Aiguines

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Aiguines
Carte de localisation de Aiguines
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Var
Arrondissement Brignoles
Canton Aups
Code Insee 83002
Code postal 83630
Maire
Mandat en cours
Charles-Antoine Mordelet
2008-2014
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
43° 46′ 32″ Nord
         6° 14′ 35″ Est
/ 43.77567052, 6.24308246
Altitude 470 (mini) – 1 572 (maxi)
Superficie 114.43 km²
Population sans
doubles comptes
255 hab.
(2007)
Densité 2 hab./km²

Aiguines (Aiguina en occitan provençal classique et Eiguino selon la norme mistralienne) en est une commune française, située dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants sont appelés les Aiguinois(es).

Le château d'Aiguines
Le château d'Aiguines

Sommaire

[modifier] Géographie

Le village au pied du Grand Margès (1577m), surplombe le lac de Sainte-Croix, et domine l'accès aux gorges du Verdon.

Le territoire de la commune est traversé par deux rivières : le Verdon et l'Artuby.

Le territoire communal vaste a plusieurs lieux géographiques remarquables : le Grand Canyon du Verdon, le Plan de Canjuers, les avens de Canjuers, la source de Vaumale, le lac de Sainte-Croix et la montagne du Grand Margès. Les 3/5e du territoire sont occupés par le camp militaire de Canjuers.

[modifier] Histoire

Le site est fréquenté depuis la période préhistorique.

L'installation du "Castrum de Aquina", au Moyen-Âge, succède à l'oppidum gaulois situé au sud du Grand Margès. Une construction forte est mentionnée dès 1021 ; d’abord construit sur le Puy (1056 m), il est rasé puis rebâti plus bas, à l’actuelle chapelle Saint-Pierre (837 m)[1].

Alors possession de l'abbaye bénédictine Saint-Victor de Marseille (XIe), Aiguines devient seigneurie des Baux, puis des Blacas, des Gauthier et des Sabran.
Le château est à nouveau reconstruit par Balthazar de Gauthier, seigneur du lieu de 1596 à 1641. Les nouveaux bâtiments construits sous Henri IV s'élèvent sur les substructions d'un édifice plus ancien ayant appartenu aux Blacas. La seigneurie d'Aiguines appartint par la suite aux Clapiers, descendants des Vauvenargues, et le château est aujourd'hui privé.

Dès le XVIe siècle, des artisans, tourneurs de bois, s'installent à Aiguines dont les forêts sont riches en buis. Au XIXe siècle, la commune est peuplée de 800 habitants, dont la moitié vivent dans le village. L'autre partie vit sur le Plan de Canjuers pratiquant le pastoralisme et l'élevage de chevaux. C'est ensuite que deux familles créent leurs usines à vapeur dont la principale production est la boule de pétanque cloutée. Le commerce est très florissant jusque dans les années 20, date de l'apparition de "l'Intégrale", et périclite après la Seconde Guerre Mondiale.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la commune n'est pas occupée : seule l'armée italienne passe élever des tas de pierres sur les terrains plats pour empêcher les avions de s'y poser. Les maquis sont actifs et ravitaillés par les fermiers. Deux sections du maquis Vallier défilent le 2 juillet 1944 devant le monument aux morts ; le 17 juillet, les FTP sabotent les ponts sur le Verdon et l'Artubie[2].

La route des Crêtes ou RD 71 est ouverte en 1950. Les travaux ont duré 5 ans pour développer le tourisme dans le village et les gorges du Verdon.
En 1968, 2/3 du territoire de la commune — soit 7500 ha — ont été réquisitionné par l'armée pour installer le camp militaire de Canjuers, notamment l'ensemble du Plan de Canjuers et la montagne de Mocrouis en longeant la RD 19 et la RD 71. Plusieurs hameaux, bastides et fermes ont été abandonnés et 4000 brebis ont disparu du Plan par l'arrêt forcé de l'activité des 11 bergeries.
En 1973-1974, fut créé le lac de Sainte-Croix. 116 ha de la commune sont sous les eaux.

[modifier] Blason

De gueules à la jument d'argent

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1994 2008 Charles-Antoine Mordelet hôtelier de plein-air
2008 2014 Charles-Antoine Mordelet hôtelier de plein-air
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Population sous l’Ancien Régime
Date 1315 1471
Population en feux[3] 80 20
Évolution démographique
(Source : INSEE sansdoublescomptes= 1962)
1794 1800 1820 1841 1861 1881 1901 1921 1946 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
913 934 993 1033 933 766 607 390 205 174 165 132 161 207 219 255

[modifier] Économie

Le village est célèbre pour ses tournures de bois fabricant des boules de pétanque avec des clous, l'activité principale de la commune jusque dans les années 20. Un musée a été inauguré dans une ancienne fabrique du village.
Aujourd'hui, Aiguines vit essentiellement du tourisme.

[modifier] Lieux et monuments

  • Le château d'Aiguines est un château privé, non ouvert au public. Restauré en 1606 par Balthazar de Gauthier, il a subi de nombreuses transformations (annexes, jardins) vers 1720/1750. Plus récemment, il a été racheté en 1989 et restauré.
  • L'église paroissiale Saint-Jean et Notre-Dame en face du château.
  • La chapelle Saint-Pierre, au dessus du village présente un joli panorama sur le Lac de Sainte-Croix et le plateau de Valensole.
  • Le musée de la tournerie sur bois. Inauguré en 1980 dans le dernier atelier de tournerie.
  • Le beffroi carré à campanile cylindrique.
  • La maison des consuls, belle façade XVIIIe siècle situé en face de la mairie.
  • Le Château de Chanteraine, construit au XVIIIe siècle situé à 3km au sud-ouest d'Aiguines.
  • Ferme de la Médecine, située dans le Plan de Canjuers, elle abrite la dernière sorcière de Provence. Jusqu'à la dernière guerre, la mère Bousquet, une "bonne sorcière" y préparait, à l'aide d'herbes cueillies sur le Plan, de mystérieuses potions curatives. (interdite au public)
  • Les avens de Nouguière (97m de profondeur), le "gros aven" et le "clos dei faioun" (155m) sont de vastes cuvettes au sol fissuré et crevassé dû au sol karstique du Plan de Canjuers. (interdits au public)

[modifier] Jumelage

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles de Wikipédia


[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Jacques Cru, « Petra Castellana », Verdon no 1, estieu 1999, p 35
  2. * Jean-Marie Guillon, « Les années de guerre dans le pays du Verdon varois », in verdon no 6, automne 2001, p 90-104 (p 94-95)
  3. Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, co-édition Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, ISBN : 2-7449-0139-3, p 167