Crest (Drôme)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Crest.
Crest
Carte de localisation de Crest
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Die
Canton Crest-Nord et
Crest-Sud
(chef-lieu)
Code Insee 26108
Code postal 26400
Maire
Mandat en cours
Hervé Mariton
2008-2014
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
44° 43′ 45″ Nord
         5° 01′ 22″ Est
/ 44.7291666667, 5.02277777778
Altitude 166 m (mini) – 463 m (maxi)
Superficie 23,38 km²
Population sans
doubles comptes
7 739 hab.
(1999)
Densité 331 hab./km²

Crest est une commune française, située dans le département de la Drôme et la région Rhône-Alpes. Elle se trouve a 25 kilomètres au sud-est de Valence, préfecture de la Drôme.

Ses habitants sont appelés les Crestois(es).

Sommaire

[modifier] Histoire

Le nom de la ville vient de sa position : la cité ancienne est posée sur l'extrémité d'une crête rocheuse.

Crest est célèbre pour sa tour, le plus haut donjon de France avec 52 mètres. La tour de Crest est la trace d'un imposant château qui fut détruit par Louis XIII qui le trouvait potentiellement dangereux. La tour fut épargnée et a servi par la suite de prison.

Placée aux portes des pré-Alpes, proche du Diois, Crest est une ville de passage pour tous les habitants de la vallée de la Drôme. C'est un centre touristique qui accueille plusieurs festivals : Crest Jazz Vocal, Futura…


La ville de Crest fut créée par la famille Arnaud comme l'illustre le nom de la ville Cresta Arnaudarum, Crest des Arnauds.

Le pasteur et historien François-Eugène Arnaud se disait descendant des Arnaud de Crest, qui furent à la fin du XVIe siècle repoussés dans les Alpes par les comtes de Poitiers. Ceci ressort d’une correspondance avec l’historien Rochas, auteur d’un dictionnaire biographique de la Drôme. Dans une autre correspondance avec l’historien Roman, en date du 25 juillet 1903, celui-ci indiqua à Eugène Arnaud que « la famille Arnaud n’est pas originaire des Hautes-Alpes, mais ce sont les Flotte, tous nommés Arnaud Flotte au baptême, qui sont une branche cadette des Arnaud de Crest. Ce sont les Arnaud Flotte qui ont possédés au XIe siècle la Roche et la Baume des Arnaud. Contrairement à ce que prétendait l’historien Aymar du Rivail, les Arnaud étaient nobles et chevaliers, ils prêtaient hommages aux comtes de valentinois et du diois ». Les possessions de la famille Arnaud allaient du Vivarais au Trieves. Ils fondèrent la ville de Crest.

Borel d’Hauterives dans l’Armorial du Dauphiné donne les indications suivantes : Famille nombreuse et puissante qu’Aymar du Rivail, historien du Dauphiné, prétend être d’origine roturière (in diensi agro ignobilis arnaudarum gens, page 419) et qui fit bâtir la ville de Crest, la Baume-des-Arnauds et Chastel-Arnaud. Arnaud de Crest fit hommage le 15 août 1145, à l’évêque de Die, de ses châteaux de Crest, d’Aouste Sur Sye, de Saint-Benoit, de Beconne, de Saint-Médard, de Divajeu, de Marsanne, de Cobonne, de la Recluse et de la Forest. Le même Arnaud fut probablement connétable de Tripoli à la seconde croisade (1155). Cette maison possédait la seigneurie de Crest, soit en partie, soit totalement. Le 15 août 1146, afin de financer un voyage en terre sainte, Arnaud de Crest céda à l’évêque de Die ses possessions dans le diocèse de Die, dont le site fortifié de Crest.

Une fille et héritière Arnaud (fille de la comtesse de Marsanne) s’allia au comte Guillaume de Poitiers et la seigneurie après une lutte acharnée entre les Arnaud et les Poitiers revint à cette dernière famille. En guerre, les Arnaud furent chassés par les Poitiers et s’implantèrent au-delà de Die dans les Alpes-de-Haute-Provence (Embrun, Forcalquier, Château-Dauphin) où ils tombèrent dans l’oubli.

[modifier] Géographie

La ville vue du clocher
La ville vue du clocher






[modifier] Administration

[modifier] Les maires

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
juin 1995 Jean-Pierre Tabardel Parti socialiste Conseiller général de Crest Sud
juin 1995 mars 2001 Daniel CUNY UDF-AD Député
mars 2001 mars 2008 Daniel CUNY UVO Député
mars 2008 Daniel CUNY UVO Député
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Les cantons

Crest est le chef-lieu de 2 cantons, la commune elle-même est divisée entre ces deux cantons :

  • Le canton de Crest-Nord comprend la partie nord de la commune (5 541 habitants) ainsi que 14 autres communes.
  • Le canton de Crest-Sud comprend la partie sud de la commune (2 198 habitants) ainsi que 11 autres communes.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1911 1962 1968 1975 1982 1990 1999
5536 6207 7140 7519 7518 7583 7739
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • La tour de Crest, un des plus hauts donjons médiévaux de France. Sa hauteur est de 52 mètres et il domine la ville. Cette tour est la gardienne d'une des portes des Préalpes drômoises et offre une large vue panoramique, des tables d'orientations. Des expositions y sont organisées.
  • Église du Saint-Sauveur
  • Monument à la résistance au coup d'État du 2 décembre 1851 en Provence

[modifier] Spécialités culinaires

  • Le picodon de Crest (fromage de chèvre)
  • La couve (gâteau sec aux écorces d'oranges)
  • La défarde (spécialité à base de tripes et pieds d'agneaux)

[modifier] Économie

La ville se caractérise par une forte activité industrielle : cartonnage, injection plastique, agroalimentaire... Par ailleurs, la ville se démarque par une forte activité artisanale dans divers secteurs comme le batiment, les travaux publics, mais aussi l'artisanat d'art. Le commerce est également très présent, Crest étant un double chef-lieu de canton qui draine environ 20 000 habitants. L'agriculture tient une place à part, se tournant peu à peu vers le Bio, avec des exploitations de tailles familiales.

[modifier] Activités

Principaux événements :

  • Février : fête de la Laine
  • Mai : le Marathon Hero Drôme & Nature Site officiel du marathon de crest, fête médiévale
  • Août : festival Crest Jazz vocal du 30 juillet 2007 au 4 août 2007 et le festival Futura (musique acousmatique)
  • Décembre : marché aux santons

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Louis Vallon, gaulliste favorable à la participation des travailleurs, est né à Crest.
  • Antoine de Pluvinel 1552-1620, écuyer des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII qu'il mettra à cheval, pionnier de l'école française d'équitation, fondateur d'une académie à Paris, est né à Crest. Son neveu, Antoine de la Baume Pluvinel fera construire un hôtel particulier dans le centre de la ville dont on peut encore aujourd'hui admirer la façade. ([1]).
  • Claire de Chandeneux.
  • Maurice Long, ancien ministre et député.
  • Stéphane Courbit, né en 1965 à Crest, top five discret du PAF très attaché à la région drômoise.
  • Edmond Ponsoye (1880-1954), théologien protestant, pasteur, historien du protestantisme, gendre d'Élie Peyron.
  • Élie Peyron (1857-1941), homme politique français, avocat, fondateur de la Revue socialiste. Gendre du pasteur Eugène Arnaud, il résida à Crest dans la maison de sa femme, la campagne de la Barbeyère
  • Driss Chraïbi (1926-2007), écrivain de littérature francophone d'origine du Maroc, il résida à Crest à partir de 1988 jusqu'en 2007, au moment de son décès. Ce fut le premier écrivain du monde arabe a écrire en français. Ses œuvres sont désormais enseigné dans différents livres d'école.
  • Eugène Arnaud, François-Eugène Arnaud (1826-1905) pasteur de Crest, théologien protestant de renom et historien du protestantisme, archéologue, directeur des travaux de restauration de la tour de Crest, propriété de son cousin Maurice Chabrières, régent de la Banque de France.
  • Anne Pierjean (1921-2003), écrivain français a vécu de nombreuses années à Crest, jusqu'à a mort.
  • François-Jean Armorin (1923-1950), grand reporter. Auteur de livres comme " Des Juifs quittent l'Europe ", " Le temps des terroristes ", et de reportages de guerre -- comme " Quand les anges n'avaient plus d'ailes "," Aux Frontières de la guerre chaude " --, en particulier en Asie : la Chine, Hong-Kong et Macao, l'Indochine, l'Indonésie, l'Inde et le Pakistan ; c'est en revenant d'une mission là-bas qu'il décédera dans un accident d'avion. " Son dernier reportage ", publié en 1953 à titre posthume, est préfacé par Joseph Kessel . Son nom a été donné à la Cité Scolaire (collège, lycée, lycée professionnel) de Crest, de même qu'à un prix de journalisme.
  • Tibor Revesz-Long (1902-1976), résistant, il a donné son nom à un des collèges de la ville.
  • Isaac Casaubon (1559-1614), humaniste et érudit huguenot, vécu une partie de son enfance à Crest, pendant l'époque conflictuelle des guerres de religion_(France)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Crest sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes