d'information autre, les chiffres de consommation des autres matériels se déduisent de ceux d'Alstom, au prorata de la puissance des motrices, l'hypothèse complémentaire étant que la vitesse est comparable sur le trajet.
  5. sur Wikipedia en allemand
  6. Ce chiffre est très probablement surestimé, puisque la puissance maximale (9 280 kW) est très supérieure à celle des autres TGV, même si la vitesse (320 km/h) est supérieure (de 6,7%) à celle des TGV des autres LGV françaises, augmentant la résistance de l'air de l'ordre de 13,8%. En fait ce chiffre ne devrait pas être très différent de 2,6 (chiffre donné par l'ADEME), toutes choses étant égales par ailleurs (le coefficient de remplissage jouant un rôle considérable).
  7. Sur les lignes allemandes le voltage (15 kV) est inférieur à celui existant sur les LGV françaises (25 kV), limitant la puissance et la vitesse, et donc la consommation
  8. Ce chiffre a été corrigé à la hausse et les suivants en conséquence, depuis les déclarations de la SNCF sur le taux de remplissage sur la ligne LGV Est (70%) et de 75% sur les autres lignes à grande vitesse.
  9. Ce chiffre ne devrait en fait pas être très différent de 2,6 (chiffre donné par l'ADEME), toutes choses étant égales par ailleurs, même si la vitesse commerciale est supérieure (320 km/h au lieu de 300).
  10. En l'absence d'information, ce chiffre est celui des autres lignes à grande vitesse en Allemagne.
  11. Pour la future ligne Paris-Francfort, sans tenir compte de la probable augmentation de consommation des rames multicourant ICE-3M, plus lourdes.
  12. Cologne-Francfort est un tronçon de lignes internationales comme Amsterdam-Cologne-Francfort-Bâle ou Amsterdam-Cologne-Francfort-Nuremberg-Munich : InterCityExpress La grande vitesse pan-européenne : l'ICE 3
  13. Comparaison en matière d'exploitation ferroviaire parmi les pays Allemagne, France, Japon
  14. Des informations récentes (déclaration de la SNCF le 12 septembre 2007, à l'occasion de la présentation des nouveaux tarifs, font cependant état d'un meilleur coefficient de remplissage moyen : 75% pour les TGV, hors TGV Est européen (environ 70%).
  15. Nous n'avons pas trouvé de chiffre pour le taux de remplissage en Espagne, c'est pourquoi aucun chiffre ne figure dans cette colonne.
  16. "Bonne dette", "mauvaise dette", ce que ne disent pas les chiffres officiels.
  17. pour 10 000 km² : les calculs sont faits par rapport à un carré de 100 km de côté
  18. Page InterCityExpress
  19. Alta Velocidad Española
  20. Korea Train Express
  21. Grande vitesse ferroviaire : Au moment où le TGV fête son 25e anniversaire, le transport ferroviaire à grande vitesse confirme ses succès en Europe et dans le monde
  22. Michel Walrave : Le développement de la Grande Vitesse Ferroviaire en Europe...
  23. Tour du monde des trains à grande vitesse
  24. Shinkansen
  25. MULTIMODALITE AVION - TGV page 15
  26. Cours de Mme N. LENOIR, ENPC : MARCHE DES DEPLACEMENTS INTERREGIONAUX ET INTERNATIONAUX DE VOYAGEURS
  27. MULTIMODALITE AVION - TGV page 15
  28. Zoom sur le TGV, Quid.fr
  29. Etapes du développement de la grande vitesse ferroviaire
  30. Techno-sciences.netTransport ferroviaire en Europe
  31. L'Est Républicain, 8/02/07, Beaucoup plus cher
  32. Michel Walrave : Le développement de la Grande Vitesse Ferroviaire en Europe...
  33. Treno ad Alta Velocità
  34. Tour du monde des trains à grande vitesse
  35. Bruxelles, au coeur de la grande vitesse européenne !
  36. Bruxelles, au coeur de la grande vitesse européenne !
  37. Le TGV en Belgique
  38. Comparaison en matière d'exploitation ferroviaire parmi les pays Allemagne, France, Japon
  39. L'interconnexion ICE/TGV à Strasbourg. L'utopie d'une croisée de la grande vitesse franco-allemande
  40. Jean-François TROIN, Professeur émérite, Université de Tours : LA GRANDE VITESSE FERROVIAIRE EN EUROPE : MAILLAGE TRANSNATIONAL OU RÉSEAU DÉCONNECTÉ ?
  41. Sans même parler de l'écartement des voies non standard, comme en Espagne ou au Portugal.
  42. Sud Ouest, 19 avril 2000, La technologie pendulaire
  43. Programme Opérationnel Bretagne FEDER 2007 - 2013 : "Cette action innovante consiste à développer et à mettre en service commercial des rames évoluant sur une technologie Grande Vitesse (300 km/h) sur la section Paris-Rennes et sur une technologie pendulaire sur les sections Rennes-Brest et Rennes-Quimper"
  44. p 90 du rapport Pébereau

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


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