Bhakti yoga

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

image:Palette spi inde.jpg
Cet article fait partie de la série
Spiritualités indiennes
Religions
Religion harappienne
Védisme
Brahmanisme
Hindouisme
Ajîvika
Jaïnisme
Bouddhisme
Tantrisme
Sikhisme
Ayyavazhi
Voir aussi
Déités du monde indien
Articles connexes
Religions de l'Inde
Philosophie de l'Inde
Villes saintes de l'Inde
Juifs en Inde ~ Islam
Parsisme ~ Bahaïsme
Méta
Portail Monde indien
Portail Jaïnisme
Portail Hindouisme
Portail Bouddhisme
Index alphabétique
Index thématique
Page projet

Le bhakti yoga est un terme Hindou qui caractérise une pratique spirituelle de dévotion à dieu. Il existe 9 formes de bhakti yoga.

Sommaire

[modifier] Présentation

Le bhakti yoga est l'art d'aimer Dieu. Dieu a des millions de noms dans le monde entier tels que Jéhovah, Allah, Krishna, Manitou. Les pratiquants souhaitent entrer en contact avec cet être suprême, à travers les prières, en vivant selon certaines règles parfois strictes.

Pour eux, l'univers matériel n'est qu'une immense prison, où les entités vivantes rebelles sont jetées pour subir un certain temps, une réforme de caractère. Ils pensent que comme on a été rebelle envers Dieu, pour avoir voulu être independant de lui, il a crée ces univers pour que l'on joue à être Dieu. Mais c'est une tâche difficile et la conquête de territoires fait couler du sang et des larmes, alors que Dieu, en fabrique des milliers rien qu'en y pensant !

Il existe de nombreuses pratiques de dévotion: la célébration de rituels (puja), les chants de dévotion (kirtan), réciter les noms de Dieu (japa), méditer sur la forme du Divin (upasana) ou bien prendre diverses attitudes ou états d'esprit de dévotion divine. Ces pratiques sont très diverses mais sont généralement abordées spon-tanément. Le Bhakti Yoga possède une certaine liberté ou pouvoir d'inspiration et n'est pas aussi structuré que les autres yogas. Tou-tefois, pour progresser, la pureté, la bénédiction et le sacrifice au Divin Bien-Aimé sont nécessaires.(citation de David Frawley[1])

En pensant à lui avec amour et dévotion, en lui demandant pardon d'avoir voulu l'imiter, en aimant les autres frères et sœurs et les animaux, les pratiquants pensent progresser graduellement vers lui. Le texte de base de ce yoga sont les Bhakti-sutras attribués à Narada.

[modifier] La Bhakti-Yoga

Icône de détail Voir l'article détaillé : Philosophie indienne.

L'adoration et le culte dévotionnel affectueux d'un dieu personnel - la bhakti - fait partie de la plupart des traditions religieuses. Dans l'hindouisme, aussi, on l'y trouve depuis le début.

En Inde méridionale, Vers -300, il y avait deux mouvements dévotionnels parallèles, le premier centré sur Vishnou et le second sur Shiva. C'est le mouvement de Vishnu qui va se répandre au nord, où il se divise lui-même en deux camps, l'un adorant Vishnu sous la forme de son avatar Ramâ, l'autre sous la forme de Krishna.

Parmi les premières écoles à le préconiser, on trouve celle de Vira-Shaiva, au XIIIe siècle. Son fondateur, Basava (1125-1167), rejette le système des castes, nie la suprématie des brahmanes, condamne les sacrifices rituels, accepte les femmes dans son école et insiste sur la bhakti et le culte d'un seul dieu, Shiva. Ses élèves s'appellent des vira-shaivas, ce qui veut dire « les dévots de Shiva ».

L'école Shaiva Siddhanta est une forme de Shivaïsme - ou culte de Shiva - que l'on trouve dans l'Inde du Sud et qui a été fondée autour de 1300. Selon cette école, Shiva est Dieu, et son amour infini est révélé dans les actes divins de la création, de la conservation et de la destruction de l'univers, et dans la libération de l'âme.

Dans la période entre 1400 et 1650, un grand mouvement pour la bhakti s'étend dans l'Inde du Nord. Les enseignements de ce mouvement sont que les gens peuvent se débarrasser des fardeaux lourds du rituel et de la caste et des complexités subtiles de la philosophie pour simplement exprimer leur immense amour pour Dieu. Cette période est également caractérisée par une profusion de littérature dévotionnelle dans les langues vernaculaires des divers états ou provinces indiens.

Le chef du mouvement de la bhakti se concentrant sur Ramâ est Ramânânda. Très peu de choses sont connues à son sujet, mais il est censé avoir prospéré durant la première moitié du XVe siècle. Il enseigne que Ramâ est le seigneur suprême, et que le salut peut être seulement atteint par amour et dévotion pour lui, et par la répétition de son nom sacré. L'ashram Ramânânda à Vârânasî devient alors un centre religieux influent, à partir duquel ses idées vont pénétrer toutes les classes de la société indienne. Une des raisons de sa grande popularité est son abandon du sanskrit au profit des langues vernaculaires pour la composition de ses hymnes. Ceci a préparé le terrain pour la tendance moderne, en Inde du Nord, à utiliser les langues locales pour écrire les textes littéraires.

Les dévots de Krishna l'adorent soit comme un parent, un fils, un enfant, un ami. Sa première épouse et reine Rukminî (Ruksmani) à ses côtés ou comme l'adolescent accompagné de son amour d'enfance et éternelle compagne Râdhâ, considérées toutes deux comme des incarnations partielles de Lakshmi modèle de dévotion. Ces deux principaux systèmes de culte de Krishna se sont développés, chacun avec son propre système philosophique inspiré de Chantayan.

Vallabhâchârya (1479-1531) appelle son système de pensée Shuddhâdvaita (monisme pur). Selon lui, c'est seulement par la grâce de dieu que l'on peut obtenir la libération et atteindre le paradis de Krishna. Ce paradis est bien au-dessus des « cieux » de Brahma, de Vishnou et de Shiva, car Krishna est lui-même le brahman éternel.

Chaitanya Mahaprabhu (1485-1533) appelle son système de philosophie Achintya Bheda-aBheda (monisme dualisme inconcevable). Il essaye de combiner des éléments du monisme et du dualisme dans un système simple. La philosophie de Chaitanya est l'un des éléments principaux du système de croyance contemporain nommé société internationale pour la conscience de Krishna, plus connu d'après le mantra de Chaitanya comme le mouvement de Hare Krishna.

Cependant, au-delà des écoles et mouvements formels, le développement de la bhakti comme forme importante de pratique hindouiste a laissé une trace indélébile sur la foi. La spéculation philosophique a toujours été la préoccupation d'une minorité, en Inde comme ailleurs. La pratique de la bhakti, cependant, est immédiatement accessible à tous. Si elle n'élimine pas la plus mauvaise part du système des castes, au moins elle offre aux gens un répit provisoire.

[modifier] Notes et références

  1. citation de David Frawley, YOGA ET AYURVEDA, page 81

[modifier] Bibliographie

  • (fr) David Frawley, "YOGA ET AYURVEDA", Ed. Turiya, 2004, 400 p. ISBN-10: 2951801904

[modifier] Sujets relatifs