Bataille d'Amiens

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Bataille d'Amiens

Le 8 août 1918, toile de Will Longstaff
Informations générales
Date 8-12 août 1918
Lieu Somme (France)
Issue victoire franco-britannique
Belligérants
France France
Royaume-Uni Royaume-Uni
empire allemand
Commandants
France Eugène Debeney
Royaume-Uni Douglas Haig
Royaume-Uni Henry Rawlinson
Georg von der Marwitz
Pertes
46 000 40 000
Première Guerre mondiale
FrontièresLiègeAnversYserGrande RetraiteMarne (1914)Course à la mer – Neuve Chapelle – Ypres (1915) – Artois (1915) – Côte 70 – Artois (1916) – LoosVerdunHulluchSommeArrasVimyChemin des DamesMessinesPasschendaeleCambrai – Michael – LysAisne (1918)Bois BelleauMarne (1918)Château-ThierryHamelCent-JoursAmiens

La bataille d'Amiens a eu lieu du 8 au 12 août 1918, sur le front occidental, en France.

Le corps expéditionnaire britannique du maréchal sir Douglas Haig dirige l'offensive qui deviendra la bataille d'Amiens. L'attaque est destinée à libérer une large partie de la ligne de chemin de fer entre Paris et Amiens, occupée par les Allemands depuis l'opération Michael, menée au mois de mars.

L'offensive est dirigée par la IVe armée britannique du général sir Henry Rawlinson qui doit avancer méthodiquement sur un front de 25 km. L'attaque est précédée par un bref barrage et plus de 400 tanks ouvrent l'avancée des 11 divisions britanniques engagées dans la première phase de l'assaut. L'aile gauche de la Ire armée française du général Eugène Debeney soutient l'offensive britannique.

Les défenses allemandes sont protégées par la IIe armée du général Georg von der Marwitz et la XVIIIe armée du général Oskar von Hutier. Les deux généraux disposent de 14 divisions en ligne de front et de 9 divisions de réserve. L'attaque franco-britannique est un énorme succès et les Allemands sont contraints de battre en retraite de 15 km.

Le comportement de l'armée allemande est inquiétant, certaines unités en première ligne ont simplement fui les combats sans opposer beaucoup de résistance, d'autres, quelque 15 000 soldats, se sont rapidement rendus. Quand la nouvelle parvient au général Ludendorff, chef d'état major général adjoint, il qualifie le 8 août de « jour noir de l'armée allemande ». La situation ne s'arrange pas. Le lendemain, de nombreux autres soldats allemands sont faits prisonniers.

Le 10 août, la bataille d'Amiens évolue vers le sud du saillant tenu par les Allemands. La IIIème armée française se dirige sur Montdidier, elle force les Allemands à abandonner la ville et permet la réouverture de la ligne ferrée Amiens-Paris.

La première phase de l'offensive arrive à son terme face à la résistance accrue des Allemands le 12. Cependant, leur défaite est nette. Les pertes allemandes s'élèvent à 40 000 hommes tués, blessés et 33 000 faits prisonniers. Les pertes françaises et britanniques totalisent 46 000 soldats.

[modifier] 30 août-2 septembre

Le repli des troupes allemandes du saillant à l'est d'Amiens est menacé par les attaques répétées des forces franco-britanniques. Les troupes australiennes et néo-zélandaises qui parviennent à traverser la Somme capturent Péronne et Saint-Quentin. Plus tard, la prise de Quéant oblige les Allemands à abandonner la ligne Hindenburg, d'où ils ont lancé leur offensive du printemps début mars.

[modifier] 3-10 septembre

Poursuivis de près par les forces franco-britanniques, les Allemands achèvent leur repli d'Amiens et occupent à nouveau la ligne Hindenburg. Les Britanniques ne peuvent plus poursuivre leur attaque en raison d'un manque de réserves. La bataille d'Amiens prend donc fin.

Les Britanniques et les Français ont subi quelque 42 000 pertes, mais les Allemands ont perdu plus de 100 000 soldats, dont 30 000 prisonniers. Le général Ludendorff chef d'état major général adjoint allemand, acquiert la conviction que l'Allemagne ne peut plus gagner la guerre.

[modifier] Lien externe

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