9e régiment de dragons (France)

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9e régiment de dragons
Période 1673
Pays France France
Branche Armée de Terre
Type régiment de dragons
Inscriptions sur l'emblème Arcole 1796
Marengo 1800
Austerlitz 1805
Eylau 1807
Yser 1914
L'Avre 1918
Reims 1918
Indochine 1945-1946
Anniversaire Saint-Georges
Guerres Campagne d'Italie (1796-1797)
Campagne d'Italie (1799-1800)
Campagne d'Autriche (1805)
Campagne de Prusse et de Pologne
Première Guerre mondiale
Guerre d'Indochine

Ce régiment, le plus ancien régiment de dragons de gentilhommes (Dangeau) appartint pendant presque un siècle à la Maison de Bauffremont, depuis sa création en 1673 jusqu'en 1773 (sauf entre 1685 et 1699). Son nom de tradition est Bauffremont-Dragons

Sommaire

[modifier] Différentes dénominations

Il devient 9e régiment de dragons en 1791 et le 4e régiment de chevau-légers lanciers en 1811. Le numéro 9 reste vacant dans l'arme des dragons. La première Restauration lui donne le titre de régiment de lanciers de Monsieur, au retour de Napoléon Bonaparte il reprend son numéro, pour être licencié à la fin de 1815. On forme alors un régiment des dragons de la Saône qui, le 17 octobre 1825, est nommé 9e régiment de dragons. Il devient le 9e régiment de cuirassiers le 1er janvier 1826, tandis que le 21e régiment de chasseurs, perdant son nom, constitue le 9e régiment de dragons actuel.

[modifier] Liste des mestres de camps, colonels ou chefs de brigade

  • Charles Paul de Bauffremont, marquis de Listenois lève ce régiment le 14 septembre 1673, il est tué à la bataille de Saint François à Entzheim le 4 octobre 1674.
  • 1674 : Pierre de Bauffremont, marquis de Listenois lui succède le 14 novembre de cette même année.
  • 1685 : Jean Ferdinand, comte de Grammont le 30 août. Le régiment devient : Grammont Dragons
  • 1696 : Jean du Mas, comte de Peysac et baron d'Auriac (dit le marquis de Peysac)le 3 janvier (capitaine au régiment depuis 1689, il sera brigadier de Dragons en 1704 ; il fut tué à Gérone en 1709). Le régiment devient : Paysac Dragons (Pessac, Payssac ou Payzac Dragons)[1]
  • 1699 : Jacques Antoine de Bauffremont, marquis de Listenois le 20 mai. Il est tué le 24 septembre 1710 lors d'un sortie de la ville d'Aire. Le régiment devient de nouveau Listenois Dragons ou Bauffremont Dragons (olim Beauffremont Dragons) ;
  • 1710 : Louis Bénigne de Bauffremont, marquis de Bauffremont,
  • 1730 : Louis de Bauffremont, ( prince de Bauffremont en 1757 ) le 4 décembre ,
  • 1744 : Charles Roger de Bauffremont, chevalier de Listenois le 2 juin ,
  • 1747 : Louis de Bauffremont, prince de Bauffremont le 5 mai ( 2e fois )
  • 1773 : Charles Eugène de Lorraine, prince de Lambesc le 3 mars. Le régiment devient Lorraine Dragons.
  • 1785 : Joseph Marie de Lorraine, prince de Vaudemont, frère cadet du prince de Lambesc, le 10 mars 1785,
  • 1788 : Louis Jean David du Trésor de Bactot le 10 mars 1788 - dernier mestre de Camp
  • 1791 : Louis Jean David du Trésor de Bactot est désormais colonel, le régiment devient 9e Regiment de Dragons
  • 1792 : Stengel (Henri-Christian-Michel) - Colonel
  • 1792 : Dammartin (Anne-Henri Collorque) - Colonel
  • 1792 : Valory (Guy-Lois-Henri) - Colonel
  • 1795 : Thirion (Joseph-Andre) - Chef-de-Brigade
  • 1799 : Sebastiani de la Porta (Horace-Francois-Bastien) - Chef-de-Brigade
  • 1803 : Maupetit (Pierre-Honore-Anne) - Colonel
  • 1807 : Queunot (Mathieu) - Colonel
  • 1811 : Deschamps (Jean-Louis-Charles) - Colonel. Le régiment devient 4e Regiment de Chevau-Legers-Lanciers
  • 1815 : Bro (Louis) - Adjudant-commandant avec rang de colonel (4e Regiment de Chevau-Legers-Lanciers)
  • 1816 : Dissous. Les hommes furent transférés au 22e Chasseurs à Cheval de la Vendée, qui deviendra le 10e Dragons en 1825
  • 1851 : Du Poillöu de Saint-Mars - Colonel
  • 1904 : Labat () - Colonel
  • 191* : Emé de Marcien () - Colonel
  • 1914 : Général Bridoux (tué le 17 septembre 1914) puis le Général Cornulier-Lucinière
  • 1920 : Philpin de Piépape () - Colonel, d'avril 1920 jusqu'en janvier 1921.
  • 1921 : Ricaud () - Colonel. Admis à la retraite le 23 mars 1926.
  • 1926 : Jobert () - Colonel du 25 mars 1926 au 25 novembre 1926.
  • 1926 : Alaret () - Colonel, du 25 décembre 1926 au 16 mai 1928.
  • 1928 : Crepet () - Lieutenant-colonel. Assure le commandement provisoire (16 mai au 31 décembre 1928)
  • 1928 : Walce () - Colonel, de décembre 1928 au 2 mai 1931.
  • 1931 : Duhesme () - Colonel le 17 juin 1931.
  • 1934 : d'Humières () - Lieutenant-colonel promu colonel le 25 décembre 1933 et prend le commandement de 9e Régiment de Dragons en remplacement du colonel Duhesme, le 13 janvier 1934 et jusqu'en 1937.
  • 1938 : Oudin - Colonel. Jusqu'à sa dissolution en septembre 1939.

[modifier] Campagnes

[modifier] de Louis XIV à Louis XVI

[modifier] Conquête définitive de la Franche-Comté, 1674

participation du régiment Listenois-Dragons. Prise de Besançon et Dôle.

[modifier] Campagne d'Alsace, 1674

victoire d'Ensheim remportée par Turenne sur les prussiens. Le régiment mérite les éloge de Turenne. Son chef est mortellement blessé.

[modifier] Campagne de Flandre, 1675-1678

participation du régiment. Siège de Valenciennes et de Cambrai, victoire de Cassel (1677). Prise de Gand. Bataille de Saint-Denis gagnée par Luxembourg sur le prince d'Orange.

[modifier] Guerre de la ligue d'Augsbourg, 1688

Grammont-Dragons se bat brillamment à Staffarde, victoire remportée par Catinat sur le duc de Savoie (1690).

[modifier] Campagne de Flandre, 1692

participation du régiment. Prise de Namur. Steenkerque gagnée par le maréchal de Luxembourg sur le prince d'Orange, les dragons se couvrent de gloire. Défense d'Embrun.

[modifier] Campagne d'Italie, 1693

Victoire de La Marsaille remportée par Catinat. Le régiment enfonce et met en déroute les fameux cuirassiers de l'Empereur.

[modifier] Campagne de Flandre, 1695

Le régiment s'illustre par la défense de Namur.

[modifier] Guerre de la succession d'Espagne, 1701

participation du régiment: Beauffremont. Siège de Kehl. Bataille de Höchstädt gagnée par Villars sur les impériaux (1703). Le régiment prend deux étendards. Seconde bataille d'Hochstedt en 1704.

[modifier] Campagne de Flandre, 1709

participation du régiment. Bataille de Malplaquet. Victoire de Denain remportée par Villars sur le prince Eugène, elle sauve la France (1712).

[modifier] Guerre de la succession de Pologne, 1733

participation du régiment. Siège de Kehl et Philippsbourg.

[modifier] Guerre de succession d'Autriche, 1740

Sur le Danube: Bataille de Dettingen (1743). En Flandre: Bataille de Fontenoy le 11 mai 1745, Bauffremont est dans la réserve. Bataille de Rocourt (1746), bataille de Lauffeld (1747) remportée par le maréchal Maurice de Saxe sur les anglais et leurs alliés.

(source : lieutenant-colonel E. Titeux)

[modifier] Guerre de Sept Ans

Le régiment est de 1757 à 1758 sur les côtes de France. Il part pour l'Allemagne ou il fait les campagnes de 1759 à 1761. Il revient sur les côtes de France en 1762.


Décès de plusieurs soldats de ce régiment en 1760 ( registre de Guérande L.Atlantique)avec des soldats du régiment de Bourbon. Ils décèdent à l'Hotel-Dieu de cette ville.

[modifier] Consulat et Empire

[modifier] 18 brumaire

le 18 brumaire Philippe de Ségur, futur aide-de-camp de l'Empereur, assiste par hasard à des mouvements qui accompagnent le coup d'état de Bonaparte : "(...) Parvenu à la grille du Pont-Tournant, je la vis s'ouvrir. Un régiment de dragons en sortit, c'était le neuvième ; ces dragons marchaient vers Saint-Cloud, les manteaux roulés, le casque en tête, le sabre en main, et dans cette exaltation guerrière, avec cet air fier et déterminé qu'ont les soldats lorsqu'ils vont à l'ennemi, décidés à vaincre ou à périr ! A cet aspect martial, le sang guerrier que j'avais reçu de mes pères bouillonna dans toutes mes veines. Ma vocation venait de se décider : dès ce moment, je fus soldat (...)"

[modifier] Batailles et combats

9e Régiment de Dragons jusqu'en 1811 puis 4e Régiment de Chevau-Légers Lanciers.

[modifier] Citations

Arcole 1796, Marengo 1800, Austerlitz 1805, Eylau 1807.

La Moskowa 1812, Hanau 1813, Vauchamps 1814

[modifier] Cent-jours

  • Le 4e Régiment de Chevau-légers-lanciers est à deux escadrons, colonel Louis Bro. Il est dans la brigade Bruno, commandée par le général de brigade Adrien François Bruno et dans la 1re division de cavalerie commandée par le général de division Charles Claude Jacquinot. Il dépend du 1er corps d'infanterie du général de division Jean-Baptiste Drouet, Comte d'Erlonde et de l'Armée du Nord sous les ordres directs de l'empereur Napoléon Ier.
  • À Waterloo, Louis Bro, à la tête du 4e Lanciers, écharpa la brigade Ponsomby, tua cet officier général, et reprit l'aigle, du 55e Régiment d'Infanterie enlevée par les Dragons de Ponsomby. Le colonel Bro fit des prodiges de valeur dans cette affaire et y fut grièvement blessé.

[modifier] Batailles et combats

1815: Waterloo et Fleurus

[modifier] Citations

1815 : Fleurus

[modifier] Restauration

1823: Campagne d'Espagne: Combat de San-Juan-Del-Puerto.

[modifier] Second Empire

Lors de la Guerre franco-allemande de 1870 le régiment se distingue, le 16 aout 1870, à la bataille de Mars-la-Tour (également appelée bataille de Rezonville ou bataille de Vionville) (division Forton). Le régiment surpris par une attaque prusienne, se débande avant de se reformer et de s'illustrer en chargeant la brigade Bredow.

[modifier] 1914-1918

Le 9e Régiment de Dragons est commandé peu avant que le conflit n'éclate par le colonel Emé de Marcien. En garnison à Epernay (51) il appartient à la 7e brigade de Dragons, 1er Corps de Cavalerie (Général Sordet) 5e Division de Cavalerie (avec le 29e Régiment de Dragons), Ve Armée, pour une période s'étalant du mois d'août 1914 au mois de novembre 1918. Il est composé de quatre escadrons: Le 1er, commandé par le capitaine de la Baume, le 2e par le capitaine René Peltereau Villeneuve, le 3e par le capitaine de Fontenay et le 4e par le capitaine Sagot.

Le 31 juillet 1914, le régiment est placé en couverture à Boulzicourt dans les Ardennes jusqu'au 4 août 1914. Deux jours après, il est envoyé en opération en Belgique: à Martelange, Bastogne, Huy, Hotton sur la frontière Luxembourgeoise, face aux escadrons de Uhlans. Il participe ensuite à la retraite générale de la Marne et de la Somme du 23 au 27 août 1914. Du 10 au 11 septembre, il remonte vers les Flandres et la mer du Nord (du 10 au 11 septembre) puis dans la région de Péronne (du 11 au 26 septembre) d'Arras et de Lens (du 26 septembre au 18 octobre 1914) puis sur l'Yser (région d'Ypres du 18 octobre à janvier 1915).

Du 8 février au 10 septembre 1915, il va connaître l'enfer des tranchées près d'Arras puis celles de Champagne (septembre 1915) de Lorraine (d'août 1916 à janvier 1917).

Placé en couverture sur la frontière suisse, il rejoint le camp du Valdahon en janvier 1917 (jusqu'en avril) puis celui de Villersexel. Il retrouve les tranchées de Coucy-le-Château, d'avril 1917 à mars 1918.

Pendant la grande contre offensive allemande de 1918 et la contre-offensive française et alliée, le régiment est en position sur la Somme; à Roye et Montdidier (du 26 mars au 1er avril 1918) puis entre la Vesle et la Marne du 27 mai au 6 juin 1918 (combats d'Armancourt, les 26-27 mai et de Montvoisin, les 17-18 juillet).

[modifier] Principaux engagements et combats
  • 1914 Bataille des Flandres: Steenstraate, Boesinghe, Langemarck (octobre-novembre)
  • 1915 Bataille de Champagne (25 septembre)
  • 1918 Somme, Marquivillers, Monchel, Mesnil-Saint-Georges (27-30 mars)
    • Aisne, Dravegny, Cohan, le Charmel (28-30 mai)
    • Marne, Villesaint, Montvoisin, Oeilly (18-20 juillet)

[modifier] 1939-1945

À la déclaration de la guerre, le 9e Régiment de Dragons est déjà dissout à Epernay. Il donne naissance dans la nuit du 22 au 23 août 1939, à deux groupes de reconnaissance d'infanterie: le 3e et 92e G.R.D.I. et un groupe de reconnaissance de corps d'armée: le 10e G.R.C.A.

En 1944, il est recréé à partir d'éléments de la résistance (Le 5e escadron est constitué de volontaires du maquis des Chênes (Marne) et commandé par le lieutenant de la Hamayde (1913-1976)) Il se nomme alors le 9e Bataillon de Dragons F.F.I.

Le 16 janvier 1945, le régiment est recréé à Tarbes et aussitôt dissout en août. 350 hommes de cette unité sont dirigés sur Marseille et affectés au Régiment de Marche de la 2e Division Blindée en Indochine.

[modifier] Indochine

En avril 1945, le 9e Régiment de Dragons est recréé à Paris et Epernay, puis affecté à la 2e D.C.O.E. (division coloniale d’extrême orient).
Il embarque en octobre pour l'Indochine et devient à son arrivée: le Régiment de Marche de la 2e D.B.
Il est envoyé dans la province de Tay-Ninh à une centaine de kilomètres au Nord-ouest de Saïgon, près de la frontière du Cambodge. Des accrochages avec le Viet-Minh ont lieux à Go Dau Ha, entre Saïgon et Tay-Ninh.
Le 1er avril 1946, il fait partie de la 1re Brigade d'Extrême Orient et devient: le Groupement d'Unités d'Armes Lourdes (GUAL/BEO) commandé par le lieutenant-colonel Divary. Le 1er août 1946 il est basé au Tonkin, mais le régiment est une nouvelle fois dissout et cette fois définitivement, les personnels sont mutés au 1er régiment de chasseurs à cheval qui constitue l'escadron tradition du 9e Régiment de Dragons.

[modifier] Drapeau

Batailles portées au drapeau du régiment:[2]:

[modifier] Quelques dragons de Bauffremont

[modifier] Antoine Cléradius, marquis de Choiseul-Beaupré,puis comte de Choiseul-la Baume (1746-1794)

Le 5 juin 1746 il est cornette au régiment de cavalerie royal Champagne puis le 1er février 1749 second cornette aux chevaux légers de la Reine avec rang de lieutenant colonel de cavalerie. Il est lieutenant puis capitaine des gardes du corps du Roi de Pologne puis son Chambellan. Il obtient le 15 juin 1753 commission pour obtenir rang de Mestre de camp cavalerie puis la lieutenance générale du gouvernement de Champagne en survivance de son père en juillet 1755 et titulaire en 1764. Le 29 novembre 1757, il est enseigne aux Gendarmes d'Orléans puis le 19 avril 1760 sous-lieutenant des Gendarmes Ecossais. Le 20 février 1761, il est nommé colonel d'un régiment de Dragons à son nom et fait brigadier le même jour. Le 25 juillet 1762, il est fait maréchal de camp par brevet puis devient inspecteur Général de la cavalerie en 1764 et lieutenant-Général en 1781. Il est guillotiné pendant la terreur le 4 mai 1794.(sources Jean Vial: http://vial.jean.free.fr)

[modifier] Pierre Honoré Anne, baron Maupetit (Lyon 22 septembre 1772, Alençon 13 décembre 1811).

Sous-lieutenant au 9e dragons, 10 mars 1792. Armée des Alpes 1792-93. Lieutenant 1er avril 1793. Armée de l'Ouest 1793-96. Capitaine 4 décembre 1795. Armée d'Italie 1796-1801. Chef d'escadron, 20 avril 1799. Blessé à Marengo, 14 juin 1800. Chef de brigade du 9e Dragons 31 août 1803. À la 3e division de dragons en Autriche, Prusse et Pologne, 1805-07. Austerlitz, Iena. Général de brigade, 30 décembre 1806. Commande la 1re brigade de la 3e division de dragons, Eylau, Friedland. Commande la cavalerie du 4e Corps de l'Armée d'Espagne, 18 septembre 1808. Renvoyé en France pour surdité, 24 juin. Appelé à Versailles pour commander les régiments de cavalerie provisoires destinés à l'Espagne, 14 octobre. Employé commandant le département de l'Orne, 4 septembre 1810.

[modifier] Mademoiselle Sans-Gêne (17 janvier 1774 - 4 janvier 1861)

Thérèse Figueur, dite Mademoiselle Sans-Gêne (la « vraie ») naît à Talmay, près de Dijon, le 17 janvier 1774. , orpheline, elle est élevé par son oncle maternel. En 1793, son oncle, chef girondin, est chargé de commander une compagnie de canonniers. Sa nièce de 18 ans ne le quitte pas d'un pouce. Lorsqu'on annonce l'approche d'une armée envoyée par la Convention contre ceux que l'on nomme les Fédéralistes, l'oncle accepte que Thérèse s'habille en homme. De cette manière elle pourrait « le suivre partout, même en campagne ». Thérèse est faite prisonnière. Emmenée à Avignon, son véritable état étant découvert, elle est présentée à Carteaux, qui la met au pied du mur : s'enrôler pour la République, ou la guillotine. Elle s'engage donc chez les chasseurs Allobroges avec son oncle, dont elle obtient en même temps la vie sauve. Après la prise de Toulon, le 15 décembre 1793, les chasseurs Allobroges sont envoyés au dépôt des dragons de Noailles, à Castres. Le 4 avril 1794, Thérèse Figueur est définitivement incorporée au 15e Dragons. Elle participe aux campagnes d'Italie de l'An IV et de l'An V (1796 et 1797). Début 1799, les dragons du 15e qui sont en dépôt à Marseille sont intégrés au 9e Dragons, avec lequel Thérèse participe aux événements qui vont conduire à l'évacuation de l'Italie. Elle est faite prisonnière et enfermée dans une église de Turin. Elle croise l'archiduc Charles, puis le prince de Ligne, à qui elle doit d'être libérée. À la fin d'octobre 1800, Thérèse, malade, obtient un congé absolu et une pension de 200 francs (décret du 29 fructidor an VIII - 16 septembre 1800). Mais l'inaction lui pèse rapidement peser. À 28 ans, elle reprend donc du service, au 9e de Dragons, alors caserné à Paris, où Bonaparte a pris les commandes de la France, depuis novembre 1799. La « Sans-Gêne » jouit alors d'une certaine célébrité dans la capitale, recevant de multiples invitations, étant même reçue à Saint-Cloud par Joséphine, rencontrant Bonaparte, qui lui donne du « Monsieur Sans-Gêne » et lui offre d'entrer au service de Joséphine. Thérèse passe ainsi quelques jours à Saint-Cloud, mais elle se lasse vite de la vie douillette qu'on lui offre. Elle s'échappe un jour comme une voleuse et retrouve son régiment. La demoiselle Sans-Gêne assiste, « couverte de boue des pieds la tête et la figure toute noire de poudre », à la capitulation d'Ulm. À Austerlitz, elle combat au sein de la brigade Scalfort, de la 3e Division de Dragons commandée par le général Beaumont de Labonnière. Neuf mois plus tard, elle est à Iéna où elle fait sa « petite partie dans le grand concert que nous donnâmes le 14 (…) à Messieurs les Prussiens ». Blessée grièvement peu après, elle est soignée à l'hôpital de la Charité. Très affaiblie, elle va passer 18 mois hors du service. Nous sommes maintenant en 1810. La « Sans-Gêne » a 36 ans. N'en pouvant plus de ronger son frein, elle se fait attacher à un régiment destiné à la Jeune Garde, qui part pour l'Espagne. Faite prisonnière, elle est transportée en Angleterre, assignée à résidence. En 1814 elle est libérée. En 1818, elle se marie, à 42 ans, avec un ami d'enfance, Clément Sutter, dragon lui-même, rescapé de la campagne de Russie. Il la laissera veuve onze ans plus tard. Les mémoires de Thérèse Figueur ont été édités chez Cosmopole, avec un commentaire de Robert Ouvrard, rédacteur de www.histoire-empire.org : Histoire de la Dragonne. Les Campagnes d'une Guerrière enrôlée dans les Armées de la Révolution et du Premier Empire, 1793-1815, Cosmopole, Paris, 2004, 255 pages.

[modifier] Alexandre Bache (Rouen, 21.04.1780 - Paris, 20.09.1848)

Officier de Bauffremont de 1798 à 1815. - 1798 : entre au service (au 9e dragons). Sert en Vendée. 10.01.1799 : Se distingue au combat de Mauve (blessé). Sous-lieutenant. Lors de la campagne de France, défendit le pont de la Guillotière devant Troyes. 30.08.1814 : Officier de la Légion d'honneur. 25.03.1815 : Chevalier de Saint-Louis. 18.06.1815 : À Waterloo, où il servait dans le 4e Régiment de Lanciers comme chef d'escadrons, sauva son chef, le colonel BRO. 11.11.1815 : Placé en demi-solde. 03.1816 : Rappelé à l'activité au 7e dragons. 1823 : Campagne d'Espagne. 1831 : Colonel du 10e Cuirassiers. 17.11.1833 : Admis au traitement de retraite. 05.01.1834 : Commandeur de la Légon d'honneur. Son régiment était en garnison à Meaux pendant l'épidémie de choléra, et on vanta les mesures sanitaires qu'il prit et qui protégèrent ses soldats de la maladie. Maréchal de camp ( source : thierry.pouliquen.free.fr/DIV_B.htm ).

[modifier] Philippe Antoine d'Ornano

Né à Ajaccio en 1784; cousin de Napoléon. Il commence sa carrière comme sous lieutenant au 9e Dragons en 1799. Général de brigade en 1811, Maréchal sous Napoléon III.

[modifier] Charles de Rose, pionnier de l'aviation de chasse

Tout comme le nom de Léon Delagrange, celui de Charles de Rose fut oublié par la foule, tout comme lui, sa carrière dans l’Aviation fut plutôt courte, et pourtant son passage fut des plus important et contribua directement à notre victoire en 1918. Grand visionnaire et organisateur, le titulaire du premier brevet de pilote militaire fit de l’Aviation de chasse française une arme structurée, donc efficace. L’ouvrage qui nous est proposé est une biographie extrêmement complète qui nous raconte le cheminement de ce cavalier (9e Régiment de Dragons) vers l’aviation. Le caractère et les valeurs de cet homme droit sont mis en avant dans ce récit qui va du bleu ciel au bleu horizon. CHARLES DE ROSE LE PIONNIER DE LAVIATION DE CHASSE Jean-Noël GRANDHOMME et Thérèse KREMPP, 2003, 319 pages, 18 photos NB. Critique d'Olivier Gosse sur le Site de "la maison du Livre Aviation".

[modifier] Bernard-Marie-Hector de Villardi de Montlaur

né le 17déc. 1897. Engagé volontaire à l'âge de 17 ans le 24 juillet 1915. Cavalier au 9e Régiment de Dragons, renvoyé au front sur sa demande malgré la maladie qu'il y avait contracté, y demeure jusqu'à ce que ses forces le trahissent. - Mort à l'hôpital de Chalons-sur-Marne le 21 juillet 1916.

[modifier] Notes

  1. Archives de Vincennes;Journal du marquis de Dangeau. Tome septième, 1699-1700 / publ. en entier pour la première fois par MM. Soulié, Dussieux, de Chennevières... [et al.] ; avec les additions inédites du duc de Saint-Simon publ. par M. Feuillet de Conches ( consultable sur le site : http://gallica.bnf.fr/ ) :
    "p68 Vendredi 17, à Versalles (...) -le roi a permis à Peysac, colonel de dragons, de vendre son régiment ; c' est le plus ancien des régiments de dragons après les royaux, et il l' avoit acheté plus de 100000 livres du Comte De Gramont, de Franche-Comté."
    p77 ...Lundi 4, à Versailles-le roi a choisi le petit Listenois pour acheter le régiment de dragons de Peyzac et le roi veut qu' il n' en paye que 105000 francs, qui est la même somme que Peyzac en avoit donnée ; mais comme on lui en offroit davantage, le roi, pour le dédommager, lui donne une pension de 2000 francs. Le petit Listenois
    p78 n' a que quinze ans, mais ce régiment avoit été levé par son oncle, et son père ensuite l' avoit eu, et c' est ce qui a déterminé le roi en sa faveur.  ;
  2. Service Historique de la Défense, Décision N° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007

[modifier] Voir aussi

[modifier] liens extérieurs

http://vial.jean.free.fr/new_npi/revues_npi/8_1999/npi_0899/8_drg_bauffr.htm