Bry-sur-Marne

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Bry-sur-Marne est une commune française, située dans le département de Val-de-Marne et la région Île-de-France.

Localisation de Bry-sur-Marne dans le Val-de-Marne
Localisation de Bry-sur-Marne dans le Val-de-Marne
Bry-sur-Marne
Pays France France
Région Île-de-France
Département Val-de-Marne
Arrondissement Arrondissement de Nogent-sur-Marne
Canton Canton de Bry-sur-Marne
(chef-lieu)
Code Insee 94015
Code postal 94360
Maire
Mandat en cours
Jean-Pierre Spilbauer UMP
2001-2008
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
48.8411111111 Nord
2.52222222222 Est
Altitude 36 m (mini) – 100 m (maxi)
Superficie 3,35 km²
Population sans
doubles comptes
15 066 hab.
(1999)
Densité 4 497 hab./km²
Bry-sur-Marne sur le plan de Paris et proche banlieue

Bry est desservie par une station du RER A : Bry-sur-Marne RER

La ville possède son harmonie municipale : Le Bry Harmonie Orchestra.

Sommaire

[modifier] Histoire

[modifier] Des origines préhistoriques

Le nom de Bry, Brie ou Bri vient du celtique "Briw" signifiant pont ou passage traversant un cours d'eau. Les origines de la ville remontent au néolithique.

En 1903, l'archéologue Adrien Mentienne met à jour les ossements d'un grand bœuf mort il y a 15 000 ans. Plus récemment, en 1982, le squelette d'une jeune femme datant du Ve siècle avant notre ère est découvert dans la cour de l'école Henri Cahn. Il est d'ailleurs exposé au musée de Bry-sur-Marne.

A partir de cette période, la présence humaine devient continue. Elle est importante à l'époque gallo-romaine et mérovingienne comme le confirme la découverte d'une nécropole en 1886 et ses nombreux objets précieux : poteries, armes gauloises et franques, bijoux en argent et en or, pièces de monnaies. Il faut attendre le IXe siècle pour trouver la première trace écrite de l'existence de la ville de Bry au travers d'une charte de Charles le Chauve datant de 861.

Trois siècles plus tard, en 1130, la première église est construite. Mais ce n'est qu'en 1254 qu'elle sera consacrée et dédiée aux saints Gervais et Protais.

[modifier] Les fiefs de Bry

Depuis le début de la féodalité, le territoire de Bry se partage entre seigneuries monastiques et seigneuries laïques. Au début du XIVe siècle, le fief de l'hôtel-fort, sous l'égide de la famille de Pacy, réunit bon nombre de ces seigneuries. En 1404, Robert de Chatillon, cousin du roi devient le nouveau seigneur de Bry. Son château se trouve vraisemblablement derrière l'église actuelle, à la place de la Fondation Favier.

Le deuxième grand fief de Bry date du XVe siècle. Il appartient à Jean de Malestroit, grand chancelier de Bretagne. Son manoir se trouve à l'emplacement exact de notre Hôtel de Malestroit.

Entre 1694 et 1696, Nicolas de Frémont, marquis d'Auneuil, rachète les deux seigneuries et fait bâtir un nouvel hôtel, notre château de Bry. Le bâtiment fait l'objet d'une reconstruction en 1759 qui est due à François II Franque (1710-1793). Ces travaux sont commandés par Étienne de Silhouette, contrôleur général des finances, ancien ministre d'État. Ils sont terminés par Monsieur de Laage, ancien fermier général, son neveu et héritier. La reconstruction du Château, après la terrible guerre qui touche si durement Bry, le 2 décembre 1870, transforme sérieusement le plan d'origine.

En 1802, le Prince de Talleyrand loue le château et s'y installe pour sept ans. Après son départ, l'édifice est racheté par le Baron Louis, homme d'État et grand ami de Talleyrand. Son héritière et nièce, Mademoiselle de Rigny, fait don d'une grosse somme d'argent à la commune. En 1866, la municipalité l'utilise pour la construction d'une mairie-école, l'actuelle mairie.

La générosité de Mademoiselle de Rigny permet aussi l'installation d'une œuvre monumentale dans le chœur de l'église en 1842 : le diorama de Louis Daguerre, autre habitant de la cité, (voir paragraphe ci-dessous), trompe-l'œil représentant la nef d'une cathédrale gothique.

Bry dans les années 1920.La commune était desservie par une ligne de tramway de la STCRP qui allait jusqu'à la Place de la République
Bry dans les années 1920.
La commune était desservie par une ligne de tramway de la STCRP qui allait jusqu'à la Place de la République

En 1889, la veuve de Joseph Favier, riche industriel habitant le château, réalise le vœu de son mari en créant au 2 rue du Four une maison de retraite pour personnes âgées qui portera par la suite le nom de Fondation Favier.

Le XXe siècle voit le début de la transformation de notre cité. Le parc du château et les pépinières de Paris sont lotis et deviennent de nouveaux quartiers. En 1926, la ville est traversée par la ligne de chemin de fer puis débute le construction de l'hôpital Saint-Camille (1936). L'implantation de zones pavillonnaires et de petits immeubles, la création d'importants moyens d'accès : autoroute A4 (1970) et RER (1977) et enfin l'installation d'entreprises industrielles et commerciales, créatrices avec le tertiaire de nombreux emplois, participent au développement important de Bry.

Par la beauté de son site, ses nombreux espaces verts et son environnement, Bry a su garder, malgré son évolution, le charme discret d'un agréable village où il fait si bon vivre, à 12 km seulement de Paris.

[modifier] Éducation

Un lycée international polyglotte de 1500 places doit être construit sur les communes de Noisy-le-Grand et de Bry-sur-Marne entre 2010 et 2012.

Il n'y a pour l'instant aucun lycée dans la commune mais il y a le groupe scolaire Henri-Cahn (collège + primaire), le collège privé Saint-Thomas, L'école Paul Barillet dans les "Hauts de Bry" (maternelle+primaire), le groupe scolaire Louis Daguerre, la maternelle Jules Ferry, le groupe scolaire des "écoles de la Pépinière" (maternelle+primaire).

[modifier] Fêtes et animations

Concert de la "Céciliade" à l'occasion de la Sainte-Cécile, patronne des musiciens, regroupe tous les ans de nombreuses associations musicales dans un même projet de concert.

Concert des "violons de Bry", sous la direction de Pascal Oddon (premier prix du concervatoire de Paris), regroupe les 100 membres de l'association pour un concert annuel dont les fonds récoltés sont partagés avec les diverses associations de Bry.

Panneau central du diorama dans l'atelier de restauration, septembre 2007.
Panneau central du diorama dans l'atelier de restauration, septembre 2007.

[modifier] A la découverte de nos quartiers...

[modifier] Le Diorama de Louis Daguerre

L'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Bry-sur-Marne conserve le seul diorama au monde peint par Louis Daguerre.

[modifier] L'effet de diorama

La toile peinte par Louis Daguerre (co-inventeur de la photographie et inventeur du daguerréotype) représente un interieur d'église gothique. Cette œuvre, véritable tableau animé, est surtout exceptionnelle par son système de transparences et par le traitement scientifique des couleurs qui filtrent la lumière.
La toile, peinte sur ses deux faces, une en effet "jour" et l'autre en effet "nuit", se transforme au fur et à mesure de la journée en fonction des variations de la lumière.

[modifier] Des spécialistes au chevet de l'œuvre

En raison du vieillissement des matériaux et de restaurations inadaptées, le diorama est aujourd'hui très fortement dégradé. Sa restauration à été confiée à une équipe de restaurateurs: Dominique Dollé (mandataire), Alain Roche, Ariel Bertrand, Bertrand Bedel de Buzareingues et Sophie Deyrolle, qui ont participé à la restauration de la Galerie des Glaces à Versailles. Grâce à un procédé élaboré sur mesure, l'œuvre devrait retrouver d'ici 3 ans une partie des effets illusionnistes originaux.

[modifier] Les partenaires du renouveau de Daguerre

L'association briarde Louis Daguerre, le magicien de l'image est en charge de la collecte des fonds. Elle démarche pour cela tous les partenaires potentiels, publics et privés. Son président est l'un des rares daguerréotypistes contemporains.
Francis Olschafskie, chercheur à l'université de Boston a conçu gracieusement le site de l'association. Une Webcam permet au public de suivre en direct la restauration. Cet expert explique l'engouement américain pour Daguerre:
"Aux États-Unis, l'avènement des nouveaux moyens de photographier a relancé la recherche sur les photographies anciennes; Le diorama est au cœur de quatre domaines: la photographie, le théâtre, le cinéma et la technologie."

L'École Nationale Supérieure Louis Lumière (Noisy-le-Grand), spécialisée dans le cinéma, va réaliser des documentaires sur la restauration.

[modifier] Le mécène américain du diorama

La fondation Getty verse 200.000 dollars
Le chèque est arrivé le 12 janvier : 200.000 dollars (envirnon : 138.000 euros) pour la restauration du diorama de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais. Cette somme a été versée par la fondation Getty qui finance dans le monde entier des projets pour la sauvegarde d'oeuvres-d'art ; elle regroupe d'éminents spécialistes dans le domaine les l'histoire de l'art. Recevoir un versement de cette prestigieuse institution signifie donc que la pièce concernée est de grande qualité et le dossier technique sans faille. Désormais, la restauration du diorama bénéficie donc du label "soutenue par la fondation Getty".Ce sésame devrait ouvrir la porte à d'autres financements.
Afin de les obtenir, la Ville compte bien continuer à appliquer la même recette. En 2007, la maire s'est ainsi rendu à New York, Boston, Rochester et Los Angeles pour plaider la noble cause du diorama.
Créée il y a à peine un an, l'association Louis Daguerre réunit déjà 392 adhérents-donateurs.
Enfin, mettre en avant l'ingrédient qui relève le tout : la notoriété de Daguerre en Amérique. Au pays de grands studios, le co-inventeur de la photographie avec Niepce, est également considéré comme étant à l'origine du cinéma. Et l'effet d'animation propre au diorama n'y est pas pour rien. Il ne reste donc plus qu'à trouver d'autres mécènes.

[modifier] La passerelle de Bry

Cette passerelle pour piétons est l'œuvre de l'ingénieur industriel français Gustave Bönickhausen dit Eiffel qui participa notamment à la construction de la statue de la Liberté de New York et de la tour Eiffel.

[modifier] Un nouveau moyen de communication

Elle fut construite à l'emplacement de l'ancien "passage d'eau" de l'île Laroche (disparue en 1874) reliant la rue du Bac au Perreux et la rue Briand à Bry. Elle est située à 1 km du pont de Bry et était destinée à faciliter les relations entre la partie nord de la commune de Bry et la commune du Perreux ou passait le tramway nogentais (Vincennes, Ville-Evrard) permettant ainsi l'accès des "parisiens" à la plaine de la Pépinière.
Demandée par les conseils municipaux du Perreux et de Bry depuis les années 1880, l'élégante passerelle fut inaugurée le 21 juin 1894 en présence de MM. Poubelle (Préfet de la Seine), J-B. Arès (maire de Bry) et C. Ollier (maire du Perreux).
Il s'agit d'un ouvrage en fer, établi en biais sur l'axe de la Marne, de 80m de long sur 3.5 m de large avec des escaliers doubles donnant accès aux deux rives. Le sol était constitué par un dallage en bitume reposant sur un plancher en chêne, supportés par des poutrelles.

[modifier] Historique de la Passerelle

  • 1893 (avril) : début de la construction de la passerelle par Gustave Eiffel.
  • 1894 (24 juin) : inauguration de la passerelle.
  • 1913 : remplacement du bitume par un plancher en chêne.
  • 1917 : la passerelle est surélevée en vue d'augmenter le tirant d'eau dont l'insuffisance avait occasionné plusieurs accidents.
  • 1940 (14 juin) : la travée côté Perreux est détruite par le Génie Français. Dès juillet de la même année, elle est reconstruite en bois.
  • 2007 (1er décembre) : rétrocession officielle de la passerelle aux communes de Bry-sur-Marne et Le Perreux par le Conseil général du Val-de-Marne.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
425 417 414 358 379 378 362 387 412
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
411 703 845 917 972 1 050 1 330 1 437 1 699
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 125 2 733 2 949 3 468 4 417 5 166 5 182 5 100 6 660
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
9 046 11 672 12 270 12 168 13 826 15 000 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Jumelages

[modifier] Divers

Pour les échéances électorales de 2007 Bry-sur-Marne fait partie des 82 communes[1] de plus de 3500 habitants ayant utilisé les machines à voter.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Jean Valton était un chansonnier et imitateur français né le 14 juillet 1921 à Bry-sur-Marne.
  • Louis Daguerre était un artiste français considéré comme un des inventeurs de la photographie. Il est connu pour l'invention du daguerréotype. Il est mort le 10 juillet 1851 à Bry-sur-Marne.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes, sources et références

  • La Vie à Bry : journal local de la ville de Bry-sur-Marne
  • Site de la ville de Bry-sur-Marne : bry94.fr
  1. La liste des 82 communes équipées de machines à voter sur le site de ZDNet.fr