Aups

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43°62′84″N 6°22′48″E / 44.05667, 6.38

Aups
Carte de localisation de Aups
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Var
Arrondissement Brignoles
Canton Aups
(chef-lieu)
Code Insee 83007
Code postal 83630
Maire
Mandat en cours
Antoine Faure
2008-2014
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
43° 37′ 42″ Nord
         6° 13′ 29″ Est
/ 43.62843140, 6.22482654
Altitude 385 (mini) – 1 076 (maxi)
Superficie 64.15 km²
Population sans
doubles comptes
1 903 hab.
(1999)
Densité 30 hab./km²
Vue du village
Vue du village

Aups (appelé Z'Aup en provençal de norme mistralienne se prononçant Zaou) est une commune française, chef-lieu du canton d'Aups située dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Nommée Capitale du Haut-Var et Capitale de la truffe. Ses habitants sont appelés les Aupsois (autrefois Aulpins).

Sommaire

[modifier] Géographie

Aups à 500m d'altitude est située aux portes du Verdon sur les premiers contreforts des Alpes (Aups = "Alpes" en occitan).
Situé au pied de la montagne des Espiguières (880m), rempart de tuf percé de nombreuses grottes et avens dont Sainte-Magdeleine et Plérimond, et d'un plateau fertile arrosé par le torrent de la Grave.
Situé à 60km de la mer et à 80km des stations de ski, la ville vit dans un climat très sain, de style méditerranéen. La végétation est essentiellement composée de pins d'Alep, de chênes verts et pubescents pour la trufficulture et d'oliviers en plaine (forêt des Uchanes, de la vallée de l'Espiguière, de Pelenq…). À partir de 700m d'altitude, sur les montagnes alpines au nord de la commune, les Pins sylvestres, garrigues, buis et chênes kermès y prospèrent. C'est montagnes sont notamment les Cuguyons (995 m) inscrits dans le blason du village, les montagnes des chapelles Notre-Dame de Liesse (985 m) et Saint-Priest (1077 m). La commune est intégrée dans le Parc naturel régional du Verdon depuis 2000.

[modifier] Histoire

[modifier] Antiquité

Le village s'est autrefois appelé oppidum de Alpibus puis castrum de Alpibus, castrum de Almis, puis Alps et enfin Aups. Il a été occupé par les Oxybiens pendant l'époque romaine, à l'emplacement du plateau de Saint-Marc (sur la Via Aurelia allant de Fréjus (Forum Julii) à Riez (Forum Reii). Jules César y est passé pour conquérir la Gaule et il aurait dit « je préfère être premier à Aups qu'être second à Rome ». Tout autour du village, on a retrouvé des traces de cette présence romaine, comme un ancien hôpital et des bornes miliaires notamment autour du Plan de Canjuers dont l'appellation vient de Campus Julii ou camp de Jules César.

[modifier] Moyen Âge

Il est ravagé par les Sarrasins au Xe siècle avant la victoire de la bataille de Tourtour. Le roi René érige Aups en baillie indépendante, en détachant la communauté de la baillie de Barjols dont elle faisait partie. Un an plus tard elle devait retomber dans l'autorité de cette dernière jusqu'à ce que François Ier décida d'en faire une circonscription indépendante, par lettres données en 1533.

L'ancien chapitre noble de Valmoissine est transféré à Aups par le pape Alexandre IV en 1499.

[modifier] Ancien Régime et Guerres de religion

Les huguenots du baron d'Allemagne-en-Provence attaquent le village le 16 octobre 1574 et massacrent 30 Aulpins[1]. Une "vierge du massacre" a été érigée sur le lieu de la torture situé dans la rue de l'Horloge. La ville a aussi subit des tueries pendant la Révolution française.

La viguerie de Aups a été dominée depuis l'An Mil par la famille ducale de Blacas d'Aulps, grande famille historique de la région. Cependant, suite à un procès débuté en 1346 et qui durera près de quatre siècles entre les ducs de Blacas et le village d'Aups, la ville obtient en 1712 de ne dépendre juridiquement que du roi de France. On fondit alors une cloche, encore visible aujourd'hui dans le campanile de la tour de l'Horloge. Cette cloche porte l'inscription "Je suis la joie de tout le monde" pour garder en mémoire ces jours de liesse qui marquèrent cette victoire.

[modifier] Époque contemporaine

Aups fut le centre de l'insurrection varoise républicaine contre le coup d'État de Napoléon III en 1851, d'où provient son surnom de "Centre du Var Rouge". Près de 6000 Républicains armés des environs s’y rassemblent entre le 8 et le 10 décembre. Toute la ville participe : ainsi, l’hôpital est transformé en atelier où des blouses sont cousues par de jeunes couturières volontaires pour les hommes en armes. La colonne de répression commandée par le colonel Pastoureau est arrivée à Aups le 10 décembre. La bataille se conclut par une victoire du 50e de ligne, qui a un mort, contre cinquante dans les rangs des insurgés[2]. Un obélisque a été érigé en honneur des nombreux républicains morts sur la place Louis Martin "Bidouré", héros de cette rébellion qui fut exécuté 2 fois, ainsi qu'un mausolée dans le cimetière de la commune.

Le village est un haut-lieu de la résistance française durant la Seconde Guerre mondiale. De sanglants épisodes ont valu à la commune d'obtenir la Croix de Guerre avec palmes.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 2014 Antoine Faure SE Pharmacien
2001 2008 Pierre Rollandy SE Médecin à la retraite
1995 2001 Roland Ciofi PC professeur des écoles à la retraite d'Aups
1989 1995 Pierre Rollandy SE Médecin à la retraite
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[3] et INSEE[4])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 744 2 949 2 947 2 937 3 083 2 661 2 827 2 914 2 871
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 704 2 647 2 712 2 597 2 610 2 601 2 267 2 050 1 892
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 806 1 671 1 588 1 299 1 339 1 281 1 292 1 349 1 337
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
1 442 1 488 1 500 1 652 1 796 1 903 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

La ville vit essentiellement du tourisme mais aussi de rabasse, artisanat, construction, chasse, traditions provençales, menuiserie, miel, huile d'olive.
Aups détient le 3e plus grand marché aux truffes noires de France, derrière Richerenches et Lalbenque. Il se tient tous les jeudis de Novembre à Février.

[modifier] Tourisme

Rue de l'horloge
Rue de l'horloge
Tympan de l'église Saint-Pancrace
Tympan de l'église Saint-Pancrace

505m d'altitude. Aups est la plaque tournante du Haut-Var, l'influence touristique des gorges du Verdon et du lac de Sainte-Croix attire de nombreux touristes notamment pour son fameux marché provençal tenu les mercredi et samedi matin.

[modifier] La vie économique dans le passé

Il semble qu'il n'y ait pas eu vraiment de spécialité qui aurait fait la renommée d'Aups. Cependant, il y avait de nombreuses tanneries (d'où la rue des Tanneurs), de la sériciculture, des fabriques de chapeaux et des fabriques de tuiles dans les anciens fours à chaux.

[modifier] Blason

Partie du blason d'Aups
Partie du blason d'Aups
D'azur à trois montagnes d'argent, au chef de gueules à trois fleurs de lys d'or, 2 et 1, avec cette devise : VIVE PARTOUT.

Les trois montagnes représentent les Cuguyons une des montagnes emblèmes d'Aups. Les fleurs de lys ont été concédées par le roi Louis XIV en 1700. Au dessus du blason figure une couronne formée de trois tours, ce qui signifie qu'il s'agit là d'un chef-lieu de canton. Au-dessous du blason figure la croix de guerre avec palmes car la ville fut un haut lieu de la Résistance lors de la 2e Guerre mondiale.

[modifier] Lieux et monuments

  • Le couvent des Ursulines dit le "Manoir", cistercien du XIe au XIIe siècle, restauré successivement par les Augustins, les Ursulines et les Trinitaires. Actuellement la chapelle du couvent abrite le musée Simon Segal (peintre 1898-1969). Donation Bruno Bassano.
  • Rues médiévales et la Tour sarrasine (Porte des Alpes)
  • De nombreux cadrans solaires
  • La tour de l'Horloge construite au XVIe siècle, Surmontée d’un campanile en fer forgé ouvragé, haute de 25 mètres. A l’intérieur du campanile on trouve un cadran solaire d’une grande précision datant de 1760 ainsi qu’une cloche fondue en 1712 portant l’inscription « Je suis la joie de tout le monde » rappelant le gain pour les habitants, d’un procès qui dura plus de 350 ans et les opposa aux seigneurs de Blacas.
  • Collégiale gothique Saint-Pancrace érigé en 1503 par l'architecte Bourlhoni, elle renferme de superbes autels , des boiseries du XVIIe et un triptyque du XVIe siècle.
  • L'ancienne léproserie datant d'avant l'an 1000 restauré en un hôpital au XVIIe siècle
  • Vestiges du Château et des remparts : deux tours du XIIe et XVIe siècles et la Porte des Aires
  • chapelle Notre-Dame de la Délivrance, érigée sur les ruines du château d'Aups
  • Monument de l'insurrection et de la résistance au coup d'État du 2 décembre 1851 place Martin "Bidouré" et le mausolée des insurgés au cimetière.
  • La Fabrique est une maison XVIIIe située à l'Est du village où vivait l'abbé Jean qui était un homme de savoir . Il y dressa une colonne sur laquelle il grava un résumé des connaissances humaines. Au milieu, se trouve un globe terrestre, dans la principale pièce, il dressa, sur le carrelage du sol une carte d'Europe ayant Aups pour centre. L'abbé plaça aussi dans le jardin un cadran solaire et un cadran lunaire.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Les Blacas

Un partie de la famille ducale de Blacas d'Aulps, seigneurs de la viguerie d'Aulps, est née à Aups et à Vérignon dont :

- Pierre d'Aulps (né à Aups en ?) Premier de la famille de Blacas, issu de la maison des Baux. Il jouissait en Provence d'une réputation de loyauté et de noblesse qui le rendit arbitre de toutes les querelles entre hauts barons.Il prit plusieurs fois les armes pour soutenir les droits des Seigneurs des Baux. Il passa en Terre Sainte et à son retour en 1120, il fonda le chapitre de Valmoissine près d'Aups (le couvent cistercien fut déplacé dans Aups en 1629).

- Blacas de Blacas III dit "le grand guerrier" (né à Aups en 1160 - mort en 1235). Petit fils de Pierre d'Aulps, Seigneur d'Aups, de Vérignon,de Baudinard, de Carros, de Châteauneuf,de Thorenc, de Tourtour, et autres villages. Il était aussi bien excellent guerrier et bon troubadour. Il se distingua parmi les plus vaillants chevaliers de la cour du comte Raimond Bérenger IV de Provence. Il épousa Laure de Castellane. Il mourut à Rome en Italie.

- Boniface de Blacas (né à Aups en 1221 et mort après 1241) Fils de Blacas de Blacas. Seigneur d'Aups, de Baudinard, d'Aiguines et de Thouars. Il épousa Ayceline de Moustiers.

- Blacas de Blacas IV dit: "Blacasset" (né vers 1240 à Aups et mort vers 1300) Fils de Boniface de Blacas, Chevalier et seigneur d'Aups. Il accompagna Charles Ier d'Anjou à Naples. Son nom fut immortalisé par Frédéric Mistral qui lui attribua la pose de la chaîne qui relie les deux rochers de Moustiers-Sainte-Marie. Capturé par les infidèles, Blacasset avait fait le vœu, s'il était libre, de tendre cette chaîne et d'y suspendre l'étoile à seize branches, emblème de sa famille.

- Casimir de Blacas d'Aulps (né à Vérignon en 1775 - mort à Vienne (Autriche) en Autriche en 1839. Il fut le principal conseiller de Louis XVIII.

[modifier] Autres personnalités

D'autres personnalités sont nées et/ou ont vécu à Aups :

  • Pierre Petit (né à Aups en 1831 et mort en 1910), il fut l'un des plus éminents des photographes du XIXe siècle. C'est le premier à avoir photographié un souverain pontife : Pie IX.
  • le général Jean-Baptiste Girard (né à Aups en 1775 et mort en 1815). Il s'engagea à dix-sept ans dans l'armée et mourut sur le champ de bataille de Waterloo. Il fut général commandeur de la Légion d'honneur, pair de France et duc de Ligny.
  • Jules Auguste César Muraire dit Raimu avait une bastide à côté du couvent des Ursulines, du torrent la Grave et de la tombe des ducs de Blacas, le grand jardin majestueux est visible depuis la route D 957 allant vers le lac de Sainte-Croix et Moissac-Bellevue.
  • John Ronald Reuel Tolkien avait aussi une maison de vacances près du centre-ville.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia

[modifier] Notes et références

  1. Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, co-édition Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, ISBN : 2-7449-0139-3, p 200
  2. Frédéric Négrel, « Décembre 1851 à Artignosc », Verdon no 1, estieu 1999, p 82-83
  3. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  4. INSEE: Population depuis le recensement de 1962

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes