Mort

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Cet article concerne le sens commun du mot « mort » (fin de la vie). Pour les autres significations, voir Mort (homonymie).
La Faucheuse, une allégorie de la mort
La Faucheuse, une allégorie de la mort

La mort d’un être vivant est l’arrêt irréversible de ses fonctions vitales : assimilation de nutriments, respiration, fonctionnement du système nerveux central. On la distingue d’un arrêt temporaire (hibernation, congélation). Elle est suivie de la décomposition de l’organisme mort sous l’action de bactéries ou de nécrophages.

Selon l’organisation mondiale de la santé animale, la mort désigne la disparition irréversible de l’activité cérébrale mise en évidence par la perte des réflexes du tronc cérébral[1].

La mort cellulaire désigne l’arrêt des fonctions de base d’une cellule. Elle est qualifiée de programmée lorsqu’elle intervient après que le programme cellulaire commande l’arrêt général des fonctions cellulaires (on parle alors d’apoptose). La cellule peut aussi mourir par manque de nutriments ou d’oxygène, ou bien de lésions, provoquées par exemple par une action mécanique, thermique ou chimique extérieure, ou par l’utilisation des ressources propres de la cellule pour une autre fonction que sa fonction initiale dans le cas d’une infection virale.

La mort peut être vue comme la fin de la vie par opposition à la naissance, ou comme l’absence de vie. Dans le premier cas, le fait que le cœur puisse arrêter de battre pendant un moment avant d’être réanimé pose la question de la limite, ou de la transition entre vie et mort.

Sommaire

[modifier] La mort pour la biologie

[modifier] Causes de la mort chez les animaux

La vie dépend du bon état d’organes dits vitaux, de leur capacité au sein de l’organisme à assurer un certain nombre de fonctions dites vitales : la respiration (au sens cellulaire, c’est-à-dire le processus de production d’ATP consommant du dioxygène), la digestion, la détoxication et l’excrétion (reins, foie, poumons), le contrôle nerveux et hormonal des organes, etc. Selon les altérations subies par les cellules, les organes ou l’organisme, lorsque ces fonctions vitales sont entravées, puis arrêtées, la mort survient pour cause :

– d’insuffisance respiratoire ;
– de dénutrition ;
– d’empoisonnement, par accumulation de substances toxiques normalement filtrées et excrétées par les reins et le foie ;
– d’arrêt de la fonction circulatoire cardiaque, le dioxygène n’arrive plus aux cellules qui ne peuvent plus respirer ;
– de vieillesse, les défaillances cellulaires accumulées au cours des années deviennent trop importantes et les cellules restantes ne peuvent subvenir aux besoins de l’organisme ;
– d’attaques auto-immunes, défaillance grave du système immunitaire.

[modifier] La définition de la mort dépend de la définition du vivant

On peut se demander, ainsi que le biologiste et prix Nobel Jacques Monod l’a fait dans son livre Le Hasard et la nécessité, ce qui définit le vivant. Cette question est d’importance puisque ne peut mourir, par définition, que ce qui est vivant. La question n’est pas triviale.

[modifier] Organismes unicellulaires

On ne peut se contenter de la définition donnée plus haut pour les organismes unicellulaires, tels que les bactéries, levures, les champignons unicellulaires. En effet, ces organismes possèdent une forme de résistance aux variations de conditions extérieures : la spore. Pour ces organismes, le critère de la vie devient le suivant : la membrane cellulaire est intègre et sépare un milieu intérieur de composition différente du milieu extérieur. La mort est donc causée par la rupture de la membrane. La présence de cette forme de résistance explique la différence entre la pasteurisation et la stérilisation, seul ce dernier traitement tuant les spores.

Il est intéressant de noter que les organismes unicellulaires meurent aussi de « vieillesse ». Cela est assez bien documenté dans le cas des levures saccharomyces sp. Une cellule mère donne par division deux cellules filles. On a toujours pensé que ces cellules filles sont identiques entre elles. Ce n’est pas le cas. Il existe en effet sur l’une des cellules une cicatrice visible sur la membrane et reflet de la division qui vient de se produire. Au delà d’un certain nombre de ces cicatrices, la cellule ne peut plus se diviser : elle mourra de « vieillesse ».

[modifier] Virus

Les virus se situent à la frontière entre le vivant et l’inerte. Ainsi, la question de la catégorisation d’un virus parmi les organismes vivants n’étant pas tranchée de manière satisfaisante, il est impossible de se prononcer sur la mort d’un virus en général.

Cela dit, il existe différents types de virus, se situant plus ou moins du côté du vivant ou de celui de l’inerte. Par exemple, beaucoup de virus sont grosso modo du code génétique dans une membrane ayant la propriété de se fondre avec celle des cellules infectées. Ces virus peuvent être comparés à des livres attrayants, le texte étant le code génétique. Ils seraient donc, d’un point de vue biologique, plutôt du côté de l’inerte. Par contre, le virus ATV (Acidianus Two-tailed Virus) quand il sort de la cellule qui l’a produit a une forme de citron et deux bras lui poussent à chaque extrémité. C’est un processus actif, ce qui fait que ce virus est plus du côté du vivant que de l’inerte (Pour la Science, décembre 2006). Quant au virus mimivirus, il contient un code génétique plus important que certaines bactéries, et en même temps de l’ADN et de l’ARN.

Les médicaments antiviraux se contentent d’empêcher les virus de se multiplier, par interférence avec la réplication du matériel génétique, formation de la capside ou prévention de la formation de virus complets. La prévention de l’encapsidation du code génétique du virus, ARN ou ADN, dans la capside virale est donc une manière d’inactiver un virus. Dès que les conditions sont à nouveaux réunies (présence d’une cellule hôte, absence d’antiviraux), le virus se multipliera à nouveau. Le problème se complique par la présence d’une forme silencieuse du virus au cours de laquelle le code génétique du virus s’intègre dans celui de l’hôte parasité. La destruction totale du virus implique la destruction de ce code.

[modifier] Définition générale de la mort

On peut donc en conclure que la mort biologique résulte de l’incapacité permanente d’un organisme à résister aux modifications imposées par son environnement. Cette définition permet de définir en miroir aussi ce qu’est la vie (dans sa définition la plus large) : la capacité à maintenir son intégrité malgré la pression de l’environnement (homéostasie).

En termes d’entropie (niveau de désorganisation), il s’agit pour l’organisme de maintenir localement une entropie basse. Or l’entropie globale ne peut qu’être stable ou augmenter d’après les principes de la thermodynamique. L’organisme doit donc puiser dans son environnement (d’où la nécessité de respirer etc.). La mort intervient quand l’organisme ne peut plus puiser et maintenir son entropie basse. La principale source d’énergie sur Terre est la lumière du soleil qui permet la photosynthèse.

[modifier] Définition médico-légale

La mort est le moment où le corps commence à se décomposer. Médicalement, certains états mènent irrémédiablement à la mort, alors même que des cellules du corps continuent à vivre. C’est le cas de la mort cérébrale.

La mort cérébrale désigne l’arrêt des signaux électro-encéphalographiques du cerveau humain. C’est d’après ce critère que l’on constate le décès d’une personne en médecine légale.

Cette définition légale est importante, car c’est elle qui va permettre des actes tels que le prélèvement d’organes pour la transplantation. On peut pour cette raison maintenir des personnes en état de mort cérébrale sous respiration artificielle, lorsque le cœur continue à battre spontanément : cela permet de maintenir les organes en bon état en vue d’un prélèvement.

Mais dans la plupart des cas, le décès est constaté par un médecin par des signes cliniques caractérisant un arrêt cardio-circulatoire prolongé. Cela peut être un échec des tentatives de réanimation cardio-pulmonaire par une équipe médicale, ou bien la constatation par un médecin généraliste à domicile pour une personne que l’on sait en fin de vie (personne âgée ou bien souffrant d’une maladie diagnostiquée).

En France, comme dans la plupart des pays développés, le médecin remplit alors un certificat de décès comportant la date et l’heure de la constatation de la mort, l’identité de la personne décédée, les causes suspectées, l’absence de contre-indication à une inhumation ou à une crémation.

[modifier] Signes physiologiques de la mort

Icône de détail Article connexe : bilan (premiers secours).

Le premier signe de la survenue de la mort est l’arrêt cardio-respiratoire :

  • la personne ne parle pas et ne bouge pas, elle ne réagit pas lorsqu’on lui parle et qu’on la touche ;
  • on ne perçoit pas sa respiration même lorsque l’on est sûr que ses voies aériennes sont libres ;
  • elle ne réagit pas aux insufflations ;
  • les pouls centraux (carotidien ou éventuellement fémoral chez l’adulte et l’enfant de plus de un an, huméral chez le nourrisson) ne sont pas perçus — ce critère n’est pas fiable en raison de la difficulté d’affirmer qu’un pouls est absent (notamment en raison du propre pouls de la personne qui contrôle, qui est renforcé par le stress).

Mais ces éléments ne sont pas suffisants pour déterminer la mort (dans certains cas, une personne en arrêt cardio-respiratoire peut être réanimée). Il peut y avoir dans les secondes suivant l’arrêt cardiaque :

  • une respiration d’agonie bruyante (stertoreuse), un râle (le gasp) ;
  • des tremblements, provoqués par la libération de calcium.

Très vite viennent s’installer :

  • une pâleur provoquée par l’arrêt de la circulation sanguine, notamment visible au niveau des muqueuses (par exemple intérieur des paupières et des lèvres) ;
  • une dilatation des pupilles (mydriase aréactive symétrique, personne dite « pleins phares ») ;
  • une froideur (selon la température extérieure) ; la température interne est d’ailleurs une des manières de situer l’heure d’un décès récent.

Le relâchement des muscles provoque une apparition de marbrures bleues sur la peau : les veines se dilatent, faisant apparaître la couleur du sang pauvre en dioxygène. Le relâchement des sphincters provoque également l’émission d’urine et de matière fécale.

Viennent ensuite les lividités (livor mortis, le sang s’accumulant vers le bas) puis la rigidité cadavérique (rigor mortis). La rigidité cadavérique apparaît 2 à 3 heures après le décès, puis disparaît au bout de 2 à 3 jours lorsqu’apparaît la putréfaction (en climat tempéré).

Les signes de décomposition se caractérisent par une odeur nauséabonde caractéristique et par l’apparition de taches vertes sur la peau (apparaissant d’abord au niveau de l’abdomen), l’apparition de gonflements, puis par la dégradation visible du corps. Le corps peut également être dévoré par des animaux (vers, charognards) ; en climat tempéré et en présence d’insectes (mouches), la ponte suit la mort de quelques heures, les œufs éclosent au bout d’environ deux jours et les larves se transforment en insectes au bout d’environ deux semaines, selon la température.

La putréfaction peut être interrompue ou retardée par le froid ou bien par des techniques d’embaumement, ainsi que par des techniques de thanatopraxie.

[modifier] Statistiques

Les causes de mortalité sont un élément important de l’épidémiologie. En France elles sont suivies par un laboratoire de l’INSERM, le CEDPIC (Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès ; Centre Collaborateur OMS) qui a notamment produit une base de donnée alimentée en 1968 (près de 18 millions de données, issues des certificats de décès (établis par les médecins lors du constat de décès) et des bulletin de décès (faits par l’officier d’état civil en mairie). [2]

Icône de détail Article détaillé : mortalité.

[modifier] La mort pensée

[modifier] Mort et philosophie

Le Triomphe de la Mort Peinture de Pieter Bruegel l'Ancien (1562).
Le Triomphe de la Mort
Peinture de Pieter Bruegel l'Ancien (1562).

En paléontologie, la découverte de rites funéraires est un élément important pour déterminer le degré d’éveil social d’un hominidé.

Cette conscience de la mort est un moteur de cohésion sociale (s’unir pour résister aux calamités, aux ennemis) et d’action (réaliser quelque chose pour laisser une trace). Elle est à l’origine de la réflexion métaphysique. C’est aussi ce qui donne la puissance symbolique à des actes tels que l’homicide et le suicide.

La philosophie des Lumières en Europe, incitant à la maîtrise de la nature, suggère l’avènement d’une domination de la dégradation du corps de l’Homme. L’idée de la mort se déplace par ce fait de la sphère de la foi (mort fatalité) vers la sphère de la raison (mort accidentelle). Ce déplacement s’illustre par l’évacuation des morts hors de la cité et semble constituer l’espoir destinal de cette civilisation.

Hegel explique le lien social, et notamment les relations maître/esclave, par la lutte à mort pour la reconnaissance.

André Malraux fonde l’héroïsme humain dans la conscience de la fraternité des Hommes dans la mort, fraternité qui peut s’exprimer par des combats politiques (contre le fascisme par exemple) ou par des œuvres d’art.

[modifier] Mort et religion

[modifier] Animisme

Dans l'animisme, la mort est perçue comme une continuité au point que l'on puisse dire qu'il n'y a pas vraiment de mort dans le langage animiste et que le dialogue des "morts" et des vivants se poursuit sans interruption.

Un célèbre poème de Birago Diop intitulé "Souffles"[3] résume cette perception : « Ceux qui sont morts ne sont jamais partis/ Ils sont dans l’Ombre (…) / Les morts ne sont pas sous la Terre:/ Ils sont dans le Bois (…) / dans l’Eau (…) / dans la Foule (…) / Les Morts ne sont pas morts ».

[modifier] Bouddhisme

La mort n’est qu’un passage d’une vie à l’autre dans le bouddhisme.

Le Bardo Thödol (Livre des morts tibétain) décrit les différentes étapes de ce passage d’une vie à une autre vie et constitue une sorte de guide fournissant divers conseils (abandon de l’ego, etc.) pour réussir cette transition.

[modifier] Christianisme

Pour le Christianisme, seul le corps peut-être concerné par la mort et celle-ci n'est que passagère.

La conséquence de la mort du corps est la séparation de celui-ci avec l'âme qui est immortelle. Le corps quant à lui, doit ressusciter pour se joindre de nouveau à l'âme à la Fin des Temps qui est le triomphe final de Dieu et de la vie.

Après la mort du corps, les âmes des morts se trouvent aussitôt face à Dieu qui leur apparaît alors pleinement tel qu'il est : elles peuvent donc choisir librement, en plein connaissance de cause, sans être influencées par le monde extérieur terrestre, de vivre ou non avec lui pour l'éternité.

  • Le mort choisit de vivre avec Dieu parce qu'il reconnaît en Dieu ce qu'il a toujours cherché pendant sa vie terrestre (sans forcément en avoir conscience), ou parce que même en ne l'ayant pas recherché, ce qu'il découvre lui plaît [4].

Dans ces deux cas de figure, le Christianisme considérant que Dieu est la source de tout bien, les âmes qui choisissent de vivre avec Dieu sont alors comblées dans leur recherche du bien et vivent dans le bonheur parfait pour l'éternité.

Cependant, la distance qui sépare l'âme du mort de la perfection divine est telle que selon le Christianisme (à l'exception du Protestantisme), les âmes qui choisissent Dieu, ressentent d'elles-mêmes leur indignité et le besoin de se purifier au préalable : elles se dirigent d'elles-mêmes vers le Purgatoire par pudeur, face à la pureté divine[5].

Au Purgatoire, elles n'ont plus la vision de Dieu (la "vision béatifique") et ressentent le regret de ne pas avoir fait tout le bien possible. Une fois purifiées, ces âmes quittent le Purgatoire pour le Paradis. Seules les personnes parfaitement pures peuvent entrer directement en Paradis : Jésus, Marie par exemple.

  • L'âme du mort choisit de faire son bonheur seule et refuse la compagnie de Dieu par une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), dans laquelle elle persiste jusqu’à la fin [6]

Elle préfère se priver elle-même de Dieu plutôt que de reconnaître et rejeter le mal qu'elle a commis; elle est laissée à elle-même et au mal dans lequel elle persiste ce qui constitue l'Enfer[7] qui n'est pas un lieu mais l'état de l'âme qui choisit de vivre sans Dieu.

L’eschatologie chrétienne a réfléchi sur le sens de la mort et des fins dernières. Il y a un jugement immédiat de l’âme et un jugement dernier collectif afin que les mérites de chacun soient connus de tous[8].

[modifier] Hindouisme

L’hindou croit en une vie après la mort — le corps n’étant qu’une enveloppe matérielle temporaire. Lorsque survient le moment de quitter la vie, il est dit que toutes les facultés d'action et de sensations se replient dans le mental (manas), puis le mental se replie dans le souffle (prana) puis le souffle dans l’âme individuelle ou Jivatman et enfin cette dernière retourne au Brahman et atteint la libération ou moksha[9]

Cependant, si son karman a accumulé le fruit de trop d’actes négatifs (les mauvaises actions), l’âtman s’incarne dans un nouveau corps sur une planète comme la terre (ou inférieure qui compose l’enfer), afin d’y subir le poids de ses mauvaises actions. Si son karman est positif, il ira vivre comme un dieu ou deva, sur l’une des planètes célestes (supérieures à la terre, ou paradis).
Une fois épuisé son karman, l’âme retournera sur terre dans un autre corps au sein d’une caste.
Ce cycle est appelé samsâra. Pour briser ce cycle perpétuel, l’hindou doit vivre de manière à ce que son karman ne soit ni négatif, ni positif, selon ce verset de la Bhagavad-Gîtâ (II.10) : « Ni les vivants, ni les morts et ni les divinités, le sage ne pleure ou pardonne. » Au moment de la mort l’esprit est séparé du corps. Le non-initié sera alors pris d’une irrésistible envie d’en retrouver un, ce qu’il fera. Par contre, l’initié saura trouver la porte de la libération.

[modifier] Islam

Les musulmans se sentant sur le point de mourir se doivent de réciter la shahada. Après la mort, le corps est lavé et enveloppé dans des pièces de tissu blanc, trois épaisseurs pour les hommes, cinq pour les femmes, à la suite de quoi il est procédé à l’enterrement le plus tôt possible.

Le rite funéraire consiste à jeter de la terre sur le linceul (il n’y pas de cercueil), tandis que les personnes présentes récitent cet extrait du Coran : « De la terre, nous vous avons créé ; en elle nous vous ramènerons, et d’elle nous vous ferons sortir une fois encore ».

[modifier] Jaïnisme

Comme dans l'hindouisme, l'âme est soumise au cycle des naissances et des morts. L'âme y est donc une entité distincte qui voyage par-delà les limites et la disparition du corps[10].

[modifier] Judaïsme

Dans la religion juive, on considère que la mort n’est que la séparation du corps et de l’âme (néchama). Cette âme, une fois libérée de son enveloppe corporelle va selon les actions réalisées dans la vie humaine dans différents lieux. Si les actions ont étés bonnes et si le juif a respecté les commandements de la Torah son âme montera au ciel dans des degrés plus ou moins élevés et ce grâce à la légèreté de son âme. Au contraire une vie remplie de pêchés alourdira cette âme qui sera condamnée à errer sur terre, au niveau 0, et désirer perpétuellement sans pouvoir satisfaire ces besoins faute de corps matériel. Un état infernal d’errance et de souffrance.

[modifier] Autres religions

Les Témoins de Jehovah considèrent que lors de la mort, l'âme meurt en même temps que le corps. Les Témoins de Jéhovah adhèrent à la doctrine de l'annihilationisme : le corps et l'âme sont un tout, l'un ne pouvant exister sans l'autre.

[modifier] La Mort en tant que personnage symbolique

Icône de détail Article détaillé : La Mort (mythologie).

La haute teneur symbolique de la mort et la forte charge affective liée au décès d’êtres humains ont façonné l’imaginaire des Hommes qui ont créé un personnage, la Mort, qui vient chercher les gens au terme de leur vie.

Deux représentations symboliques se démarquent : la douce et l’austère. La première se réfère à la douce mort qui libère des souffrances infinies auxquelles la vie nous oblige. La deuxième vient souligner le côté cruel, froid et irrémédiable qu’elle peut prendre lorsque les proches du défunt le pleurent.

[modifier] Expressions

  • la petite mort est un moment qui peut suivre l’orgasme et pendant lequel on peut paraître inconscient.
  • avoir, ou faire quelque chose la mort dans l’âme : avec une extrême réticence.
  • être mort de peur/de froid : être saisi par la peur/le froid au point de ne plus pouvoir agir, réfléchir, ou plus simplement être très affecté par cet état.
  • mort aux rats : produit destiné à empoisonner les rats.
  • trompe-la-mort : personne qui se comporte de manière inconsciente face au danger.
  • donner la mort : tuer.
  • se donner la mort : se suicider.
  • trouver la mort : mourir (terme journalistique employé le plus souvent lorsque la mort est accidentelle, fait suite à un attentat ou concerne plusieurs personnes)
  • avoir le droit/pouvoir de vie et de mort : posséder un pouvoir absolu (y compris au sens propre : être en mesure de donner la mort sans réserve ni justification).
  • faire le mort : au sens propre, donner l’illusion d’être mort, généralement pour ne pas être tué ; au sens figuré, ne pas répondre aux injonctions, pour ne pas faire face à ses responsabilités.
  • il n’y a pas mort d’homme : ce n’est pas si grave que cela.
  • la mort du petit cheval : la mort ou la disparition de quelque chose de beau, de bien ou de sympathique,
  • être plus mort que vif : être très faible, après un événement qui a mis l’organisme à rude épreuve.
  • porter le cadavre : être prêt à tout pour aider un ami même à porter un cadavre
  • le petit chat est mort : dans L'École des femmes de Molière et dans « Le chat de la voisine » une chanson d’Yves Montand, thème sur le futile et l’important.
  • mort de l’auteur concept relié au structuralisme et développé entre autre par Roland Barthes.
  • la mort n’est pas le contraire de vie, mais le contraire de naissance; le contraire de vie entre la naissance et la mort est vie entre la mort et la naissance.

« La mort n’est rien pour nous, tant que nous existons, la mort n'est pas là et lorsque la mort est là, alors nous ne sommes plus », Épicure dans Lettre à Ménécée


[modifier] Notes et références

  1. Code sanitaire pour les animaux terrestres - 2007
  2. (fr) Présentation du CEDPIC
  3. Leurres et Lueurs (1960), Birago Diop
  4. Catéchisme de l'Église Catholique - IntraText
  5. Catéchisme de l'Église Catholique - IntraText
  6. http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P2J.HTM  : article 1037 du Catéchisme de l'Église Catholique : "Dieu ne prédestine personne à aller en enfer (cf. DS 397 ; 1567). Dans la liturgie eucharistique et dans les prières quotidiennes de ses fidèles, l’Église implore la miséricorde de Dieu, qui veut " que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir " (2 P 3, 9)
  7. Catéchisme de l'Église Catholique - IntraText
  8. Catéchisme de l'Église Catholique - IntraText
  9. La mort et les états posthumes, Dominique Viseux, Guy Trédaniel
  10. Le Jaïnisme

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Platon, Phédon, avec une introduction de Monique Dixsaut, Garnier Flammarion.
  • Pascal, Pensées.
  • Heidegger, Être et temps.
  • Épictète, Entretiens.
  • Saint Augustin, Confessions.
  • Malebranche, Entretiens sur la métaphysique, sur la religion et sur la mort.
  • Maxence Caron, article sur la « Mort », dans Dictionnaire philosophique, sous la direction de Jean-Pierre Zarader, Paris, 2007.
  • Bernard N. Schumacher : Confrontations avec la mort. La philosophie contemporaine et la question de la mort. Editions du Cerf, 2005 -ISBN 2204076031
  • Jacques Monod : Le Hasard et la nécessité. Essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne. Paris, Le Seuil, 1970 -ISBN 2020006189
  • L'Évangile selon saint Jean

L'historien Michel Vovelle a publié plusieurs ouvrages sur la mort:

  • Vision de la mort et de l'au-delà en Provence du XVe au XIXe siècle d'après les autels des âmes du purgatoire, (en collaboration avec Gaby Vovelle), Paris, A. Colin, 1970 ;
  • La Mort et l'Occident de 1300 à nos jours, Paris, Gallimard, 1983 ; réed. 2001 ;
  • Mourir autrefois, Paris, Gallimard / Julliard, 1974 ; rééd. coll. Folio, 1990 ;
  • Les Âmes du purgatoire ou le travail du deuil, Paris, Gallimard, 1996.