Anne Boleyn

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Anne Boleyn

Naissance 1507
à Kent
Décès 19 mai 1536 (à 29 ans ans)
à la tour de Londres

Anne Boleyn, Reine Consort d'Angleterre, Marquise de Pembroke est née autour de 1507. Beaucoup d'historiens pensent maintenant qu'elle serait plutôt née aux alentours de 1501[1] et exécutée le 19 mai 1536. Elle est la seconde femme d'Henri VIII et la mère d'Élisabeth Ire et l'une des reines les plus célèbres de l'histoire d'Angleterre[2]. Le mariage d'Henri VIII avec Anne Boleyn, et son exécution subséquente sont à l'origine du changement politique et religieux complexe qu'a été la réforme anglaise.

L'on sait d'Anne Boleyn qu'elle a été décapitée sur des accusations d'adultère, d'inceste et de trahison. Il est maintenant reconnu qu'elle était innocente de ces accusations, et elle a été célébrée ultérieurement comme martyre dans la culture anglaise protestante, particulièrement au travers de l'œuvre de John Foxe.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

[modifier] Controverse autour de sa naissance

Le manque de documents écrits de cette époque rend impossible l'établissement de la date de naissance réelle d'Anne Boleyn. Les preuves du XVIe siècle dont on dispose sont contradictoires, et plusieurs dates sont avancées par différents auteurs. Un historien italien, au début du XVIIe siècle, suggère qu'elle est née en 1499, tandis que le neveu de Thomas More, William Roper suggère une date beaucoup plus tardive, 1512. De nos jours, les cercles académiques tendent à s'accorder sur deux dates plus plausibles : 1501 et 1507[3]. Ives, historien anglais et expert légal croit que 1501 est la date la plus appropriée, tandis que Retha Warnicke, un universitaire américain qui a lui aussi écrit une biographie d'Anne, préfère la date de 1507.

Une des pièces pouvant être considérées comme probantes est une lettre qu'Anne aurait écrite à son père autour de 1514[4]. Cette lettre est écrite en français, sa deuxième langue, alors qu'elle complétait son éducation aux Pays-Bas. Ives argumente que le style de la lettre et la maturité de l'écriture prouvent qu'Anne devait avoir environ treize ans au moment de la composition. Cet âge est aussi proche de l'âge minimum requis pour être dame de compagnie auprès de Marguerite d'Autriche, ce qui est également rapporté par un chroniqueur de la fin du XVIe siècle, qui écrira qu'Anne était âgée de vingt ans lors de son retour de France[5]. Ces découvertes sont contredites par Warnicke dans plusieurs livres et articles, mais par faute de preuves substantielles, il est impossible de tirer une conclusion définitive.

[modifier] Enfance et famille

Anne était la fille de Thomas Boleyn, premier comte de Wiltshire et premier duc d'Ormonde et de son épouse Elizabeth Boleyn née Howard, comtesse de Wiltshire. Son lieu de naissance n'est pas établi avec certitude, c'est soit à la maison familiale de Blicking Hall dans le Norfolk ou à leur maison favorite, le château Hever dans le Kent.

Une représentation romancée d'Anne Boleyn, peint dans le siècle suivant sa mort (ce qui explique l'anachronisme au niveau de la mode). Attribué à Marcus Gheeraerts the Younger.
Une représentation romancée d'Anne Boleyn, peint dans le siècle suivant sa mort (ce qui explique l'anachronisme au niveau de la mode). Attribué à Marcus Gheeraerts the Younger.

Une rumeur veut qu'elle ait souffert de polydactylie (six doigts sur sa main gauche, en cette époque considérée comme une marque du diable) et d'une tache de naissance sur son cou qui était cachée en tout temps par un bijou. Malgré la popularité de cette légende, il n'existe aucune preuve contemporaine pour soutenir ces théories. Aucun des témoins oculaires de l'apparence d'Anne Boleyn ne mentionne aucune difformité, et moins encore un sixième doigt. De plus, les difformités physiques étant souvent associées au diable, il est difficile d'imaginer qu'Anne Boleyn aurait pu gagner l'affection du roi si elle en avait souffert[6].

Tout comme sa sœur Mary, il nous est impossible de connaître sa date exacte de naissance, toutefois, il est possible d'affirmer que Mary était l'aînée. Les enfants de cette dernière le croyaient, tout comme la fille unique d'Anne, Élisabeth.[7]. Leur frère, George Boleyn, Vicomte Rochford est quant à lui né autour de 1504[8].

À l'âge adulte, Anne n'eut pas de très bonnes relations avec son père Thomas, mais durant son enfance, elle semblait anxieuse de lui plaire. Ses relations avec sa sœur Mary semblent avoir été cordiales, mais elles n'étaient pas très proches l'une de l'autre ; toutefois, au moment de sa mort, elles ne se parlaient plus. Elle avait une relation beaucoup plus harmonieuse avec sa mère Elisabeth et son frère George dont elle était beaucoup plus proche.

Au moment de la naissance d'Anne, la famille Boleyn était considérée comme l'une des familles les plus respectables de l'aristocratie anglaise[9], en dépit du fait qu'elle ne détenait un titre de noblesse que depuis quatre générations. Plus tard, ils ont été catalogués comme des arrivistes et opportunistes, mais ce n'était qu'une attaque politique. La rumeur voulant que les Boleyn était une famille de marchands de Londres est infondée, en fait, ils étaient aristocrates[10]. Les arrières grands-parents d'Anne comprenaient un Lord-maire de Londres, un duc, un comte, deux dames aristocrates et un chevalier. Elle était certainement de plus noble de naissance que Jeanne Seymour ou Catherine Parr, deux autres épouses anglaises du roi[11].

Son père, était un diplomate très respecté avec un don pour les langues ; il était aussi un favori d'Henri VII qui l'a envoyé dans plusieurs missions diplomatiques à l'étranger. Il a continué sa carrière sous Henri VIII qui est monté sur le trône en 1509. En Europe, son professionnalisme et son charme lui ont valu de nombreux admirateurs dont l'Archiduchesse Marguerite d'Autriche qui était la fille de Maximilien Ier du Saint Empire. Elle était la monarque des Pays-Bas en lieu et place de son père, et elle a été tellement impressionnée par Thomas Boleyn qu'elle lui a offert une place pour sa fille parmi ses dames de compagnie. Normalement, une jeune fille doit avoir douze ans pour se voir offrir un tel honneur, mais il est possible qu'Anne fût plus jeune, car Marguerite l'appelait souvent « La petite Boleyn » (Il n'est pas spécifié si cette remarque se référait à sa stature ou encore à son âge)[12]. Elle a fait bonne impression aux Pays-Bas avec ses bonnes manières et sa rigueur à l'étude, elle y a vécu du printemps 1513 jusqu'à ce que son père l'envoie à Paris poursuivre ses études à l'hiver 1514.

En France, elle fut nommée dame de compagnie de la reine Claude de France et interprète chaque fois qu'un visiteur anglais de haut-rang se présentait à la cour française. Durant cette période, elle approfondit sa connaissance du français et acquit une connaissance de la culture et de l'étiquette française. Elle a aussi développé un intérêt pour la mode et la philosophie religieuse qui voulait une réforme de l'Église. Son éducation européenne a pris fin en hiver 1521 lorsqu'elle fut demandée en Angleterre par son père. Elle est partie de Calais, qui était alors une possession anglaise, en janvier 1522.

[modifier] Apparence et personnalité

Un portrait d'Anne Boleyn peint quelques années après sa mort. Ses biographes concluent que c'est le portrait probablement le plus véridique.
Un portrait d'Anne Boleyn peint quelques années après sa mort. Ses biographes concluent que c'est le portrait probablement le plus véridique.[13]

Anne Boleyn n'était pas une beauté conventionnelle pour son époque. Elle était mince et son teint était reconnu pour être trop foncé. Toutefois, certains observateurs étaient impressionnés par ses yeux noirs et ses longs cheveux foncés qu'elle portait librement dans le dos. Un Italien qui a rencontré Anne en 1532 a écrit qu'elle n'était pas une des plus belles femmes du monde, mais d'autres pensent qu'elle était « assez belle » et « jeune et jolie ». Un historien a réuni toutes les informations disponibles et a écrit ce qui suit : « Elle n'a jamais été décrite comme étant d'une grande beauté, mais même ceux qui l'avaient en horreur admettaient qu'elle avait une allure remarquable. Sa peau foncée et ses cheveux noirs lui donnaient une aura exotique dans un contexte culturel où l'on appréciait un teint clair. Ses yeux étaient particulièrement remarquables « noirs et magnifiques » a écrit un contemporain, tandis qu'un autre les décrivait comme « toujours attirants » et « qu'elle savait en user efficacement ». »[14]

Au premier abord, les gens étaient attirés par sa personnalité. Elle faisait excellente impression avec son sens de la mode et inspirait des nouvelles tendances aux dames de la cour. Elle était probablement la première icône de la mode du XVIe siècle. William Forest, auteur d'un poème contemporain à propos de Catherine d'Aragon, louait l'excellence des pas de danse d'Anne. « Ici », a-t-il écrit, « était une jeune damoiselle, qui pouvait s'accrocher et continuer. » [15] « Le charme d'Anne ne réside pas tant dans son apparence physique que dans sa vive personnalité, sa grâce, sa verve et d'autres qualités. Elle était de petite stature et sa fragilité était attirante... Elle rayonnait en chantant, jouant d'un instrument, dansant et dans l'art de la conversation... Il n'était pas surprenant de voir les jeunes hommes de la cour se presser autour d'elle. »[16]

C'était une dévote catholique[17] dans la tradition nouvelle de renaissance humaniste (la qualifier de protestante serait exagéré). Elle donnait aussi généreusement aux œuvres de charité et cousait des vêtements pour les pauvres. Dans sa jeunesse, elle était « adorable et joyeuse » et aimait jouer, boire du vin et bavarder[18]. Elle était aussi courageuse et émotive, et selon ses ennemis elle pouvait être extravagante, névrotique, vindicative et avoir mauvais caractère. « Pour nous, elle apparaît inconsistante - pieuse mais agressive, calculatrice mais émotive, avec une trace de courtisane mais un côté politicien... Une femme au plein sens du mot dans un monde d'hommes ; une femme qui a utilisé son éducation, son style et sa présence pour compenser le handicap de son sexe ; à peine jolie, elle a conquis la cour et le roi. Peut-être finalement les mots de Thomas Cromwell la décrivant sont-ils les plus justes : intelligence, esprit et courage. »[19].

[modifier] Henri VIII

[modifier] Un amour royal

Catherine d'Aragon, première épouse du roi Henri VIII.
Catherine d'Aragon, première épouse du roi Henri VIII.

Lorsque Anne Boleyn est arrivée à la cour, la femme d'Henri VIII jouissait déjà d'une grande popularité, bien qu'elle ait peu d'activité en politique et à la cour depuis longtemps. Tous les fils qu'elle avait pu avoir avec le roi étaient décédés en bas âge et Henri VIII souhaitait avoir un enfant mâle pour assurer l'avenir de la monarchie et préserver le pays d'une guerre civile.

Anne Boleyn débuta à la cour lors d'un bal masqué en mars 1522, où elle exécuta une danse compliquée en compagnie de la jeune sœur du roi, des dames de la cour ainsi que sa propre sœur Mary. Quelques semaines après son exploit, Anne fut reconnue comme la dame la plus élégante et accomplie de la cour et elle était connue comme le « miroir de la mode ».[20]

À cette époque, en 1522, elle était courtisée par Henry Percy, fils du comte de Northumberland. La nature exacte de leur relation est encore à ce jour à déterminer. Plusieurs romans et adaptations cinématographiques de la vie d'Anne ont romancé leur amour et décrit comment les jeunes amoureux ont consommé leur union. Toutefois, il est essentiel de noter qu'il aurait été impossible de briser leurs fiançailles si la relation physique avait été consommée. Quelques biographes ajoutent qu'Anne avait vu beaucoup trop de réputations brisées pour risquer la sienne aussi aisément. Un prêtre catholique George Cavendish, grand ennemi d'Anne mais ami d'Henry Percy a d'ailleurs affirmé que les deux amoureux n'avaient pas été amants. Alors il est peu probable que leur relation ait été de nature sexuelle.[21]

L'idylle s'est terminée en 1523, lorsque le père de Henry Percy, a refusé de reconnaître les fiançailles. Une autre théorie veut que leur liaison ait été brisée par le Cardinal Wolsey, le premier ministre d'Henri, parce que ce dernier désirait Anne comme épouse.[22] Il est impossible de déterminer si cette hypothèse est vraie et les historiens sont divisés sur cette théorie. Les preuves fondées sur les faveurs accordées à Mary, la sœur d'Anne, et à son époux Sir William Carey, nous indiquent toutefois que le roi entretenait une liaison avec Mary à ce moment précis.

Selon George Cavendish, Anne a été envoyée brièvement en exil sur les terres de sa famille, mais on ne sait combien de temps elle y resta. Lorsqu'elle fut de retour à la cour, elle s'est entourée d'un cercle de femmes et d'admirateurs masculins, mais elle se fit reconnaitre pour son habileté à garder les hommes auprès d'elle. Le poète Sir Thomas Wyatt[23] a écrit qu'elle était invulnérable et forte, quoique sage et silencieuse.[24] En 1525, Henri VIII tomba amoureux d'elle et commença à la courtiser.[25]

La sœur d'Anne, Mary, avait été pour une courte période, la maîtresse du roi, à l'époque où elle était mariée à Sir William Carey, un membre du conseil privé du roi. On a longuement spéculé sur le fait qu'un ou même les deux enfants de Mary étaient les enfants du roi. Quelques auteurs, tel qu'Alison Weir se demandent maintenant si Henry Carey n'aurait pas été engendré par le roi lui-même.[26]

Roi Henri VIII. Il a envoyé à Anne plusieurs douzaines de lettres d'amour.
Roi Henri VIII. Il a envoyé à Anne plusieurs douzaines de lettres d'amour.

Anne a résisté aux avances du roi et a refusé de devenir sa maîtresse. Elle a rejeté ses premières avances en disant : « J'implore sincèrement votre majesté de cesser, et ceci est ma réponse de bonne foi. Je préfèrerais perdre la vie que mon honnêteté. »[27] Ce refus ne fît qu'accroître le désir du roi et il la poursuivit sans arrêt, même lorsqu'elle quitta la cour pour aller dans le Kent. Les historiens ne s'entendent pas sur les motivations profondes d'Anne pour repousser Henri - certains pensent que c'était par vertu et d'autres par ambition. Finalement, il lui a demandé de l'épouser et elle a accepté. Toutefois, elle continua de refuser les avances sexuelles d'Henri car tout enfant né avant le mariage serait considéré comme illégitime. Il est courant de penser que la volonté d'Henri de l'épouser le conduisit à chercher une façon de rompre son mariage avec Catherine d'Aragon. Il existe cependant des preuves qu'Henri ait voulu mettre fin à ce mariage avec la reine Catherine car elle n'avait pu mettre au monde un héritier mâle ; les deux théories ne sont pas incompatibles. Henri et ses ministres ont sollicité une annulation du mariage à Rome en 1527.

Au début, Anne restait effacée, mais dès 1528, il était clair qu'Henri avait l'intention de l'épouser. La famille d'Anne l'a aidée et elle avait beaucoup de soutien à la cour. Initialement du moins, elle s'est gardée de se mêler de politique. Elle aimait beaucoup son nouveau train de vie - Henri payait pour tout. Elle a ainsi accumulé beaucoup de robes, fourrures et bijoux. Elle s'est vu attribuer des servantes attitrées, plusieurs dames d'honneur et de nouveaux appartements.

[modifier] Le pouvoir derrière le trône

En 1529, il est devenu clair que le pape Clément VII n'avait aucunement l'intention d'accorder le divorce à Henri. Une partie du problème était que Charles V, Empereur romain germanique, était le neveu de Catherine d'Aragon et détenait le pape captif. Henri a alors compris qu'il était peu probable qu'un pape captif du neveu de la reine lui accorde une annulation. De plus, l'Église, engagée dans la réforme protestante, ne pouvait se permettre de se contredire dans l'annulation du mariage auquel elle avait accordé une dispense, sans donner à ses détracteurs de plus amples raisons de tourner son autorité en ridicule. La tension politique à l'étranger monta, l'inquiétude en Angleterre aussi et la loyauté du Cardinal Wolsey envers les Boleyn fut remise en question.

Convaincue qu'il était un traître, Anne Boleyn maintint la pression jusqu'à ce qu'il soit démis de ses charges en 1529. Après avoir été démis, le cardinal lui demanda son aide pour revenir au pouvoir, mais elle la lui refusa. À ce moment des tractations secrètes commencèrent entre la reine Catherine et le pape Clément VII afin de contraindre Anne à l'exil. Lorsque cela fut découvert, Henri VIII ordonna l'arrestation du cardinal Wolsey et s'il n'était pas mort de mort naturelle en 1530, il aurait été exécuté pour trahison. Un an plus tard, la reine Catherine fut bannie de la cour et ses anciens appartements furent donnés à Anne.

Le ministre en chef d'Henri, le Cardinal Wolsey. Il était l'ennemi d'Anne, elle a insisté pour maintenir son exil.
Le ministre en chef d'Henri, le Cardinal Wolsey. Il était l'ennemi d'Anne, elle a insisté pour maintenir son exil.

Avec le départ de Wolsey, Anne Boleyn est devenue la personne la plus puissante à la cour. Elle avait beaucoup d'influence sur les audiences accordées et sur les enjeux politiques. Son exaspération devant le refus du Vatican de la reconnaître comme reine l'incita à proposer une autre politique à Henri. Elle suggéra qu'il devrait suivre les conseils de radicaux religieux tels que William Tyndale, qui déniait l'autorité du pape et qui croyait qu'un monarque devait diriger l'église. Lorsque William Warham, l'archevêque de Cantorbéry mourut, Anne Boleyn fit nommer l'aumônier de sa famille Thomas Cranmer en qualité de nouveau conseiller favori du roi.

Durant cette période, elle joua aussi un grand rôle dans la position internationale de l'Angleterre en consolidant des accords avec la France. Elle a établi d'excellentes relations avec l'ambassadeur de France Gilles de la Pommeraie qu'elle captivait. Avec son aide, elle a organisé une conférence internationale à Calais à l'hiver 1532, conférence où le roi espérait obtenir l'aide de François Ier pour favoriser son nouveau mariage.

Avant de partir pour Calais le roi anoblit Anne en la faisant Marquise de Prembroke. Ce fut la première femme anglaise à être anoblie en son propre nom, plutôt que par héritage. La famille d'Anne a aussi profité de cette nouvelle position. Son père déjà vicomte de Rochford fut créé duc de Wiltshire, et par l'intervention d'Anne, Duc d'Ormonde. La sœur d'Anne, Mary, eut droit, quant à elle, à une pension de 100 livres et son fils fut éduqué dans un monastère cistercien réputé.

[modifier] Mariage

La conférence de Calais fut un triomphe politique éclatant puisque le monarque français a approuvé le remariage d'Henri. Immédiatement après leur retour de Douvres, Henri et Anne se sont mariés secrètement[28]. Quelques mois plus tard, Anne découvrit qu'elle était enceinte et comme la coutume anglaise le prévoit, il y eut une deuxième cérémonie qui s'est tenue à Londres le 25 janvier 1533.

Les événements vont ensuite se précipiter. Le 23 mai 1533, Thomas Cranmer, l'Archevêque de Cantorbéry, lors d'une audience particulière du tribunal spécial à l'église Priory de Dunstable déclara que le mariage d'Henri VIII et de Catherine d'Aragon était nul et invalide. Cinq jours plus tard, le 28 mai 1533, Cranmer déclara le mariage d'Henri et d'Anne valide. Sept ans après le début de leur liaison, Anne est enfin devenue épouse légitime et Reine d'Angleterre. La reine Catherine a été dépouillée de son titre de reine juste à temps pour le couronnement d'Anne qui a eu lieu le 1er juin 1533. En signe de défi au pape, Cranmer a alors déclaré que l'Église d'Angleterre était maintenant sous l'autorité de son souverain et non de celle de Rome. Cet événement a été connu plus tard sous le nom d'Acte de Suprématie. Il marque la fin de l'histoire d'Angleterre en tant que pays catholique romain. Peu de gens à l'époque en ont saisi la profonde signification et encore moins étaient prêts à défendre l'autorité du pape. La reine Anne était ravie du cours des événements - même si elle ne le montrait pas publiquement ; bien qu'elle désapprouve ouvertement le rejet de la liturgie catholique (le roi ne laissait pas le choix), elle croyait que la papauté corrompait le christianisme. Les restes de catholicisme transparaissent dans sa dévotion ostentatoire envers la Vierge Marie lors de son couronnement[29].

Après son couronnement, elle a mené une vie plus discrète pendant sa grossesse. Elle fut profondément mécontente d'apprendre qu'Henri s'intéressait à une autre dame de la cour et cet événement a provoqué leur première dispute sérieuse. L'aventure fut brève étant donné qu'Henri voulait que rien ne vienne déranger la grossesse de son épouse. Leur enfant est né un peu prématurément le 7 septembre 1533 dans le palais préféré du roi, Greenwich Palace. L'enfant étant une fille, elle fut nommée Élisabeth en l'honneur de la mère d'Henri, Élisabeth d'York. Son baptême fut magnifique, mais Anne craignait que la fille de Catherine, Marie vienne menacer sa position. Henri a su calmer les craintes d'Anne en privant Marie de ses nombreuses servantes et en l'envoyant à Hatfield House, tandis que la princesse Élisabeth demeura avec sa propre domesticité. L'air de la campagne profita bien au nourrisson, et Anne était une mère affectueuse qui rendait souvent visite à son enfant[30]. Ses visites étaient souvent ponctuées de heurts avec Marie qui la surnommait « maîtresse de mon père », tandis qu'Anne la nommait « la bâtarde maudite ».

[modifier] La vie en tant que reine

Anne avait un peu plus de serviteurs que Catherine ; ils étaient en effet plus de 250 domestiques pour s'occuper de ses besoins personnels, du prêtre au garçon d'écurie. Elle avait aussi une soixantaine de demoiselles d'honneur pour la servir et l'accompagner dans les cérémonies. Elle avait aussi plusieurs prêtres pour la confesser et pour la conseiller. L'un d'eux était le modéré Matthew Parker, qui plus tard est devenu un des architectes de la nouvelle église anglicane sous le règne d'Élisabeth Ire.[31]

Sa réputation d'être favorable à la réforme religieuse se répandit dans toute l'Europe, elle fut idolâtrée par l'élite protestante ; même Martin Luther a vu d'un bon œil son accession au trône. Elle sauva aussi la vie de Nicolas Bourbon, qui avait été condamné à mort dans un procès de l'Inquisition française. Ce dernier la surnomma ensuite « La reine aimée de Dieu ». Bien qu'elle soit en faveur d'une réforme, particulièrement dans la traduction de la Bible en anglais, elle ne remettait pas en cause la doctrine catholique de la transsubstantiation. De plus, son époux s'opposant à la plupart des réformes doctrinales proposées par les luthériens, elle devait naviguer soigneusement pour amener l'Angleterre vers ce qui était communément appelé « Le nouvel apprentissage ».[32] Elle était aussi de nature très généreuse et distribuait des vivres aux pauvres ainsi que des fonds aux œuvres éducatives.

En tant que reine, elle présidait une cour magnifique. Au XVIe siècle, les membres de la famille royale se devaient d'être d'un faste extravagant afin de proclamer la puissance de la monarchie. Anne a dépensé des sommes folles en robes, bijoux, coiffures, plumes de paons, articles d'équitation et meubles du monde entier. De nombreux palais furent rénovés pour satisfaire ses goûts de luxe.[33]

Un groupe de jeunes hommes a continué de fréquenter les appartements de la reine, où ils séduisaient les dames de compagnie, et avec sa permission, dansaient avec la reine. Elle n'a toutefois jamais dépassé les limites de la bienséance, allant parfois jusqu'à les réprimander s'ils devenaient trop entreprenants avec elle ou avec ses dames de compagnie. Il n'y avait cependant rien de neuf puisqu'un groupe de jeunes hommes avait aussi servi Catherine d'Aragon dans les années 1510 ; ce n'est que plus tard que cette attitude aura une influence néfaste sur sa réputation.

La vie conjugale d'Anne fut orageuse ; le couple royal avait des périodes d'affection et de calme, mais les infidélités répétées d'Henri offensaient beaucoup sa nouvelle épouse, qui réagissait par des larmes et des crises de colère à chaque nouvelle maîtresse. Pour sa part, Henri trouvait irritantes les opinions d'Anne sur la politique et la religion, et il a fini par croire que son refus de lui donner un héritier mâle était une trahison. Sa seconde grossesse s'est terminée par une fausse couche à l'été 1534.

L'ambassadeur de France remarqua l'atmosphère tendue entre les époux à un banquet en 1535. Lorsqu'il s'entretint avec Anne plus tard dans la soirée, elle lui répondit qu'elle se sentait très seule et qu'elle se sentait épiée par les gens de la cour. Cette pression fît éclater sa colère qui se répandit sur son oncle lorsqu'elle le suspecta de lui être déloyal. Lorsque sa sœur épousa plus tard un roturier, elle la fit bannir de la cour. Les deux sœurs refusèrent de se pardonner, même lorsque Mary écrivit une lettre à Anne proclamant son amour pour son nouvel époux. Elle s'adoucit toutefois au point d'envoyer un magnifique gobelet en or et de l'argent aux nouveaux époux, mais elle ne les invita pas à la cour pour autant.

Anne fut aussi blâmée pour le gouvernement tyrannique de son époux. Elle est soupçonnée d'avoir poussé Henri à signer l'arrêt de mort de son ancien conseiller Sir Thomas More, lorsque ce dernier refusa de rompre son serment de loyauté envers le pape Paul III. Il n'en demeure pas moins qu'aucune preuve ne nous est parvenue. Il est improbable qu'elle l'ait défendu, mais puisqu'il l'avait reconnue comme reine à la place de Catherine, elle n'avait aucune raison de demander sa mise à mort.

[modifier] Grossesses

Étant donné les circonstances de son mariage et le désir presque désespéré d'Henri d'avoir un fils, la succession des grossesses d'Anne a suscité beaucoup d'intérêt. Quelques-uns estiment qu'elle a pu avoir jusqu'à trois grossesses, qui se sont toutes terminées par des fausses couches tellement tôt dans le processus de grossesse qu'elles n'ont pas été reconnues et que le sexe des fœtus demeure inconnu. Les seules naissances dont nous soyons sûrs sont celles d'Élisabeth, née en 1533, d'une fausse couche en été 1534 et une autre fausse couche d'un fœtus mâle à environ une vingtaine de semaines au mois de janvier 1536. Les dates de conceptions nous montrent que le seul autre moment où elle aurait pu subir une autre fausse couche est entre septembre 1534 et le début de l'été 1535. Il est tout de même difficile de croire qu'elle ait pu faire trois autres avortements spontanés en plus des trois déjà confirmés.[34]

[modifier] Mort de Catherine d'Aragon

En janvier 1536, Catherine d'Aragon est décédée d'un cancer. Lorsqu'ils apprirent la nouvelle, Anne et Henri ont revêtu des vêtements jaune clair. Certains historiens en ont déduit que c'était une démonstration publique de joie, mais d'autres ont remarqué que le jaune était la couleur nationale de deuil à cette époque et qu'il était porté en signe de respect pour le défunt. Il aurait été douteux que le couple royal décide de célébrer publiquement la mort de Catherine, car Henri la considérait après tout comme la reine douairière et la veuve de son frère Arthur.

Des rumeurs voulant que Catherine ait été empoisonnée ont fait surface ; Henri et Anne étaient les principales personnes soupçonnées. Ces rumeurs ont commencé lorsqu'il fut découvert lors de son embaumement que son cœur était noirci. Les experts médicaux modernes s'accordent pour dire que le noircissement du cœur de Catherine n'était pas dû à un empoisonnement, mais bien à un cancer du cœur, ce qui n'était pas compris à l'époque.[35] Après le décès de Catherine, Anne essaya de se rapprocher de sa fille, Marie, mais ses tentatives furent rejetées.

Thomas Cromwell : Autrefois ami d'Anne qui participa au complot qui causa sa mort.
Thomas Cromwell : Autrefois ami d'Anne qui participa au complot qui causa sa mort.

Le jour des funérailles de Catherine, le 29 janvier 1536, Anne fit une fausse couche d'un garçon. Pour plusieurs observateurs, cette douloureuse perte a marqué le début de la fin pour le mariage royal. Ce qui s'ensuivit fut la période la plus controversée de l'histoire anglaise, mêlant une tragédie personnelle et la grande politique des Tudor.

Tandis qu'Anne se relevait de sa fausse couche, Henri déclara que son mariage était maudit par Dieu. Jeanne Seymour déménagea dans de nouveaux appartements plus prestigieux et George, le frère d'Anne s'est vu refuser le titre de Chevalier de la Jarretière, qui fut attribué au frère de Jeanne Seymour. En plusieurs occasions, Anne exprima le sentiment qu'elle allait bientôt être répudiée.

[modifier] Chute et disgrâce

Lors des derniers jours d'avril, un musicien flamand du nom de Mark Smeaton fut arrêté et torturé par Thomas Cromwell. Il commença par nier qu'il était l'amant de la reine, puis sous la torture, il avoua. Il dénonca aussi un autre courtisan Sir Henry Norris - un vieil ami du roi et de la reine. Norris fut arrêté le jour de la fête de mai, mais étant donné son statut d'aristocrate, il ne pouvait être soumis à la torture. Il nia sa culpabilité ainsi que celle d'Anne. Sir Francis Weston fut arrêté à son tour deux jours plus tard et soumis aux mêmes accusations. William Brereton, un jeune membre du conseil privé du roi fut lui aussi arrêté et accusé d'adultère, mais il semblerait que ce soit plus une vieille querelle personnelle entre lui et Thomas Cromwell qui ait été à l'origine de l'arrestation. Le dernier accusé était le frère de la reine, accusé d'inceste avec sa sœur lors de la dernière année et trahison.

Le 2 mai 1536, Anne fut arrêtée sur le coup de midi et amenée à la Tour de Londres. Elle y souffrit visiblement d'une petite dépression, demandant des détails sur les allées et venues de sa famille et sur les accusations portées contre elle. Les quatre hommes furent jugés à Westminster le 12 mai 1536. Weston, Brereton et Norris continuèrent de clamer publiquement leur innocence et seul le torturé Smeaton renforça la position de la couronne en plaidant coupable. Trois jours plus tard, Anne et George furent jugés séparément à la Tour de Londres. Elle fut accusée d'adultère, d'inceste et de haute trahison. La population doutait du bien fondé de l'accusation, car Henri et sa maîtresse Jeanne Seymour étaient vus ensemble en public et des pamphlets circulèrent à Londres pour se moquer du procès et soutenir la reine.

[modifier] Exécution

George Boleyn et les autres accusés furent exécutés le 17 mai 1536. Les gouverneurs de la Tour de Londres, Lord et Lady Kingston, affirmèrent qu'Anne semblait heureuse et prête à en finir avec la vie. Lorsque Lord Kingston lui apporta la nouvelle qu'elle serait décapitée par une épée tenue par une fine lame (au lieu de la hache commune des exécutions) plutôt que brûlée vive elle déclara : « Il ne devrait pas avoir trop de problèmes ; j'ai un cou fragile. Je serai connue comme « La Reine sans tête » ! »

Ils vinrent chercher Anne le matin du 19 mai 1536 pour l'amener à l'endroit où était dressé l'échafaud dans l'enceinte de la Tour de Londres (Tower Green), où elle s'était vue accorder la grâce d'une exécution à huis clos. Le sergent de la tour écrivit ceci : « Ce matin elle m'envoya chercher, car elle voulait que je l'accompagne dans sa communion pour que les gens comprennent son innocence. Et au moment d'écrire ces lignes elle me fit chercher et me dit ceci : « M. Kingston, j'ai entendu que je ne mourrai pas avant midi. Je suis déçue car je pensais être morte à cette heure et avoir oublié ma souffrance. » Je lui répondis qu'elle ne souffrirait pas, c'était peu. Et elle me dit : « J'ai entendu que le bourreau était très bon, et j'ai un petit cou », elle prit alors son cou entre ses mains et se mit à rire. J'ai vu beaucoup de femmes exécutées, et elles étaient toutes en grande peine, et à ma connaissance, cette femme était dans la joie en l'attente de la mort. Sire, son aumônier est toujours avec elle depuis deux heures après minuit. »

Elle portait une petite cape rouge sous laquelle elle avait une grande robe grise en soie bordée de fourrure. Ses cheveux étaient attachés et elle portait sa coiffe française habituelle. Elle fit une courte déclaration : « Bon peuple chrétien, je suis venue ici pour mourir, parce que selon la loi et par la loi je dois mourir, alors je ne parlerai pas contre. Je ne suis ici pour accuser personne, ou pour parler de cela, ce dont je suis accusée et condamnée à mort, mais je prie Dieu pour sauver le roi et pour qu'Il lui accorde un long règne, car jamais il n'y eut de prince plus doux et clément, et pour moi il a toujours été un bon et doux souverain. Et si une personne s'intéresse à ma cause, je lui demande de juger pour le mieux. Sur ce, je prends mon congé du monde et de vous tous, et je vous demande du fond du cœur de prier pour moi. Oh Seigneur ayez pitié de moi, à Vous je recommande mon âme. »

Elle s'agenouilla. Lors d'une exécution à la française, il n'y avait point de bloc pour déposer sa tête. Ses prières finales consistaient à répéter : « À Jésus-Christ je recommande mon âme ; Jésus recevez mon âme. » Ses demoiselles d'honneur lui enlevèrent sa coiffe et lui attachèrent un bandeau devant les yeux. L'exécution fut brève, d'un seul coup d'épée. Selon une légende, le bourreau fut tellement touché par l'histoire d'Anne qu'il aurait dit : « Où est mon épée ? » pour la décapiter dans le même mouvement, pour qu'elle puisse penser qu'il lui restait encore un petit moment à vivre et qu'elle ne sache pas que l'épée arrivait.

De l'autre côté de la rivière le théologien réformateur Alexandre de Hales accompagné de l'archevêque Thomas Cranmer marchait dans les jardins du manoir Lambeth. Ils ont pu entendre les canons signalant la fin de l'exécution, et l'archevêque leva les yeux au ciel et déclara : « Elle qui était une reine anglaise sur terre est devenue une reine du paradis. » Il s'assit alors sur un banc et pleura.[36]

Le gouvernement refusa de fournir un cercueil décent pour Anne, alors son corps et sa tête furent placés dans une caisse de flèches et enterrés dans une tombe anonyme dans la chapelle de St Peter ad Vincula. Son corps fut un de ceux qui purent être identifiés lors de la restauration de la chapelle sous le règne de la reine Victoria : son lieu de repos éternel est maintenant signalé dans le marbre du sol.

[modifier] Théories de sa disgrâce

Les historiens débattent toujours pour trouver la véritable raison de sa chute du trône anglais. Il y a plusieurs théories.

  • Coupable des accusations : L'historien anglais George W. Bernard est le seul historien moderne à soutenir qu'Anne était coupable de trahison et d'adultère. En 1991, il écrivit : « La position la plus sûre pour un historien moderne est d'affirmer qu'Anne a vraiment commis l'adultère avec Norris et brièvement avec Smeaton et qu'il y avait suffisamment de preuves factuelles pour douter du déni des autres. »
  • Victime romantique : La théorie traditionnelle est qu'Anne fut la victime de la cruauté de son mari et que le fait qu'elle soit incapable de lui donner un héritier mâle impliquait que Henri n'arrêterait devant rien pour se débarrasser d'elle. L'historien du XXe siècle, Geoffrey Elton, a soutenu qu'Anne et cinq hommes furent mis à mort légalement parce que le roi souhaitait se remarier. À ce point, Henri était tellement dénué de scrupules qu'il était prêt à paraître cocu et victime de sorcellerie pour parvenir à ses fins[37].
  • Une attaque politique : La théorie la plus répandue est qu'Anne fut détrônée par un complot royal orchestré par ses ennemis. Une alliance avec l'Espagne devenait souhaitable pour plusieurs raisons et Anne était tellement mal vue de la famille royale espagnole que sa présence devenait gênante. Thomas Cromwell, qui fut un temps son ami, réalisa qu'elle devait disparaître. Il était plus que prêt à sacrifier cinq hommes innocents pour parvenir à ses fins.

[modifier] Cinéma

[modifier] Sources

  1. Voir le travail d'Eric Ives, p. 15-17 pour l'argument de 1500-1501 et R.M. Warnicke pour 1507.
  2. Ives, p. xv
  3. La date de 1507 a été mise en avant pour la première fois par un antiquaire élisabéthain William Camden, et a été favorisée jusqu'à ce que le travail de l'historien de l'art Hugh Paget argumente contre celle-ci en 1981. Voir la biographie par Eric Ives, The Life and Death of Ann Boleyn, pour une plus ample argumentation favorisant une naissance en 1500-1501 et Retha Warnicke, The Rise and Fall of Anne Boleyn, pour une argumentation subjective sur une naissance en 1507.
  4. Anne Boleyn's Handwriting in 1514
  5. Ives, p. 18-20
  6. Warnicke, p. 58-59 ; Lindsey, p. 47-48.
  7. Un historien argumente que Mary pouvait être la puînée, par contre, il existe de solides preuves du règne de la reine Élisabeth Ire que les descendants de la famille Boleyn savaient que Mary était née avant Anne et non l'inverse. Voir Ives, p. 16-17 et Fraser p. 199
  8. Warnicke, p. 9 ; Ives, p. 15.
  9. Starkey, p. 257 ; Ives, p. 3-5.
  10. Ives, p. 3
  11. Strickland, p. 273
  12. Fraser et Ives argumentent que cet honneur prouve qu'Anne est probablement née en 1501, ce qui lui donne environ le même âge que les autres jeunes filles ; mais Warnicke n'est pas d'accord s'appuyant sur l'usage du terme « petite » comme preuve. Voir Ives, p. 19 ; Warnicke, p. 12-13
  13. Ives, p. 43
  14. Lindsey, p. 48
  15. Fraser, p. 115
  16. Weir, p. 151-153
  17. Pour une discussion complète sur les croyances religieuses de la reine Anne, voir Ives, p. 277-287
  18. Weir, p. 153
  19. Ives, p. 359
  20. Starkey, p. 264
  21. Fraser p. 126-127 ; Ives p. 67 et p. 80
  22. George Cavendish, The romance between Anne Boleyn and Henry Percy, 1523.
  23. "Whoso List to Hunt"
  24. Ives, p. 73
  25. Scarisbrick, p. 154
  26. Henry VIII: The King and His Court, Alison Weir, p. 216
  27. Weir, p. 160
  28. Starkey, p. 462-464
  29. Ives, p. 219-226. Cette dévotion peut aussi s'expliquer par le fait qu'Anne portait le prénom de la mère de la Vierge Marie, sainte Anne.
  30. Weir, p. 259-260
  31. About Matthew Parker and The Parker Library
  32. The New Learning
  33. Ives, p. 231-260
  34. Mike Ashley, dans British Kings and Queens écrit qu'Anne a eu deux enfants morts-nés après la naissance d'Élisabeth, et avant la naissance d'« Edward » (une référence à l'enfant mâle qu'elle n'a pas porté à terme en 1536) ; il n'y a pas d'explication au fait que l'enfant né avant terme ai reçu un prénom. Aucune source contemporaine n'est explicite sur le sexe du fœtus qu'Anne n'a pas porté à terme en 1534.
  35. Fraser, The First Wives of Henry VIII
  36. Denny, Anne Boleyn, p. 317
  37. G.R.Elton, England under the Tudors: Third Edition, Routledge, 1991, p. 153