Alpes cottiennes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Alpes cottiennes
Massifs des Alpes occidentales

22


Continent Europe
Pays Italie Italie
Point culminant Mont Viso (3 841 m)
Longueur
Largeur
Superficie
Chaîne principale Alpes
Âge du massif
Type de roches roche métamorphique, ophiolites

Les Alpes cottiennes désignent à la fois un sous-ensemble des Alpes (Alpi Cozie) et une ancienne province romaine (Alpes Cottiæ). À noter que la traduction française ne permet pas de faire la distinction entre les deux, mais l'on trouve parfois l'appellation d'origine Cozie pour désigner le massif.

Néanmoins, tous deux font référence à une zone géographique à cheval entre deux pays : la France (Savoie, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) et l'Italie (Piémont).

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Les Alpes cottiennes sont comprises entre les cols frontaliers du Mont-Cenis et de Larche et se situent entre les Alpes grées au nord et les Alpes maritimes (massif de l'Argentera) au sud. Elles sont drainées principalement par la Dora Riparia, le , la Stura di Demonte, l'Ubaye, la Durance et l'Arc.

Elles sont formées par les massifs du Mont-Cenis, des Cerces, du Queyras et de l'Ubaye / Orrenaye.

Dès lors, l'appellation Alpes cottiennes désigne généralement exclusivement la partie nord du massif côté italien de la frontière.

[modifier] Principaux sommets[1]

Les Alpes cottiennes et le Viso depuis Rochemelon
Les Alpes cottiennes et le Viso depuis Rochemelon
  • le Mont Viso, 3841 m, point culminant du massif
  • le Viso di Vallante, 3672 m
  • le Visolotto, 3353 m
  • le Roc del Boucher, 3285 m
  • la Punta Rognosa, 3279 m
  • la Punta Clapiera, 3266 m
  • la Punta Barraco, 3237 m
  • le Mont Granero, 3170 m
  • la Punta Michelis, 3154 m
  • le Mont Platasse, 3149 m
  • la Punta Tre Chiosis, 3080 m
  • le Rocher de la Marquise, 3071 m
  • le Mont Albergian, 3040 m
  • le Bric Ghinivert, 3037 m
  • le Mont Barifreddo, 3028 m
  • le Viso Mozzo, 3019 m
  • la Cima Delle Lobbie, 3015 m
  • le Mont Orsiera, 2878 m
  • la Punta Cornour, 2868 m

[modifier] Géologie

Le massif du côté italien alterne entre les zones riches en schistes (Mont Viso) et les zones constituées de roches cristallines (massif cristallin interne : Dora Maira). Cette zone constitue la suture entre Europe et Apulie et montre des lambeaux de croûte océanique (ophiolites) plus ou moins métamorphiques (Viso, Bric Bouchet...) témoin de la dynamique d'océanisation passée (océan liguro-piémontais).

[modifier] Histoire

Les Alpes Cottiennes dans l'Empire romain vers 120
Les Alpes Cottiennes dans l'Empire romain vers 120

Les Alpes Cottiennes sont une ancienne province romaine impériale, créée par Auguste[2] sur le territoire des Segusini. Cette province avait pour capitale Segusio (Suse) et englobait la région comprise entre le Mont-Cenis et le Mont Viso. Marcus Julius Cottius, le roi celto-ligure local, allié de Rome, avait ouvert aux Romains la route de la vallée de Suse. En remerciement de son attitude favorable, il fût nommé préfet par Auguste et continua de régner dans sa capitale. Il dédia à Suse en 8 av. J.-C. un arc de triomphe à Auguste. Cet Arc d'Auguste est un témoignage historique précieux car il indique le nom des 14 tribus qui composaient le royaume de Cottius. Il donna son nom à la province, que l'on nommait auparavant Alpes Julix.

À partir de 64 elle est gouvernée par un procurateur ou un préfet issu de l'ordre équestre. Le nombre de gouverneurs, procurateurs, connus est très faible : seulement six. Cette procuratèle donnait droit à niveau de salaire centenaire (100 000 sesterces par an). On ne connait qu'une exception passagère : celle de C. Iulius Pacatianus qui fut ducénaire dans son gouvernement. Ces 200 000 sesterces d'émoluement correspondaient à une tache spécifique : garder les cols des Alpes au moment de la lutte entre Septime Sévère contre Clodius Albinus pour empêcher ce dernier de passer en Italie. Ce poste de confiance ne pouvait pas être accordé à quelqu'un qui n'aurait pas été un proche de l'empereur.

En 297, cette province disparaît en partie au profit des Alpes-Maritimes.

[modifier] Activités

[modifier] Stations de sports d'hiver

Seules les stations du versant italien sont listées ci-dessous :

Cette région d'Italie, à proximité de Turin, est probablement une des plus denses en stations de sports d'hiver du pays.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Seuls les sommets italiens sont listés. Pour les sommets frontaliers et français (choix étymologique), voir massif du Queyras
  2. J.-P. Martin, Les provinces romaines d’Europe centrale et occidentale, 31 avant J.-C. – 235 après J.-C., SEDES 1990 p. 97